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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Sarkozy se désintéresse-t-il de la culture et de la connaissance ?

20/01/2011 15:12

Sarkozy se désintéresse-t-il de la culture et de la connaissance ?


Le contraste était saisissant, mercredi 19 janvier en fin de matinée, entre les voeux que le candidat livra au « monde de la connaissance et de la culture » et ceux qu'il avait réservé, la veille, au monde agricole. La cause sarkozyenne est-elle à ce point perdue ? Aux agriculteurs, Sarkozy fut attentionné, son discours était préparé. Pour les enseignants, les artistes et les journalistes, il fallait tous les mélanger et les parquer dans une grande salle prestigieuse pour éviter de s'adresser à chacun.

Tous parqués !


Mercredi, Sarkozy expédia sa prestation en à peine 30 minutes, alors qu'il avait pris soin d'inviter très largement des enseignants, des chefs d'établissements, des chefs d'établissement, des journalistes, des patrons d'institutions culturelles ou d'entreprises de spectacles voire même des organisateurs de festival. Un immense fourre-tout qui permettait d'évacuer les problèmes. L'immense salle du Grand Palais, juste de l'autre côté des Champs Elysées, en face du « Château » avait été réservée. L'assistance se tenait debout, incommodée par l'attente de plus d'une heure, surprise par le froid, parquée par d'immenses cordons. Aucun siège n'avait été prévu. Sarkozy avait commencé par une visite de la galerie Sud du Grand Palais, puis une rencontre à huis-clos «  avec des personnalités du monde scientifique, des responsables de musées et d'autres institutions emblématiques de la transmission de la culture et du savoir.» En bas de l'estrade, on trouvait l'habituelle brochette de ministres concernés (Luc Chatel, Frédéric Mitterrand, Valérie Pécresse, Jeannette Bougrab), mais aussi son épouse Carla, le conseiller « spécial » Henri Guaino, son pro de la com' Franck Louvrier, la « cinéaste » Josée Dayan (hier pro-Ségolène Royal, aujourd'hui applaudissant les voeux d'un monarque usé), des recasés comme Xavier Darcos (ex-ministre de l'Education et chargé de mission pour l'action culturelle extérieure de la France en juin dernier), ou Jean-Paul Cluzel (président du Grand Palais, éjecté de Radio France en 2009). Sarkozy avait le traits toujours tirés, le visage exagérément souriant. A peine installé, il préféra abandonner son discours, alors que lors de tous ses voeux précédents, il s'était appliqué à lire son texte.

Voulait-il paraître plus chaleureux ?

Que des problèmes...


Le contexte n'était pas favorable, mais les sujets ne manquaient pas. Les principaux syndicats de l’éducation nationale (FSU, Unsa, Sgen-CFDT, Snuipp, SI.EN-UNSA, SNESUP) boycottaient l’invitation : « Sans précédent, la pulvérisation de l’Enseignement Supérieur creuse les inégalités entre collègues, équipes, établissements et territoires. Elle risque de laisser de côté de larges pans de la connaissance, en particulier les Lettres, Langues, Sciences Humaines et Sociales, et fragiliser des pans entiers de formations dans toutes les composantes (UFR, IUT, IUFM…) » ont-ils écrit lundi. La loi Hadopi est entrée en vigueur en septembre dernier, et la loi Loppsi II débute son examen au Sénat, mardi 18 janvier. Les sénateurs ont d'ores et déjà validé l'usurpation d'identité (punie de deux ans de prison et de 20.000€ d'amendes), et le filtrage administratif des sites Web (i.e. par le ministère de l'intérieur, sans décision de justice). Le relèvement de la TVA sur les offres « triple play » a mécontenté les fournisseurs d'accès à internet. Le conseil de la création artistique, placée sous sa directe autorité, fondé voici deux ans, a disparu. Sarkozy parle, mais Henri Guaino n'écoute pas.

Sarko l'esquive


Sarkozy fit d'abord l'éloge de la transmission de la connaissance et de l'émotion, rappela « la crise la plus grave depuis un siècle ». On en oublierait presque les deux guerres mondiales et leurs trente millions de morts...  « La réponse de la France à la crise sera de continuer à investir dans la culture, la recherche et l’éducation. Nous allons multiplier les initiatives », a-t-il promis. Il s'enthousiasma pour le nouveau musée Beaubourg de Metz, puis et celui, à venir, d’un Louvre à Lens en 2012. Il félicita Frédéric Mitterrand pour le dispositif cinélycée, commettant un joli lapsus de négligence (« cinecinema »). Il en souhaita l'extension aux spectacles vivants.

Il enchaîna ensuite rapidement sur l'enjeu éducatif, la qualité plutôt que le nombre. Une façon de répondre aux critiques contre la réduction des effectifs enseignants depuis 2007. Il rappela prudemment que leurs effectifs avaient cru de 45.000 quand le nombre d'élèves baissait de 500.000 dans les 10 dernières années. Il se félicita d'avoir augmenté d'un milliard d'euros depuis 2007 la rémunération des personnels de l'Education. Le candidat parla de la « mastérisation » des enseignants. Pour lui, cette réformette a permis de relever le niveau de recrutement de tous les enseignants au niveau master 2 (bac+5). Mais la formation pratique a disparu. « Il y a notamment toute la question de la formation pratique, je pense  qu'il ne faut pas avoir peur d'améliorer en permanence notre système. » Sans blague... L'homme qui fait la déclaration suivante est celui qui surcharge les classes : « Mon souci, c'est de mettre devant nos enfants des professeurs mieux  formés, connaissant mieux leur matière et mieux formés à l'enseignement d'une  classe d'âge tellement diverse et parfois si difficile, avec la question  centrale du niveau de rémunération.»

Internet, connait pas
Sur la « régulation » d'internet, Sarkozy esquiva carrément la polémique. Pas un mot, notamment, sur la loi Loppsi II, en cours d'examen depuis la veille au Sénat, ni sur Hadopi. Tout juste se permit-il de louer « l'Internet civilisé, et non l'Internet régulé », un propos confus et sans grand intérêt. « Il y a eu beaucoup de malentendus ». Lesquels ? En bas de l'estrade, sur sa droite, Carla bruni-Sarkozy pointe déjà du nez, se cache sous ses cheveux, et regarde longuement ses pieds. Le candidat ne promet pas de nouveau débat, ni de bilan. Il assène quelques généralités connues. « Internet met à disposition de chacun la connaissance de tous. C’est un progrès qui ne doit pas se faire au détriment des droits d’auteur. » Ou encore : « Le jour où l’on ne rémunère plus la création, on tue la création.» Il lance l'idée d'un G20 des droits d'auteur sur internet : « Je souhaite qu'avant le G20 à Cannes (3 et 4 novembre), il y ait un sommet des pays du G20 sur la question des droits d'auteurs, pour que nous essayions d'avancer ensemble, pas les uns contre les autres mais les uns avec les autres.» Mais la proposition a peu d'intérêt : la lutte contre le piratage des oeuvres sur le Net concerne moins les pays membres du G20 que les sites « offshore ». Il assure que le budget de la Culture et de la Communication ne sera pas gelé. Le monde de la connaissance (i.e. l'éducation) sera ravi de l'apprendre.

Sarko l'esquive (2)


Au « monde de la connaissance de la culture », Sarkozy n'a pas évoqué le classement sans suite par le parquet de Paris, c'est-à-dire le ministère de la Justice, de la plainte du quotidien le Monde contre l'espionnage de l'un de ses journalistes, Gérard Davet, dans le cadre de l'affaire Woerth/Bettencourt. Cet espionnage était doublement illégal, violant la nouvelle loi sur la protection des sources et la procédure d'autorisation de ses écoutes. Le Monde explique qu'il a saisi, le 10 janvier, le doyen des juges d'instruction pour que la plainte soit confiée à un magistrat indépendant.

Au « monde de la connaissance de la culture », Sarkozy n'a pas non plus évoqué le curieux projet de son ministre-vassal Eric Besson, de fusionner les autorités de régulation de l'audiovisuel et des télécoms, ARCEP et CSA. Le fameux Conseil de la création numérique évoqué voici quelques semaines quand Sarkozy déjeuna avec 8 personnalités du Web ne fut même pas évoqué. Sarkozy s'en souvient-il ? Le Monarque paraissait ce mercredi incroyablement dilettante.

Sarkozy et les erreurs


Regardant Luc Chatel puis Valérie Pécresse, il se félicite de l'autonomie des universités et suggère celle des lycées. On croit rêver. La proposition passera inaperçue dans les commentaires médiatiques ultérieurs. Approchant de la fin d'une courte intervention qui n'avait que trop duré, il refait l'éloge de la réforme et de l'audace : « donner de la France l’image d’un pays qui s’ouvre, y compris avec la polémique, pas celle d’un pays replié. L’important, c’est d’avoir de l’initiative. Et si on s’est trompé, et bien on change et ont fait autre chose! » Avez-vous déjà entendu Nicolas Sarkozy reconnaître une seule de ses erreurs, nombreuses ?

Avant de conclure son intervention, Nicolas Sarkozy s'attarda sur deux polémiques récentes. On attendait quelques remarques sur la durée du travail, la précarisation de la société, les difficultés de l'enseignement, les classes surchargées. Sarkozy préféra évoquer .... la création contestée du musée de l'Histoire, et la vente annoncée de l'Hôtel de la Marine. Quels sujets ! « Faut-il qu'on aime l'histoire dans notre pays pour avoir assisté à ce foisonnement de tribunes passionnées et souvent passionnantes. Faut-il une Maison de l'Histoire, y a-t-il un risque d'histoire officielle, y a-t-il un risque de récupération de l'histoire pour les uns ou pour les autres ? »

Il pu aussi abondamment plaisanter sur la présence « indispensable » de l’Etat-Major de la Marine place de la Concorde , un « bord de plage bien connu », d'où on ne voit que quelques péniches et bateaux de tourisme, pour s’étonner ensuite du « nombre de coups de téléphones et de lettres enflammées » qu’il a reçu depuis l'annonce. Pour clore la polémique, Nicolas Sarkozy a déclaré vouloir mettre en place une « commission composée de gens indépendants pour voir quelle est la meilleure utilisation de l’Hôtel de la Marine ». Ces deux allusions clôturaient parfaitement ses voeux bâclés : deux histoires anecdotiques pour occuper le terrain

Quelques heures plus tôt, Nicolas Sarkozy s'était contraint à un commentaire sur la situation tunisienne, après le faramineux fiasco  de la diplomatie française : « Notre souhait le plus cher est que cette évolution se fasse sans drame supplémentaire et que les Tunisiens, après avoir mis fin avec courage et dignité à un régime qu'ils rejetaient, trouvent le chemin d'une transition pacifique et exemplaire afin qu'une démocratie solide et durable s'instaure en Tunisie. »

http://www.marianne2.fr/sarkofrance/Le-candidat-Sarkozy-bacle-ses-voeux-au-monde-de-la-culture-et-de-la-connaissance_a326.html






Marine Le Pen? L’UMP de Marne dit: même pas peur!

20/01/2011 15:03

Marine Le Pen? L’UMP de Marne dit: même pas peur!


A peine remise de la déroute des régionales, comment l’UMP se prépare-t-elle à affronter la bataille des cantonales ? Deux mois avant le scrutin, Marianne a passé une journée dans la fédération départementale de la Marne, à Châlons-en-Champagne. Reportage.

Malet j’écoute ! (…) Oui (…) Mais pourquoi nous ? » Secrétaire départemental de la fédération UMP de la Marne depuis 2005, René Malet dirige sa section comme si l’UMP dirigeait la région. Avec aplomb, fermeté et conviction. Pourquoi Châlons et pas Meudon ? Parce qu’aux dernières élections régionales, la majorité présidentielle -qui a perdu la Champagne-Ardenne quand la vague rose a déferlé sur la France en 2004- a échoué dans sa tentative de reconquête aux termes d’une triangulaire avec le FN. « Ce n’est pas une percée du Front, c’est un retour », précise aussitôt le cadre local. Un retour qui pourrait coûter cher à l’UMP lors des cantonales à venir ? « Avec le nouveau mode de scrutin (1), le risque d’un FN présent au second tour est limité », affirme Benoist Apparu, conseiller régional de Champagne-Ardenne et adjoint au maire de Châlons. Mais sur le terrain qu’en pensent les militants et sympathisants de l’UMP locale ? 

Les trottoirs avant Marine

En ce lundi de début janvier, la fédé de la rue Pasteur ressemble plus à un local associatif où se croisent quelques adhérents désoeuvrés qu’à un siège de parti politique en campagne électorale. Les cantonales ont lieu dans à peine deux mois, mais à Châlons rien ne presse. « On n’a pas encore commencé à tracter, observe tranquillement René Malet. On va s’y mettre dans les semaines à venir. » Pour l’instant, pas la moindre trace d’une affiche ou d’un quelconque bout de papier.

Alors quand on leur parle de l’éventuelle présence de candidats frontistes au second tour, la menace lui paraît bien loin. Très abstraite. Voire, peu probable. « Il y a un engouement des médias pour Marine Le Pen, mais pour l’instant je ne vois pas de percée dans l’électorat », proteste Geoffroy Ludot, ancien responsable des jeunes UMP de la Marne fraîchement promu secrétaire départemental adjoint de la section départementale. « Elle est en boucle dans toutes les émissions politiques, renchérit Arnaud Fournaise, candidat aux cantonales. J’ai lu un article de Libé sur les adhérents et électeurs UMP de Reims qui rejoignaient le FN en masse mais ce n’est pas tellement une réalité. Je connais effectivement ceux que le journaliste a interviewé mais à part ces trois, quatre là, je n’en connais pas d’autres. » Marine Le Pen,
serait-elle une bulle médiatique ?

A Châlons-en-Champagne, les adhérents de la majorité présidentielle semblent en tout cas avoir d’autres préoccupations. « On parle très peu du FN entre nous, on se demande plutôt comment on va refaire les trottoirs », conclut, pragmatique, une sympathisante UMP. 

« Le FN, c’est un logo »

La cinglante défaite de Jean-Luc Warsmann, candidat UMP aux dernières régionales, reste encore en travers de la gorge des militants. « Le débat local était totalement paralysé par le national, regrette Arnaud Fournaise. Du coup, on s’attendait à ce que le FN soit présent au second tour. » Pour Benoist Apparu, les thématiques sur lesquelles surfe le Front ne correspondent en rien à la réalité de la région : « Ici, il n’y a pas de problème d’insécurité, ni de pression migratoire. »
 
La nationalisation de la campagne électorale aurait donc conduit à un vote frontiste fondé sur des fantasmes très éloignés de la réalité locale. Le FN manque de maillage territorial et donc de candidats et militants prêts à œuvrer au quotidien sur le terrain. Le succès de Bruno Subtil, candidat FN aux régionales, s’explique davantage par son étiquette que par sa capacité à apporter des réponses aux problématiques locales. « Le FN, c’est un logo, remarque Geoffroy Ludot. Ce sont des candidats qui n’existent pas dans le paysage et dans le débat local. » Du coup, pas question pour les militants de Châlons de laisser une fois de plus le national étouffer le scrutin cantonal. Leur cri de ralliement ? « Pédagogie. » « Il y a une vraie méconnaissance des institutions », déplore une sympathisante UMP. Et pour y remédier, tous les prétextes sont bons : porte-à-porte, marché, réunions publiques… « Il faut expliquer aux électeurs ce que peut faire un conseiller général concrètement en matière de sécurité, d’emploi et tout se passera bien. » 

Même pas mal mais un peu peur ?

Si tous refusent d’avouer leur dépit suite à l’échec du scrutin régional, une pointe d’inquiétude surgit quand vient le moment d’évoquer l’élection présidentielle. L’usure du pouvoir sarkozyste, l’abandon de certaines valeurs ou thématiques au profit du Front sont perçus par les militants comme autant d’éléments susceptibles de faire fuir une partie de l’électorat UMP. Pour l’instant, René Malet se rassure en comptant sur ses doigts : « Nous avons fini l’année 2010 avec 1753 adhérents, soit 29 de moins qu’en 2009. » Alors que la discussion dévie sur 2012, un militant qui jurait quelques heures plus tôt que le phénomène Marine Le Pen était médiatique et non électoral, lâche en soupirant : « Je crains qu’avec elle, ça devienne moins terrible de voter FN. » La nouvelle présidente du Front leur ferait-elle peur finalement ? « Ça ne nous fait pas peur, ça nous concerne », corrige Arnaud Fournaise. Tout est question de nuance. 

(1) Pour se qualifier pour le second tour des prochaines cantonales, un candidat devra désormais recueillir 12,5% du nombre des électeurs inscrits, et non plus 10%. Voir l’article de lexpress.fr à ce sujet. 





Mélenchon contre la pensée Plantu

20/01/2011 14:52

Mélenchon contre la pensée Plantu


Jean-Luc Mélenchon s'insurge contre le dessin de Plantu, publié cette semaine par L'Express. Le président du Parti de gauche le trouve « vulgaire ». Et trompeur : il jure ne pas avoir dit « tous pourris », comme le laisse entendre le dessinateur.


La pensée « marabout/bout de ficelle », dont le dessinateur Plantu use et abuse, vient de frapper dans l'Express. Suivons son raisonnement :
1) Jean-Marie Le Pen duplique Adolf Hitler.
2) Marine est la digne fille de son père.
3) Jean-Luc Mélenchon prétend rendre le pouvoir au peuple.
4) Et voilà le président du Parti de gauche portant, à son tour, un brassard nazifiant.

CQFD.

« Je suis blessé, encaisse l’ancien socialiste en découvrant sa caricature. Plantu, dont j’achète les livres, efface la différence entre la gauche et la droite. C’est vulgaire, c’est grossier. J’espère qu’il admettra qu’il s’est trompé ».
 
Après quelques instants de flottement, la bête politique raisonne : « C’est une attitude de classe, une manière de dire : n’approchez pas ! ». Tout en proclamant « Qu’ils s’en aillent tous », le candidat à l’Élysée n’a pas renoncé à capter les suffrages des classes moyennes et des intellectuels. L’assimilation aux populistes d’hier et d’aujourd’hui est donc, à ses yeux, « meurtrière ». « Je n'ai jamais dit  "Tous pourris", moi ! », souligne l'orateur qui, à la différence des gauchistes, n'a pas renoncé à gouverner.

En outre, Mélenchon goûte d’autant moins l’humour de Plantu qu’il refuse désormais cette « nazification stupide de l'extrême-droite qui ne sert qu’à fabriquer du vote utile en faveur des dominants ». Après avoir pétitionné en solitaire, jusqu’en 2002, pour l’interdiction du Front national, il prétend réduire son influence « avec les armes de la raison ». De manière préventive, il dénonce donc à toutes fins utiles : « Dès lors que Marine Le Pen vient sur notre terrain, celui de la République, je ne veux pas que certaines belles personnes y trouvent prétexte pour charger d’opprobre l’égalité ou la laïcité ». Il est vrai que Plantu n'a pas le monopole du raisonnement transitif…

La rédaction de M2 apprend qu'un débat entre Mélenchon et Marine Le Pen est organisé par une chaîne de TV. Le jour de la Saint Valentin. Ce qui prouve que Plantu a du flair...
Article actualisé à 23h31.
 





La gauche coincée «impasse Marine Le Pen»?

19/01/2011 18:06

La gauche coincée «impasse Marine Le Pen»?


Un 21 avril bis, c’est la crainte que fait courir la bonne santé sondagière de Marine Le Pen. Mais qu’est-ce que la gauche avance comme solution pour s’opposer à une telle perspective? Des appels utopistes à une candidature unique de la gauche pour les uns. Un matraquage sur le thème du vote utile pour les autres. Follement original! Idéologiquement vivifiant! Et redoutablement efficace…

Ce ne sont que des sondages. Certes. Et réalisés à plus de 450 jours du premier tour de la présidentielle de 2012. Re-certes. Mais ils inquiètent. Car malgré ces « certes » et ces « re-certes », Marine Le Pen fait… recette. Dans les enquêtes d’opinion, la « fille de » tutoie le score qui avait permis à son Jean-Marie de père de se maintenir au second tour de l’élection de 2002. Dans un sondage CSA pour Marianne, la nouvelle présidente du Front est créditée de 17% à 18%. Une étude BVA pour le numéro de L’Express de cette semaine la donne au même niveau : 17% et ce, quel que soit le chef de file socialiste.

Le spectre d’un 21 avril plane donc de nouveau. Un 21 avril « à l’envers », comme le répète Marine Le Pen depuis de long mois, ou à l’endroit. Comprendre : au détriment de la droite ou de la gauche. Alors que du côté de l’UMP, il a été décidé de réagir vite (un peu trop vite même, puisque le groupe de travail chargé de cette question ne se donne que deux semaines pour formuler une réplique !), la gauche, elle, semble dans l’embarras le plus total. L’inquiétude est là, mais aucune ligne directrice ne se dégage pour contrer « la peste blonde » comme la nomme le mensuel Causeur.  Pourquoi y réfléchir d’ailleurs puisque « DSK notre sauveur » riche de ses intentions de vote sur-vitaminées éliminerait de facto un pareil scénario ! Mais s’il n’allait pas au combat présidentiel ? Ou s'il redescendait tout simplement à des niveaux plus raisonnables dans les sondages dès ses premières prises de parole ? Aubry, elle, est par exemple créditée régulièrement de 22% à 23% d'intentions de vote au premier tour, 5 à 6 points seulement au-dessus de Marine Le Pen... Une réalité qu'au PS, on semble ne pas vouloir voir trop occupés que sont ses dirigeants à parier sur une envie d'alternance à Sarkozy qui leur serait forcément favorable.
Le coup de la «triangulaire à la jugulaire»

Mais certaines personnalités commencent tout de même à évoquer ce qu’ils estiment être une solution ou plutôt LA solution magique pour repousser Marine Le Pen : la candidature unique à gauche ! Aux oubliettes le multipartisme, presque fini aussi le bipartisme à l’anglo-saxonne, bienvenue à ce que l’on pourrait appeler le tripartisme triomphant du péril frontiste. En catch, cette prise dont rêvent de nombreux responsables socialistes pourrait s’appeler le coup de la « triangulaire à la jugulaire». Plus efficace que celui du marteau-pilon ou bien le saut de la troisième corde : une gauche regroupée en rangs serrés et bien disciplinés derrière le candidat PS (évidemment) face à une UMP affaiblie par le FN. Une tactique très mitterrandienne en somme. Follement originale ! Et idéologiquement vivifiante…

Mais le premier à avoir imaginé un tel scénario pour 2012 n’est pas socialiste. Il s’agit de Daniel Cohn-Bendit. Chez lui, c’est une idée ancienne, il faut bien l’avouer. Et qu'il partage avec son frère Gabriel. La montée du phénomène Marine Le Pen lui permet simplement de la ressortir de ses cartons. Même s'il continue à soutenir Eva Joly, l’eurodéputé revient donc en douzième semaine avec cette envie de ne présenter aucun candidat écologiste à la présidentielle en l’échange de quelques circonscriptions octroyées par le PS aux législatives qui suivront. Une manière, selon lui, d’offrir aux écologistes un groupe à l’Assemblée. Mais cette solution n’a jamais séduit les cadres d’Europe écologie – Les Verts. L’avion Joly a beau faire du rase-motte (1), l’hélicoptère Hulot, lui, a beau avoir du mal à s’élever (2), cette idée ne passe pas plus aujourd’hui auprès des dirigeants d’EELV qu’hier : ils ne voient tout simplement pas comment leur formation pourrait se passer de la visibilité qu’offre une élection présidentielle. Et Cohn-Bendit a considérablement perdu de son influence sur le rassemblement qu’il a pourtant créé…

Le vote utile ou la « machine à abrutir » le peuple de gauche ?

François Hollande, l’outsider socialiste du moment, a repris à son compte cette idée. Pourquoi se priver ? Dany, lui-même, a osé ! Pour faire court : il y aurait donc selon l’ancien Premier secrétaire PS déjà trop de candidats, alors à quoi bon présenter une candidature écologiste. En définitive, Hollande joue la carte du vote très très utile avant même que ne débute la campagne.

Comme le député strauss-kahnien de Paris, Jean-Christophe Cambadélis, le faisait il y a encore quelques jours dans les colonnes de Libération, regrettant pêle-mêle les candidatures Joly et Mélenchon. Lui n’évoque même pas le danger Marine Le Pen. La floraison des candidats de gauche et leurs discours souvent offensifs à l’égard du PS risquent, explique-t-il, de reconduire Nicolas Sarkozy à l’Elysée pour cinq années supplémentaires. De quoi exaspérer le patron du Parti de gauche qui se plaint que le « vote utile » soit devenu un « horizon indépassable » pour ses anciens petits camarades et « une machine à abrutir » le peuple de gauche dans son ensemble.

Vers la chevènementisation des candidatures hors PS

Avec le péril Le Pen qui pointe son nez, il faut donc comprendre que tous les candidats de gauche pour la présidentielle de 2012 hors PS seront traités par les socialistes comme Chevènement en 2002, des agents diviseurs de voix en puissance. Sans jamais s’interroger sur la faiblesse de leur propre discours. Sans jamais reconnaître ou si peu (3) que si Marine Le Pen a choisi de faire son beurre sur la République et la laïcité (une posture ?), c’est en partie parce que ces thématiques-là ont été délaissées. Sans jamais, également, proposer un cadre programmatique à un rassemblement de toute la gauche derrière un seul et même candidat. Après tout, la République, la laïcité, c’est ringard. Comme les idées. Ça ne sert à rien. Si une élection se gagnait avec des idées, ça se saurait...

Mais il faut le reconnaître : les autres organisations politiques de gauche ne font pas beaucoup plus ce travail-là. Tout juste commence-t-on à entendre que le débat idées contre idées avec la présidente du FN ne serait peut-être pas une mauvaise... idée justement. Mélenchon, qui s'est toujours dit favorable à une interdiction du Front, dit par exemple vouloir désormais imaginer une nouvelle « forme de confrontation ».  Le patron du PG considère en effet que « le discours moralisant » et « sociétal » qui a été opposé au FN jusqu'à aujourd'hui par ses adversaires a été « sans effet » et « n'a fait qu'empirer les choses ».

Il était une fois la «maison commune» d’Aubry

Du côté du PS, il en est quand même aussi quelques-uns pour croire encore en la force des idées pour rassembler. Depuis de longs mois maintenant, les anciens ministres Marie-Noëlle Lienemann et Paul Quilès proposent aux différentes formations de discuter d’une « plateforme commune ». Ils espéraient que la direction du PS leur fasse un bilan de « l’action entreprise et des contacts réalisés » avec les organisations « amis » du PS. A la mi-janvier, ils attendent toujours. Mais Paul Quilès se veut confiant et explique « ne pas exclure qu’une discussion ait lieu avant la fin du mois » avec Martine Aubry sur ce sujet. C’est pourtant la même Martine Aubry qui souhaitait en 2009, au lendemain du cuisant échec du PS aux européennes, construire avec ses « alliés » une « maison commune ». Il est loin ce temps-là. Et il est sans doute aujourd’hui beaucoup trop tard pour parvenir à renouer le fil.

Reste donc aujourd’hui une gauche qui apparaît coincée impasse Marine Le Pen. La « maison commune » n’est pas sortie de terre et les socialistes n’ont plus qu’à regretter que les autres organisations politiques de gauche ait décidé de construire leur propre maisonnette. En attendant, le FN, lui, coule tranquillement le béton de ses fondations sans que l’on sache quelle hauteur finale atteindra le bâtiment. Rassurant…


(1) 4% d’intentions de vote selon notre enquête CSA,  5% à 6% d’après BVA.
(2) 6% d’intentions de vote
selon l’Ifop pour Sud-Ouest malgré une côte de popularité florissante.
(3) Lire notamment l’article « C'est pas moi, c'est l'autre » dans
le numéro 717 de Marianne paru ce samedi : « Ils n'ont cessé de faire le jeu du FN... Accusés, levez-vous ! » 
Gérald Andrieu, (dessin: Louison)
 





Chevènement : « Dupont-Aignan est proche de mes solutions »

18/01/2011 10:18

Chevènement : « Dupont-Aignan est proche de mes solutions »


Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen était l'invité de Rue89 et a répondu aux questions des riverains.

Jean-Pierre Chevènement en tchat à la rédaction de Rue89 (Audrey Cerdan/Rue89)

Vous souhaitiez savoir pourquoi Jean-Pierre Chevènement soutient Zemmour, pourtant poursuivi pour provocation à la discrimination raciale ? Pourquoi n'écarte-t-il pas une candidature en 2012, malgré le spectre d'un nouveau 21 Avril ? Pourquoi se demande-t-il « La France est-elle finie ? » dans son dernier livre ? Vous avez posé vos questions au président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen, qui était l'invité du tchat de Rue89 ce mercredi.

EXTRAITS CHOISIS

Est-ce encore pertinent d'être souverainiste dans une Europe à 27 ?

« L'Europe des 27 ne peut pas faire l'impasse sur les nations. Les nations c'est la brique de base, c'est le carburant de la démocratie, c'est le lieu principal de la solidarité. […]

J'entends dire quelquefois que c'est la Commission européenne qui est la gardienne de l'intérêt général. C'est effrayant, c'est épouvantable ! L'idée que 27 “gugus” puissent définir l'intérêt général au niveau de l'Europe, 500 millions d'habitants, c'est tout à fait antidémocratique.

La démocratie c'est le débat républicain, entre citoyens, tranché par l'élection. »

Pourquoi n'écartez-vous pas une candidature en 2012, malgré le risque d'un nouveau 21 Avril ?

« Il ne faut pas croire ceux qui vous disent que la dispersion des candidatures est à l'origine de la désignation de Jean-Marie Le Pen pour le deuxième tour de l'élection présidentielle.

Je pense que les candidats sont responsables de leur campagne et s'il a manqué des forces à tel ou tel candidat pour être en deuxième position, et bien il ne doit s'en prendre qu'à lui-même. […]

Si 11% des ouvriers seulement ont voté pour le candidat socialiste, ce n'est pas la faute de Chevènement. »

Que feriez-vous si Dominique Strauss-Kahn est candidat ?

« Ce serait imprudent pour le Parti socialiste de désigner Dominique Strauss-Kahn - si celui-ci est candidat, il ne l'a pas encore dit. C'est un garçon intelligent, je connais ses qualités. Mais je connais aussi ses défauts.

Par exemple, il a remis un rapport à monsieur Prodi, président de la Commission Européenne en 2004, où il explique qu'il faut faire une nation européenne. C'est une erreur : l'Europe est faite de 30 peuples, et il faut bâtir l'Europe à partir de ces 30 peuples. […]

La méthode choisie pour l'Europe n'est pas la bonne : elle a consisté à nier les nations. »

Envisagez-vous de créer un genre de pôle républicain avec Borloo, Bayrou, Villepin, Hollande ?

« J'ai essayé de créer un pôle républicain largement ouvert en 2002. Un demi-million de Français ont approuvé cette démarche. Mais j'ai bien dû constater que d'avantage encore avaient voté pour Le Pen. […]

Aujourd'hui, si je me porte candidat, je le ferai sur la base d'un large rassemblement républicain pour offrir à notre pays une alternative. »

Vous soutenez Eric Zemmour… Vous souvenez-vous encore que ce que c'est d'être de gauche ?

« Eric Zemmour a été maladroit dans son expression qui était excessivement brutale. […] Mais je pense que le fait lui-même d'une sur-délinquance doit être rapporté à des causes sociales et surtout culturelles.

On ne choquera personne en disant qu'il y a des déterminants familiaux, anthropologiques. Par exemple, la survalorisation du rôle des garçons dans certaines société, la dévalorisation des filles. La loi de la solidarité familiale ou clanique qui passe avant le respect de la loi Républicaine. En Corse on appelle ça l'omerta. »

 

http://www.rue89.com/2011/01/17/posez-vos-questions-a-chevenement-a-16h-sur-rue89-186052






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