Le mercredi 9 , le Sénat a supprimé l’obligation qu’ont les dentistes d’indiquer sur les devis le prix d’achat des prothèses. Les députés devraient en faire autant. Un recul pour les patients français perdus dans la jungle des tarifs.
Deux ans après avoir voté l’article 57 de la loi HPST (hôpital, patient, santé, territoire) qui obligeait les dentistes à indiquer sur leurs devis le prix auquel ils avaient acheté la prothèse proposée au patient, les sénateurs viennent de faire machine arrière.
La droite libérale, qui prend conscience du désastre qu’est pour elle cette fin de quinquennat, se recentre sur les intérêts particuliers. Après avoir dit oui à toutes les demandes d’augmentation du tarif de la consultation des médecins généralistes, l’UMP va permettre aux dentistes de s’enrichir au détriment de l’intérêt général et de la santé publique.
Une prothèse dentaire coûtera entre 400 € et jusqu’à 1000 € dans certains départements. Une partie des chirurgiens dentistes fixent un prix exorbitant pour leurs prothèses dentaires, qu’elles proviennent de Chine ou de France.
Une telle décision est inadmissible. Il n’est pas concevable que des dentistes puissent fixer des prix farfelus pour leurs prothèses alors que les français voient leur pouvoir d’achat diminuer.
Contrairement à ce que l’UMP souhaite, l’intérêt général et la santé des français doivent primer sur les bénéfices des dentistes.
Ainsi il convient d’adopter une loi qui prévoirai :
- l’obligation d’information du patient sur la provenance de la prothèse avec les risques que comportent celles fabriquées dans les pays à bas coût ;
- l’obligation de règlementer les prix des prothèses : une prothèse importée de Chine, de Roumanie ou autre ne doit pas être vendue à un prix fixé par décret. Une grille de prix des prothèses devra être instaurée et modifiée par décret.
Il est de plus de notre devoir de rappeler à l’UMPS que l’intérêt général, que l’intérêt national passent avant les intérêts financiers particuliers.
Rémi Berger
http://debout-les-jeunes.fr/blog/04/2011/2067/du-senat-des-interets-particuliers/