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Sarko et Pernaut, un duo plus qu'inconsistant
11/02/2011 19:00
Après avoir regardé comme 8 millions de Français l'intervention télévisée avec Nicolas Sarkozy, Philippe Bilger écorne autant le survol des thèmes par le président que l'inconsistance de l'animateur Jean-Pierre Pernaut. Et se demande quelle pourrait être l'utilité d'une éventuelle dernière émission du genre avant 2012.
Pernaut imbuvable, et Paroles de Français avec lui sur TF1 !
La conséquence de cet étrange mélange entre un journaliste animateur-modérateur et neuf citoyens triés sur le volet - pas un parisien ! - est que Jean-Pierre Pernaut a été encore plus mou que Claire Chazal et que les personnes présentes sur le plateau (à l'exception d'un agriculteur sans doute mal évalué avant !) ont perdu toute vivacité, tellement préparées qu'elles ont oublié qu'elles avaient le droit d'être spontanées et pugnaces, même en face d'un président de la République !
Quant au fond, sans vouloir être désobligeant, je n'ai pas du tout été convaincu, comme, d'ailleurs, les syndicats (nouvelobs.com, JDD.fr), par le discours de Nicolas Sarkozy sur la Justice, ses moyens, l'affaire Tony Meilhon et la responsabilité des magistrats. Il y avait un décalage entre la gravité de la controverse et son propos qui fuyait la hauteur de l'enjeu. Le président est naturellement plus à l'aise pour promettre que pour défendre ou justifier.
J'ai encore moins été séduit par la proposition d'associer à l'activité correctionnelle des citoyens jurés une semaine par mois comme si les trois semaines restantes devenaient totalement inutiles pour réaliser cet objectif apparemment capital.
Je n'ai pas aimé non plus le ton du président quand avec condescendance - il y a des hommages proférés d'une telle manière qu'ils deviennent pires que des critiques - il a loué la majorité des magistrats « qui faisaient bien leur travail », des élèves appliqués en quelque sorte, et s'est moqué de l'adjectif « historique » utilisé par Pernaut à propos des manifestations d'une ampleur en effet exceptionnelle de jeudi. Rien de sa part qui ressemble à de l'exaltation, à de l'admiration, même pour la façade d'une émission de promotion !
Le président de la République s'est tout de même souvenu qu'il avait un garde des Sceaux puisqu'il l'a mandaté pour quelques missions. Celui-ci aura du travail, notamment pour rendre nécessaires des projets inutiles.
Le lâche silence de Jean-Pierre Pernaut quand on a abordé les problèmes de moralité publique a été pathétique d'autant plus qu'il n'a jamais hésité à intervenir à d'autres moments pour selon lui synthétiser, en réalité couper court. Pourquoi l'Etat irréprochable devient-il soudain une obligation impérative aujourd'hui alors qu'il me semble avoir été promis dès 2007 ?
L'ensemble de cet exercice singulier a réussi le tour de force de distiller un ennui, une sorte de lassitude où l'essentiel était noyé dans le profus et le vague.
Je ne sais pas si Nicolas Sarkozy très attendu, vivement espéré, aura envie de renouveler, une troisième fois, une telle expérience. Ou, alors, je propose que TF1 continue le tri plus à fond, jusqu'à mettre en face de Nicolas Sarkozy, seulement un vrai, un authentique journaliste. Ce serait bien mieux, moins original certes mais plus stimulant.
Plus passionnant. Car j'ai failli éteindre.
Lire d'autres articles de Philippe Bilger sur son blog.
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