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FN : Nicolas Sarkozy joue avec le feu, et se brûle
15/03/2011 15:35
Mais à quoi joue le président de la République ? Bien sûr, il veut provoquer un nouveau 21 avril car ses chances semblent faibles de battre Dominique Strauss-Kahn au second tour. Mais jusqu’à présent, cette stratégie se retourne contre lui.
Un suicide politique inconscient
En fait les mouvements des sondages sont assez simples. En quelques mois, Nicolas Sarkozy a perdu 10 points au premier tour… et Marine Le Pen en a gagné 10. En effet, jusqu’à quelques mois le président de la République pouvait compter sur un socle de fidèles proche de 30% au premier tour. Voilà que le dernier sondage CSA lui donne 19%, derrière la candidate du Front National, à 21%, qui a gagné les dix points que le président de la République a perdus en six mois.
Pourtant, Slate nous conte par le menu la stratégie présidentielle. Persuadé que la société vire à droite sur les questions d’immigration et de sécurité, Nicolas Sarkozy veut insister sur ces thèmes car il pense se retrouver au bon centre de gravité, entre le laxisme traditionnel des socialistes et les excès xénophobes de l’extrême-droite. Mais si cette stratégie pourrait avoir du sens pour essayer de battre DSK au second tour, elle se heurte sur l’écueil du premier tour…
En effet, entre un Front National qui se modère et un gouvernement qui se radicalise, les différences se troublent. En fait, Nicolas Sarkozy coupe la branche sur laquelle il se repose puisque les innombrables polémiques qu’il a déclenchées (débat sur l’identité nationale, sur la burqa, sur les roms et maintenant sur l’Islam) poussent ses électeurs à rejoindre en masse Marine Le Pen, car l’agitation présidentielle les inquiète mais son action ne les rassure pas...
Une campagne idéale pour Marine Le Pen
En outre, la gauche bien-pensante a la mauvaise idée de chasser tous les déviants (Eric Zemmour, Elisabeth Lévy ou Philippe Cohen) qui ont le malheur d’ouvrir leurs colonnes à des personnes qui ne pensent pas comme eux ou pour qui la nation a encore du sens. Ces procès en « lepénisation » contribuent à la montée du FN car, pour des personnes qui les apprécient, l’assimilation abusive de ces républicains à Marine Le Pen peut les pousser à passer le Rubicon.
En outre, DSK a-t-il grand-chose à perdre ? Les sondages disent déjà que les ouvriers ont choisi Marine Le Pen. Le PS a déjà perdu l’électorat populaire : il ne pourra pas le perdre une seconde fois. Et les gesticulations sécuritaires et islamophobes du gouvernement ne feront pas perdre une voix à DSK mais beaucoup plus à l’UMP. En outre, les bons sondages du FN devraient assurer la discipline d’une gauche toujours traumatisée par le 21 avril 2002.
Bref, le scénario qui se dessine aujourd’hui est bien un second tour DSK – Marine Le Pen, avec Nicolas Sarkozy dans le rôle du Lionel Jospin de 2012. On ne pourra pas dire que ce n’est pas mérité, même si cela n’est guère réjouissant…
Laurent Pinsolle
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