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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Immigration : l'Union européenne redécouvre les frontières

13/04/2011 17:02

Immigration : l'Union européenne redécouvre les frontières


La crise de Lampedusa a mis les Européens face à un défi : gérer ensemble un brusque afflux migratoire. Faute de pouvoir mener une politique commune, leur seule réponse a été le chacun pour soi et le rétablissement des frontières.

Chacun pour soi. C’est sans doute la conclusion à tirer du Conseil des ministres européens de l'Immigration qui s’est tenu lundi à Luxembourg. Lors de cette réunion, les 27 devaient étaient censés dégager enfin une position commune face à la crise migratoire à Lampedusa en Italie. Depuis les révoltes dans le monde arabe, l’île a dû subir un brusque afflux de migrants, Rome a réparti les migrants arrivés dans différents centres dans tout le pays, au prix de nombreuses contestations dans la population et les milieux politiques. La situation est également très tendue à Vintimille, près de la frontière avec la France, certains y voient déjà un Sangatte à l’italienne. La solution était alors toute trouvée : fournir des papiers aux migrants déjà présents qui pourront ainsi circuler en toute quiétude dans l’espace Schengen. Près de 22 000 migrants, notamment Tunisiens, seraient concernés.

Bien évidemment, les 27 n’ont pas apprécié. Notamment la France, un des premiers pays de destinations de ces migrants d’origine tunisienne. En réponse, le ministère de l’Intérieur a mis en place
des consignes très strictes pour autoriser ses immigrés à circuler en France, ceux ne répondant pas aux critères seront renvoyés… en Italie. Vendredi, Claude Guéant et son homologue italien Roberto Maroni s’étaient rencontrés à Milan, histoire d’arrondir les angles. Tout juste s’étaient-ils accordés sur des patrouilles communes afin de bloguer les migrants tunisiens. Mais Rome veut toujours accorder des papiers et donc un bon de sortie à ces migrants qu’elle ne veut et ne peut plus accueillir.

Et la contestation de l’attitude italienne
a gagné toute l’Europe. Personne ne veut prendre ne charge cet afflux migratoire, tout se passe comme si les Etats membres étaient soudainement frappés d’une fièvre souverainiste. « Nous ne pouvons pas accepter que de nombreux migrants économiques viennent en Europe en passant par l'Italie », a affirmé Hans-Peter Friedrich, ministre allemand de l’Intérieur. Même son de cloche pour Maria Fekter, son homologue autrichienne : « Laisser entrer des gens qui ne peuvent se nourrir par leurs propres moyens, qui ne peuvent prouver qu'ils ont des ressources ne ferait que préparer le terrain à la criminalité, et en tant que ministre responsable de la sécurité je ne peux l'autoriser ». Vu les déclarations offensives de ses collègues, l’Italien Roberto Maroni, pourtant issu de la Ligue du Nord, parti farouchement anti-immigrés, passerait presque pour un humaniste.

 

Inertie européenne
Trois mois après la chute de Ben Ali, l’Europe reste donc dans l’inertie, du fait de ses divisions. Du côté de la Commission, on en reste aussi aux querelles d'épiciers. Bruxelles et Rome s’étaient déjà mutuellement rejeté la responsabilité des migrants échoués à Lampedusa, puis la Commission s’est écharpée avec la France au sujet du renvoi des Tunisiens vers l’Italie, considérant que cette pratique était contraire au droit européen. Dans cette crise, aucune solution durable n’est venu de l’exécutif européen. L’intervention de l’agence Frontex à Lampedusa n’a rien solutionné.

A défaut d'actions, José Manuel Barroso, président de la Commission, a fait part ses bonnes intentions en se rendant mardi à Tunis. « Je suis venu apporter un message d'amitié, d'admiration et de respect pour la Tunisie et exprimer notre solidarité et notre soutien pour la transition démocratique dans le pays », a-t-il déclaré à
l’issue d’une rencontre avec le Président par intérim Foued Mebazaa. Barroso était attendu au tournant, notamment par la France. « Jusqu'ici, la réponse européenne à la crise migratoire dans la Méditerranée n'a pas été à la hauteur », a lancé Claude Guéant lors du Conseil de Luxembourg. 

Si Bruxelles veut donner une quelconque crédibilité à l'Europe, il lui faudra plus que de belles paroles. Rome semble déjà au bord de la rupture. « Je me demande si cela sert véritablement à quelque chose de continuer à faire partie de l’Union européenne, une institution qui se précipite pour sauver les banques et pour déclarer la guerre ; mais quant à exprimer concrètement la solidarité avec un pays en difficulté comme l’Italie, elle se débine. Franchement, mieux vaut être seul que mal accompagné »,
a pesté Roberto Maroni, ministre de l’Intérieur. Lundi, sur Europe1, Franco Frattini, ministre des Affaires étrangères, était tout aussi offensif : « On ne peut pas penser à jouer un rôle sur la scène internationale si on ne s’engage pas à résoudre ce grand problème de tsunami humain qui arrive du Sud ». Une nouvelle rencontre entre les ministres européens de l’Immigration sera organisée le 12 mai à l’initiative de la présidence hongroise. Le 26 avril, Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi discuteront à nouveau du sujet.
 

Question de souveraineté

Les discussions s'annoncent déjà tendues. Chaque Etat essaiera de jouer son intérêt national avant un hypothétique intérêt général européen. Il a donc fallu une crise migratoire pour que les Européens remettent en cause l’idéologie de l’abolition des frontières.   Ce principe plébiscité en matière économique et commerciale devient soudain néfaste aux yeux des gouvernements quand on parle d’immigration. Le lundi, ils défendent la fermeture des frontières aux immigrés au nom de la souveraineté nationale et le mardi, ils prônent leur ouverture aux flux financiers et commerciaux au nom du « monde qui change ».

En effet, au vu des déclarations officielles, la libéralisation des échanges, au moins humains, ne semble plus faire recette dans l'Union. « Introduire de nouveaux contrôles n'est peut-être pas dans l'intérêt de l'Europe. Mais nous sommes prêts à le faire si nécessaire », a prévenu
le ministre allemand de l’Intérieur. En France, une compagne de CRS viendra prêter renfort aux policiers et gendarmes à la frontière franco-italienne. Mais, histoire de rassurer Bruxelles, Claude Guéant a promis que ces contrôles ne seraient pas systématiques et se feraient « pas plus de six heures en un point déterminé » à plus de 20 kilomètres de la frontière. On aurait aimé voir les gouvernements européens tout aussi offensifs pour protéger notre industrie et nos emplois face à la concurrence internationale.

Cette crise migratoire a aussi renversé les rapports politiques. Le ministre espagnol de l'Intérieur Alfredo Rubalcaba, pourtant socialiste,
a tenu un discours très ferme sur le sujet : « Les Tunisiens arrivés en Italie sont pour la plupart des illégaux. Ils doivent retourner chez eux, et les Tunisiens doivent les accepter ». L’Italie de Berlusconi est elle soutenue  par… le Gisti. Dans une interview au Nouvel Obs.com, Claire Rodier, juriste au sein de l’association, estime que « L'Italie ne viole ni le texte, ni l'esprit de la convention de Schengen. Celle-ci met en place un espace de libre circulation formé par tous les pays signataires et des règles communes  pour le franchissement des frontières extérieures de cet espace ». La question sous-jacente de la crise de Lampedusa n’est pas humanitaire, elle relève de la souveraineté. Si les Etats membres veulent instaurer la liberté de circulation des capitaux comme des Hommes, qu’ils l’assument aussi et prennent en charge ensemble la question migratoire.
Tefy Andriamanana - Marianne
 






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