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Grèce : la double impasse européenne
26/04/2011 18:38
L’impasse de la dette
Ces questions douloureuses ont toutes les chances de pousser à une solution minimaliste, qui ne résoudra rien. Au niveau actuel des taux à long terme (plus de 14% sur la dette à 10 ans contre un peu plus de 3% pour la dette Allemande), la décote implicite approche 50% ! Et avec des taux révisés à 4% (ceux offerts par le Fonds Européen), cela reviendrait à améliorer la balance budgétaire du pays de 6 points de PIB (pour un déficit prévu à 8 points en 2011).
Mais de deux choses l’une, soit toute la perte porte sur les dettes privées, ce qui implique une décote très forte, soit elle porte également sur les dettes du Fonds. Mais dans tous les cas, les banques voudront la décote la plus faible possible. Et dans le second, les problèmes politiques liés à la restructuration seront énormes car les populations devront accepter de perdre une partie de l’argent avancé à la Grèce. Bref, il y a des chances que la restructuration soit trop faible.
L’impasse de la croissance
Du coup, il est probable que les chefs d’Etat adoptent une mesurette qui ne sera pas définitive devant la pression des banques et des autres pays, potentiellement un allongement de la durée de remboursement avec la remise en cause la plus limitée possible du principal. Rien ne sera véritablement réglé comme c’est malheureusement trop souvent le cas au sein des cénacles européens. Mais même une restructuration en bonne et due forme serait insuffisante.
En effet, si une véritable restructuration de la dette permettrait de nettement améliorer la situation du pays, ce ne serait pas tout. Le PIB a déjà baissé de plus de 10%, les salaires également. Bref, l’économie Grecque a aussi besoin de trouver un moyen de se relancer. En effet, dans les épisodes de surendettement, les pays ne s’en sortent jamais uniquement en restructurant leur dette, mais également en dévaluant massivement pour retrouver de la compétitivité.
C’était le cas de l’Argentine en 2002, qui avait suspendu le paiement de sa dette, et qui avait dévalué de 72% ! La Grèce aurait besoin aujourd’hui d’une baisse drastique de sa monnaie pour rétablir ses comptes extérieurs, qui demeurent négatifs (-3% du PIB) malgré la dureté de la crise. Aujourd’hui, Athènes a besoin d’une dévaluation que la monnaie unique lui interdit, démontrant encore une fois toutes les limites de cette construction hasardeuse qu’est l’euro.
Aujourd’hui, la situation de la Grèce est intenable. Ella va être bientôt un peu améliorée mais sans répondre définitivement aux problèmes du pays. En attendant qu’Athènes suive la voie de Buenos Aires, les Grecs démontrent toutes les limites d’une monnaie unique européenne.
Laurent Pinsolle
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