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Pour Demorand, la démondialisation relève du crypto-lepénisme!

07/04/2011 13:14

Pour Demorand, la démondialisation relève du crypto-lepénisme!


Ce jeudi matin, Nicolas Demorand assimilait dans son éditorial les tenants de la démondialisation - parmi lesquels, Arnaud Montebourg - au crypto-lepénisme. Son directeur de cabinet Gaël Brustier répond au directeur de Libération, qu'il juge bien coupé des couches populaires. Marianne2 publie également l'éditorial incriminé.


Dans un éditorial intitulé Arrogance, Nicolas Demorand, fraîchement débarqué au journal Libération, accable de sarcasmes les tenants de la démondialisation. Boussole intellectuelle qui indique le sud, Nicolas Demorand se fait évidemment l’inquisiteur du crypto-marinisme, dont se rendraient coupables tous ceux qui se sont saisis du concept de démondialisation. Avec des fulgurances qui lui appartiennent, un catalogue à la Prévert dont on commence à se lasser depuis quelques temps, le directeur de la publication de Libé n’arrive pas à disqualifier autrement les tenants de la démondialisation qu’en décrétant une nouvelle loi des suspects.

Monsieur Demorand tente donc maladroitement de jouer les Mc Carthy. Il se plaît à mettre dans le même sac « l’extrême droite arc-boutée sur les frontières et la France d’avant ; des néo-colbertistes de la droite classique ; des souverainistes favorables à des barrières européennes ; un arc-en-ciel socialiste plus ou moins offensif ; une gauche de la gauche souhaitant lutter contre le dumping social, environnemental, fiscal dont se nourrit la mondialisation ». On échappe donc de peu à voir les tenants de démondialisation suspectés de connivence avec Eric Zemmour (le lecteur a du retenir son souffle, mais le pire n’est pas arrivé). 

Mais pourquoi diable aborder le sujet de la « démondialisation » ? Et surtout pourquoi lier explicitement ce sujet à Madame Le Pen, « l’extrême droite », les « souverainistes » (qui d’ailleurs veulent des barrières « européennes », preuve qu’ils ne le sont plus guère) etc. ? Pourquoi cet empressement à la « reductio ad lepenum » d’un concept que Madame Le Pen n’a rigoureusement jamais utilisé ?

Ce qui frappe le plus le lecteur c’est que Monsieur Demorand se garde d’aborder le fond du sujet. Il jette la suspicion sur la « démondialisation » - que seul Arnaud Montebourg a utilisé à ce jour dans le champ politique – en citant, une fois de plus, Marine Le Pen, devenue, depuis quelques semaines, un personnage à mi-chemin entre le « Emmanuel Goldstein » du 1984 d’Orwell et une star de téléréalité (celle qu’on aime haïr et dont on parle sans cesse). Libération est devenu le journal d’une France qui n’existe pas : puisque la réalité donne tort à son directeur, il lui reste à orchestrer quelques solides procès en sorcellerie pour maintenir son système de pensée.

Problème, l’inquisiteur s’emmêle un peu les pinceaux en administrant la question. Selon Monsieur Demorand « l’extrême droite avec Marine Le Pen espère par ce biais récupérer le vote des classes populaires » (sic, découverte majeure de la science politique). Si Monsieur Demorand s’intéressait un peu à ce qui se passe en France (qui n’est pas définissable en fonction des conversations de la machine à café de la rue Béranger, siège de Libé), il constaterait que la captation de l’électorat populaire par les droites – et d’abord par le FN – est déjà massive. Madame Le Pen « n’espère » donc rien : elle a déjà « siphonné » cet électorat là. Elle a en effet déjà obtenu les votes de 35 à 40% des ouvriers et des employés qui se sont déplacés aux urnes les 20 et 27 mars. Désormais, elle vise d’autres segments de la populations : jeunes, étudiants, cadres, retraités, fonctionnaires… Tous ces segments auxquels on va continuer de tenir un discours « moralisateur » et surtout pas politique… En outre, à faire le bilan de la globalisation financière et du libre-échange intégral, il convient sans doute de se demander s’il n’est pas temps d’établir une autre offre politique en France, raisonnable, équilibrée et qui remette l’économie à l’endroit… Que l’extrême souffrance économique et sociale soit à la base de la modification des représentations collectives est un fait semble échapper au directeur de Libération. Il faut donc répondre au fond des problèmes économiques et sociaux en les liant à la question du « commun ». Cette articulation là pourrait avoir quelque chose à voir avec la « démondialisation »…

La « démondialisation », inventée au Sud, pourra donc faire l’objet de longs débats… Que Monsieur Demorand se rassure ! Ce qui est, en revanche, surprenant, c’est l’incapacité du directeur de Libération à la fois à saisir la réalité du pays et à rompre avec l’un des dogmes les mieux assis quoique devenu le plus inepte. Ce qui est aussi remarquable, c’est la capacité à nier habilement – mais avec des « points d’interrogation » ! – le caractère « réversible » de la gestion calamiteuse des échanges internationaux ou le caractère « souhaitable » du protectionnisme européen. Pas de doute, le cœur de l’idéologie des classes dominantes, preuve de leur égoïsme foncier, demeure envers et contre tout le libre-échange… 
 
Gaël Brustier - Tribune

L'éditorial de Nicolas Demorand, paru jeudi 7 avril 2011 dans Libération :

Arrogance


Après les « anti » et les « alter », voici les tenants de la « démondialisation » où se croisent l’extrême droite arc-boutée sur les frontières et la France d’avant ; des néo-colbertistes de la droite classique ; des souverainistes favorables à des barrières européennes ; un arc-en-ciel socialiste plus ou moins offensif ; une gauche de la gauche souhaitant lutter contre le dumping social, environnemental, fiscal dont se nourrit la mondialisation. Bref, assez de monde pour faire de cette question un nouveau clivage politique. Quel chemin parcouru depuis « Tina », acronyme tiré d’une phrase fameuse de Margaret Thatcher : « There is no alternative. » Comprendre : hors du libéralisme économique, point de salut. La brutalité des politiques mises en œuvre à l’époque a dévoilé, depuis, toute leur arrogance théorique et idéologique. Avec la crise économique mondiale, ce sont précisément ces dogmes qui ont fait faillite. Et par un étonnant retournement de l’histoire des idées, les propositions des « antimondialisation », devenus « altermondialistes », naguère moquées et traitées par le mépris, sont finalement dominantes. A tel point qu’elles sont reprises à droite, Nicolas Sarkozy plaidant avec vigueur pour une taxation des transactions financières, et à l’extrême droite avec Marine Le Pen qui espère récupérer par ce biais le vote des classes populaires. Demeurent deux questions qui désormais traversent les partis : la mondialisation est-elle sur certains points réversible ? Et, pour ce faire, le protectionnisme est-il possible et souhaitable ?
 
http://www.marianne2.fr/Pour-Demorand-la-demondialisation-releve-du-crypto-lepenisme_a204757.html





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