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Nicolas Sarkozy, candidat dans sa bulle
11/02/2011 15:39
Hier soir, le président de la République est intervenu sur TF1 pendant plus de deux heures dans une émission spéciale « Face aux Français ». S’il a montré une bonne maîtrise de ses dossiers dans un contexte facile, sa coupure avec la réalité était assez impressionnante.
Une émission trop commode
Le format de la conférence de presse de début d’année n’était guère plus compliqué puisque le président de la République répond à loisir aux questions qui lui sont posées sans qu’il y ait de véritable droit de suite. Le concept de cette émission « Face aux Français » n’était pas plus difficile pour lui, hormis la question de la longueur. En effet, les neuf Français ne pouvaient lui poser que quelques questions, le laissant à de longs monologues bien préparés, sur des thèmes déjà préétablis.
Mieux, Jean-Pierre Pernault était là pour empêcher tout dérapage, comme lorsque l’agriculteur a cherché à briser ce semblant d’échange. Bref, TF1 avait organisé un grand one-man-show pour le président de la République, qui a monopolisé près de 90% du temps de parole, ne laissant que quelques miettes aux vrais Français qui n’étaient que des faire-valoir. Leur faible temps de parole était néanmoins un peu compensé par le choix de personnes peu complaisantes vis-à-vis du pouvoir.
Un président en campagne
Le plus frappant dans le discours de Nicolas Sarkozy était son aspect très professionnel et bien préparé. Après avoir un peu trop improvisé en début de mandat, désormais, le président s’en tient à ses fiches, bourrées de chiffres, qu’il maîtrise bien, dégageant une impression de bonne connaissance des dossiers, de sérieux et de compétence. Il est difficile de ne pas y voir déjà le candidat à sa réélection qui sait qu’il doit absolument se présidentialiser, surtout s’il affronte DSK.
Sur le fond, pas beaucoup de surprises. Nicolas Sarkozy est resté figé sur ses arguments habituels, attribuant aux 35 heures les raisons des délocalisations, un argument un peu étrange alors qu’elles ont été assouplies. Bien conscient de la nature de son électorat, il est apparu comme le candidat des personnes âgées, ayant « sauvé » les retraites et préparant le grand chantier de la dépendance, affirmant qu’une société se juge à la façon dont les enfants traitent leurs parents.
Mais, au global, son discours était trop préparé. Il ne répondait pas aux questions qui lui étaient posées, les prenant comme des lancements thématiques sur lesquels il calait son discours de candidat sortant, quitte à répondre à côté, comme plusieurs participants lui ont fait remarquer. M.Poillon, l’agriculteur, a fait ce qu’il a pu, avec beaucoup de bon sens, mais le format de l’émission protégeait le président de toute véritable contradiction. Bref, il est resté dans sa bulle.
Comment avoir le moindre doute aujourd’hui que Nicolas Sarkozy prépare sa réélection ? Plus que jamais, il communique. Mais à trop négliger la réalité, à refuser d’écouter et à éviter la moindre contradiction, il prend le chemin de Valéry Giscard d’Estaing et pourrait bien partager son destin.
Laurent Pinsolle
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