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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Carrefour dépecé par le capitalisme actionnarial

22/04/2011 15:08

Carrefour dépecé par le capitalisme actionnarial


Début 2007, Bernard Arnault et Colony Capital prennent 14% du capital et 20% des droits de vote de Carrefour au prix moyen de 48 euros l’action. Mais, après une bonne année 2007, son cours s’effondre. Commencent alors des manœuvres incroyables pour récupérer leur mise…

L’histoire d’un dépeçage

Comme le raconte Philippe Douroux, l’histoire de Carrefour et Bernard Arnault a toujours été conflictuelle. Dès la prise de participation par le patron de LVMH et Colony Capital était évoquée une possible vente du parc immobilier de l’enseigne. Mais ce mauvais feuilleton ne cesse de connaître des rebondissements. En effet, les deux actionnaires ne parviennent pas à imposer tout de suite leur volonté au conseil d’administration et la crise financière complique la situation.

Le cours de l’action tombe à 23 euros avant de rebondir autour de 30, soit une perte latente de 800 millions d’euros. Même si cela peut être absorbé par la première fortune de France, un tel échec est difficilement acceptable. Philippe Douroux avance que les actionnaires ont alors proposé de mettre en vente des filiales du groupe pour réaliser une plus-value et redresser le cours de bourse. Mais le patron Lars Olofsson a refusé de vendre les joyaux du groupe.

C’est ainsi qu’un nouveau scénario est apparu où Carrefour serait découpé en trois et mettrait en vente sa filiale de hard-discount Dia et un pôle regroupant ses actifs immobiliers. L’idée est que le produit de la mise sur le marché de ces deux entités (dont Carrefour pourrait rester actionnaire) permette alors de verser un superdividende aux actionnaires, à même de compenser en partie la faiblesse du cours de bourse. Suite du feuilleton dans les prochaines semaines.

Les excès du capitalisme actionnarial

Un très bon article du Monde revient justement sur la dérive que représente cette « découpe » de Carrefour. Il souligne que l’entreprise a racheté pour 943 millions d’euros d’actions en 2010 pour soutenir son cours de bourse, conduisant à une augmentation de 75% de sa dette financière ! En outre, ce découpage devrait affaiblir le groupe, notamment en Espagne, où Dia possède des positions très fortes. Bref, il est évident que ces opérations ne servent que les intérêts de certains actionnaires.

Car l’intérêt long terme du groupe Carrefour n’est clairement pas de sortir du marché du hard-discount, qui progresse partout, ni forcément même de se séparer de ses murs, ce qui pourrait provoquer une augmentation de ses coûts immobiliers, point très pénalisant pour sa compétitivité à terme. En outre, les marchés ne semblent pas convaincus par cette stratégie puisque l’action ne tire pas le moindre profit de  l’annonce de ce découpage en trois.

Plus encore, on peut s’interroger sur l’inutile distraction que cela représente pour la direction du groupe, qui devrait plutôt se concentrer sur la croissance plutôt que de chercher à maximiser les intérêts de minoritaires, au détriment de ses intérêts long terme. Tout ceci amène à se poser la question du cadre légal et fiscal qu’il faudrait mettre en place pour éviter de tels excès. Il faudrait peut-être imposer les rachats d’action ou certaines opérations de cessions ou rachat d’entreprises par exemple.

L’histoire de Carrefour est d’autant plus symptomatique du système économique actuel qu’alors que de richissimes actionnaires peuvent provoquer le dépeçage d’une entreprise à leur profit, les salariés manifestent pour obtenir une augmentation de salaires qui peine à suivre l’inflation….

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






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