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Plongée sur Fukushima, zone interdite
12/04/2011 16:19
Fondateur d'une Web TV, le réalisateur japonais Tetsuo Jimbo a bravé la zone d'évacuation de 20 kilomètres autour de la centrale de Fukushima. Caméra au poing, il roule jusqu'à 2 kilomètres du réacteur, traversant des villages abandonnés, contraint à rebrousser chemin pour cause de routes impraticables, croisant des chiens errants ou des troupeaux de vaches perdues, le tout au son strident des compteurs Geiger affolés.
Un mois, jour pour jour, après l’accident de nucléaire de la centrale de Fukushima, l’agence japonaise de sûreté nucléaire a réévalué à la hausse son degré de gravité. Verdict : 7, la sentence maximum comme à Tchernobyl.
Elle a toutefois précisé que le niveau des émissions radioactives enregistré depuis le début de l'accident nucléaire de Fukushima n'équivalait qu'à 10% de celui mesuré en 1986 après la catastrophe de la centrale située en Ukraine. Et pendant ce temps, la terre continue à trembler, deux fortes répliques d’une magnitude supérieure à 6 ont encore été ressenties dans la journée, faisant chanceler d’autant les places financières du monde entier.
Alors que le gouvernement envisage d’élargir la zone d’évacuation autour de la centrale de Fukushima de 20 à 30 kilomètres, Tetsuo Jimbo, le fondateur d’une Web Tv japonaise a décidé de braver cet interdit.
Voiture équipée de deux compteurs Geiger, « protégés » par un masque et un fragile imperméable à capuche, quelques pastilles d'iode en poche, caméra au poing, les deux compères décident de prendre la route au plus près de cet apocalypse nucléaire.
Chiens errants, vaches qui traversent les routes, maisons vides, routes effondrées, ponts coupés en deux, feux de circulations hors d’état, les reporters s’avancent vers Fukushima, croisant encore deux voitures et quelques camions à environ 20 kilomètres de la centrale, au rythme de l’affolement strident de leurs compteurs Geiger. A 20 kilomètres de la centrale, rien. Pas un panneau pour signaler que la zone est interdite.
Une esthétique de désolation
De 1,1 microsieverts à 20 kilomètres de la centrale, le taux de radiation atteint des records jusqu’à 112 microsieverts soit un niveau supérieur à ce qu’un homme est censé pouvoir être exposé en une année. « J’ai calculé que j’avais été exposé à l’équivalent d’une année de radiation "normale" en deux heures » explique Tetsuo Jimbo sur le site Les Observateurs de France 24.
« Les rues étaient entièrement désertes. Pendant les deux heures que j’ai passées dans ce rayon de 30 km, je n’ai croisé que quatre groupes de véhicules : un camion isolé, un convoi de camions qui avait l’air de venir de la centrale, un véhicule transportant des hommes en combinaisons de protection – probablement des ouvriers de la centrale – et deux voitures. Il n’y avait aucun réseau téléphonique, pas de courant et les feux de circulation ne fonctionnaient plus. A certains endroits, les routes étaient très endommagées et j’ai eu peur qu’on se retrouve coincés dans une fissure sans pouvoir prévenir personne. Mais on a été très prudents et finalement, les dégâts sur les routes étaient moins importants que ce que j’imaginais. Beaucoup de maisons étaient encore debout, mais on avait l’impression de traverser des villes fantômes ».
Un no man’s land post-apocalyptique qui rappelle et dépasse par sa cruelle réalité l’esthétique de désolation décrite dans La route, le roman à succès de Cormac Mc Carthy.
Régis Soubrouillard - Marianne
Ceux qui ne veulent pas partir...
« S'ils ne veulent pas partir, nous ne pouvons les y forcer », regrette un responsable de la municipalité de Minamisoma, située à la limite de la zone d'évacuation. Ce sont les irréductibles de zone interdite, 57 personnes au total dans cette petite localité fortement touchée par le séisme. Selon le bureau de l’AFP à Tokyo, quelques dizaines de japonais refusent encore d’évacuer la zone d’exclusion de 20 kilomètres autour de la centrale de Fukushima. Une centaine d'irréductibles ont préféré rester, selon les estimations du quotidien Tokyo Shimbun. D'autres, plus nombreux, y font de brèves incursions, le temps d'aller chercher des affaires personnelles, de nourrir leurs bêtes ou de surveiller leur propriété. Le Ministre de l’intérieur japonais, Yukio Edano a d’ailleurs précisé que les résidents pourraient prochainement être autorisés à effectuer une visite rapide dans leur logement, si les niveaux de radiation constatés sur les lieux était faibles.
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