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Fillon vs Copé, Borloo vs Guéant, c'est la chienlit à l'UMP
29/03/2011 13:23
Rien ne va plus à l'UMP, en pleine déroute interne, après son échec aux élections cantonales. Tandis que Nicolas Sarkozy semble maintenir coûte que coûte ses filets en direction de l'électorat lepéniste, une bonne partie des députés UMP est paniquée par l'hypothèse, de plus en plus plausible, d'un 21 avril à l'envers.
Nicolas Sarkozy est formel. En adepte du Ni-Ni, il considère que les élections cantonales ne sont ni une défaite ni une victoire pour l’UMP. Il a d’ailleurs confié devant les responsables du parti présidentiel, au soir du deuxième tour : « Si on nous avait dit qu’en solde, on allait perdre un seul département, on aurait signé tout de suite ». Donc, tout va bien. On continue, bannière déployée, et 2012 se présente sous les meilleurs auspices.
Le problème, c’est que le Président est l’un des rares à faire une telle analyse. De nombreux cadres de l’UMP commencent à dire tout haut ce que d’autres pensent tout bas, à savoir que le risque d’un 21 avril à l’envers, avec Marine Le Pen face au candidat de gauche au deuxième tour, devient une perspective digne de réalité. Pour toutes ces âmes inquiètes, il serait urgent de cesser de courir derrière les thèmes idéologiques du FN, car c’est le meilleur moyen de faire la courte échelle à une Marine Le Pen qui se voit déjà en haut de l’affiche.
L’UMP ressemble ainsi de plus en plus à un paysage après une bataille perdue. Certains, comme François Fillon, François Baroin, et d’autres, se rappellent que l’on peut être de droite sans vendre automatiquement son âme au diable. Dit autrement, la ligne qui réunit Claude Guéant (ministre de l’Intérieur), Jean-François Copé (patron de l’UMP), Patrick Buisson (conseiller très spécial du président) et le journaliste Eric Zemmour (nouvelle idole idéologique de l’Elysée) devient une ligne de fracture au sein même de l’UMP. Cette stratégie consiste à tabler sur un virage à droite de la société française et à en rajouter sur les thèses les plus réactionnaires de Marine Le Pen. D’où le débat sur la laïcité, vite transformé en machine à bouffer du musulman comme certains, naguère, bouffaient du curé. D’où la diabolisation des étrangers, quitte à ce que la politique migratoire du gouvernement consiste, sans le dire, à livrer au patronat une main d’oeuvre taillable et corvéable à merci. D’où le refus de répondre aux questions sociales qui hantent le quotidien des Français, à commencer par le chômage et le pouvoir d’achat.
Nicolas Sarkozy est persuadé qu’il pourra ainsi rétablir une situation fortement compromise d’ici 2012. En vérité, il risque de perdre sur tous les tableaux : laisser l’électorat le plus droitier préférer l’original à la copie et voter Le Pen ; créer un effet repoussoir vis-à-vis des citoyens qui se revendiquent de la droite républicaine. On peut même se demander s’il n’est pas déjà trop tard pour l’hôte de l’Elysée, et s’il peut encore se permettre de changer de tactique si près de l’échéance présidentielle. Quand la mécanique est embrayée, il devient parfois impossible de faire machine arrière, même si l’on pressent que la destination finale est le mur.
C’est cette situation ubuesque qui explique la multiplication des tirs amis au sein de l’UMP et de ses faux alliés, à commencer par Jean-Louis Borloo et ses maigres troupes du Parti radical. Il est peu banal d’entendre Jean-François Copé, patron du parti majoritaire, faire la leçon au Premier ministre en exercice pendant que le porte-parole du gouvernement (François Baroin) explique qu’il est grand temps d’enterrer le débat sur la laïcité dont il est l’un des rapporteurs annoncés ! Tout cela sent l’affolement, l’inquiétude, voire la panique. Seul Nicolas Sarkozy, envers et contre tous, sembler conserver un calme olympien. Il est vrai que le capitaine du Titanic, quelques minutes avant le choc fatal, certifiait que tout allait bien.
Jack Dion - Marianne
http://www.marianne2.fr/Fillon-vs-Cope-Borloo-vs-Gueant-c-est-la-chienlit-a-l-UMP_a204448.html
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