Rassemblement des Gaullistes Républicains et Sociaux

VIP-Blog de rgrs

Rassemblement des Gaullistes Républicains et Sociaux
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

1591 articles publiés
2 commentaires postés
1 visiteur aujourd'hui
Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

Garçon (54 ans)
Origine : Hénin Beaumont
Contact
Favori
Faire connaître ce blog
Newsletter de ce blog

 Juillet  2025 
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
30010203040506
07080910111213
14151617181920
21222324252627
282930010203


| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |

[ Gaullisme local ] [ Revues des blogs ] [ Evènements ] [ TV, Radios, Journaux ] [ Lecture gaullienne ] [ Gaulliste libre ]

Sondage : le couple franco-allemand n'est plus populaire

29/06/2011 15:19

Sondage : le couple franco-allemand n'est plus populaire


S'appuyant sur une enquête de l'Ifop sur la perception des Français et des Allemands de la crise de l'Europe, la Fondation Jean-Jaurès publie un essai sur le thème « Crise de l'euro, crise l'Europe ». Si des convergences réelles subsistent, le concept de couple franco-allemand apparaît dépassé et par là même, c'est la notion même de « euro bouclier » qui laisse sceptique les opinions publiques.

On le savait mariage de raison, le divorce du couple franco-allemand est consommé. 
La mythologie du couple franco-allemand fusionnel n’a pourtant jamais été autant entretenue que la magie n'opère plus. 

Une consécration mythologique qui signale un échec politique. De couple il n’est plus question. A se demander même si la connotation affective n’a pas contribué à dramatiser les rapports entre les deux pays. Le mariage est, de loin, la principale cause de divorce.

Ces dernières années temps, le couple ne signalait plus qu’un alignement vite et mal pensé du modèle français sur le modèle  d’outre-Rhin. Candidat à la succession de Christine Lagarde au poste de Ministre de l’économie et des finances , l’actuel Ministre du budget François Baroin ne cachait pas lors d’un point-presse que « la France essayait de s’inspirer du modèle allemand ». Fillon l’avait déjà martelé dans son discours de politique générale : la convergence fiscale avec l’Allemagne sera le nouveau credo de la politique française.  

Un alignement et un vrai retrounement de veste : il y a un an jour pour jour, dans un entretien au Financial Times, Christine Lagarde justement, s'en prenait à la politique économique allemande : un modèle qu’elle n’estimait « pas durable à long terme » mettant en cause le modèle de développement non coopératif que suit l’Allemagne depuis une quinzaine d’années: en réduisant les coûts du travail, Berlin a boosté son excédent commercial tout en réduisant sa demande intérieure, le tout au détriment de ses voisins européens. Les temps politiques ont changé.


La notion de partenariat privilégié remise en cause

Dans un essai de la Fondation Jean-Jaurès intitulé « crise de l’euro, crise de l’Europe, regards franco-allemands », faisant suite à une enquête de l’Ifop, on constate que pour les opinions le couple franco-allemand appartient au passé : «  si la façon d’appréhender la situation de son pays et la crise actuelle peut parfois différer entre Français et Allemands, des points de convergence existent néanmoins (lutte contre les déficits, contrôle accru de Bruxelles sur les budgets nationaux, critique du fonctionnement du secteur bancaire). Mais par delà la volonté des gouvernants des deux Etats de travailler au rapprochement commun, existe-t-il, aujourd’hui, dans les deux opinions publiques, un attachement particulier à l’idée de couple franco-allemand ? » interroge Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département Opinion de l'Ifop, « les résultats de l’enquête permettent d’en douter puisque seuls 18 % des Allemands et 31 % des Français estiment que dans le cadre de la construction européenne, leur pays doit considérer l’autre comme un partenaire privilégié alors que respectivement 58 % et 44 % considèrent qu’il doit traiter tous ses partenaires à égalité. Cette situation montre que la notion d’un partenariat privilégié entre les deux pays ne va pas de soi aujourd’hui, notamment en Allemagne ».

Si l’inquiétude vis à vis  du déficit public et de la dette de l’état sont communes, près des deux tiers des Français (63 %) estiment  que leur pays pourrait connaître dans les prochains mois ou les prochaines années la même situation que la Grèce ou l’Irlande, contre « seulement » 46 % des Allemands : « Ce décalage montre que, derrière une inquiétude commune concernant la dette, le sentiment de vulnérabilité n’est pas du tout le même en France et en Allemagne » selon Jérome Fourquet.

Le couple commence à battre de l'aile dès que l’on aborde les questions relatives aux recettes à imaginer pour sortir de la crise. Quand deux tiers des Français approuvent l’aide financière à la Grèce et au Portugal, 53% des Allemands y sont opposés. Inutile d’imaginer un ultime rapprochement tant Français et Allemands semblent viscéralement attachés à certains attributs de la souveraineté nationale et à une diplomatie indépendante : « seuls 14 % des Allemands et 17 % des Français souhaiteraient par exemple que nos deux pays fassent siège commun au FMI ou lors des G8 est des G20 ». 

Clivage de fond toujours sur le rôle dévolu à la Banque Centrale Européenne : fidèles à leur culture économique et à leur histoire, les Allemands penchent très massivement (69 %) en faveur de l’idée selon laquelle l’établissement de Francfort doit « continuer d’avoir pour principale mission de lutter contre l’inflation et la hausse des prix », alors qu’une courte majorité de leurs voisins (51 %) souhaite qu’elle ait « pour priorité de favoriser la croissance économique ».

L'euro bouclier a volé en éclat

Alors que les doutes sur les bienfaits de la monnaie unique se font de plus en plus prégnants, les Allemands développent le regard le plus critique sur l’union monétaire. Le débat sur la fin de l’euro n'est en rien tabou dans la presse allemande. L’étude fait apparaître que 37% des Allemands seraient favorables à un retour au mark  contre 22% des Français pour un retour au franc. Pour 54% des Allemands, l’union monétaire a même été un handicap dans la crise, un avis partagé en Italie et aux Pays-Bas. Absolument pas en France (12%) : «  A la lecture de ces chiffres, on s’aperçoit que la théorie de « l’euro bouclier », censé protéger des crises et des turbulences, a totalement volé en éclat en Allemagne. L’idée qui prévaut aujourd’hui dans l’opinion publique allemande est que la monnaie commune est plutôt une charge pour le pays, qui doit se porter au secours d’états non vertueux comme l’Irlande et surtout la Grèce » analyse Jérôme Fourquet. 

Et comment ne pas comprendre la réticence des Allemands, qui ont déjà le sentiment de s'être beaucoup sacrifié pour la réunification à voler au secours des économies dispendieuses du Sud de l'Europe ? 

Centre de gravité de l’Union européenne, « religion d’Etat », selon le mot d’Hubert Védrine, leitmotiv de nos élites politiques, économiques et journalistiques, l’éloge obligé du moteur franco-allemand ne convainc plus les opinions publiques. Certes sans le couple franco-allemand rien n’aurait été possible. Mais à travers la fiction balayée par les peuples d’un G2 franco-allemand « puissance » c’est bien de la prise de conscience de l'incapacité de l'Europe à surmonter les crises qu’elle traverse dont il est question.    

 


crise_eurook_.pdf crise eurook-.pdf  (996.36 Ko)

Régis Soubrouillard - Marianne http://www.marianne2.fr/Sondage-le-couple-franco-allemand-n-est-plus-populaire_a207922.html






[ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact rgrs ]

© VIP Blog - Signaler un abus