|
| Accueil |
Créer un blog |
Accès membres |
Tous les blogs |
Meetic 3 jours gratuit |
Meetic Affinity 3 jours gratuit |
Rainbow's Lips |
Badoo |
[ Gaullisme local ] [ Revues des blogs ] [ Evènements ] [ TV, Radios, Journaux ] [ Lecture gaullienne ] [ Gaulliste libre ]
|
|
|
|
La France n’est pas finie, le combat est devant nous. Partie 2
04/02/2011 09:53
Le 28 janvier, à partir de 17h, Jean-Pierre Chevènement était l’invité de la librairie Doucet, située tout près de la place de la République au Mans.
Questions de la salle
Votre position par rapport à l’euro. Vous n’êtes pas contre, sous réserve d’aménagements ?
JPC : J’étais contre le traité de Maastricht, créant l’euro, car les règles étaient celles d’un mark bis et c’était un transfert de souveraineté monétaire. Mais nous sommes dans l’avion. J’étais contre son décollage (il n’avait pas de plan de vol). Je propose de prendre le contrôle du pilotage afin d’atterrir en douceur. Normalement, la zone euro va éclater. Sauf si les règles sont changées. Sur ce point, Sarkozy n’est pas convaincant.
Le titre du livre, c’est votre choix ?
JPC : j’ai proposé comme titre « L’énigme de notre histoire ». Mon fils l’a trouvé trop prétentieux. J’ai proposé un titre en latin. On m’a dit que ce ne serait pas compris. L’éditeur, Claude Durand, a pensé que « La France est-elle finie ? » serait un titre accrocheur, correspondant au temps présent.
Pouvez-vous expliquer la cote de popularité de Dominique Strauss-Kahn ?
JPC : les sondages à 15 mois de l’élection présidentielle ne veulent rien dire. Je le connais très bien mais les gens ne le connaissent pas. Quand on sera près de l’échéance, les électeurs de droite retourneront à droite et certains électeurs de gauche s’éloigneront aussi. Sa candidature sera fragilisée. A titre personnel, c’est quelqu’un qui a plein de talents mais il a des choix libéraux de politique économique. Ce que Jospin a dit en 2002 (l’Etat ne peut pas tout) est faible par rapport à la réalité des positions libérales que DSK a développées au gouvernement. Cela signait l’acte de décès de la gauche. Récemment, il a pris le modèle de la Banque centrale Européenne pour l’organisation des décisions budgétaires des Etats européens. Une telle politique ne mérite pas qu’on en discute !
Votre démission au moment de la guerre du Golfe. Expliquez-nous.
JPC : dans le monde arabo-musulman, le choix est entre le soutien à la modernisation et l’islamisme. Les USA voulaient installer des forces armées dans cette région car ils n’avaient plus de gendarme sur place. Ils sont allés en Irak pour faire le malheur de ce pays, à partir de 1991, devenu un grand Liban. Je l’avais dit au ministre Dick Chesney, qui avait pris des notes. Mon désaccord avec le président de la République m’obligeait à démissionner.
J’ai été traumatisé par le résultat de Le Pen en 2002. Comment se fait-il que le modèle social de la gauche n’ait pu s’imposer en Europe ?
JPC : l’échec de 2002 se déduit du choix néolibéral du PS (le social libéralisme est une variante adoucie du néolibéralisme), à l’origine de son éloignement des couches populaires depuis l’ouverture de la parenthèse libérale en 1983 (jamais refermée par le PS). C’est en 2002-2003 que s’est opéré le décrochage des salaires par rapport aux profits (transfert de 10%). Les profits financiers n’ont pas été taxés. Refusant de voir la réalité, les socialistes de droite m’ont imputé la responsabilité de l’échec en 2002.
Triple question : le pouvoir du politique, les paradis fiscaux et quel candidat du PS soutiendrez-vous ?
JPC : Le G20 est une bonne initiative, encore faut-il que ses décisions soient suivies d’effets. Obama n’a pas la tache facile avec le nouveau congrès. La Chine a bénéficié il y a une dizaine d’années d’une adhésion à l’OMC sans qu’il lui soit demandé de contreparties, ce qui lui permet d’inonder le monde entier de ses produits (coûts bas). L’Allemagne libérale votera en 2013. Il peut y avoir un changement profond (si alliance SPD et Die Linke), en Italie aussi. A Davos, les banques continuent comme avant, alors que leur responsabilité est très engagée. Il y a une responsabilité politique forte. Je déciderai à l’automne par rapport à mon éventuelle candidature à l’élection présidentielle. J’aurais de la peine à voter Strauss-Kahn. Vis-à-vis du PS, je ne veux pas « mourir idiot » (comme on disait en 1968). Je connais la plupart des candidats PS potentiels. J’apprécie certains (Hollande, Fabius). Montebourg aussi. Il a du talent et du charme, mais manque d’expérience. Ce qui est très difficile, c’est de soutenir une politique à long terme. Le combat est devant nous. Il faut se ressaisir.
Michel Sorin - http://mrc53.over-blog.com/ - 29 Janvier 2011
http://blogrepublicain.hautetfort.com/
| |
|
|
|
|