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Le Front national assainit sa trésorerie et prépare 2012
05/04/2011 17:02
Endetté jusqu'au cou, le FN serait sur le point de conclure la vente du Paquebot et de rembourser ainsi la totalité de ses créances. Mais une fois les bailleurs payés, restent les élections à financer.
Et de trois ! Le Front national viendrait de signer sa troisième promesse de vente en deux ans pour le Paquebot, son ancien siège situé à Saint-Cloud. Le montant de la transaction « tourne autour de 10 millions d’euros », selon Wallerand de Saint-Just vice-président et trésorier. Soit environ 5 millions de moins que la somme escomptée par Jean-Marie Le Pen lors de la mise en vente en 2008, mais le même prix que la vente avortée d'octobre dernier. Si la négociation aboutit, « toutes les ardoises seront réglées », assure le trésorier du FN. Mais une fois les dettes épongées surgit la question des dépenses futures. Les deux campagnes électorales qui se profilent à l'horizon 2012 nécessitent de soulever des fonds. Tiraillé entre ses déficits antérieurs et ses frais prochains, le parti de Marine Le Pen serait-il menacé par l’état désastreux de ses finances ?
Reste à payer
Première créancière du parti, la Société Générale entend récupérer la modeste somme de 5,2 millions d’euros. Fin mars, la banque a demandé au tribunal de Nanterre de saisir le vieux QG frontiste. In extremis, le FN obtient un délai de deux mois grâce à la présentation de la promesse de vente à l'amiable. Pour l'instant, le parti refuse de communiquer sur la suite des négociations entamées fin décembre avec l'acheteur potentiel.
Autre bailleur plus inattendu, Cotelec, le micro parti créé par Le Pen père en 1988 pour financer ses campagnes présidentielles, a prêté 2,8 millions d’euros au Front.
Début mars, un huissier a également fait la surprise de venir sonner à la porte du nouveau siège du parti à Nanterre pour récupérer 160 000 euros de cotisations sociales dues à l’Urssaf.
« Nous avons aussi des dettes contractées, pour certaines, depuis 2007 avec des imprimeurs, ajoute Saint-Just. Mais ce sont des amis donc ils patientent. »
Enfin, la campagne des élections cantonales, même organisée de façon économe, a aussi représenté un coût, que le trésorier évalue à 350 000 euros.
Au total, le FN doit donc s’acquitter de près de 9 millions d’euros, soit le montant total du bâtiment de Saint-Cloud. Persuadé que le parti a déjà sorti la tête de l'eau, le trésorier ne retient que les conséquences positives de ces ennuis financiers : « Cette cure de pauvreté a été une très bonne chose pour le parti : on n'a plus dépensé un centime inutilement. »
Reste à dépenser
Sauf que combler son déficit ne signifie pas devenir créditeur. Une fois les 9 millions d'euros remboursés, les caisses du FN resteront toujours désespérément vides. Comment envisager de se lancer dans la course à la présidentielle sans un euro en poche ? « Nous cherchons à emprunter 10 millions d'euros pour la présidentielle, l'équivalent du montant remboursable, précise Saint-Just. Quand on ira déposer nos cinq cents signatures, le Trésor public nous fera une avance de 150 000 euros ; de notre côté, on fera des emprunts à la Société Générale et à la banque personnelle de Marine Le Pen. » Et pour les législatives ? « Nos candidats peuvent emprunter eux-mêmes, et grâce aux très bons sondages, ça va se bousculer au portillon. » Pas de panique donc, au FN, même sans le sou, on trouve toujours une solution.
Reste la question des conseillers de la présidente, qui travaillent et s'activent pour ébaucher un programme. Marine Le Pen rêve d'une équipe de vrais professionnels pour sa campagne, capable de gérer un agenda médiatique surchargé, de l'aider à penser les différents temps forts, et de former les centaines de candidats aux élections législatives qui devront disposer d'un discours cohérent et homogène.
« Pour le moment, les conseillers de Marine la conseillent gratuitement, se félicite presque le trésorier. On ne leur donne rien, on se contente de rembourser leurs billets de train en seconde classe, ils sont déjà très contents de travailler avec elle. » Côté conseillers, même discours : approcher la patronne, voilà la vraie récompense. Jusqu'à quand ?
Laureline Dupont - Marianne
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