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Créé le : 10/01/2011 15:32
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Réforme de la finance : Paris plus timide que Londres !

18/04/2011 11:50

Réforme de la finance : Paris plus timide que Londres !


On allait voir ce qu’on allait voir. Au plus fort de la crise financière et juste après, le président de la République s’était fait le héraut d’une réforme et d’une moralisation du capitalisme. Deux ans après, on ne peut que constater l’immense écart entre ses déclarations et ses actes.

La France en queue de peloton

En effet, la Grande-Bretagne est aujourd’hui beaucoup plus en pointe sur la réforme du système financier. Même si la commission Vickers, qui a remis ses conclusions la semaine dernière, a écarté les solutions les plus radicales, comme le rapporte The Economist, elle est allée plus loin que le comité Bâle 3, chargé de mettre en place les nouvelles normes prudentielles qui sont sensées tenir compte des leçons de la crise financière de l’automne 2008.

Le rapport préconise donc des ratios financiers nettement plus sévères que le comité Bâle 3, avec 10% de capitaux propres pour la partie banque de détail (au lieu de 7%) et même 13.5% en prenant en compte les dettes convertibles en capitaux en cas de crise. De tels ratios auraient protégé l’ensemble des banques britanniques lors de la crise. Mais l’hebdomadaire anglais souligne que certaines banques étrangères ne l’auraient pas été, même avec de tels ratios…

Enfin, le rapport préconise une isolation de l’activité détail au sein des banques, qui, seule, bénéficierait de la garantie de l’Etat. Enfin, la Lloyds devrait être amenée à vendre des actifs pour diminuer sa part de marché et permettre une plus grande concurrence. En Europe, l’Allemagne a pris des mesures pour diminuer la spéculation. Et les Etats-Unis ont publié plusieurs rapports sur les leçons à tirer de la crise et les réformes nécessaires à apporter au système.

La démission de Nicolas Sarkozy

Du coup, les déclarations grandiloquentes du président sonnent d’autant plus creuses aujourd’hui. Non seulement le gouvernement n’a absolument pas réfléchi à cette crise et aux mesures qu’il faudrait prendre (on attend toujours l’analyse de Christine Lagarde), s’en remettant au club de banquiers de Bâle, mais en outre, il semble freiner toute initiative en Europe. Nicolas Sarkozy a ainsi refusé de suivre l’initiative Allemande en matière de restriction de la spéculation.

Mais la France a également laissé faire la fausse réforme des « parasites fiscaux », qui n’a absolument rien changé. Le président ne soutient qu’une taxe sur les transactions financières « infinitésimale », alors que même une majorité du Parlement Européen arrive à se mettre d’accord sur un taux beaucoup plus consistant de 0.25%. Bref, non seulement la France ne propose rien pour réformer le système financier, mais elle semble freiner toute les initiatives un peu plus radicales.

Il est tout de même incroyable que Paris soit aujourd’hui plus timide que Londres dans la réforme de la finance. Outre manche, on réfléchit à une forme de séparation des banques de détail et des banques d’investissements et à des normes prudentielles nettement plus sévères que celles de Bâle 3. Mais à Paris, rien ne se passe : pas la moindre analyse, pas la moindre proposition ! Nous sommes en train de perdre une occasion unique de réformer le système financier.

C’est tout le paradoxe de cette crise par rapport à celle de 1929. Le sauvetage du système financier a évité au monde une nouvelle grande Dépression, mais il a aussi limité l’appétit pour le réformer. Et paradoxalement, la France est aujourd’hui en queue de peloton sur cette question.

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






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