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Maurice Leroy: un pied au gouvernement, un pied en dehors
08/03/2011 15:11
Ce matin sur RTL, Jean-Michel Aphatie recevait Maurice Leroy, ministre de la Ville et porte-parole du Nouveau Centre. Et le dernier ministre centriste du gouvernement a manié l'art du double discours, se déclarant « en phase » avec Sarkozy tout en le désavouant sur l'islam ou la déchéance de nationalité.
"Un ministre, ça ferme sa gueule, si ça veut l'ouvrir, ça démissionne ! "
Maurice Leroy, ministre de la Ville encarté au Nouveau Centre, avait forcément ce mot célèbre de Jean-Pierre Chevènement en tête pendant son interview. Et les choses ont bien changé depuis l'adage chevènementiste. C'est plutôt souriant qu'il affrontait l'intervieweur star de la station, qui s'était clairement mis en tête d'acculer le dernier des ministres centristes face à ses contradictions.
la déchéance de nationalité ne passe pas
En cause : le projet de loi sur l'immigration étudié en ce moment en deuxième lecture à l'Assemblée Nationale, et où la mesure sur la déchéance de nationalité a du mal à passer. Si bien que le 2 mars dernier, François Sauvadet, président du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée, annonçait le dépôt d'un amendement visant à supprimer cette mesure du projet de loi. Un texte dont Maurice Leroy affirme qu'il l'aurait cosigné s'il avait été membre de l'hémicycle.
Un choix qu'il justifie au nom d'un « besoin de pluralisme dans la majorité », argument qui pousse Aphatie à lui rappeler qu'il est membre du gouvernement. Du besoin de pluralisme au désaveu discret d'un Président qui lance tous azimuts des projets de loi, la nuance est donc parfois difficile à saisir. Leroy n'est « pas en opposition », se défend-il, non, il « affirme des positions, et cela s'appelle le pluralisme ». Et de rappeler que François Fillon s'était engagé à respecter le vote du Sénat, qui avait rejeté cette mesure-clé du projet de loi début février dernier.
Bel indice de la santé du Parlement que le rejet de cet article 3 bis portant sur la déchéance de nationalité ! C'est l'argument de Maurice Leroy pour faire passer en douceur le fait que les sénateurs centristes ont fait bloc avec la gauche pour s'opposer à cette mesure. Mais le double discours de Leroy a ses limites. S'il se dit « en phase avec le Président » dont il salue la « démarche réformatrice », lui et ses camarades centristes le sont moins avec l'UMP à qui il est arrivé « de courir après le FN ». Faudra-t-il lui rappeler que l'idée de la déchéance de la nationalité n'émanait pas de l'UMP, mais... du discours présidentiel de Grenoble ?
un désaveu de plus au débat sur l'islam
Concernant le débat sur l'islam, Leroy n'y est pas non plus favorable, pas plus qu'il n'approuvait « en tant que porte-parole du Nouveau Centre » le débat sur l'identité nationale. Il s'ajoute par cette prise de parole aux nombreuses oppositions à ce débat dont l'idée fut lancée par Nicolas Sarkozy en février. Un débat qui est donc en train de muer stratégiquement d'un débat sur l'islam à un débat sur la laïcité, une façon de revenir sur l'annonce du président discrètement sans que le changement de cap ne soit trop embarrassant.
La maison centriste est-elle en train de se mettre en ordre de bataille ? Leroy compte-t-il jouer prochainement un rôle dans l'imbroglio de la confédération centriste ? L'ancien ministre de l'Écologie débarqué en novembre dernier n'a certes pas encore détaché le Parti radical de la majorité, mais s'efforce en ce moment de montrer qu'il représente une force indépendante crédible au centre pour 2012.
Maurice Leroy lui, tient encore à son maroquin mais répond à Aphatie qu'entre Sarkozy et Borloo, il choisirait Borloo. Et quand Aphatie lui lance « Vous serez encore ministre ce soir ? », Leroy répond, goguenard : « Écoutez, vous le verrez bien. » Y a-t-il quelqu'un pour en douter sérieusement ?
Maxime Bellec - Marianne
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