Cette fois-ci, c'est un élu PC qui s'y colle:
Le Conseil de Paris rend hommage au dernier couple homosexuel exécuté en France
«Quand la Mairie de Paris va-t-elle donner le nom d’une rue ou d’une place du nom des deux derniers homosexuels brûlés sur un bûcher à Paris au XVIIIe siècle?».
Ian Brossat a présenté, au nom du Groupe communiste et Élus du Parti de gauche, un vœu «relatif à un hommage de la Ville de Paris à Bruno Lenoir et Jean Diot» lors du Conseil de Paris de mai 2011. Adopté à l’unanimité, ce vœu rappelle que «le 4 janvier 1750, à 23h30, au croisement de la rue Montorgueuil et de la rue Saint-Sauveur, Bruno Lenoir, garçon cordonnier d’une vingtaine d’années, et Jean Diot, domestique de 40 ans, ont été arrêtés en raison de leur homosexualité».
«Emprisonnés à la prison du Châtelet, leur procès et son verdict témoignent de l’acharnement judiciaire auquel étaient confrontés les homosexuels français du siècle des Lumières, poursuit le texte. En effet, chacun d’entre eux a été condamné à la confiscation complète de leurs biens avant la peine de mort par un bûcher dressé place de Grève, et la dispersion de leurs cendres. Bruno Lenoir et Jean Diot sont donc brûlés vifs publiquement. Pour le seul crime d’homosexualité(1). Il s’agit du dernier couple exécuté en France pour cette raison.»
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Un élu met en avant le temps des Lumières sur un axiome Lumières = bûcher donc Lumières = homophobie ; est-ce un nostalgique de la monarchie absolue ? Que nenni Messire, tout juste un fils de Rousseau ; mais nul n'est responsable de ses ascendant, Jean-Jacques !
Cet élu commet déjà une uchronie. Il omet de dire que les faits dont il est question dans son « vœu » se sont passés sous le règne de Louis XV et que les encyclopédistes étaient embastillés, ou exilés (Voltaire), où l'on saisissait les imprimeurs.
Le chevalier de la Barre subit la « question », arrachage de la langue, rotules brisées puis fut exécuté le 1er juillet 1766. Dans l'acte d'accusation figurait la possession par le supplicié du Dictionnaire philosophique de Voltaire. Mis en cause dans cette affaire, le philosophe prend alors fait et cause pour le chevalier de La Barre et ses coaccusés. Il rédige la Relation de la mort du chevalier de La Barre à Monsieur le marquis de Beccaria et Le Cri d’un sang innocent pour lesquels il est ensuite condamné sans que la sentence puisse être exécutée du fait de sa présence en Suisse.
La Convention réhabilitera la Barre en 1794.
Paris a refusé récemment d'attribuer le nom de Robespierre à une voie, alors que Delanoe a paradé sur l'esplanade Jean Polski...
Il ya 140 ans la Commune de Paris.
Décidément Paris éteint les Lumières !
(1) Au début était le verbe !
Par Voltaire République