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Le capitaliste n’est pas forcément écologiste

26/04/2011 10:48

Le capitaliste n’est pas forcément écologiste


Il y a quelques jours, Georges Kaplan, un collègue de Causeur a fait un papier « le capitaliste est écologiste par nature », qui affirme que l’économie de marché peut parfaitement se révéler écologiste. Mais, Georges oublie que le capitalisme a des angles morts que seul l’Etat peut corriger.
Une démonstration trop habile pour être 100% honnête
Georges a un point quand il souligne que le système capitaliste peut être écologiste par nature. En effet, la maximisation des profits suppose l’économie des moyens. De même, jusqu’en 1989, les pays capitalistes se sont révélés plus efficaces que les pays communistes dans l’utilisation des ressources naturelles. Oui, le marché peut aussi se révéler habile pour recycler des sous-produits et c’est lui qui a permis une baisse substantielle de la consommation des véhicules aux Etats-Unis.
Même si Georges souligne heureusement à la fin de son papier que nous ne vivons pas dans un monde parfaitement respectueux de l’environnement, vouloir ne rechercher des solutions que par le marché est un peu naïf. Le marché seul ne parvient pas complètement à régler le problème de surexploitation des ressources, même par le mécanisme d’offre et de demande, comme peut le montrer notamment le cas du réchauffement climatique et des gaz à effet de serre.
Quand The Economist réhabilite l’Etat
Et je vais m’appuyer justement sur les analyses du très libéral hebdomadaire The Economist, qui adopte des positions très intéressantes en matière d’écologie. Contrairement à quelques écologistes un peu extrêmes, ils reconnaissent la contestation du réchauffement climatique par le CO² par exemple. Mais ils affirment néanmoins que la majorité des scientifiques soutiennent cette thèse et que si les scénarios extrêmes se réalisaient, alors ce serait un désastre pour l’humanité.
S’ils reconnaissent volontiers que dans vingt ans, il n’est pas impossible qu’on se rende compte que ces thèses sont fausses, ils affirment que ce sont les thèses les plus probables et qu’étant données les conséquences possibles du réchauffement climatique, il est urgent d’agir maintenant car il pourrait être trop tard dans vingt ans, point que je partage. Et là, pour le coup, les seuls mécanismes du marché sont totalement insuffisants pour régler le problème.
Marché du carbone ou taxe carbone ?
Aujourd’hui, le marché seul ne va pas produire une réduction de la production de CO², bien au contraire. L’Etat doit intervenir, comme il l’avait fait pour protéger l’ozone. Plusieurs solutions existent : les quotas, la taxe carbone ou un marché du carbone. A l’origine, The Economist était favorable à un système de quotas et de marché de droit carbone. Ce mécanisme permettait théoriquement d’utiliser le marché pour répartir au mieux les efforts de réduction d’émission de CO².
C’est ce système qui a été testé en Europe. Mais il a révélé beaucoup de carences : si la quantité de quotas n’est pas parfaitement ajustée, alors, les prix peuvent être trop bas pour pousser la consommation à la baisse. En outre, la trop grande variabilité des prix du carbone fait peser une incertitude pour les industriels sur la rentabilité des investissements qu’ils pourraient mener, ce qui constitue un frein très important pour investir dans la réduction des émissions…
C’est pourquoi The Economist est aujourd’hui partisan d’une taxe carbone qui serait progressivement augmentée dans le temps, en étant annoncée largement à l’avance, ce qui garantirait aux entreprises l’intérêt de leur investissement et pousserait à une conversion rapide de notre économie à une plus grande frugalité en matière d’émissions de CO². En outre, cette fiscalité écologique serait le moyen pour les Etats de réorganiser l’ensemble de leur fiscalité.
Non Georges, le marché tout seul n’est pas forcément écologiste. Quand l’écologie sert le profit, il l’est. Mais si le profit se fait au détriment de l’environnement, il n’en a rien à faire. C’est pourquoi l’Etat doit agir pour remettre le marché dans le droit chemin et l’utiliser pour préserver l’environnement.
Laurent Pinsolle





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