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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Chine: la répression sociale à grande vitesse

01/08/2011 10:28

Chine: la répression sociale à grande vitesse


Après l'accident mortel du TGV chinois survenu à Wenzhou qui suscite toujours une vive émotion populaire, des heurts violents ont opposé émeutiers et forces de police à Anshun dans le Sud de la Chine, après le passage à tabac mortel d'un vendeur de fruits de 52 ans par la Garde urbaine. Deux événements qui jettent une lumière crue sur la question sociale chinoise.

Wen Jiabao sentait-il que les mois à venir seraient délicats ? Lors du 90ème anniversaire du Parti communiste chinois, le Premier ministre avait mis en garde contre une instabilité sociale qui menacerait le pays, renforçant la sécurité intérieure, tentant de museler certains médias trop « investigateurs ».

Bref, le Parti avait, une fois de plus, serré la vis. Mais deux événements récents sont venus rappeler aux dirigeants que l’excès de répression est parfois contre-productif.
L’accident du TGV chinois survenu à Wenzhou, a suscité une émotion populaire inédite en Chine, qui a pris de court les dirigeants du Parti, pas vraiment rodés à la gestion de crise en temps réels.

L’amateurisme des secours, les tentatives de dissimulation du Parti, les consignes aux médias, le poids symbolique de ce train, incarnation de la réussite chinoise ont fait déborder la marmite tant ils constituent désormais des signes politiques et économiques inquiétants des limites du modèle chinois.

Au point que politiques et médias officiels ne peuvent retenir leurs critiques : histoire d’évacuer les tensions, la compagnie de chemin de fer de Pékin a admis ses responsabilités, présentant ses excuses après avoir mis en cause, dans un premier temps, les technologies étrangères utilisées dans un train qui se voulait 100% chinois... Prudent, le gouvernement préfère acheter la paix sociale : 75.000 dollars seront versés aux familles de chacune des victimes.
 

La Chine ne veut pas d'un PIB tâché de sang

Chine: la répression sociale à grande vitesse
Le Premier Ministre a promis « une enquête minutieuse et transparente » : « S’il y a eu des problèmes avec les machines et l'équipement, ou des problèmes administratifs, ou des problèmes de fabrication, nous allons les étudier à fond », a déclaré Wen Jiabao qui s’est rendu sur les lieux alors qu’il était hospitalisé pour des raisons inconnues. Preuve qu’il y a péril en la demeure. En Chine, la santé des dirigeants relève du secret d'Etat.

« Si l'enquête prouve qu’il y a eu corruption, nous ferons face conformément à la loi et les sanctions seront sévères » a-t-il encore ajouté. De nombreux fonctionnaires sont, en effet, soupçonnés d’avoir tenté de couvrir ou minimiser les faits –
voire d’enterrer les wagons- afin de protéger l’ambitieux projet de développement du TGV chinois.

Les chaines officielles chinoises diffusent des témoignages de parents de victimes sur leurs antennes et même le Quotidien du Peuple, a osé poser la question qui fâche dans un édito à la une du journal: « La Chine doit se développer, mais nous ne voulons pas d’un PIB tâché de sang ».
 

Une force de police anti-vendeurs de rue

Mais le sang finit toujours par couler. Plus au sud, à Anshun, le 26 juillet, un marchand de fruit handicapé a été battu à mort par des membres de la garde urbaine -une force de sécurité chargée d’appliquer les lois contre la mendicité et les vendeurs ambulants- provoquant le rassemblement de milliers de personnes dans les rues de la ville. Célèbre journaliste, dont le service d’investigation au sein du quotidien China Economic Times a été démantelé récemment, Wang Keqin a ouvert sur son blog une enquête sur la mort du vendeur de fruits de Anshun.

Selon le journal japonais Asahi Shimbun, des heurts auraient opposé les émeutiers à la garde urbaine provoquant de nombreux blessés.
Les autorités locales ont confirmé la mort du vendeur, indiquant qu’il aurait été impliqué dans une bagarre avec les fonctionnaires de police et qu’une autopsie aurait lieu. Agé de 52 ans, l’homme serait un vétéran de la guerre sino-vietnamienne de 1979, et était amputé d’une jambe.
Une vidéo amateur disponible sur youtube donne une idée de la violence des affrontements.

Ces affrontements portent, une nouvelle fois, l’attention sur la garde urbaine, les
chengguan. Créé en 2001 dans toutes les grandes villes de Chine, cette force para-policière, équipée de casques et de gilets pare-balles, est souvent utilisé par les responsables locaux comme police anti-émeute. Pas une semaine ne passe sans qu’un passage à tabac ne soit signalé dans une ville chinoise, suscitant parfois de violentes réactions de la part des populations. Au point que dans le langage courant, le mot Chengguan est désormais utilisé comme synonyme de violence.
Plusieurs cas de citoyens battus à mort par la garde urbaine ont été signalé ces dernières années.

Une vaste enquête du Time, en 2009, montrait à quel point la « mission » des chengguan correspondait à l'idée de la bureaucratie chinoise d'une cité idéale débarrassée de ses vendeurs de rue. Des cités urbaines et modernes, débarrassées de ses familles à faibles revenus.

Chacun à leur manière, ces événements jettent une lumière crue sur les ambiguïtés et nouvelles problématiques de la question sociale chinoise : des conditions de la poursuite de la croissance chinoise, et surtout son prix humain, jusqu’au souci permanent de contrôle social qui anime les dirigeants du pays, dont chaque irruption de violence prouve ses difficultés à contenir la colère du peuple malgré l’augmentation constante des budgets alloués à la sécurité intérieure.
Régis Soubrouillard - Marianne
 





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