Les peuples vont bientôt avoir le choix, entre la révolte et la révolte.
Les Islandais sont les plus mûrs, après deux "merde" aussi tonitruants que peu compris par leurs élites qui avaient complétement intériorisé le caractère sacré de la dette, aussi sacré que le sol de la patrie à d'autres époques.
Maintenant ce sont les finlandais qui font gripper le système. Là aussi, la montée des extrèmes, même si elle est toute relative aussi, trouble la quiétude des partis institutionnels.
Les partis traditionnels, les personnalités traditionnelles aussi, rentrent dans le jeu de l'implosion du système, même si c'est malgré eux, leurs croyances, leurs vaches sacrées, leurs totems...
Obama aurait pu être un Gorbatchev, il n'a été qu'un POTUS, et, eu égard à sa couleur, que le majordome chargé par Wall Street de vider les pots de chambre.
Il aurait eu la capacité d'être beaucoup plus, s'il n'avait, lui aussi, intériorisé complétement des "contraintes", aussi lourdes que complétement fictives...
Mais cela n'a aucune importance. car il y a des gens, un tout petit peu moins bêtes que les autres, qui prendront le rôle de Gorbatchev, qui, parfait apparatchik et homme d'appareil, compris quand même que la même trajectoire était impossible. Le salut viendra sans doute d'un homme paradoxal, qui voudra lui aussi "sauver le système" et qui l'enfoncera irrémédiablement.
En effet, construire des usines qui ne fonctionnent pas, des villes fantômes (ou presque), des aéroports sans trafic, avec des gares TGV sans voyageurs, sur des montagnes de machines outils qui prennent la poussière, ça finit quand même par faire désordre, et une bonne crise de surinvestissement.
On a connu ça, depuis 20 ans, au Japon. Des investissements d'infrastructures, en veux-tu, en voilà, à la pelle, mais sans aucun effets...
la première phase de la crise avait réduit les excédents et les déficits commerciaux. La deuxième phase va les ramener à zéro.
Pour la France, la crise est terminale depuis 2002. Enfoncé dans une politique absurde de déshérence industrielle, d'immigration inutile (mais politiquement et "économiquement" correcte) masquée par une bulle immobilière qui injecte dans l'économie des gros bouillons de milliards fictifs, la France s'enfonce dans une crise sans fin qui devrait fort mal finir.
Pendant que le sage montre la lune, les idiots regardent le doigt. Les droits de l'hommiste, cuirassés dans leur racisme profond, préfèrent ne pas voir les conditions de vie de leurs propres concitoyens, et pratiquent les leçons de morale, la charité (avec argent public) et appliquent un égocentrisme aussi phénoménal que mal placé.
Pour ce qui est de la crise, elle se porte bien. Le centre anglo-saxon du système entame sa crise terminale. Ils n'ont et ne peuvent dans l'état actuel, ni résoudre les déficits extérieurs et intérieurs, la Grêce ne le pourra pas non plus, pas plus que l'Irlande et le Portugal.
Toute austérité cassera la croissance, ou ce qu'il en reste et nécessitera une autre austérité, et ce dont on a besoin, c'est un bon "Reset", jubilé des dettes et de la monnaie, et d'en créer une autre.
Pour l'avenir, c'est simple, il va falloir investir, et le bon secteur, c'est l'énergie, pas l'immobilier, ni les fanfreluches.
Paradoxalement aussi, Proglio nous donne la solution. Sortir du nucléaire coûtera 1000 milliards.
Sur 20 ans, c'est un tout petit effort...
Sur 10 ans, ce n'est même pas grand chose. Fait il rappeler que le programme nucléaire avait coûté dans les années 1970, 1000 milliards de francs aussi.
Les francs de ces années là, valaient largement nos euros.
1000 milliards, réglerait aussi largement le problème énergétique dans son entier...
L'Iceberg est désormais en vue. Avec les taux pour la Grêce qui dépasse les 20 % (merci à BA), la note rétrogradée des USA, bien qu'avec 40 ans de retard (le décrochage de l'étalon or date du 15 août 1971, toute ma jeunesse).
En réalité, les USA paieront bien leur dette. Endettés en $, ils livreront des $, qui d'accord ne vaudront certainement pas le papier sur lequel ils sont imprimés, mais ils paieront rubis sur l'ongle.
Les promesses n'engagent que ceux qui y croient, et leur dette n'était pas destiné à autre chose qu'à la vaporisation.
La boucle du Niger se soulève, comme en 1915, le Burkina Faso reprend le combat de Sankara, éliminé en 1987, l'Ouganda connait aussi des émeutes, sans compter l'état chronique du Nigéria, et d'après une étude du FMI, chaque hausse de 10 % des prix alimentaires provoque une augmentation de 100 % des émeutes.
Comme on est pas loin de 45 % d'augmentation, celui-ci prévoit des troubles augmentant de 400 %, mais c'est à mon avis faux.
Ce sera bien plus que cela.
Abonné à la niouzlitteur d'A. Bertho, je ne peux que constater, chaque jour, la liste impressionnante des bastons qu'il arrive à recenser...
Désormais, on a aussi une confirmation. Le chiffre officiel des affamés, à 1.05 milliard, n'est que celui des gens ayant "gravement faim" : "Au cours de l'inflation de 2007 à 2008 des prix alimentaires, la FAO a estimé à 175 millions de personnes supplémentaires ont été classées comme «gravement faim», qui porte le total à 1,05 milliards de dollars. "
On peut donc reconnaître les vertus du bloc américaniste-occidentaliste. Il a réussi son crime bien mieux que Staline ou Hitler, voir les deux réunis.
Il a tué bien plus, mais "soft".
Le rapport entre la population et le pouvoir va donc se cristalliser autour d'un simple sentiment : la haine à l'état pur, répondant à la prolophobie des dirigeants.
Si E. Cantona n'avait pas été suivi dans sa pensée de "bank run", la ville de Gand l'a fait. 35 millions ont été retiré des banques Dexia et KBC. Pour protester contre les bonus.
Bref, ça sent la poudre.
Patrick REYMOND