Catgorie : Lecture gaullienne

Rassemblement des Gaullistes Républicains et Sociaux
VIP-Blog de rgrs

Rassemblement des Gaullistes Républicains et Sociaux
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

16 articles publiés
dans cette catégorie
2 commentaires postés
1 visiteur aujourd'hui
Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

Garçon (54 ans)
Origine : Hénin Beaumont
Contact
Favori
Faire connaître ce blog
Newsletter de ce blog

 Juillet  2025 
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
30010203040506
07080910111213
14151617181920
21222324252627
282930010203


| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |

[ Gaullisme local ] [ Revues des blogs ] [ Evènements ] [ TV, Radios, Journaux ] [ Lecture gaullienne ] [ Gaulliste libre ]

BHL, Fourest, Adler, Val : intellos « faussaires » de Boniface

01/08/2011 10:50

BHL, Fourest, Adler, Val : intellos « faussaires » de Boniface


Le dernier livre de Pascal Boniface, directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), « Les Intellectuels faussaires », s'est déjà vendu à plus de 50 000 exemplaires. Il se place en numéro deux des ventes à la Fnac et dans le top 10 de L'Express. Pas rien pour un essai qui a essuyé quatorze refus d'éditeurs. Mais qu'y a-t-il dans cet essai à tendance pamphlétaire qui gêne autant le Tout-Paris ?

En presse écrite, les critiques se comptent sur les doigts d'une main. On dénombre péniblement trois articles, l'un dans Télérama, l'autre dans le Canard enchaîné et enfin un papier dans la rubrique Le livre du jour du Monde.

"Les Intellectuels faussaires" de Pascal Boniface.

Aucun article dans les hebdos, idem pour Libération et Le Figaro. Les rares critiques ne sont pas dithyrambiques. L'expression « veine pamphlétaire » dans l'article du Monde considérant que cet exercice de style en « constitue la principale limite ».

Rappelons ce qu'est un pamphlet : un texte court et virulent qui remet en cause l'ordre établi. C'est précisément l'idée ouvertement affichée par cet essai. L'essence du discours pamphlétaire tient d'ailleurs du fait que son auteur a l'impression de détenir à lui seul la vérité.

Ici, Pascal Boniface s'érige effectivement au rang d'intellectuel honnête, seul sur sa barque, naviguant au gré du bon vouloir des médias.

BHL, « seigneur et maître des faussaires »

L'idée n'est pas nouvelle : le pamphlet s'attaque traditionnellement au pouvoir en place. C'est la fameuse maxime : « Les politiques, tous des pourris. » Il suffit de remplacer le terme « politiques » par « intellectuels » et l'on obtient le principe de base de ce livre.

Selon le politologue, les intellectuels les plus en vogue dans les médias sont aussi les plus corrompus et les plus démagos. Ils enfument leur public avec habileté, portés par une connivence journalistique qui leur permet de continuer librement leur tour de passe-passe sans se faire prendre.

Boniface classe les plus grands intellectuels faussaires du XXIe siècle, qu'il appelle aussi « beaux parleurs ». Par ordre d'importance :

  • Alexandre Adler,
  • Caroline Fourest,
  • Mohamed Sifaoui,
  • Thérèse Delpech,
  • Frédéric Encel,
  • François Heisbourg,
  • Philippe Val,
  • BHL, qu'il qualifie de « seigneur et maître des faussaires ».

Condamnation de l'islam au nom de la laïcité

Ils sont tous, écrit-il, des exemples criants de cette manipulation de l'élite intellectuelle française qui a « pignon sur écran ». Leurs dérives déontologiques ne semblent pas les inquiéter outre mesure, car ils portent un message commun qui en arrange plus d'un : celui des chevaliers de la laïcité (et par conséquent de la condamnation de l'islam en France) et de la défense du plus faible (Israël).

Philippe Val à Paris le 7 février 2007 (Benoît Tessier/Reuters).

Serge Halimi, écrivain et journaliste, avait déjà écrit dans « Les Nouveaux Chiens de garde » les liens douteux entre journalistes et hommes politiques. Et de révéler à la lumière du jour l'existence « d'un petit groupe de journalistes omniprésents » et « d'intervenant permanents » qui dictent l'opinion.

Tout comme Halimi, dont le livre fut largement déligitimé par la presse, Pascal Boniface est attaqué par ceux qu'il qualifie de « faussaires ».

On pourra rétorquer que ceci participe de la liberté d'expression. Personne n'est forcé de croire leurs bonnes paroles et chacun se doit de porter un regard critique sur le monde qui nous entoure.

Soit, mais laisse-t-on un espace médiatique pour une parole qui s'écarterait de la « mainstream » ? D'ailleurs, quel est ce « mainstream » que le directeur de l'Iris s'emploie à dénoncer ?

Peut-on être intellectuel et médiatique ?

Le mérite de cet essai est de soulever une question majeure tirée d'une observation méticuleuse des intellectuels français : est-il possible d'être à la fois intellectuel et de jouer le jeu des médias ?

En d'autres termes, les médias auraient le même effet que le pouvoir sur les politiques : une fois qu'on y a goûté, on ne peut plus s'en passer, et on est prêt à tout pour en avoir encore un peu plus, quitte à manipuler la vérité afin de rentrer dans un consensus politico-moral.

Caroline Fourest à Paris en février 2007 (Benoît Tessier/Reuters).

Comme le souligne Boniface qui note l'apparition intempestive de ces néoclercs dans les médias, « le temps réservé à se montrer n'empiète-t-il pas sur celui passé à réfléchir ? ».

Connaissant très bien le monde du petit écran pour en faire partie, souvent invité aux émissions politiques qui traitent du conflit israélo-palestinien, ou de la politique américaine au Moyen-Orient, il propose de décrire les mécanismes de cet exercice périlleux de l'intérieur.

Selon lui, au vu et au su des téléspectateurs, lecteurs, auditeurs et internautes, ces intellectuels qui se veulent irréprochables déforment la réalité avec doigté pour servir leurs intérêts propres. En définitive, ils se comportent comme les Etats-nations qui cherchent dans toute interaction avec un autre Etat leurs avantages premiers.

Le « fascislamisme » au cœur de leurs préoccupations

Bernard-Henri Lévy, mobilisé pour la libération de Sakineh en Iran (Mal Langsdon/Reuters).

Boniface dénonce l'apparition médiatique d'un terme aux associations qu'il juge frauduleuses et qui est largement pratiquée par ces intellectuels, BHL en tête : l'amalgame entre islam et fascisme.

Il existerait donc dans le paysage intellectuel français un « ennemi commun ». C'est l'islam radical, par opposition à un islam « modéré ».

Ainsi BHL écrit dans « La Pureté dangereuse » que « l'islamisme n'est que la troisième modalité d'un dispositif dont le communisme et le nazisme avaient été les précédentes versions ».

« Des produits intellectuellement frelatés et toxiques »

Alexandre Adler en juin 2009 (Ji-Elle/Wikimedia Commons/CC).

Encore une fois explique Boniface, il s'agit de servir ses intérêts personnels qui, depuis le 11 Septembre, sont la justification de la guerre préventive, rebaptisée « guerre juste » par nos chers intellectuels, afin d'annuler le principe de non-ingérence, comme ce fut le cas lors de la guerre en Irak de 2003, ou plus récemment l'intervention de l'ONU en Libye.

Comment ne pas adhérer à ce genre de messages moraux qui prônent l'aide à la libération des peuples sous le joug de dictateurs sanguinaires ? Toute personne allant à l'encontre de tels principes humanistes seraient aussitôt brulée sur la place publique.

En d'autres termes, souligne Pascal Boniface :

« Au lieu de permettre au citoyen de réfléchir à des phénomènes complexes, on simplifie à l'extrême, on fournit à l'opinion publique des produits intellectuellement frelatés et toxiques et on fabrique des leurres idéologiques. »

Illustration et photos : la couverture de « Les Intellectuels faussaires » de Pascal Boniface ; Philippe Val à Paris le 7 février 2007 (Benoît Tessier/Reuters) ; Caroline Fourest à Paris en février 2007 (Benoît Tessier/Reuters). ; Bernard-Henri Lévy, mobilisé pour la libération de Sakineh en Iran (Mal Langsdon/Reuters) ; Alexandre Adler en juin 2009 (Ji-Elle/Wikimedia Commons/CC).

A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89

Par Hela Khamarou | Journaliste

http://www.rue89.com/2011/07/31/bhl-fourest-adler-val-intellos-faussaires-de-boniface-215102






Votez pour la démondialisation

28/07/2011 23:39

Votez pour la démondialisation


Découvrez le livre d'Arnaud MONTEBOURG en vente dans toutes les bonnes libraires !

4ème de couverture


Vous faites partie de ces millions de Français qui ne vivent que de leur travail ou aimeraient en vivre.
Pour vous, le quotidien de la mondialisation c’est la désindus­trialisation, la précarité, l’appauvrissement et le déclassement, l’explosion des inégalités, la destruction des services publics, la montée de la dette, les délocalisations…

Pour lutter contre ces fléaux, une seule solution : la démondia­lisation, véritable remise à l’endroit d’un système devenu fou.

La démondialisation vous concerne. Car c’est la protection des travailleurs du Nord et du Sud, la préférence pour les salaires et la protection sociale plutôt que les dividendes boursiers. C’est la conversion écologique du système productif et la révolution industrielle verte, le retour des usines en Europe et la reprise en main de notre destinée.

Les primaires de la gauche, les 9 et 16 octobre prochains, sont l’occasion de faire ce choix : alors, votez pour elle !


"VOTEZ POUR LA DEMONDIALISATION" : LE NOUVEAU LIVRE D'ARNAUD MONTEBOURG
 
 
Auteur : Arnaud Montebourg
Préface : Emmanuel Todd
Broché Paru le : 25/05/2011
Editeur : Flammarion
ISBN : 978-2-08-126883-8
EAN : 9782081268838
Nb. de pages : 86 pages
Poids : 93 g
Dimensions : 11,4cm x 18,5cm x 0,8cm
 
 
 
 



Commentaire de ah si seulement ! (28/07/2011 23:41) :

Montebourg, De Villepin, Dupont - Aignan et Chevènement... Ah si seulement ces 4 là étaient foutu de s'entendre pour former un bloc d'union national face aux 2 périls que sont la mondialisation et le nationalisme !





Le capitalisme fait de nous des mercenaires

18/07/2011 22:11

Le capitalisme fait de nous des mercenaires


Il est temps d’élargir les débats. Les analystes et la presse ne cessent en effet de se torturer les méninges afin de savoir si la reprise économique – supposée avoir démarré en 2010 – est aujourd’hui sérieusement compromise. Les réponses manquent à l’évidence. Mais les questions posées sont également les mauvaises. Les statistiques macro économiques interpellent – et fascinent – certes les spécialistes mais il devient jour après jour impératif de réorienter ces questionnements. D’autant plus que la population – le citoyen moyen comme l’on dit avec condescendance – n’aura nullement profité de cette brève parenthèse de croissance ayant tout au plus duré une année…

Pour la première fois depuis le milieu des années 70, la population américaine (pour ne citer qu’elle) doit affronter un chômage élevé sans nulle perspective d’amélioration à court ou même à moyen terme puisque l’activité économique semble condamnée à y tourner à (très) bas régime dans un contexte politique qui, en outre, se révèle extrêmement tendu. Cela donne à réfléchir, cela force à toutes les remises en question. L’exubérance irrationnelle des années précédentes était aussi complètement … artificielle ! D’autant plus que cette prospérité – présentée comme résultante d’un capitalisme triomphant et de marchés devenus rois – était prétexte à tous sortes de comportements prédateurs de la part d’individus et d’entités ayant ruiné le système, non sans la bénédiction de nos autorités politiques.

Il nous avait ainsi été expliqué que le seul horizon devait être le profit, qu’il était légitime que cette seule finalité – digne de respect- sous tende et alimente notre énergie et notre soif de réussite. Nous constatons aujourd’hui que cette quête du profit détruit et nos vies et notre planète. Pire encore : elle menace les libertés individuelles ! La consécration du modèle de société anglo-saxon ayant stimulé le commerce à outrance et la consolidation de tous types d’entreprises en conglomérats gigantesques s’est avérée un échec pour la croissance à long terme tout en étant nocive pour la société. Cette philosophie a fait de nous des psychotiques (“sociopaths” pour reprendre l’expression de Taleb) qui rivalisent d’imagination pour détruire de la valeur et – plus grave encore – des valeurs.

Cet acharnement au « laisser faire » érigé au rang de dogme s’est aujourd’hui soldé en tyrannie alors qu’il est tellement plus sain de faire participer le plus grand nombre à la conduite des affaires et des entreprises. Les marchés ont accéléré l’avènement du macro management – c’est-à-dire de l’oligarchie – alors que seul le micro management aboutit à la stabilité et à la réalisation des individus. Le monde académique, celui des affaires come nos autorités économiques partent tous du principe qu’il convient de favoriser les organisations et les banques de taille importantes quand (et même si) celles-ci sont connues pour avoir perdu quasiment tout sens de l’innovation tout en contribuant activement à détruire de la valeur, en tout cas pour la collectivité… Ce faisant, ces cartels et concentrations de pouvoirs – qui installent un air vicié sur l’ensemble de l’activité économique – tuent à petit feu l’initiative privée tout en comprimant nos droits individuels.

C’est pourquoi il ne sert à rien de croire aujourd’hui aux illusions de celles et ceux qui font mine de « réinventer » le capitalisme car – et c’est Marx en personne qui le reconnaissait – le capitalisme se réinvente continuellement. En effet, en constante mutation, il est éternellement en quête de nouveaux artifices, de nouvelles techniques et de sophistication parfois extrême dans le seul but d’optimiser ses profits et de satisfaire à l’instinct d’accumulation. Ce faisant, chaque facette de sa métamorphose fut inévitablement jalonnée de corruption et d’exploitations outrancières se logeant au cœur même de ce système. A bien des égards, l’âme du capitalisme est elle-même foncièrement prédatrice.

Plutôt que de réinventer le capitalisme qui n’a pas besoin de nous pour tout le temps se renouveler, tentons de redéfinir le concept de « croissance » et d’en fixer clairement les priorités comme les limites. C’est peut-être ainsi que l’on pourra enfin couper l’herbe sous les pieds de comportements, ravageurs pour la société, mais qui sont indissociables du capitalisme.

par Michel Santi

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/le-capitalisme-fait-de-nous-des-97680

 






40 ans après Epinay, le CERES n'a pas tout perdu

17/07/2011 12:49

40 ans après Epinay, le CERES n'a pas tout perdu


Alors que l'on a fêté au mois de mai les 30 ans de l'élection de François Miterrand, Gaël Brustier a compulsé « Les années Mitterrand » de Didier Motchane, co-fondateur du Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste (CERES). Il souligne l'incapacité de la gauche française à penser à l'avenir.

Passées les cérémonies sirupeuses du 10 mai 1981, qui évitent à la gauche française de penser l’avenir puisqu’elle se refuse à analyser le passé, et quarante ans après Epinay, passées sous silence pour cause de deuil électoral post-new-yorkais, il est plus qu’utile de s’intéresser au dernier opus de Didier Motchane, Les Années Mitterrand (Bruno Leprince, 2011). Le co-fondateur du CERES revient dans ce livre sur les deux septennats de François Mitterrand. Sans mansuétude mais sans amertume. Motchane est un nom qui évoque évidemment la puissante structuration intellectuelle du socialisme des années 1971-1983, avec, notamment « Clés pour le socialisme », petit bijou de théorisation du projet d’Union de la Gauche. Motchane incarne aussi l’animation des revues « Frontière », « Repères », « Non ! », autant de déclinaisons des « Cahiers du CERES » toujours à relire et qui peuvent susciter une légitime admiration. Motchane est enfin le critique méticuleux des années d’exercice du pouvoir par la gauche, ces « Années Mitterrand », deux septennats entrecoupés de deux cohabitations que l’on aimerait résumer à quelques images d’Epinal : Solutré, les grands travaux, la fête de la Musique et le Vieux Morvan. A lire Motchane, on s’aperçoit que rien n’est simple.

Reprendre cette histoire avec un fondateur du CERES, c’est un moyen assez efficace de faire une critique utile de l’exercice passé du pouvoir par la gauche moins d’un an avant la prochaine élection présidentielle ; une leçon d’histoire bien souvent occultée par l’historiographie officielle du PS. Petite histoire que l’on ignore souvent, c’est le CERES qui donna au PS le « Poing et la Rose », inventé par Didier Motchane , dessiné par le graphiste Yann Berriet, adopté par la Fédération de Paris en 1970 puis par le PS d’Epinay en 1971. Tiré d’une paraphrase de Marx, l’emblème du PS évoquait à la fois le sursaut de la décision et l’idéal à atteindre. Mais l’apport du CERES à l’histoire du socialisme français ne s’arrête pas là… « Union de la Gauche », transition au socialisme, autogestion, politique industrielle, articulation de l’indépendance et de l’internationalisme, front de classes etc., nombreuses sont les thématiques qui ont nourri la construction du PS et l’ont amené à gagner l’élection de 1981. C’est un des siens, Jean-Pierre Chevènement, qui a été rédacteur du programme commun de 1972 puis du programme socialiste de 1980 dont ont été tirées les 110 propositions. Renoncement à se hisser à la hauteur des enjeux, renoncement à essayer et même renoncement à penser l’avenir de la France dans le monde, voilà ce à quoi le CERES a voulu s’opposer en affirmant, à partir de 1983, la force de l’Idée républicaine pour affronter les « vents dominants » néolibéraux.

« L’Europe commence à payer le prix de l’aveuglement qui l’a conduite à couvrir d’un faux semblant démocratique la réalité des oligarchies ». Didier Motchane nous livre, dans Les Années Mitterrand son regard plus qu’aiguisé sur les deux septennats éponymes. Autant, à ses yeux, 1981 semble apparaître comme la redécouverte par la France de sa vocation historique révolutionnaire, autant la tendance à identifier Maastricht au « seul avenir possible » a abouti à condamner le projet européen aux yeux des Européens. Paradoxes des années Mitterrand qui se sont ouvertes sur l’appel à l’Histoire pour se clore avec l’idée que « la Révolution française est terminée ». Les années Mitterrand sont-elles donc celle d’un Giscardisme abouti, c'est-à-dire la victoire d’une forme de thermidorisme mal assumé mais incarné par les fêtes du Bicentenaire ?

Dans les quatre textes réunis ici, l’argumentation est implacable, jamais dans l’excès, toujours méticuleuse et par conséquence parfois cruelle. La question qui se pose est celle d’un retour critique sur cette expérience gouvernementale de gauche, non pour dénigrer mais pour comprendre comment l’espoir de 1981 a tourné court. « La mondialisation, le Mouvement des Citoyens (MDC) l’avait expliqué dans son programme, c’est la stratégie déployée aujourd’hui par le capital financier » écrit Didier Motchane qui rappelle ainsi qu’un horizon nouveau peut être dégagé en partant d’une critique du processus de globalisation financière. Finalement, quarante ans après Epinay, si le CERES n’a pas gagné, il est encore moins sûr qu’il ait définitivement perdu…

- Didier Motchane, Les Années Mitterrand (Bruno Leprince, 2011)

Gaël Brustier - Tribune

http://www.marianne2.fr/40-ans-apres-Epinay-le-CERES-n-a-pas-tout-perdu_a208401.html






D'un retournement l'autre : Comédie sérieuse sur la crise financière en trois actes et en alexandrins

22/06/2011 14:37

D'un retournement l'autre : Comédie sérieuse sur la crise financière en trois actes et en alexandrins


Présentation de l'éditeur

Economiste, Frédéric Lordon est connu pour ses essais critiques sur la mondialisation financière,
qui ont rencontré un grand succès public. Il a ici choisi une forme singulière, celle du théâtre, pour
mettre en scène la crise de la finance mondiale. Le rideau s’ouvre : Messieurs les Banquiers, son Altesse le président de la République française, Monsieur le Premier ministre, Monsieur le Gouverneur de la Banque centrale et le petit peuple des conseillers de la Cour. La pièce peut commencer : complètement lessivés par la crise des désormais célèbres « subpraïmes » (sic), les Banquiers vont bientôt sonner à la porte de l’Etat pour lui demander de mettre la main au porte-monnaie…Frédéric Lordon se révèle un versificateur virtuose, qui a fait le choix de l’alexandrin pour raconter la déconfiture d’un système qui a tous les traits de l’Ancien Régime. Mais si la forme évoque la tragédie classique, D'un retournement l'autre est aussi une farce sinistre qui dresse un portrait dévastateur de notre élite (le lecteur reconnaîtra sans peine ses plus célèbres représentants). On rit jaune, à écouter cet aréopage de beaux parleurs affolés par l’interminable maelstrom qu’ils ont provoqué, mais qui jamais n’abjureront leur foi dans les vertus du marché. Crise de la finance, sauvetage public, Explosion de la dette et rigueur hystérique. Et comme d’habitude, à qui va l’addition ?Q ui donc de la farce pour être le dindon ? On l’aura compris : le « retournement » à venir n’aura rien à voir avec celui d’un cours de bourse…
 

Biographie de l'auteur

Économiste, Frédéric Lordon est notamment l'auteur de Jusqu'à quand ? Pour en finir avec les crises financières (Raisons d'agir, 2008), La Crise de trop (Fayard, 2009) et Capitalisme, désir et servitude (La Fabrique, 2010).
 
  • Broché: 134 pages
  • Editeur : Seuil (5 mai 2011)
  • Collection : H.C. ESSAIS
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2021045773
  • ISBN-13: 978-2021045772





  • 1 2 3 4 | Page suivante | Fin
    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact RGRS ]

    © VIP Blog - Signaler un abus