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Sur RTL, le député de l’Essonne a incité ses camarades à aborder des sujets jusque là sensibles, comme l’immigration et la « ghettoïsation ethnique », et à apporter leurs propres réponses.
31/03/2011 13:46
Sur RTL, le député de l’Essonne a incité ses camarades à aborder des sujets jusque là sensibles, comme l’immigration et la « ghettoïsation ethnique », et à apporter leurs propres réponses.
Qui a dit : « Je pense que la question de la maîtrise des flux migratoires est une question qui reste importante, qui taraude la société française et que le sentiment qu'il y ait une sorte d'invasion rampante ». Marine Le Pen ? Claude Guéant ? Non, Julien Dray, député PS et co-fondateur de SOS Racisme. Invité sur RTL, mardi matin, il a minoré les scores de son parti aux cantonales parlant d’une simple « vaguelette rose ». Pour lui, le PS n’a pas pu faire un gros score parce qu’il « n'aborde pas les vraies questions » arguant que les socialistes doivent montrer qu’ils sont capables « de maîtriser, de réguler, d'organiser ces flux migratoires ».
Mais le député est allé plus loin en dénonçant « la ghettoïsation ethnique de la société française ». Manuel Valls, maire PS d’Evry, avait déjà entraîné une polémique en juin 2009 en souhaitant qu’il y ait plus « de whites, de blancos » dans sa ville. Il est vrai que suggérer que l'on croise de moins en moins de blancs dans certains quartiers peut prêter à caution. Pour autant, refuser d'évoquer le déclin de la mixité et les dérives communautaristes qui peuvent en découler serait suicidaire pour tout républicain.
Frilosité
Car lorsqu’on parle des quartiers populaires, on parle surtout de ghettoïsation sociale et non ethnique en oubliant qu’on croise aussi (et surtout) des pauvres dans les mondes rural et péri-urbain, espaces qui connaissent une plus grande pénurie en service public. Ce petit arrangement avec la vérité témoigne d’une certaine frilosité dans la classe politique. Pour Julien Dray, cette attitude risque d’être contre-productive : « Moi je pense qu'une société qui cache, qui refuse les débats, c'est une société qui me donne le sentiment qu'elle a peur. Et donc à partir de là, ceux qui exploitent ces peurs sont en situation favorable ».
Pourtant, pour Jean-Michel Aphatie, les propos de Julien Dray qui évoque le « sentiment d’invasion rampante » en France pourraient être assimilés à ceux de Claude Guéant qui disait que « les Français à force d'immigration incontrôlée ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux ». « Je les emploie à juste titre parce que c'est comme ça que c'est ressenti. Cela ne veut pas dire que je partage ces opinions-là », se justifie le député. Sur la laïcité, il fait preuve du même réalisme : « Le problème, ce n'est pas d'aller discuter d'une religion et donc de donner le sentiment qu'on la stigmatise. Le problème c'est de redéfinir des règles communes, y compris sur les pratiques religieuses qui interpellent aujourd'hui dans notre pays ».
Réponses différentes
Car si le député de l’Essonne ne s’interdit pas de poser la question de l’immigration ou de la religion, ses réponses sont différentes de celle du ministre de l’Intérieur (et de celle de la direction PS au passage). « Soit on dit : ça n'existe pas tout ça ; et à ce moment-là, on se rassure et on pense que l'antisarkozysme va nous faire gagner les élections présidentielles. Soit on dit : ça existe mais à partir de là, on apporte nos réponses », explique Julien Dray. Il appelle en cela à une certaine unité républicaine : « Le problème qu'il y a c'est que nous ne sommes capables de dépasser ce métissage pour redéfinir la France nouvelle, pour donner le sentiment qu'il y a un projet commun ».
Toutefois, le naturel revient au galop et le député dénonce le fait qu’« il n'y ait pas assez de conseillers généraux issus de l'immigration qui ont été élus ce week-end ». Mais s’il souhaite, à très juste titre, éviter la ghettoïsation ethnique, promouvoir des noirs et des maghrébins parce qu’ils sont noirs et maghrébins paraît contradictoire.
Malgré cela, l’objectif reste le même. Et le député socialiste place son débat dans la perspective des primaires : « Celui qui va répondre à ces questions-là, qui va les aborder de front, et bien c'est celui qui gagnera ». Mais ce n’est pas la première fois que Dray tient ce discours et il prêche toujours dans le désert.
Tefy Andriamanana - Marianne
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