Il est des sujets où l’aveuglement médiatique (comme politique) est de mise, par soumission à des intérêts ou à des dogmes dominants. Loin de cette capitulation en rase campagne Debout la République fait souvent preuve de clairvoyance. Retour cet été sur une série d’articles par lesquels DLR avait vu juste avant les autres.
Au mois de mai 2010, la crise de la dette faisait son apparition dans le débat public avec l’appel au secours du gouvernement grec. Surendettée, et acculée dans ses derniers retranchements par les agences de notations et les marchés lui prêtant de l’argent à des taux usurier, la Grèce en appelait à l’aide des Etats européens.
Dans un grand élan d’inconscience, les députés français votèrent ce plan dit de soutien, en une nuit et à main levée, au palais Bourbon. Nicolas Dupont-Aignan fut parmi les rares députés à s’opposer à ce plan visant à prêter – donner - 16 milliards d’euros à la Grèce.
Dans un communiqué de presse de mai 2010, il dénonçait déjà l’arnaque de ce plan, qui sous prétexte d’aider la Grèce par un prêt se contentait de donner de l’argent aux banques qui détenaient ces créances. Loin de l’aider, les gouvernements européens en empêchant la relance des exportations et de la croissance par une sortie de l’euro et une dévaluation, ne faisait que condamner la patrie des Hellènes à une mort à petit feu.
Un an plus tard, la cure d’austérité imposée par la troïka FMI-UE-BCE n’a non seulement pas sauvée la Grèce mais l’a encore poussé un peu plus dans un gouffre financier. Alors qu’en mai 2010, elle était endettée à hauteur de 115% de son PIB, l’aide européenne lui a permis de faire monter son endettement à 152% de son produit intérieur brut.
Beau succès des élites gouvernantes que d’avoir refusé, par pur dogmatisme, de prendre en considération les mises en garde de Nicolas Dupont-Aignan. La clairvoyance n’est pas donnée à tout le monde !
Le président de Debout la République n’a pu que constater les dégâts. Comme prévu la dette a augmenté, comme prévu le gouvernement grec réfléchi à une restructuration de sa dette ne permettant pas aux Français ou aux Allemands de voir revenir l’argent que les députés ont donné avec légèreté en mai 2010. Comme prévu, le scénario de la sortie de la Grèce de la zone euro fait sons chemin.
Dernièrement, un second plan d’aide à la Grèce a été adopté. Mais cette grosse rustine ne résoudra en rien la crise causée par un euro trop cher. Prenons rendez-vous dans quelques mois pour constater les dégâts sur les économies du sud de l’Europe, de ces plans de sauvetages d’une monnaie taille unique pour pays différents.
A chaque plan d’aide, nos dirigeants, tels des pompier-pyromanes, sacrifient un peu plus les intérêts des Européens à leurs rêves dogmatiques. A chaque plan d’aide, la fin de la monnaie unique s’avère un peu plus nécessaire.
Charles Baldini, DLR Paris
http://www.debout-la-republique.fr/Il-y-a-un-an-DLR-annoncait-le-plan.html