|
| Accueil |
Créer un blog |
Accès membres |
Tous les blogs |
Meetic 3 jours gratuit |
Meetic Affinity 3 jours gratuit |
Rainbow's Lips |
Badoo |
[ Gaullisme local ] [ Revues des blogs ] [ Evènements ] [ TV, Radios, Journaux ] [ Lecture gaullienne ] [ Gaulliste libre ]
|
|
|
|
Bettencourt: les facéties fiscales continuent
21/04/2011 07:18
Pour Nicolas Sarkozy, les jongleries fiscales des Bettencourt sont devenues un cauchemar. Le rachat par leur propre société d'un petit paquet de 380 000 actions qu'elles possédaient est l'occasion pour Liliane, la mère, de celler sa réconciliation avec Françoise, la fille, avec un petit présent de 300 millions d'euros. Dans les meilleures conditions fiscales.
Dans la famille Bettencourt, comme finalement on s’aime, on se fait des cadeaux. Pour fêter leur réconciliation de décembre dernier, la mère et la fille n’ont donc pas tardé à se témoigner leur affection retrouvée grâce à une petite manœuvre assez classique au sein du capital de la société Théthys SAS qui porte l’essentiel de la fortune familiale (18 % de l’Oréal, 10 milliards d’euros au bas mot). La société a racheté à Liliane et à sa fille Françoise, ses actionnaires, 380 000 actions payées respectivement 300 millions d’euros à la fille et 41 à la mère. Non sans une forte dose d’optimisation fiscale, comme l'a révélé le JDD.
Voilà, le cauchemar Bettencourt à nouveau réactivé pour Nicolas Sarkozy, enlisé qu’il est, dans sa proposition de prime à 1000 euros.
L’affaire Woerth-Bettencourt avait illustré jusqu’à la caricature, la porosité entre intérêt général et fortunes privées, sous l’empire Sarkozy. Elle avait surtout dévoilé la perversité du bouclier fiscal à 50%, son enfant naturel. Le chèque de 30 millions d’euros reçu par Liliane fut le clou sur la bière de la mesure phare du candidat victorieux en 2007.
Ne pas désespérer Bettencourt avait déjà couté cher au chef de l’Etat. Les nouvelles jongleries fiscales de la famille, détaillant les pratiques des super riches pour échapper à l’impôt, risque d’alourdir la facture. Avant d’opérer le rachat des actions, Françoise Bettencourt a été nommée présidente du conseil de surveillance de la société Thètys. Elle peut désormais exclure de sa déclaration de l’impôt sur la fortune la valeur des actions Thétys, qui lui restent et qui valent, elles, quelques milliards d’euros. Premier avantage fiscal. Mais en fait , il n’y a pas eu endettement de la société pour payer les Bettencourt. La famille dément ce point de détail, histoire de semer le doute sur le reste. Il ne s’agit, en réalité, que d’un simple jeu d’écriture. Le PV du conseil d’administration confirme le démenti. Les comptes associés de Liliane et Françoise dans Téthys ont été simplement crédités de la valeur des actions, en tout, 341 millions, rémunérés à 2%. Bref, elles se sont «prêtées» de l’argent à elle-même via la société. Mais le flux d'argent est, lui, bien réel.
Jeux d'écriture
Extrait du PV de l'assemblée général de Tethys du 25/02/2011
Françoise Bettencourt dispose donc d’une créance de 300 millions d’euros sur la société, autant dire du cash, pactole qui si il avait du être cédé en donation aurait eu à supporter de lourds prélèvements. Second avantage fiscal.
Désormais réconcilié, le clan Bettencourt va pouvoir se livrer à son jeu favori : la chasse à l’impôt, qu’il a en partage avec ces 100 français les plus riches qui ont déclaré ensemble, en 2008, 3 milliards d’euros.
En attendant, Nicolas Sarkozy qui va devoir mettre un voile pudique sur la prime de 1 000 euros, a de nouveau fait un cadeau aux plus riches. Selon les calculs de Thomas Piketty, professeur à l’Ecole d’économie de Paris, la réforme de l’ISF conjuguée à la disparition du bouclier fiscal ne va pas être désagréable pour tout le monde. Pour 1 900 foyers du haut de l’échelle, cela se traduit même par une petite économie de 160 000 euros en moyenne. Cent soixante primes de 1 000 euros chacun. Et ca, c'est du sûr et certain, en l'état du projet de loi. A moins que les parlementaires ne voient rouge, et ne rejettent la mouture gouvernementale si favorable aux gros patrimoines (supérieurs à 16 millions d'euros).
Si en plus le boulot des avocats fiscalistes est prémaché…
Emmanuel Lévy - Marianne
http://www.marianne2.fr/Bettencourt-les-faceties-fiscales-continuent_a205282.html
| |
|
|
|
|