Les dentistes n'auront plus à afficher sur leurs devis les tarifs auxquels ils ont acheté les prothèses dentaires. Hexaconso revient sur les conséquences de cette mesure pour les patients.
Votée il y a deux jours par les sénateurs, l’article 57 de la loi HPST (hôpital, patient, santé, territoire) qui obligeait les dentistes à indiquer sur leurs devis le prix auquel ils avaient acheté la prothèse proposée au patient vient d’être vidé de sa substance. Grâce à un amendement de Gilbert Barbier (Rassemblement démocratique et social européen), les dentistes n’auront plus qu’à indiquer le prix vendu au patient.Ce qui fait une sacrée différence en terme d’information du patient et de transparence !
Les dentistes avaient déjà obtenu l’année dernière que soit retirée de la loi dite Bachelot l’information concernant l’origine géographique des prothèses. Or, sur les six millions de prothèses posées chaque année en France, deux millions seraient fabriquées à l’étranger, en Chine, au Maroc, en Hongrie ou encore à Madagascar. Avec bien entendu des prix de revient largement inférieurs à ceux pratiqués par les prothésistes dentaires qui les fabriquent en France. Par exemple, une céramique sur métal non précieux vendue 120 euros au dentiste par un prothésiste « Made in France » se trouve à 16 euros en provenance de Chine ou 25 euros de Tunisie !
Les professions dentaires, qui ont refusé jusque-là d’appliquer la loi de 2009, peuvent se frotter les mains. Il n’y a plus qu’à attendre le vote des députés qui vont, Xavier Bertrand l’a déjà annoncé, « revenir eux aussi sur le sujet »…
Hexaconso - Blogeur associé