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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Nicolas Dupont-Aignan : compilation d'interventions

01/08/2011 11:11

Nicolas Dupont-Aignan : compilation d'interventions


<a href="http://www.dailymotion.com/video/xg6mk1_a-voir-que-du-bon-sens-nicol

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« En triant les Français selon leurs origines, le FN divise les classes populaires et protège l’oligarchie financière »

20/07/2011 21:43

« En triant les Français selon leurs origines, le FN divise les classes populaires et protège l’oligarchie financière »


Interview d’Emmanuel Todd par Eric Aeschimann – Titre original : « Le Front national est un front antinational »

L’historien répond à Marine Le Pen qui avait déclaré partager certaines de ses thèses et estime que le FN, en stigmatisant les Français musulmans, porte atteinte à la cohésion de la nation.

Démographe et historien, partisan d’un «protectionnisme européen», Emmanuel Todd a été cité comme une référence par Marine Le Pen en début de semaine. Il répond aux questions de Libération.

Voilà que Marine Le Pen se réfère à vos analyses. Comment réagissez-vous?

Cela m’amuse et m’intéresse, car, dans le débat public français, je suis celui qui a défendu avec le plus de constance, depuis vingt ans, la place des immigrés et de leurs enfants dans la société française. D’ailleurs, au moment même où Marine Le Pen me faisait ces appels du pied, j’ai donné un entretien au site Oumma.com (1), qui a été un énorme succès d’audience. Non pas que je défende un point de vue qui soit très acceptable pour les organisations islamiques, puisque je pointe par exemple la faible pratique religieuse des musulmans de France, ce qui les rapproche des catholiques. Mais ma démonstration consiste justement à souligner que, précisément parce qu’ils se comportent comme des catholiques et qu’ils sont profondément laïcisés, les musulmans de France sont des Français ordinaires. Et, dès lors que les musulmans ne posent pas de problème spécifique à la société française, leur désignation, explicite ou implicite, comme non Français doit être considérée comme une attaque contre la cohésion de la communauté nationale. Le Front national est un front antinational : voilà ce que j’affirme, y compris sur Oumma.com, ce qui rend tout de même assez cocasses les références de Marine Le Pen à mes travaux.

Selon la présidente du Front national, ce qui vous rapproche d’elle, c’est le plaidoyer en faveur de mesures protectionnistes…

C’est qu’elle fait semblant de ne rien comprendre à ma démarche. Il ne s’agit nullement d’un protectionnisme français, mais bien d’instaurer au niveau européen des instruments de régulation des échanges commerciaux, ce qui, par définition, dépasse le cadre national. Protectionnisme européen et défense d’une nation qui intègre sa population musulmane, voilà deux axes radicalement antixénophobes, qui définissent un projet à l’opposé de celui du FN.

Il n’empêche qu’elle vous a cité. N’est-il pas de la responsabilité d’un intellectuel de veiller à ne pas être récupéré par le Front national?

Pour moi, la vraie question est plutôt : pourquoi Marine Le Pen cherche-t-elle à se revendiquer de moi, alors que je suis en situation de choc frontal avec elle ? Je crois qu’il ne s’agit pas de récupération, mais de neutralisation. On assiste actuellement à l’émergence d’une gauche, autour d’Arnaud Montebourg autant que de Jean-Luc Mélenchon, opérant la synthèse entre le projet économique protectionniste et l’idéal républicain compris dans son véritable sens, c’est-à-dire intégrant les immigrés et leurs enfants à la nation. Fin juin, l’Association pour un débat sur le libre-échange, à laquelle j’appartiens, a fait réaliser par l’Ifop, à ses frais, un sondage qui montre que 80% des Français sont favorables à un protectionnisme européen et 57% à un protectionnisme national si les autres pays européens ne font rien. Cela nous a valu les plus vives critiques de la part des libre-échangistes. On nous a fait passer pour des crétins protectionnistes en nous assimilant au FN. Aujourd’hui, c’est Marine Le Pen qui prend le relais. Pourquoi ? Parce que le FN, qui se targue, à tort, de défendre des intérêts de la classe ouvrière, se sent menacé par l’apparition de cette nouvelle gauche. Ce qui se dévoile par cet épisode, c’est combien FN et libre-échangistes forment un système où chacun a besoin de l’autre.

Un protectionnisme européen vous semble-t-il possible?

L’accélération de la crise des dettes souveraines nous indique que nous n’aurons pas le temps de mettre en place le protectionnisme européen avant l’explosion de l’euro. Je le regrette, car j’avais voté pour le traité constitutionnel européen et je continue de croire que c’est à l’échelle européenne que nous devons construire des protections. Accepter la sortie de l’euro, ça n’est pas être antieuropéen, c’est seulement faire cesser l’acharnement thérapeutique sur une monnaie dont la classe dirigeante sait qu’elle est condamnée. Sur ce point, je donne raison à l’économiste Jacques Sapir, qui estime depuis plusieurs mois que la France doit désormais agir seule (2). Cela n’obère nullement la perspective d’un protectionnisme européen, au contraire. Car la sortie de l’euro contraindra l’Allemagne à changer d’attitude, et tout le monde constatera que le seul horizon, c’est d’instaurer des mesures communes de régulation des importations. Tel serait pour moi le contenu d’une véritable Europe. Et l’on pourra alors, si l’on veut, reconstruire une vraie monnaie unique, qui ne soit plus sous souveraineté allemande, comme aujourd’hui, mais un véritable bien commun.

Le FN est-il en train d’évoluer vers une droite républicaine un peu musclée, comme le disent certains commentaires?

Je crois que l’on assiste à la tendance exactement inverse. Le FN version Jean-Marie Le Pen avait quelque chose de folklorique, puisque son programme alliait la stigmatisation des immigrés et le libéralisme économique (dénonciation du «fiscalisme», des fonctionnaires, etc.). A partir du moment où il associe xénophobie et étatisme, il se rapproche des fascismes d’avant-guerre. Il était national et libéral, le voici national et social, et c’est pour ça que, lors de la présentation du sondage sur le protectionnisme, j’ai spontanément établi une comparaison entre le FN et le nazisme. Cela dit, il y a des choses qui bougent et, en tant qu’historien du présent, j’essaie de comprendre ce qui se passe, sans partir du principe que je comprends tout ce qui se passe - ce qui me distingue de certains. Je constate que, d’un côté, le FN est dans le système, mais que, de l’autre, il possède une potentialité «hors système» qui peut être très dangereuse - d’autant plus dangereuse qu’elle converge avec des tendances fascisantes à l’intérieur même de l’UMP. En 1932, le parti nazi était de la même façon hors et dans le système. Nous n’en sommes pas là, mais il faut agir avec à l’esprit tous les scénarios, dont celui du pire.

Des tendances fascisantes à l’UMP?

Pour moi, aujourd’hui, le danger vient moins du FN que de l’émergence, dans la droite dite classique, de tendances protofascistes, comme les historiens parlent de proto-industrie. Depuis quatre ans, l’impulsion des campagnes anti-immigrés, antiRoms et anti-islam a été donnée par le gouvernement. Les thématiques ethnique et autoritaire, c’est bien le sarkozysme qui les a portées. La stratégie, si caractéristique du fascisme, consistant à dire une chose et son contraire - par exemple, à se dire de gauche et de droite à la fois, ou à mélanger le social et le national - existe certes au FN, mais encore plus dans les discours écrits par Henri Guaino, où Nicolas Sarkozy en appelle aux figures historiques de la gauche au moment même où il confère des avantages fiscaux aux plus riches. Aujourd’hui, il délègue à Claude Guéant la charge de faire des «clins d’œil» à l’électorat frontiste. Pourquoi soupçonner toujours les gens de cynisme ? Peut-être est-il sincère, peut-être est-il d’extrême droite.

Le PS est-il en mesure d’éviter que la campagne de 2012 ne se focalise à nouveau sur la triade sécurité-identité nationale-immigration?

Le Parti socialiste représente la vieille culture raisonnable de la France. Ce sont des gens polis, qui continuent de penser que, si l’on ne fait pas trop de vagues, «ça va passer». L’idée de la présidence normale est symptomatique : au fond, il suffirait de gérer les affaires de l’Etat de façon raisonnable pour se poser en alternative à la montée de folie et de violence qui caractérise les droites. J’aimerais que cela soit vrai, et les sondages d’opinion, où Sarkozy apparaît comme profondément méprisé par les Français, semblent indiquer que cela peut suffire. Mais quand bien même l’Elysée reviendrait à François Hollande ou Martine Aubry, une présidence normale n’est pas ce dont la France a besoin pour une période anormale. Il lui faut une gauche capable d’affronter un capitalisme de plus en plus inégalitaire et de plus en plus violent. Une gauche qui rende coup pour coup, qui ne fasse pas comme si tout était normal, justement. Qui désigne les adversaires de classe : les ultrariches. La gauche ne doit pas avoir peur de les taxer, de mettre en place un protectionnisme européenne, de prendre le contrôle de la gestion des banques. Elle doit parler en maître à la nouvelle aristocratie financière - le mot est de Lionel Jospin, je vous le rappelle. Et c’est là que l’escroquerie de Marine Le Pen sera dévoilée. Le FN fait semblant d’avoir deux adversaires : les immigrés et l’establishment, mais la réalité est que la dénonciation des immigrés lui permet de garder le plus grand flou sur ce fameux establishment qu’elle prétend combattre. Si je devais résumer d’une seule formule ma pensée, je dirais ceci : en triant les Français selon leurs origines, le Front national divise les classes populaires et protège l’oligarchie financière.

(1) Site internet sur l’islam en France.
(2) Auteur de «la Démondialisation», Seuil.

Photo Bruno Charoy





Le Gardasil, vaccin anti-cancer, nouveau scandale sanitaire ?

18/07/2011 21:47

Le Gardasil, vaccin anti-cancer, nouveau scandale sanitaire ?


Depuis sa commercialisation en 2006, le Gardasil du laboratoire Sanofi-Pasteur MSD fait polémique. Deux jeunes femmes se disent victimes d’effets secondaires graves liés à ce vaccin. Elles ont déposé une demande d’indemnisation.

Après le Mediator, le Gardasil ? Arrivé sur le marché en novembre 2006, le vaccin destiné à lutter contre le cancer du col de l’utérus se retrouve une nouvelle fois sur la sellette. Deux jeunes filles de 16 et 20 ans estiment que ce médicament a provoqué chez elles de redoutables effets indésirables. Elles ont d’ailleurs déposé une demande d’indemnisation auprès de la Commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CRCI) de Lyon la semaine passée.
Le Gardasil a-t-il effectivement provoqué les crises de paralysie intempestives, les maux de tête et les douleurs au ventre dont se plaignent les jeunes femmes ? « Il n’est pas exclu que le vaccin soit responsable de ces effets secondaires », note Jean-Pierre Spinosa, gynécologue-obstétricien en Suisse, co-auteur de « La piqûre de trop ? »*.

Comme souvent dans le domaine du médicament, le lien de cause à effet est difficile à prouver. Reste que depuis sa mise sur le marché, le Gardasil ne cesse d’être remis en cause. Début juillet, Philippe de Chazournes, médecin à Saint-Denis-de-La-Réunion et président de
l’association de médecins Med’Océan, s’interrogeait dans une lettre ouverte au ministre de la Santé, Xavier Bertrand : « L’efficacité du vaccin Gardasil est-elle démontrée ? Le vaccin Gardasil est-il véritablement sans danger ? La balance bénéfice/risque est-elle suffisante pour maintenir son remboursement ? »


Le Gardasil, vaccin anti-cancer, nouveau scandale sanitaire ?
Un questionnement d’autant plus important qu’en l’espace de 5 ans, près d’1,5 million de jeunes femmes âgées de 13 à 26 ans ont reçu au moins une dose de ce vaccin, remboursé à hauteur de 65% par la Sécurité sociale… alors même que la preuve de son efficacité n’a toujours pas été donnée. « Les études cliniques du Gardasil n’ont pas été réalisées dans les règles de l’art », assure le docteur Spinosa. « Normalement, pour évaluer son innocuité, on compare un traitement à un placebo. Or, dans le cas de ce vaccin et dans la très grande majorité des études, le « placebo » utilisé n’était pas autre chose que l’adjuvant du vaccin ». L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a inscrit le Gardasil sur sa liste des médicaments sous surveillance post-crise du Mediator. Près de 1.700 notifications d’effets secondaires ont été recueillis par les autorités sanitaires concernant ce vaccin « contre le cancer du col de l’utérus ».

« Parler de vaccin contre le cancer du col de l’utérus, c’est un abus de langage », rappelle Philippe de Chazournes. « Il s’agit d’un vaccin contre certains papillomavirus humains pouvant être à l’origine de cancer ». Reste qu’en terme de communication, vaccin contre le cancer, c’est beaucoup plus efficace. Le labo l’a bien compris. Il y a encore peu, des campagnes de promotion de la vaccination envahissaient les écrans télé et les pages des magazines. « Si vous êtes parents d’une adolescente, vous savez sans doute que l’année de ses 14 ans est un rendez-vous important : celui de la vaccination contre le cancer du col de l’utérus », vante une publicité sur papier glacé. « J’ai fait vacciner mes enfants contre la polio, la coqueluche, la tuberculose, le tétanos… sans me poser de question : ce sont des mesures de prévention nécessaires… La vaccination contre le cancer du col de l’utérus en fait partie », témoigne, sur la réclame, un certain Christophe, 40 ans, père d’une ado de 14 ans.
Plus haut, c’est une autre maman qui se réjouit : « pouvoir se protéger contre ce cancer est une chance ». Un peu plus bas, et en plus petits caractères, la même maman rappelle qu’il faut bien sûr faire des frottis de dépistage régulièrement… « Le danger, c’est que les jeunes femmes vaccinées ne voudront peut-être plus aller faire ces frottis », s’inquiète Philippe de Chazournes. Depuis les années 1980, le nombre de nouveaux cas et la mortalité liée au cancer du col de l’utérus est en baisse continue. « La seule et unique mesure de prévention associée à cette baisse régulière est le dépistage régulier par un frottis cervico-utérin », rappelle le médecin. La méthode demeure la plus sûre pour traquer les cellules cancéreuses. Mais elle fait sans doute moins les affaires de Sanofi-Pasteur MSD : chaque dose de Gardasil est vendue plus de 120 euros. Sachant qu’il est recommandé d’en recevoir au moins 2 ou 3, le calcul est vite fait. Un bon business qui pourrait devenir encore plus important : la firme tenterait d’étendre la vaccination… aux garçons.

Clotilde Cadu - Marianne

* Catherine Riva, Jean-Pierre Spinosa « La piqûre de trop ? Pourquoi vaccine-t-on les jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus ? », éditions Xenia







Pour Juncker, la Grèce devra se résoudre à perdre une grande partie de sa souveraineté

10/07/2011 20:29

Pour Juncker, la Grèce devra se résoudre à perdre une grande partie de sa souveraineté


Après le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide internationale de 12 milliards d'euros pour la Grèce au cours du week-end, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a prédit que le pays sera confronté à de sévères limitations de sa souveraineté, comparant la situation d'Athènes à celle de l'Allemagne de l'Est après la réunification.

Dans un entretien publié dimanche dans le magazine allemand Focus, M. Juncker explique que "la souveraineté de la Grèce sera énormément restreinte" en raison de "la vague de privatisations à venir" d'un montant de 50 milliards d'euros. "Il serait inacceptable d'insulter les Grecs mais il faut les aider. Ils ont dit qu'ils étaient disposés à accepter le savoir faire de la zone euro", a observé Jean-Claude Juncker.

Dans le cadre des mesures d'aide financière de la part de l'UE et du FMI, le Parlement grec a notamment voté la création d'une agence de privatisation. Cette agence, pilotée par des experts européens, sera fondée, selon les dires de M. Juncker, "sur le modèle de la 'Treuhand' allemande", cet organisme qui avait vendu 14 000 firmes est-allemandes de 1990 à 1994. Des privatisations qui doivent commencer "immédiatement", selon le ministre des finances allemand, Wolfgang Schauble.

"LES SALAIRES ONT AUGMENTÉ DE 106,6 % EN 10 ANS"

La Treuhand était censée revendre les actifs publics en faisant un bénéfice mais elle a clôturé ses comptes sur un énorme déficit de 270 milliards de marks (172 milliards de dollars ou 118,4 milliards d'euros). Quatre millions d'Allemands étaient salariés des entreprises passées dans le giron de la Treuhand en 1990. Seulement 1,5 million d'emplois demeuraient lorsque l'agence ferma en 1994.

Dans les colonnes de Focus, Jean-Claude Juncker souligne néanmoins que la Grèce est pour une bonne part responsable de sa crise. "De 1999 à 2010, les salaires ont augmenté de 106,6 % alors même que l'économie ne se développait pas au même rythme. La politique des revenus était totalement hors de contrôle et ne reposait en rien sur [les gains de] productivité".

Désormais, l'Eurogroupe envisage un second plan d'aide à la Grèce, dont les grandes lignes ont été discutées samedi. Le secteur financier, par la voix de l'Institut de la Finance internationale (IIF), a fait savoir qu'il était prêt à s'engager dans un effort "volontaire, coopératif, transparent et large" pour soutenir la Grèce, via un "rollover" de la dette grecque. M. Juncker s'est dit convaincu que les mesures prises pour aider la Grèce "résoudrait la question grecque".

lemonde.fr - 3 Juillet 2011

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Raffarin avoue tout : en plus des électeurs, il faut séduire les fonds de pension !

08/07/2011 11:32

Raffarin avoue tout : en plus des électeurs, il faut séduire les fonds de pension !


Gagné par un excès de franchise, l’ancien Premier ministre a expliqué que lors de la prochaine présidentielle, les électeurs français auront autant leur mot à dire que… les créanciers du pays ! Mais plutôt que de s’offusquer de cette perte de souveraineté, Raffarin appelle à caresser dans le sens du poil les fameux marchés…


On connaissait Jean-Pierre Raffarin en grand spécialiste de la phrase sinueuse et imagée, en expert en langue de chêne massif et en circonvolutions. Mais ce matin, sur RTL, l’ex-Premier ministre y est allé, sans tortiller de l’arrière-train, de ces petites vérités qui font mal à entendre.

Après avoir salué le « métier difficile » (sic) des agences de notation, voilà qu’il nous dit tout haut le rôle déterminant et désastreux que ces organismes-là ont désormais sur la vie politique de notre pays : « Au fond, dans le passé, l’élection présidentielle dépendait d’un seul facteur : l’avis des électeurs. Maintenant, l’élection présidentielle dépend de deux facteurs : l’avis des électeurs, mais aussi l’avis des prêteurs. Nous sommes endettés comme tous les pays endettés. Pour que notre pays marche, il faut que certains lui prêtent de l’argent. Ce “certains”, ce sont des fonds de pension, ce sont des retraités, ce sont des acteurs mondiaux, ce sont surtout des acteurs hors de France. Ces acteurs-là, ils ont leur avis sur l’économie française. »Mais plutôt que de s’insurger contre ce déni de démocratie fait aux Français (puisqu’il s’agit bien d’une perte de notre souveraineté au profit des fameux marchés), Jean-Pierre Raffarin préfère servir la soupe à nos « prêteurs » : « Il va falloir faire des promesses de bonne gestion, des promesses d’équilibre budgétaire, de rigueur budgétaire, de réforme ».

On savait déjà pertinemment que l’UMP ferait campagne sur ce thème-là face au candidat socialiste. La sortie de Raffarin au micro d’Aphatie n'en est finalement qu'une éclatante confirmation. « Voter PS, répèteront jusqu’à plus soif les pontes de la majorité, c’est prendre le risque de nous fâcher tout rouge avec les agences de notation et de voir la note de la France dégradée ». Ou comment faire passer le débat politique sous les fourches caudines de la dette et des marchés. Ou comment même le faire disparaître des écrans radars de la campagne. Nicolas Sarkozy et l’UMP n’ont d’ailleurs aucun intérêt à ce qu’il y ait un vrai débat politique. Il n’y a qu’à voir avec quelle délectation la droite va de l’avant vers la présidentielle pendant que les dirigeants PS, eux, sont empêtrés dans l’affaire DSK.

Les socialistes ont d'ailleurs intégré depuis de long mois que la campagne se fera sur ce terrain-là, qu’il leur faudra apparaître plus « responsables » que jamais pour ne pas effrayer les marchés. Depuis plus d'un an, il parle de « période d’argent public rare ». Bien avant même sa déclaration de candidature à Lille, la première d'entre eux, Martine Aubry, affirmait déjà plus ou moins dans ses discours que « tout ne sera évidemment pas possible tout de suite »...

Ce matin donc, Raffarin nous a prévenu de la teneur de la campagne à venir. Il s’est montré d’une franchise qu’on ne lui connaissait pas. Mais au moins le fait-il aussi envers son propre camp ! Lorsque Jean-Michel Aphatie lui fait par exemple très justement remarquer que nous avons eu droit à « cinq ministres des Affaires européennes en quatre ans » et que le dernier en date, Jean Leonetti, comme un « symbole », est « spécialiste de la fin de vie », Raffarin dégaine sa franchise toute neuve et pas encore usée : « Ce qui compte, c’est que c'est Alain Juppé qui est à la tête de ce dossier et je peux vous dire que, lui, ses convictions européennes sont affirmées ». Leonetti appréciera…

 

Gérald Andrieu - Marianne



Commentaire de davidfazzoletti (08/07/2011 14:49) :

Article fort intéressant! Bonne continuation!

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