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Créé le : 10/01/2011 15:32
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La Gauche moderne, un parti qui a perdu sa raison d'être

24/02/2011 09:33

La Gauche moderne, un parti qui a perdu sa raison d'être


Bockel président ? Alors que la Gauche moderne envisage de présenter l'ancien Secrétaire d'État à la présidentielle, Elie Arié revient sur ce mini-parti de tendance social-libérale, membre de la majorité. Selon lui, Bockel, comme les autres ministres de l'ouverture, a confondu solidarité gouvernementale et beni-oui-ouisme. Or, avec son éviction du gouvernement, ses militants peuvent quitter le navire.

La « Gauche Moderne » annonce qu’elle envisage de présenter Jean-Marie Bockel à la présidentielle

La « Gauche Moderne » est un mouvement créé lors de son entrée au gouvernement, après l’élection de Sarkozy, en tant que « ministre d’ouverture », par Jean-Marie Bockel, un des rares membres du PS affichant son soutien au blairisme (terme tabou chez les socialistes, même si DSK l’est au moins autant que lui, avec son concept de  « socialisme de production » social-libéral, destiné à remplacer le classique « socialisme de distribution » social-démocrate, et à empêcher l’apparition de la pauvreté qu’il ne serait plus possible de compenser par des allocations de remplacement du revenu : mais il ne faut pas le dire !).
Ce mouvement était destiné à rester distinct de l'UMP et à constituer l’aile « social-libérale » de la majorité présidentielle pour équilibrer les tendances trop droitières de l’UMP ; et, accessoirement, à servir de sas d’entrée à des militants déçus de la gauche et susceptibles de rejoindre le sarkozysme.
Et le fait est que l’on est surpris de voir le nombre d’ancien militants du PS, mais surtout du MRC de Jean-Pierre Chevènement (dont l’ancien député Michel Suchod), qui y exercent des responsabilités - peut-être en souvenir des débuts en politique de Jean-Marie Bockel dans le très à gauche CERES de Chevènement ? Toujours est-il que ce recrutement donne une fâcheuse impression de gens ne s’embarrassant pas trop de revirement idéologiques parfois surprenants par leur rapidité... même si « seuls les imbéciles ne changent pas d’avis » : si c’est là le seul critère de l’imbécillité, il s’agit alors de gens supérieurement intelligents.
Très vite, il a fallu déchanter de cette fonction de sas de recrutement de militants sarkozystes ; toujours restée micro-groupusculaire, la « Gauche Moderne » (appellation anachronique s’il en est, à moins qu’il ne s’agisse d’une antiphrase du type « parti radical ») est sans doute appelée à perdre ses derniers militants avec l’éviction de Jean-Marie Bockel du gouvernement : ceux qui ambitionnaient de faire une carrière politique devront aller chercher ailleurs - une fois de plus.
Reste à analyser les raisons de l’éviction gouvernementale de Jean-Marie Bockel, qui semblait évidente à tous - et le principal intéressé, qui a déclaré, en l’apprenant « être tombé de l’armoire », doit bien être le seul à en avoir été surpris.
Bockel a failli perdre son poste ministériel, une première fois, en 2008, lorsque, secrétaire d'État chargé de la Coopération et de la Francophonie, il avait annoncé  que « la Françafrique, c’était fini » - revivant la même mésaventure qui avait mis fin, une trentaine d’années plus tôt, à la carrière d’un de ses prédécesseurs, Jean-Pierre Cot, sous la présidence de François Mitterrand, pour des propos identiques : la politique de la Françafrique est aussi constante que sa condamnation officielle.
Cet acte fut la première et la dernière manifestation de « gauche » de « la Gauche Moderne » : depuis, celle-ci s’est caractérisée par le soutien inconditionnel et totalement langue de bois  de la politique sarkozyste et de tous ses virages successifs, allant, parfois, jusqu’à déborder l’UMP sur sa droite avec sa proposition de « flat tax » (impôt sur le revenu à taux unique pour tous, quintessence de la pensée économique ultra-libérale) ; d’ailleurs, aujourd’hui, Bockel participe aux réunions des centristes : la « Gauche Moderne » ne peut se laisser déborder sur sa gauche par les centres !
Dès lors, la présence de Bockel au gouvernement, comme celle des autres « ministres d’ouverture », perdait toute raison d’être : ils ont confondu solidarité gouvernementale et béni-oui-ouisme, se gardant bien, à tout moment, de tenter de faire valoir leur sensibilité particulière, d’exprimer publiquement leur révolte contre leur impuissance organisée, au besoin en mettant en jeu leur démission, à une époque où cette menace aurait pu avoir un certain poids, car elle aurait mis trop tôt en évidence le mythe que constituait cette « ouverture ».
Jean-Marie Bockel a ainsi découvert et démontré qu’un gouvernement n’a pas besoin de suivistes inconditionnels qui ne lui apportent rien (c’est là le rôle des militants), que la seule reconnaissance que pouvait lui valoir cet effacement volontaire était... son « remerciement » aujourd’hui acté, que la politique n’est qu’un rapport de forces dans lequel on n’existe plus si on renonce à user de la sienne ; en définitive, c’est son hantise de perdre son portefeuille sous-ministériel qui lui aura justement valu de le perdre : n’est pas Chevènement qui veut.
 
Elie Arié - Tribune
 
 







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