Dans ce billet qui est le second volet des Jacobins sous la Commune de Paris, après Félix Pyat(*) et avant Charles Delescluze, je vous parle de Jules Miot : Révolutionnaire, Républicain et Jacobin.
Jules Miot est né à Autun (Saône et Loire) en 1809 et décédera en 1883.
Propriétaire d'une officine de pharmacie à Moulins-Enguilbert dans le département voisin de la Nièvre, il est élu républicain de gauche à l'Assemblée constituante de 1848. Républicain, épris des idéaux des Jacobins et de la pensée de Robespierre et de Saint-Just, souhaitant une république constitutionnelle semblable à la République de l'An I. Il se situe du côté du peuple, des ouvriers, des paysans, des petits artisans et des boutiquiers.
Lors du coup d'Etat du 02 décembre 1851 fomenté par Louis Napoléon III, il est arrêté puis déporté en Algérie.
Gracié en 1860, il rentre à Paris, et combat le Troisième Empire. Il fonde un journal "Le Modéré" qui combat la politique et le régime de Louis Napoléon III et propose une république dans la fidélité de 1793. Alors qu'il venait de créer une société secrète anti-bonapartiste, il est arrêté et condamné pour complot puis jeté en prison pour trois années.
Il est obligé de s'exiler à Londres. Profitant de son exil londonien, il adhère à l'Association Internationale des Travailleurs.
La proclamation de la IIIème République, lui donne l'occasion de rentrer en France. Il est élu comme Conseiller à la Commune de Paris le 26 mars 1871 par les électeurs du XIXème arrondissement de la capitale. Il siégera à la Commission de l'Enseignement. Quelques temps plus tard, il sera l'instigateur du Comité de Salut Public en référence à 1793 et au Grand Comité de Salut Public qu'animaient notamment le triumvirat Robespierre, Saint-Just et Couthon. En pleine semaine sanglante, ce Jacobin, républicain et patriote devra se réfugier en Suisse après avoir été condamné à mort par le Conseil de Guerre. Il ne sera amnistié comme tant d'autres qu'en 1880. Il décéde en 1883 et est inhumé au Cimetière du Père Lachaise.
Restant fort méconnu, il était un homme entier, généreux, ardent républicain et ne cachait nullement son combat politique révolutionnaire et jacobin, essayant à de multiples moments de sa vie de rallumer et de faire vivre la flamme jacobine et l'idéal démocratique de celui qui l'inspirait, c'est à dire Robespierre.
Salut et Fraternité.
D-P.
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