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Marine Le Pen, fille de Nicolas Sarkozy et du PS
07/03/2011 09:53
Recomposition au sein des grands partis
Tout d’abord, il faut dénoncer l’indécence de Martine Aubry qui attribue la montée du FN au seul Nicolas Sarkozy. Bien sûr, le président est en partie responsable (débat sur l’identité nationale, sur l’immigration, réforme de l'ISF, bilan de son quinquennat…), mais le PS aussi, par-delà le rôle de François Mitterrand qui dans les années 1980. Le fait que le FN devance le PS démontre les immenses carences des socialistes, leur absence de crédibilité et la vacuité de leur discours.
L’ascension de Marine Le Pen va simplifier la donne au sein des grands partis. Le PS va forcément choisir le candidat qui semble offrir la meilleure chance d’être au second tour, DSK. Tout autre choix reviendrait à prendre le risque d’être éliminé dès le premier tour. Certes, il perdra à gauche, mais il mordra sur l’électorat du centre. Martine Aubry risquerait, elle, de perdre des deux côtés. Mieux, il semble probable que les Verts renonceront à une candidature dans un tel contexte.
A droite, cela pourrait renforcer Nicolas Sarkozy, qui dispose d’un socle de fidèles plus solide pour passer le premier tour, contrairement à ses rivaux. En outre, qui voudrait aujourd’hui y aller à la place du président sortant, qui de toutes les façons, a sans doute déjà fait son choix, comme il transparaît depuis l’automne ? Du coup, il sera aussi plus difficile pour Dominique de Villepin d’y aller, coincé entre DSK et Bayrou, et qui pourrait être accusé de faire le jeu du PS et du FN…
Le FN, l’assurance-vie du PS et de l’UMP
Certes, il serait très humiliant pour les partis qui se partagent le pouvoir d’être éliminés par le Front National du second tour de la présidentielle. Cependant, le Parti Socialiste y a survécu, sans la moindre remise en question. Après tout, l’irruption du FN dans la vie politique de notre pays il y a trente ans n’a rien changé à la bipolarisation du pouvoir. Certes, il y a trois pôles électoraux, mais le pouvoir ne peut être pris que par les socialistes ou l’UMP quelques soient les circonstances.
Mieux, le Front National est le moyen de teinter de manière suspecte toute idée un peu alternative qu’il reprend à son compte : la critique de l’europe ou de l’euro, le protectionnisme, l’idée de frontières… Et son poids rend plus difficile l’émergence d’une alternative républicaine. Que serait devenue la candidature Chevènement sans la présence de Jean-Marie Le Pen en 2002 ? Nul ne le sait… Ce parti protestataire est paradoxalement devenu l’assurance-vie du système.
Une opportunité pour les alternatifs ?
Certains pourront se décourager devant la percée de Marine Le Pen et estimer que NDA, Chevènement ou Mélenchon sont condamnés à des seconds rôles en 2012. Et si c’était le contraire ? Après tout, sa percée dans les sondages reflète deux choses : le ras-le-bol des Français à l’égard des socialistes et de l’UMP mais aussi sa présence médiatique beaucoup plus importante que celle des alternatifs républicains. Or ce second point changera en 2012.
La campagne présidentielle leur permettra d’émerger car le temps de parole des petits candidats est important. Du coup, les Français découvriront qu’il existe des alternatives républicaines à l’UMPS et qu’ils ne sont pas obligés de voter pour un parti extrémiste. Mieux, tout le système médiatique, effrayé par la montée en puissance du FN, pourrait finir par se demander s’il ne serait pas mieux de nous donner un peu plus la parole pour que le FN ne représente pas seul l’alternance.
Marine Le Pen est peut-être le Chavez (de droite) de notre pays. A tous les Lula de se battre pour montrer aux Français qu’il y a d’autres réelles alternatives possibles à l’UMP et au PS car à court terme, elle ne peut pas accéder au pouvoir. Et à moyen terme, qui le souhaite vraiment ?
Laurent Pinsolle
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