|
| Accueil |
Créer un blog |
Accès membres |
Tous les blogs |
Meetic 3 jours gratuit |
Meetic Affinity 3 jours gratuit |
Rainbow's Lips |
Badoo |
[ Gaullisme local ] [ Revues des blogs ] [ Evènements ] [ TV, Radios, Journaux ] [ Lecture gaullienne ] [ Gaulliste libre ]
|
|
|
|
Pour contrer Bayrou, Borloo organise son staff
21/06/2011 12:57
Si certaines mauvaises langues murmurent que Jean-Louis Borloo hésite encore à se lancer dans la course à la présidentielle, ses proches, eux, s’activent pour préparer sa candidature.
Etre candidat ou ne pas être candidat, là n’est pas la question. Si les journalistes émettent en chœur de sérieux doutes sur la candidature du leader valoisien, son entourage balaye ces interrogations d’un revers de main. « Il a le droit de se poser des questions, de douter, estime l’un de ses proches. Il a validé l’idée qu’il pouvait être candidat à la présidence de la République, à présent, il réfléchit aux moyens, au calendrier, aux hommes qui l’accompagnent. »
Maîtriser le calendrier : premier défi pour Borloo
Indécis Borloo ? En quinze jours, entre fin mai et mi-juin, l’ex-ministre de l’Ecologie a changé trois fois la prétendue date de l’annonce de sa candidature.
Premier avertissement le 27 mai, en marge d’un déplacement dans le Val-de-Marne. « Je prévois de le faire dans quelques semaines, avant que les Français ne partent en vacances », confie alors le patron des radicaux au Point.fr.
Quelques jours plus tard, dans un entretien accordé à La Voix du Nord, le presque-candidat prend ses distances avec les déclarations des jours précédents en affirmant que « la réponse publique serait exprimée entre l'été et l'automne. » Plus question donc de permettre aux Français de partir en congé le cœur léger et ragaillardi par la certitude de pouvoir glisser un bulletin Borloo dans l’urne en 2012. « La force d’un candidat, c’est de maîtriser son calendrier », assène un membre de son équipe.
S’il continue à reculer pour mieux sauter, le patron valoisien risque de faire perdre patience à ses électeurs potentiels et à ses propres troupes. « Au Parti radical, il y a deux camps : ceux qui le pressent de se déclarer pour occuper le terrain face à Bayrou, et ceux qui le somment de prendre son temps », poursuit ce collaborateur.
Tiraillé, dubitatif, Borloo a fini par préciser davantage son calendrier sur Europe1 le 14 juin, en assurant que sa déclaration surviendrait « entre septembre et octobre ». « Ce sera début octobre à Valenciennes », promet l’un de ses conseillers. D’ici là, le PR n’a plus qu’à espérer que Bayrou reste aussi discret que possible. Crédité de 7% d’intentions de vote dans le dernier sondage Ifop, le président du Modem devance le chef des radicaux d’un point malgré son effacement médiatique.
Equipe réduite
Alors, pour que leur président soit fin prêt le moment venu, les membres du PR planchent sur la constitution de l'équipe de campagne. Le 31 mai, les plus actifs d'entre eux se réunissaient pour élaborer un premier organigramme de « l'armée Borloo ».
Divisée en dix « ateliers thématiques » - « Médias-Ripostes», « Monde culturel », « Discours », «Association, syndicats», « Relations avec les élus », « Nouvelle génération », « Monde économique », « Relations internationales », « diversité », « Budget, organisation, logistiques »- l'écurie radicale cherche encore un directeur de campagne. « Un préfet ou un haut fonctionnaire », precise-t-on du côté de la rue de Valois. Le nom de Frédéric Salat-Baroux, gendre de Chirac et ancien secrétaire général de l'Elysée, circule depuis quelques semaines dans la presse, au grand dam du camp borlooïste.
« Il n'a jamais été question que Salat-Baroux soit directeur de campagne ! Il est venu à cette réunion du 31 mai, il devait être chargé des études et des discours avec Henri Plagnol », admet un participant. Depuis, pas de nouvelles de l’ancien conseiller de Chirac.
Quant à l’ex-UDF aujourd’hui député UMP du Val-de-Marne, Henri Plagnol, c’est à lui et à lui seul que revient la lourde tâche de rédiger les discours du futur candidat. Pourquoi lui ? « Parce que c’est un très bel esprit, un normalien, une plume », se réjouit un proche de Borloo.
Pôle essentiel, « Médias-Ripostes » est divisé en trois ateliers, « Internet », « réseaux sociaux », et « communication », confiée aux membres du PR les plus médiatiques (Rama Yade, Yves Jégo, Valérie Létard). En tant qu’ancien porte-parole de l’UMP, Dominique Paillé devrait coordonner le tout, tandis que Laurent Hénart s’occupera de l’intendance. « Le but c'est que cette équipe réponde à l'immédiateté, explique-t-on dans l'entourage de Borloo. Jean-Louis, de son côté, doit faire des émissions longues, ou des conférences de presse régulières, pour solenniser la fonction de candidat à la présidence de la République. »
Benoît Parayre, entré au cabinet de Borloo comme conseiller pour la communication et la presse en 2005, reste chargé des relations presse. Jean-Paul Alduy, sénateur des Pyrénées Orientales et ancien maire de Perpignan, a pour mission la quête des parrainages et la gestion des comités de soutiens départementaux.
Enfin, Patrice Gassenbach, president de la fédération de Paris et ancien trésorier du Parti radical, devrait être chargé « de la trésorerie et de la recherché du local de campagne », selon Dominique Paillé.
Quant aux présidents des autres partis constituant l’Alliance, l’organigramme actuel les cantonne aux simples rôles de « relais ».
Pour l'instant, plusieurs cases restent désespérément vides. « On n'a pas besoin d'être 100, vingt personnes suffisent pour faire une campagne présidentielle, assure un membre de l'équipe. La question aujourd'hui, c'est comment devancer Bayrou ? »
Résoudre le problème Bayrou
Jean-Louis Borloo a beau faire, François Bayrou demeure, aux yeux des Français, le mieux placé pour incarner le Centre, selon le dernier sondage Ifop . Prendre le dessus sur le patron du Modem, voilà, sans doute, le principal défi du leader valoisien. « Ce n'est pas acté », reconnaît-on aisément au Parti radical.
« François Bayrou paraît courageux, déterminé, mais isolé, analyse un conseiller de Borloo. Il est sur un discours d'un centre sidéral, indépendant mais les Français se trompent : il va être moins armé pour affronter la campagne présidentielle. Je conseille à Jean-Louis de le respecter, de lui rappeler qu'il fait partie de notre famille. »
Invité de France Inter, ce lundi 20 juin, François Bayrou, quant à lui, a pris soin de rappeler que Jean-Louis Borloo avait participé au gouvernement Sarkozy et oeuvrait, quelques mois plus tôt, pour décrocher Matignon. Chacun sa stratégie.
Laureline Dupont - Marianne
| |
|
|
|
|