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Créé le : 10/01/2011 15:32
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Après la crise de l’euro, la crise de la BCE

23/02/2011 15:54

Après la crise de l’euro, la crise de la BCE


Par-delà le dérapage de Jean-Claude Trichet sur les salaires, il y a quelques semaines encore, tout était simple pour sa succession à la tête de la BCE. Axel Weber, le président de la Bundesbank devait reprendre le poste de gouverneur. Finalement il y a renoncé. Un choix révélateur.
Les raisons d’un renoncement
La décision du patron de la Bundesbank est très importante car il était en pôle-position par rapport à ses concurrents du fait du soutien d’Angela Merkel, malgré de fortes oppositions. Que le patron de la Bundesbank renonce dans la dernière ligne droite, embarrassant son gouvernement et imposant à l’Union Européenne un processus de choix qui sera forcément long et difficile n’est pas un point de détail dans l’histoire de l’euro. C’est un événement majeur.
Il n’est pas très difficile de comprendre pourquoi Axel Weber a renoncé, même s’il n’y a pas d’explication officielle. Il avait publiquement critiqué le rachat de dettes souveraines par la BCE (qui est contraire aux traités européens), se désolidarisant ainsi de Jean-Claude Trichet. Jean Quatremer évoque la menace d’un veto Français à sa nomination mais cela n’est pas forcément suffisant quand on constate à quel point Nicolas Sarkozy cède à Angela Merkel.
Plus sûrement, il refuse tout simplement de mener une politique avec laquelle il est en désaccord et donc de donner sa caution à la politique actuelle de monétisation, ce qui est tout de même compréhensible. L’Allemagne ayant indiqué qu’elle ne réclamait pas forcément la présidence, on peut se demander si Berlin ne se désengage pas quelque peu d’une zone euro à laquelle elle ne croit plus, même si elle refuse de prendre l’initiative qui conduira directement à sa fin.
La BCE, juge et partie
Plus globalement, il y a tout de même quelque chose de choquant à voir la BCE déchirer les traités et monétiser 80 milliards d’euros de dettes souveraines (90% des adjudications de dettes des pays en difficulté auraient été rachetées par la BCE en janvier). Même si, sur le principe, je suis favorable à la monétisation, surtout en des temps aussi troublés, ce viol des traités européens pose un problème majeur. Ce choix de BCE pose le problème de l’organisation de l’Union Européenne.
Car il est tout de même choquant de voir les autorités européennes, toujours promptes à taper sur les doigts des pays qui ne respectent les traités, les fouler aux pieds pour se sauver. Car dans l’affaire, la BCE est juge et partie. En monétisant, la BCE sauve l’euro et surtout se sauve elle-même. Sans monétisation, l’euro explose, et la BCE aussi. Bref, il y a un conflit d’intérêt majeur dans cette décision qui engage pourtant l’argent des contribuables européens.
La BCE engage donc les Etats européens pour se sauver elle-même, démontrant à nouveau l’inconséquence et l’irresponsabilité des technocrates européens. Le salut pourrait venir de Karlsruhe (qui avait déjà spécifié que la Constitution Allemande était supérieure aux traités européens) car un groupe de juristes a déposé un recours contre la participation Allemande au Fonds Européen. Et sans l’Allemagne, autant dire que le fonds perdrait grandement en crédibilité…
La crise de l’euro démontre à nouveau ce qu’il y a de pire dans cette construction européenne : une caste de technocrates prenant des engagements financiers considérables au nom des peuples pour se sauver eux-mêmes, tout en imposant une austérité sauvage. Merci à l’Allemagne de protester.
Laurent Pinsolle





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