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Créé le : 10/01/2011 15:32
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Europe : le cauchemar économique qui donne raison au « non » de 2005

29/05/2011 20:57

Europe : le cauchemar économique qui donne raison au « non » de 2005


Il y a six ans, nous dénoncions cette Europe anti-démocratique, technocratique et néolibérale, qui avait oublié que le progrès se doit d’être social en faisant de la « concurrence libre et non faussée » l’objectif monstrueux du TCE. Malheureusement, les faits montrent que nous avions raison.

Une impasse économique insoluble

En 2005, comme en 1992, on nous a dit que plus d’Europe, ce serait plus de croissance et plus d’emplois. Il n’y a plus que les banquiers centraux pour tenir encore un tel discours complètement déconnecté de la réalité de ce que vivent les peuples, à Athènes, Dublin, Lisbonne, Madrid, mais aussi à Berlin, où les salaires stagnent depuis quinze ans. Loin d’être progressiste, cette Europe organise une immense régression sociale sur toute la partie occidentale du continent.

En effet, les politiques européennes menées depuis 25 ans produisent d’immenses déséquilibres provoqués par la conjonction de la monnaie unique et de l’ouverture anarchique des économies européennes aux mouvements de biens et de capitaux. En outre, la situation actuelle n’est pas tenable, comme le rapporte très justement Patrick Artus dans une nouvelle note. Le chef économiste de Natixis démontre à son corps défendant que la zone euro est condamnée.

Il commence par faire une synthèse utile des immenses déséquilibres de la zone euro, où l’on voit que paradoxalement, alors que des monnaies nationales permettaient de faire converger les économies européennes, une monnaie unique les fait diverger. Ensuite, il souligne les écarts colossaux d’évolution des coûts salariaux entre les pays et les déséquilibres immenses des balances de paiement (jusqu’à 10% de déficit pour la Grèce et le Portugal).

Les deux issues qui n’en sont pas

Patrick Artus voit deux solutions. La première, qu’il balaie rapidement, est un fédéralisme budgétaire, mais devant l’ampleur des problèmes, il faudrait que l’Allemagne accepte de transférer plusieurs points de PIB tous les ans vers l’Europe du Sud. Cela est bien sûr totalement illusoire, après l’intégration de l’ancienne Allemagne de l’Est et  avoir consenti à une stagnation des salaires pour assurer la compétitivité de l’industrie nationale en Europe. En outre, cela ne règlerait pas tout.

La seconde solution consiste à une baisse des salaires et de la demande intérieure pour équilibrer la balance des paiements courants. L’économiste chiffre l’effort à 3-4% du PIB pour la France, l’Espagne et l’Italie et 10% pour la Grèce et le Portugal. Mais la baisse de la demande devrait être nettement supérieure pour produire un tel ajustement, puisqu’elle comprime également la demande de produits intérieurs. On peut anticiper un effort environ deux à trois fois plus important.

Bref, en l’absence de possibilité de dévaluation, Patrick Artus nous promet une austérité inédite et sauvage. Et d’ailleurs la situation de la Grèce, du Portugal et de l’Espagne nous démontre aujourd’hui que cette construction économique est une impasse qui ne pousse qu’à une immense régression sociale, une envolée du chômage et un effondrement du pouvoir d’achat, tout ça pour ne pas remettre en cause cette monnaie unique, ce veau d’or du 21ème siècle.

Il y a quelque chose d’effrayant à voir cette Europe refuser même la moindre restructuration de la dette grecque, par la voix d’Herman Von Rompuy ou de Jean-Claude Juncker. Au nom de cette Europe, le peuple grec est simultanément saigné et pillé (avec une vague de privatisations des services publics qui va donner de belles rentes de situations à des entreprises étrangères) alors que les créanciers de la Grèce, et notamment les banques, sont totalement protégés.

Le prix à payer n’est-il pas totalement démentiel ? La colère populaire est totalement légitime et ne va pas se calmer de sitôt. Tôt au tard, les peuples du Sud de l’Europe finiront par se révolter démocratiquement pour sortir de cette impasse. On ne peut pas saigner un pays sans réaction.

Laurent Pinsolle





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