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Royal tend la main aux gaullistes, sans les convaincre
20/07/2011 20:20
La candidate à la primaire PS souhaite une large alliance allant de l’extrême-gauche à « la droite gaulliste ». Une façon de dire que les clivages ne sont pas forcément là où on le croit.
En plein mois de juillet, on n’y croyait plus. Quelqu’un a réussi à émettre une idée dans cette campagne pré-présidentielle. Une idée, certes peu originale, mais qui reste plus profonde que le régime de Hollande ou les lunettes d'Eva Joly. Dimanche, Ségolène Royal a déclaré vouloir rassembler « d'abord les socialistes, ensuite les écologistes, l'extrême gauche, les centristes humanistes, mais aussi la droite gaulliste ». En 2007, elle avait déjà tendu la main au Modem de Bayrou.
Car la candidate a compris qu’il existait tout un pan de la droite qui ne se reconnaissait plus dans la droite sauce Sarkozy : « Une certaine droite a perdu cette tradition gaulliste et moi, je veux rassembler tous ceux qui veulent réussir à gauche, mais dans le rassemblement des valeurs républicaines ». Le discours sur l'immigration, le bling-bling, le bouclier fiscal sont autant d'éléments qui ont refroidi une partie de la droite.
Mais cette idée de large alliance est pour l’instant rejetée par Hollande : « L'enjeu, c'est le premier tour avant de penser au second tour. Au premier tour, il faut mobiliser tout l'électorat socialiste et même l'électorat de gauche ». Un point de vue étonnant pour celui qui n’hésite pas à adopter le point de vue du gouvernement sur la rigueur budgétaire. A l’UMP, même chez les opposants à Sarkozy, on reste critique. «C’est stupide, incohérent, illogique », a estimé le député Etienne Pinte dans Le Figaro. Le signe, peut-être que l'idée de Royal peut faire mouche.
Coup politique
Même scepticisme, chez Nicolas Dupont-Aignan. « Dans un monde médiatique, où l’accessoire devient important, elle a réussi son coup, on va parler d’elle pendant plus de 48 heures ». Le président de la Debout la République n’y voit que de la « récupération politique ».
Et s’il salue le « sens de la patrie, l‘esprit républicain » de Royal, le député de l’Essonne n’est pas prêt à répondre à son appel : « Elle ne peut pas s’allier avec nous en ayant voté pour le Traité de Lisbonne, pour la Constitution européenne ». Car c’est à cause de la question européenne qu’il ne se retrouve plus dans le discours du PS ou de l’UMP : « Si on ne se libère pas des traités européens, on arrivera jamais à rien, que ce soit avec Royal, Aubry ou Copé ».
En effet, tout se passe comme si le clivage entre droite et gauche était perturbé par un cadre commun de pensée. Les dernières prises de positions d’Hollande et Royal s’accordant sur l’idée d’arriver dès 2013 aux 3% de déficit imposés par Maastricht ou l’unanimisme PS-UMP sur les traités de Lisbonne ou la Constitution européenne tendent à le le faire penser.
Nouveaux clivages
De fait, les actuels clivages PS-UMP n’auraient alors plus de sens. « Ce n’est plus la droite contre la gauche mais les mondialistes contre les patriotes », explique Nicolas Dupont-Aignan. Au delà de la question européenne, il insiste aussi sur «les droits et devoirs républicains, l’Ecole et les services publics».
Des points d'accord avec la gauche ? Dupont-Aignan ne rejette pas l’idée d’une large alliance souhaitant un « gouvernement de salut public ». Mais avec qui ? Il aurait pu se retrouver dans la « démondialisation » d’Arnaud Montebourg qui se dit lui-même « gaulliste de gauche ». « Sur le social, je suis un socialiste bon teint (...) Sur la démocratie, je suis mendésiste, sur l'économie et la réindustrialisation, je suis MoDem. Je pense qu'il faut une alliance des forces de la création économique et des forces du travail », disait le socialiste en novembre dernier.
Et si Nicolas Dupont-Aignan défend la « démondialisation » depuis « 10 ans », il reste critique envers le candidat à la primaire. « L’erreur d’Arnaud de Montebourg, c’est de penser que les pays européens vont accepter cela », détaille-t-il. Il critique aussi Mélenchon qui « ne va pas assez loin » en refusant l’abandon de l’Euro. Sur ce point, le président de Debout la République se retrouve plutôt dans le discours du M’PEP de Jacques Nikonoff… ex président d'ATTAC. Un rapprochement qui peut paraître illogique mais moins que le catéchisme bruxellois récité par les deux principaux candidats PS.
Qu'importe aux Royalistes : en proposant l'union avec les gaullistes, la Présidente de Poitou-Charentes pensait sans doute moins aux desperados de Debout la République qu'aux troupes plus fraîches de République Solidaire. Lesquelles n'ont pas encore réagi.
Tefy Andriamanana - Marianne
Dessin : Louison
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