Après quelques instants de flottement, la bête politique raisonne : « C’est une attitude de classe, une manière de dire : n’approchez pas ! ». Tout en proclamant « Qu’ils s’en aillent tous », le candidat à l’Élysée n’a pas renoncé à capter les suffrages des classes moyennes et des intellectuels. L’assimilation aux populistes d’hier et d’aujourd’hui est donc, à ses yeux, « meurtrière ». « Je n'ai jamais dit "Tous pourris", moi ! », souligne l'orateur qui, à la différence des gauchistes, n'a pas renoncé à gouverner.
En outre, Mélenchon goûte d’autant moins l’humour de Plantu qu’il refuse désormais cette « nazification stupide de l'extrême-droite qui ne sert qu’à fabriquer du vote utile en faveur des dominants ». Après avoir pétitionné en solitaire, jusqu’en 2002, pour l’interdiction du Front national, il prétend réduire son influence « avec les armes de la raison ». De manière préventive, il dénonce donc à toutes fins utiles : « Dès lors que Marine Le Pen vient sur notre terrain, celui de la République, je ne veux pas que certaines belles personnes y trouvent prétexte pour charger d’opprobre l’égalité ou la laïcité ». Il est vrai que Plantu n'a pas le monopole du raisonnement transitif…
La rédaction de M2 apprend qu'un débat entre Mélenchon et Marine Le Pen est organisé par une chaîne de TV. Le jour de la Saint Valentin. Ce qui prouve que Plantu a du flair...
Article actualisé à 23h31.