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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Les banques centrales, une affaire d’Etat

10/03/2011 18:28

Les banques centrales, une affaire d’Etat


Avant-hier, je suis revenu sur le problème que posent aujourd’hui des banques centrales, qui prennent des décisions engageant la collectivité à hauteur de centaines de milliards d’euros ou de dollars, de manière irresponsable. En fait, il faut se poser réellement la question de leur indépendance.
La politique monétaire est une politique comme les autres
Ce n’est pas sans un certain plaisir que j’ai lu dans « Le triomphe de la cupidité » de Joseph Stiglitz, un plaidoyer contre l’indépendance des banques centrales. Pour lui, « la politique économique implique des arbitrages – des perdants et des gagnants – et on ne peut laisser ce genre de décision aux seuls technocrates. (…) La politique monétaire demande d’arbitrer entre chômage et inflation. » La politique monétaire est une politique comme les autres…
En outre, Joseph Stiglitz dénonce le biais des banquiers centraux qui voient « l’inflation comme le mal suprême » et qui « prétendent que l’inflation est particulièrement dure pour les pauvres ». Pour lui, « quand on entend les banquiers prendre fait et cause pour les pauvres, on doit se méfier. La vérité est que ceux qui perdent le plus sont les porteurs d’obligation ». En réalité, il ne faut pas s’attendre à ce que des technocrates qui vivent dans leur bulle défendent l’intérêt général.
Un argument d’efficience à double tranchant
Bien sûr, certains affirment que des banquiers centraux sont plus efficaces pour conduire la politique monétaire, que les hommes politiques auraient tendance à baisser les taux trop vite, ne pas les monter assez, qu’ils pourraient agir de manière démagogique. Et il est vrai qu’à voir certains déficits, cet argument n’est pas totalement dénué de sens. Cependant, les banquiers centraux indépendants n’ont rien fait pour contrer l’immense bulle des actifs des années 2000.
Bref, l’argument d’efficacité est déjà contestable en pratique, tous les organismes de contrôle indépendants ayant totalement échoué à prévenir la crise de 2008. Mais surtout, cette théorie porte en elle une remise en cause radicale de la démocratie. En effet, si on considère que des banquiers centraux défendent mieux l’intérêt général que les hommes politiques, pourquoi n’en serait-il pas de même pour la gestion du budget ? Ne faudrait-il pas alors confier le budget de la France à la Cour des Comptes ?
Pour une Etatisation des banques centrales
Bref, tant d’un point de vue efficacité que démocratie, il est essentiel de remettre en cause l’indépendance des banques centrales en Occident, un accident de l’histoire qui repose sur l’expérience de deux pays. En effet, aux Etats-Unis, ce sont les banques centrales des Etats qui ont constitué la Fed il y a un siècle, en dehors de l’action de l’Etat central. Et en Allemagne, la Bundesbank a été rendue indépendante suite à l’hyperinflation d’entre deux-guerres.
Mais sur le principe, rien ne justifie l’indépendance d’une banque centrale, à moins d’être un néolibéral dogmatique (croyant que la monnaie est un voile) et fondamentalement un peu antidémocratique. Parce que les banques centrales ont une influence majeure dans les choix de politique économique d’un pays, il est essentiel qu’elles rapportent au ministre de l’économie, et, qu’in fine, ce soit le gouvernement qui décide des grands choix de politique monétaire.
 Il faut mettre fin au dogme délétère de l’indépendance des banques centrales. Cette anomalie n’est pas injustifiée en Allemagne, où cela correspond à un consensus national. Mais ailleurs, il s’agit d’une véritable monstruosité anti-démocratique qu’il faut combattre.
Laurent Pinsolle





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