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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Villepin: encore un soutien qui va se faire la malle

30/06/2011 08:07

Villepin: encore un soutien qui va se faire la malle


Les troupes villepinistes risquent de perdre d'ici peu un de leurs derniers fantassins. Soutien de Dominique de Villepin, le député Jacques Le Guen, a profité d'un discours prononcé samedi 25 juin, pour annoncer sa décision de voter Nicolas Sarkozy à la présidentielle. En exclusivité pour Marianne2, il accepte de s'expliquer.

 

(Jacques Le Guen, Brigitte Girardin, Dominique de Villepin - wikimedia commons - Maya-Anaïs Yataghène)
 
Marianne : Le Télégramme annonce votre soutien à Nicolas Sarkozy pour 2012, cela signifie que vous quittez République solidaire ?

Jacques Le Guen : Je ne quitte pas République solidaire. Il y a, selon moi, un vrai danger au deuxième tour de l’élection présidentielle où pourraient se retrouver la candidate du Parti socialiste et la candidate du Front national. Un certain nombre de divisions pourraient être responsable de l’éclatement des voix de la majorité avec un risque de deuxième tour sans candidat UMP.

Quelles sont vos relations avec Dominique de Villepin ?

Il y a des points de désaccords depuis plusieurs mois entre Dominique de Villepin et moi-même. Le revenu citoyen, l’histoire de la dépénalisation du cannabis, le mariage des homosexuels, tout cela m’a vraiment dérangé. Mais, je lui conserve toute mon amitié.

Comment envisagez-vous votre avenir au sein de République solidaire ?

Je vais continuer à défendre mes idées et ce qui me paraît juste, nous verrons en fonction de l’évolution. Je considère que la situation du parti n’est pas brillante. Je crois que nous avions bien démarré, mais, aujourd’hui, il existe une fracture dont je n’ai pas l’explication. On a eu un renouvellement des adhésions beaucoup plus faible parce que les adhérents se sentent désorientés. Il est nécessaire de reprendre les choses en main. 

Comment expliquez vous cet effritement du nombre d’adhésions ?

Les gens ne trouvent pas leurs marques. Premièrement, d’ici le 14 septembre, nous sommes encore sous le risque d’une condamnation dans le cadre de l’affaire Clearstream même si, à mon sens, Dominique de Villepin sera innocenté. Deuxièmement, il a fait des propositions surprenantes. Je reviens au revenu citoyen, je n’ai vraiment pas compris ce qui se passait dans le système.

Pensez-vous qu’il ira jusqu’au bout dans la course à l’Elysée ?

C’est un homme libre.

Mais pensez-vous qu’il a les forces nécessaires pour concourir ?

Actuellement, c’est un peu compliqué. Nous regardons les sondages, Dominique de Villepin plafonne à 3%. Certains de mes collègues imputent ce faible score à sa non-candidature. De mon côté, je ne suis pas certain que sa déclaration de candidature change grand chose. J’avoue que je traverse une période de doute. 

Laureline Dupont - Marianne
 






Sondage : le couple franco-allemand n'est plus populaire

29/06/2011 15:19

Sondage : le couple franco-allemand n'est plus populaire


S'appuyant sur une enquête de l'Ifop sur la perception des Français et des Allemands de la crise de l'Europe, la Fondation Jean-Jaurès publie un essai sur le thème « Crise de l'euro, crise l'Europe ». Si des convergences réelles subsistent, le concept de couple franco-allemand apparaît dépassé et par là même, c'est la notion même de « euro bouclier » qui laisse sceptique les opinions publiques.

On le savait mariage de raison, le divorce du couple franco-allemand est consommé. 
La mythologie du couple franco-allemand fusionnel n’a pourtant jamais été autant entretenue que la magie n'opère plus. 

Une consécration mythologique qui signale un échec politique. De couple il n’est plus question. A se demander même si la connotation affective n’a pas contribué à dramatiser les rapports entre les deux pays. Le mariage est, de loin, la principale cause de divorce.

Ces dernières années temps, le couple ne signalait plus qu’un alignement vite et mal pensé du modèle français sur le modèle  d’outre-Rhin. Candidat à la succession de Christine Lagarde au poste de Ministre de l’économie et des finances , l’actuel Ministre du budget François Baroin ne cachait pas lors d’un point-presse que « la France essayait de s’inspirer du modèle allemand ». Fillon l’avait déjà martelé dans son discours de politique générale : la convergence fiscale avec l’Allemagne sera le nouveau credo de la politique française.  

Un alignement et un vrai retrounement de veste : il y a un an jour pour jour, dans un entretien au Financial Times, Christine Lagarde justement, s'en prenait à la politique économique allemande : un modèle qu’elle n’estimait « pas durable à long terme » mettant en cause le modèle de développement non coopératif que suit l’Allemagne depuis une quinzaine d’années: en réduisant les coûts du travail, Berlin a boosté son excédent commercial tout en réduisant sa demande intérieure, le tout au détriment de ses voisins européens. Les temps politiques ont changé.


La notion de partenariat privilégié remise en cause

Dans un essai de la Fondation Jean-Jaurès intitulé « crise de l’euro, crise de l’Europe, regards franco-allemands », faisant suite à une enquête de l’Ifop, on constate que pour les opinions le couple franco-allemand appartient au passé : «  si la façon d’appréhender la situation de son pays et la crise actuelle peut parfois différer entre Français et Allemands, des points de convergence existent néanmoins (lutte contre les déficits, contrôle accru de Bruxelles sur les budgets nationaux, critique du fonctionnement du secteur bancaire). Mais par delà la volonté des gouvernants des deux Etats de travailler au rapprochement commun, existe-t-il, aujourd’hui, dans les deux opinions publiques, un attachement particulier à l’idée de couple franco-allemand ? » interroge Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département Opinion de l'Ifop, « les résultats de l’enquête permettent d’en douter puisque seuls 18 % des Allemands et 31 % des Français estiment que dans le cadre de la construction européenne, leur pays doit considérer l’autre comme un partenaire privilégié alors que respectivement 58 % et 44 % considèrent qu’il doit traiter tous ses partenaires à égalité. Cette situation montre que la notion d’un partenariat privilégié entre les deux pays ne va pas de soi aujourd’hui, notamment en Allemagne ».

Si l’inquiétude vis à vis  du déficit public et de la dette de l’état sont communes, près des deux tiers des Français (63 %) estiment  que leur pays pourrait connaître dans les prochains mois ou les prochaines années la même situation que la Grèce ou l’Irlande, contre « seulement » 46 % des Allemands : « Ce décalage montre que, derrière une inquiétude commune concernant la dette, le sentiment de vulnérabilité n’est pas du tout le même en France et en Allemagne » selon Jérome Fourquet.

Le couple commence à battre de l'aile dès que l’on aborde les questions relatives aux recettes à imaginer pour sortir de la crise. Quand deux tiers des Français approuvent l’aide financière à la Grèce et au Portugal, 53% des Allemands y sont opposés. Inutile d’imaginer un ultime rapprochement tant Français et Allemands semblent viscéralement attachés à certains attributs de la souveraineté nationale et à une diplomatie indépendante : « seuls 14 % des Allemands et 17 % des Français souhaiteraient par exemple que nos deux pays fassent siège commun au FMI ou lors des G8 est des G20 ». 

Clivage de fond toujours sur le rôle dévolu à la Banque Centrale Européenne : fidèles à leur culture économique et à leur histoire, les Allemands penchent très massivement (69 %) en faveur de l’idée selon laquelle l’établissement de Francfort doit « continuer d’avoir pour principale mission de lutter contre l’inflation et la hausse des prix », alors qu’une courte majorité de leurs voisins (51 %) souhaite qu’elle ait « pour priorité de favoriser la croissance économique ».

L'euro bouclier a volé en éclat

Alors que les doutes sur les bienfaits de la monnaie unique se font de plus en plus prégnants, les Allemands développent le regard le plus critique sur l’union monétaire. Le débat sur la fin de l’euro n'est en rien tabou dans la presse allemande. L’étude fait apparaître que 37% des Allemands seraient favorables à un retour au mark  contre 22% des Français pour un retour au franc. Pour 54% des Allemands, l’union monétaire a même été un handicap dans la crise, un avis partagé en Italie et aux Pays-Bas. Absolument pas en France (12%) : «  A la lecture de ces chiffres, on s’aperçoit que la théorie de « l’euro bouclier », censé protéger des crises et des turbulences, a totalement volé en éclat en Allemagne. L’idée qui prévaut aujourd’hui dans l’opinion publique allemande est que la monnaie commune est plutôt une charge pour le pays, qui doit se porter au secours d’états non vertueux comme l’Irlande et surtout la Grèce » analyse Jérôme Fourquet. 

Et comment ne pas comprendre la réticence des Allemands, qui ont déjà le sentiment de s'être beaucoup sacrifié pour la réunification à voler au secours des économies dispendieuses du Sud de l'Europe ? 

Centre de gravité de l’Union européenne, « religion d’Etat », selon le mot d’Hubert Védrine, leitmotiv de nos élites politiques, économiques et journalistiques, l’éloge obligé du moteur franco-allemand ne convainc plus les opinions publiques. Certes sans le couple franco-allemand rien n’aurait été possible. Mais à travers la fiction balayée par les peuples d’un G2 franco-allemand « puissance » c’est bien de la prise de conscience de l'incapacité de l'Europe à surmonter les crises qu’elle traverse dont il est question.    

 


crise_eurook_.pdf crise eurook-.pdf  (996.36 Ko)

Régis Soubrouillard - Marianne http://www.marianne2.fr/Sondage-le-couple-franco-allemand-n-est-plus-populaire_a207922.html






NPA: un candidat inconnu pour un parti divisé

29/06/2011 15:10

NPA: un candidat inconnu pour un parti divisé


Pour 2012, le Nouveau parti anticapitaliste a choisi un candidat inconnu : Philippe Poutou, un ouvrier automobile, délégué CGT en Gironde. Après le retrait du médiatique Olivier Besancenot, l'investiture de ce représentant de l'aile dure du parti - qui ne veut pas de dialogue avec le Front de gauche - est emblématique des dissensions qui règnent entre les militants.


Philippe Poutou, ouvrier automobile de 44 ans, délégué CGT de l'Usine ford de Blanquefort en Gironde, est inconnu en dehors du NPA. Si méconnu d'ailleurs que le JDD.fr annonçait mardi 21 juin sa future candidature en faisant l'erreur d'illustrer l'information avec la photo d'un autre.

C'est pourtant lui qui a été choisi ce week-end à la conférence nationale de Nanterre pour remplacer le médiatique Olivier Besancenot qui a quant à lui renoncé à se présenter une troisième fois à l'élection présidentielle.

Tout comme son prédécesseur, il représente l'aile dure majoritaire (50,2%) du parti et refuse catégoriquement de dialoguer avec le Front de gauche qui a désigné Jean-Luc Mélenchon comme candidat pour 2012.

Propulsé à la tête d'une formation laminée par les défaites et par
une hémorragie continue de ses militants, Philippe Poutou aura du pain sur la planche. «Je ne veux pas être un supercandidat comme Olivier Besancenot», a-t-il toutefois prévenu dans Le Figaro
L'occasion de revenir sur la lente descente vers l'inconnu du NPA.


Sans Besancenot, le NPA a-t-il une chance? par Pierre-Marie Debreuille

Alors qu'Olivier Besancenot a annoncé qu'il ne serait pas candidat en 2012, tous les regards sont tournés vers le NPA... Pierre-Marie Debreuille commente ce retrait, et explique en quoi le NPA réduit ses chances en perdant son leader médiatique.
http://www.marianne2.fr/Sans-Besancenot-le-NPA-a-t-il-une-chance_a206039.html

«Besancenot et le NPA ont ignoré la question du pouvoir», propos recueillis par Gérald Andrieu

Christian Picquet est le «patron» de la Gauche unitaire, la troisième formation qui constitue le Front de gauche aux côtés du PCF et du PG. Ancien de la LCR, il analyse la décision d’Olivier Besancenot de ne pas être le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste en 2012. Surtout, il attribue une bonne part de l’échec du NPA à Besancenot qui, selon lui, a ignoré la question du pouvoir et conduit sa formation dans un isolement mortifère.

http://www.marianne2.fr/Besancenot-et-le-NPA-ont-ignore-la-question-du-pouvoir_a205818.html

Besancenot déprime au NPA, et rêve du Caire et de Tunis par Gérald Andrieu

À la tête d’un parti qui ne cesse de perdre des militants et aux commandes d’une direction mise en minorité, Olivier Besancenot s’est raccroché, hier soir à Montreuil, aux branches des révolutions tunisiennes et égyptiennes. Car ces événements viendraient conforter, semble-t-il croire, son choix de ne pas s’associer au Front de gauche. Lors des élections européennes et régionales passées et, sans doute aussi, à l’occasion de la présidentielle à venir…
http://www.marianne2.fr/Besancenot-deprime-au-NPA-et-reve-du-Caire-et-de-Tunis_a202699.html
 
NPA: quand le rouge tourne au blues par Gérald Andrieu

Hémorragie continue de militants, multiplication des échecs électoraux, ligne peu claire en matière de laïcité... Après deux ans d’existence, le NPA va mal. Son congrès, qui prendra peut-être des accents de psychothérapie de groupe, débute aujourd’hui à Montreuil.

Marianne2

(dessin : Louison)

http://www.marianne2.fr/NPA-un-candidat-inconnu-pour-un-parti-divise_a207915.html







Euro : le Spiegel appelle à un plan B !

29/06/2011 14:58

Euro : le Spiegel appelle à un plan B !


Contraste saisissant : alors qu'aucun journal français n'évoque réellement la crise de l'euro, le premier hebdomadaire allemand titre, lui sur la mort de l'euro. Et dire que lundi 27 juin, Nicolas Sarkozy affirmait que tout allait bien entre la France et l'Allemagne...


Plötzlich und Erwartet. Nachruf einer gemeinsamen Währung ». Traduction : « Soudain mais prévisible. L'oraison funèbre de l'euro ». Quand nos amis allemands s'emparent de la question monétaire, ils n'y vont pas avec le dos de la cuillère ! Le dernier numéro de l'hebdomadaire consacre 25 pages à la crise de l'euro.
Première critique de fond : l'euro n'avait pas été pensé pour ça. Ça ? Les journalistes du Spiegel se déchaînent contre le Fonds de stabilisation européen, ce qu'ils nomment avec quelque anxiété le « Transferunion », un concept qui semble décrire une politique européenne qui enchaîne les pays bien-portants aux canards boiteux. Un changement de paradigme, qui, selon l'hebdomadaire, rencontre l'opposition non seulement des pays « subventionneurs » mais aussi des pays « aidés ».
 
Alors qu'en France, les difficultés de l'euro ne sont évoquées qu'à regret et a minima - et avec une extrême candeur - elles font les gros titres en Allemagne : l'historique des unes du Spiegel montre d'ailleurs que ce n'est pas la première fois que l'hebdo allemand tire la sonnette d'alarme sur la monnaie unique.
 

L'Europe en feu. Une du Spiegel du 12 décembre 2010
L'Europe en feu. Une du Spiegel du 12 décembre 2010
La description des eurocrates publiée par le Spiegel est terrible. Ils sont dépeints comme des technos « frénétiques » qui multiplient les rencontres au sommet destinées à attribuer de nouvelles aides, nouveaux compromis qui font accroître les risques sur les marchés dans des proportions inquiétantes. L'article cite d'ailleurs la campagne des patrons allemands emmenés par trois des plus grands groupes allemands (Daimler, Siemens et Thyssen-Krup) pour lesquels il convient tout de même de sauver la monnaie unique qui, si elle explosait, mettrait en difficulté les entreprises allemandes dans la globalisation.

Mais le journaliste note aussi que le « ver » euro était sans doute dans le « fruit  »Traité de Maastricht. Il  cite à ce propos l'économiste libéral Milton Friedmann, lequel avait prophétisé que l'euro ne survivrait pas à sa première grande crise. C'est d'ailleurs ce qui explique le titre un peu alambiqué du dossier du Spiegel à la une. D'un côté, la crise de l'euro est soudaine, de l'autre elle était prévisible.
La conclusion est cependant sans appel : «Wir brauchen einen Plan B !» (« Nous avons besoin d'un plan B »). Le slogan, considéré comme ultragauchiste en France durant le débat sur le TCE, est outre-Rhin un cri du coeur ultralibéral...
 
Philippe Cohen - Marianne
 





Primaire PS : le débat d'accord, mais sans caméras !

29/06/2011 14:53

Primaire PS : le débat d'accord, mais sans caméras !


Alors que Martine Aubry a officialisé sa candidature, les dernières modalités techniques de la primaire socialiste ne sont pas encore arrêtées, notamment en ce qui concerne la possible organisation de débats télévisés. Ce qui a le don d’énerver les autres candidats.

Un casting de choc pour réussir à trouver le candidat capable de vaincre l’archétype du chef charismatique qu’était le candidat Sarkozy ? C'était ce qu’il fallait au PS en mal de leadership.

Finis donc les crêpages de chignon en interne, finie la traditionnelle voie qui mène des mandats locaux à la direction du parti, à l’ancienne. Ségolène Royale, en « outsider », et le règne des sondages y avait déjà mis un sérieux coup de canif en 2007.

Pourtant, depuis le début, le choix de
la primaire fait débat au sein même du PS. S’agit-il d’un véritable mécanisme pour départager des candidats aux sensibilités différentes ou le plébiscite organisé du candidat qui obtiendra la meilleure cote de popularité? La perspective d’un pacte de retrait passé par Martine Aubry en cas de candidature de Dominique Strauss-Khan ne laissait aucun doute à ce sujet.

C’était sans compter avec la disqualification du favori juste avant le début de la course. La vraie compétition va-t-elle pouvoir commencer ? Pas sûr.

D’autant qu’au grand dam des équipes d’Arnaud Montebourg ou de Ségolène Royal, qui se disent «vigilants», les modalités de la primaire (en matière d’égalité de traitement financier ou encore de publicité des débats) ne seront arrêtées que le 3 juillet, alors que la campagne a démarré le 28 juin.


« Apéro géant», gros sous et brushing : une primaire à l’américaine ?

Paradoxalement, si les socialistes étaient décriés hier pour leurs divisions et les suspicions de fraudes qui ont accompagné la désignation de Martine Aubry contre Ségolène Royale comme Première secrétaire au Congrès de Reims de 2008, ils craignent maintenant d’organiser un «apéro géant» - selon le bon mot de Manuel Valls – sans véritable enjeu.

Venue tout droit des Etats-Unis, en passant pas l’Italie, la primaire est souvent présentée comme une création démocratique restituant à la société le droit de choisir les candidats contre les appareils (c'est ce qu'affirme Arnaud Montebourg, l'inventeur du système au PS).  On peut aussi la considérer comme une « invention démagogique » qui permet de faire croire à un gain de démocratie interne alors que, tout le monde le sait, les débats porteront moins sur le programme, déjà adopté, que sur la personnalité des candidats.

Une fois adoubé, l’heureux élu aura néanmoins toute latitude pour fixer les grandes orientations de campagne qui lui chantent - à condition, bien entendu, de veiller à ne pas trop se mettre à dos l’appareil du parti, comme l’avait fait Ségolène Royale en 2007. En attendant, c’est à qui saura le mieux se vendre.

L’organisation de la primaire devrait coûter au bas mot
1,5 million d’euros, mais c’est sans compter les gros sous que vont dépenser les candidats pour faire leur pub personnelle. Que personne ne s’inquiète : ces frais-là ne seront « pas intégré aux comptes de campagne du candidat choisi pour 2012. Sauf, au maximum, les seules sommes dépensées par ce dernier », a bien précisé dès janvier le trésorier du PS, Régis Juanico.

Malgré tout, cette promotion des individualités contribue fortement à la personnalisation et à la « pipolisation » des candidats pour qui, désormais, le brushing qui va bien, la petite phrase qui fait mouche auprès de l’audimat ou la larme versée au bon moment (comme celle d’
Hillary Clinton dans le New Hampshire en 2008 ) deviennent de véritables arguments de campagne.

«Il n'y aura pas de débat télévisé entre les candidats à la primaire socialiste », affirmait en mars au Figaro Jean-Christophe Cambadélis, proche de DSK. Depuis, l’éventuelle mise en scène des échanges entre les différents candidats sur un plateau télé ne fait toujours pas l’unanimité.

Dans le camp des pour : ceux qui maîtrisent parfaitement l’exercice de télégénie, Ségolène Royale en tête. Cette dernière a d’ailleurs accepté mardi dernier, « avec plaisir », l’invitation de Michel Denisot à venir débattre – le cas échéant - avec ses petits camarades sur Canal Plus.

Dans le camp des réticents, ceux qui, comme Martine Aubry, mettent un point d’honneur à ce que la politique ne soit pas un concours de beauté. « Qu’est-ce que Martine Aubry a que Ségolène Royale n’a pas ? Je suis brune, elle est blonde », a toutefois taclé la Première secrétaire du PS dans la « boîte à question » du Grand Journal.

Pas certain, en effet, que le petit écran enrichisse toujours les débats.
 
Chloé Demoulin - Marianne
 





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