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Pourquoi Ségolène Royal ne sera pas élue en 2012
11/02/2011 10:08
Jean-Louis Bianco ne sera pas candidat à la candidature socialiste et il ne soutiendra pas automatiquement Ségolène Royal, comme il avait pu le faire en 2007. Selon Élie Arié, la représentante du PS au dernier scrutin présidentiel n'a plus aucune chance pour 2012.
Jean-Louis Bianco, qui tentait depuis trois ans un retour en politique au niveau national en jouant la carte Ségolène Royal, a fini, lui aussi, par jeter l’éponge, constatant qu’elle n’avait plus aucune chance d’être élue en 2012, ni même, sans doute, d’être la candidate du PS à la présidentielle - voir son interview sur le site de Libération .
Il rejoint ainsi la longue liste de ceux qui ont sincèrement tenté de la soutenir et qui, découragés, ont jeté l’éponge, qu’ils soient politiques (Chevènement, Lang, Sapin, Montebourg, Assouline, Mignard, Valls, Filipetti, Guérini, Peillon, Collomb, Frêche) ou non (Piketty, Besnehard, Bergé).
Quand on sait qu’en France, on ne peut être élu(e) à la présidence que si on a la capacité de rassembler non seulement son camp mais au-delà, il faut s’interroger sur les raisons de cette constance politiquement suicidaire de Ségolène Royal à faire le vide autour d’elle ; et, ceci, en allant au-delà de son caractère qui la pousse à faire davantage confiance à ses « intuitions » (ah, ces excuses à Zapatero...) qu’aux avis de ses conseillers et de ses experts.
Certes, Ségolène Royal a été obligée d’être candidate en forçant la main de l’appareil d’un parti dans lequel elle n’a jamais réussi à s’imposer ; mais elle n’a pas été capable, ensuite, d’en prendre le contrôle et de s’y constituer un réseau de soutiens.
Alors, pourquoi ces désertions en cascade de tous ses fidèles, sans exception ?
Je crois que cela tient à un seul facteur : entraînée à jouer la carte de la seule opinion publique et du sentimentalisme dépolitisé, elle n’a jamais compris que cela ne suffisait pas ; que la « ficelle» qui, déjà, avait été insuffisante pour lui assurer la victoire à l’ élection imperdable pour un(e) socialiste en 2007 (où on l’a vue, en quatre mois de campagne, s‘effondrer dans les sondages et être dépassée par Sarkozy pour ne plus jamais le rattraper), serait encore plus usée et insuffisante à elle seule pour s’imposer en 2012.
Aujourd’hui, il ne reste plus, autour d’elle, qu’un mince réseau d’adhérents naïfs de Désirs d’Avenir, les seuls qui s’obstinent à voir dans son passé politique constamment néolibéral (soutien à l’ Acte unique européen, aux traités de Maastricht de Nice et d’Amsterdam, au OUI au referendum pour le TCE, à la ratification parlementaire du traité de Lisbonne, à une Europe fédérale) quelqu’un qui serait plus « à gauche » que DSK.
Cette obligation d’entretenir le flou et l’illusion sur sa ligne politique l’amène à éviter systématiquement toute confrontation d’idées et toute interpellation sur un sujet précis ; tout récemment encore, on se souvient qu’à un émission de « Mots Croisés » sur France 2, elle avait préféré intervenir d’un studio de la chaîne, situé à quelques mètres du plateau où débattaient les autres invités, pour ne pas avoir à leur faire face ; ou encore, aux dernières régionales, de son refus d’un deuxième débat proposé par son adversaire, Dominique Bussereau.
C’est ce refus constant de tenir un discours politique, afin de dissimuler son « social-libéralisme » que rien ne distingue de celui de DSK, qui a fait comprendre à tous ceux qui avaient tenté sincèrement de jouer sa carte qu’elle ne pourrait jamais dépasser le niveau d’une présidente de région ; non pas par incapacité personnelle, mais parce qu’on ne peut accéder à la présidence de la République sans aborder clairement les grandes lignes de ses propositions (quitte à les trahir une fois élue) en matière de politique étrangère, monétaire, diplomatique, fiscale et sociale, qui constituent l’essentiel de la fonction, sur lesquels tous les autres candidats mèneront campagne, sur lesquelles tout candidat à la Présidence a été élu dans le passé, et dont l’inventaire à la Prévert de gadgets et de mesures ponctuelles que constituait son « pacte » de 2007 ne peut tenir lieu.
« On peut tromper tout le monde un certain temps ; on peut tromper certaines personnes tout le temps ; mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps » (Abraham Lincoln).
Elie Arié - Tribune
http://www.marianne2.fr/Pourquoi-Segolene-Royal-ne-sera-pas-elue-en-2012_a202657.html
Image : http://blogs.mediapart.fr/mot-cle/segolene-royal-premiere-secretaire-du-parti-socialiste-ps-candidature-sego-rival-rivale
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