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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Entretien de Jean-Pierre Chevènement à Midi Libre

11/02/2011 10:28

Entretien de Jean-Pierre Chevènement à Midi Libre


Midi Libre : Il y est beaucoup question d’Histoire, mais ce livre parle surtout d’avenir… Vous allez vous présenter en 2012 ?
  
Jean-Pierre Chevènement: Il est encore tôt. Je prendrai une décision à l’automne. Ce qui compte, c’est d’avoir un vrai projet. Rien ne serait pire que de décevoir.
Vous ne craignez pas une dispersion des voix de gauche ?

En 1981, les candidatures de gauche n’ont pas empêché François Mitterrand d’être élu. Et en 2002, c’est l’absence de projet qui a fait problème, pas le nombre de candidatures.

Dans votre livre, vous parlez beaucoup de l’Europe. Vous regrettez le social-libéralisme qui l’anime ?

J’évoque le processus qui a vu le néo-libéralisme se déguiser aux couleurs de l’Europe. Mais plutôt que de se demander comment nous en sommes arrivés là, il faut surtout savoir comment nous pouvons nous en sortir. Et comment la France peut y contribuer.

Pensez-vous que le « moteur » franco-allemand peut encore fonctionner ?

Quand je vois la faiblesse des réactions contre le pacte de compétitivité présenté par Monsieur Sarkozy et Madame Merkel, je me demande : est-ce vraiment ce que nous voulons ? L’Europe a besoin d’une bonne entente franco-allemande. Mais il faut que la France s’affirme face à la conception ’boutiquière’ de l’Allemagne d’Angela Merkel et sa culture de la stabilité. Il faut un grand projet, de la Méditerranée à la Russie, face aux hyper-puissances que sont les Etats-Unis et la Chine.

La France a-t-elle un rôle particulier à jouer dans l’avenir des pays tels que la Tunisie ou l’Egypte ?

Nous avons beaucoup de liens avec les pays du pourtour méditerranéen. Nous devons rappeler qu’il n’y a pas de démocratie sans citoyenneté, sans esprit de responsabilité. Je suis contre le ‘devoir d’ingérence’, l’avenir de ces pays appartient aux peuples mais nous pouvons les aider. Si l’Europe donne des marchés à ces pays, ce sera une aide pour qu’ils aillent vers la démocratie en luttant contre la misère et le chômage. 

 

 
Propos recueillis par Philippe Mouret – Source : Midi Libre





Pourquoi Ségolène Royal ne sera pas élue en 2012

11/02/2011 10:08

Pourquoi Ségolène Royal ne sera pas élue en 2012


Jean-Louis Bianco ne sera pas candidat à la candidature socialiste et il ne soutiendra pas automatiquement Ségolène Royal, comme il avait pu le faire en 2007. Selon Élie Arié, la représentante du PS au dernier scrutin présidentiel n'a plus aucune chance pour 2012.

Ségolène Royal - capture d'écran - Dailymotion - franceinter
 
Jean-Louis Bianco, qui tentait depuis trois ans un retour en politique au niveau national en jouant la carte Ségolène Royal, a fini, lui aussi, par jeter l’éponge, constatant qu’elle n’avait plus aucune chance d’être élue en 2012, ni même, sans doute, d’être la candidate du PS à la présidentielle - voir son interview sur le site de Libération .

 

Il rejoint ainsi la longue liste de ceux qui ont sincèrement tenté de la soutenir et qui, découragés, ont jeté l’éponge, qu’ils soient politiques (Chevènement, Lang, Sapin, Montebourg, Assouline, Mignard, Valls, Filipetti, Guérini, Peillon, Collomb, Frêche) ou non (Piketty, Besnehard, Bergé).

 

Quand on sait qu’en France, on ne peut être élu(e) à la présidence que si on a la capacité de rassembler non seulement son camp mais au-delà, il faut s’interroger sur les raisons de cette constance politiquement suicidaire de Ségolène Royal à faire le vide autour d’elle ; et, ceci, en allant au-delà de son caractère qui la pousse à faire davantage confiance à ses « intuitions » (ah, ces excuses à Zapatero...) qu’aux avis de ses conseillers et de ses experts.

 

Certes, Ségolène Royal a été obligée d’être candidate en forçant la main de l’appareil d’un parti dans lequel elle n’a jamais réussi à s’imposer ; mais elle n’a pas été capable, ensuite, d’en prendre le contrôle et de s’y constituer un réseau de soutiens.

 

Alors, pourquoi ces désertions en cascade de tous ses fidèles, sans exception ?

 

Je crois que cela tient à un seul facteur : entraînée à jouer la carte de la seule opinion publique et du sentimentalisme dépolitisé, elle n’a jamais compris que cela ne suffisait pas ; que la « ficelle» qui, déjà, avait été insuffisante pour lui assurer la victoire à l’ élection imperdable pour un(e) socialiste en 2007 (où on l’a vue, en quatre mois de campagne, s‘effondrer dans les sondages et être dépassée par Sarkozy pour ne plus jamais le rattraper), serait encore plus usée et insuffisante à elle seule pour s’imposer en 2012.

 

Aujourd’hui, il ne reste plus, autour d’elle, qu’un mince réseau d’adhérents naïfs de Désirs d’Avenir, les seuls qui s’obstinent à voir dans son passé politique constamment  néolibéral  (soutien à l’ Acte unique européen, aux traités de Maastricht de Nice et d’Amsterdam, au OUI au referendum pour le TCE, à la ratification parlementaire du traité de Lisbonne, à une Europe fédérale) quelqu’un qui serait plus « à gauche » que DSK.

 

Cette obligation d’entretenir le flou et l’illusion sur sa ligne politique l’amène à éviter systématiquement toute confrontation d’idées et toute interpellation sur un sujet précis ; tout récemment encore, on se souvient qu’à un émission de « Mots Croisés » sur France 2, elle avait préféré intervenir d’un studio de la chaîne, situé à quelques mètres du plateau où débattaient les autres invités, pour ne pas avoir à leur faire face ; ou encore, aux dernières régionales, de son refus d’un deuxième débat proposé par son adversaire, Dominique Bussereau.

 

C’est ce refus constant de tenir un discours politique, afin de dissimuler son « social-libéralisme » que rien ne distingue de celui de DSK, qui a fait comprendre à tous ceux qui avaient tenté sincèrement de jouer sa carte qu’elle ne pourrait  jamais dépasser le niveau d’une présidente de région ; non pas par incapacité personnelle, mais parce qu’on ne peut accéder à la présidence de la République sans aborder clairement les grandes lignes de ses propositions (quitte à les trahir une fois élue) en matière de politique étrangère, monétaire, diplomatique, fiscale et sociale, qui constituent l’essentiel de la fonction, sur lesquels tous les autres candidats mèneront campagne, sur lesquelles tout candidat à la Présidence a été élu dans le passé, et dont l’inventaire à la Prévert de gadgets et de mesures ponctuelles que constituait son « pacte » de 2007 ne peut tenir lieu.

 

« On peut tromper tout le monde un certain temps ; on peut tromper certaines personnes tout le temps ; mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps » (Abraham Lincoln).
Elie Arié - Tribune

http://www.marianne2.fr/Pourquoi-Segolene-Royal-ne-sera-pas-elue-en-2012_a202657.html

Image : http://blogs.mediapart.fr/mot-cle/segolene-royal-premiere-secretaire-du-parti-socialiste-ps-candidature-sego-rival-rivale






Face aux français :« Sarkozy ne trompe plus personne »

10/02/2011 10:12

Face aux français :« Sarkozy ne trompe plus personne »


Délégué CGT de la SBFM, une société de fonderie bretonne, Pierre Le Ménahès, confronté il y a un an au président de la République décrochait sur Facebook le titre de « Meilleur Interviewer politique de TF1 » en interpellant énergiquement Nicolas Sarkozy sur le plateau de « Face aux Français ». Alors qu’aucun syndicaliste n’a été invité ce jeudi 10 février pour la deuxième édition de l’émission, il livre en exclusivité, à Marianne, quelques conseils à ses successeurs pour que le débat ne ronronne pas.

Vous aviez surpris l’an passé en qualifiant de « simplistes » certaines réponses du président, en le relançant comme un pro pour qu’il promette à l’antenne que la nouvelle Clio de Renault soit majoritairement construite à Flins et non en Turquie. Quels conseils professez-vous aux Français qui l’accueilleront jeudi soir sur TF1 ?
 
Avant toute chose, je trouve curieux que le président de la République mette en scène, sur un plateau de télévision, sa rencontre avec des Français. Alors qu’il n’a pas dédaigné les écouter lorsque ces derniers se sont mobilisés massivement ces mois durant, contre sa réforme injuste des retraites. Avec ce recul, ma conviction s’est renforcée. Nicolas Sarkozy n’est qu’un acteur. Dans un premier temps, il cherche à manipuler son interlocuteur en exprimant de la compassion. Puis, il passe vite à la provocation ou même à l’insulte, lorsque ce dernier lui résiste. Les conflits qui l’opposent aujourd’hui aux juges et aux dockers témoignent largement de son penchant à sombrer dans la caricature. Face à ce président de la République, il faut donc rester impérativement concentré, refuser d’entrer dans son jeu. Et exposer les vraies difficultés auxquelles vous êtes confrontés du fait de sa politique. C’est le seul moyen de ne pas anesthésier le débat. Si j’étais face à lui, je lui redemanderais ce que l’État entend faire pour freiner les nouvelles délocalisations de Renault.

Quel regard portez-vous sur le bilan 2010 du président de la République?

À l’entendre lorsque nous avons débattu à TF1,  2010 devait être une année de redémarrage de l’emploi. On voit ce qu’il en est. Si j’avais un prix à lui décerner, ce serait donc celui de la Comédie Française, catégorie tragique. Non seulement le nombre de chômeurs dans l’Hexagone continue d’augmenter. Mais encore, les délocalisations d’emplois industriels se poursuivent. Nicolas Sarkozy a voulu un temps jouer les « Pères Noël » en annonçant des plans d’urgence. En 2011, il ne trompe plus personne. Du moins, je l’espère…

Grâce à la mobilisation de ses salariés mais aussi celles des pouvoirs publics votre entreprise a évité la faillite en 2009. Où en est la SBFM aujourd’hui ?

La SBFM compte encore 444 salariés. Mais nous ne sommes pas sortis de la précarité. Loin s’en faut. Jusqu’en août 2011, Renault reste exploitant locataire de notre société pour une somme dérisoire de 24 000 euros par an. Mais nous devons de toute urgence trouver un repreneur car nos installations vétustes nécessitent 70 millions d’euros d’investissement. Pour nous, la lutte continue !
 
 
 

Le portrait de Pierre Le Ménahès publié par Marianne l'an dernier

« Visiblement le président n'a pas l'habitude de débattre avec la France qui se lève tôt. Je voulais lui prouver que celle-ci ne se couchera pas devant la politique antisociale des actionnaires qu'il cautionne. » De retour à Lorient, Pierre Le Ménahès, sacré « Meilleur intervieweur politique » de TF1 par ses fans sur la Toile, répète inlassablement les formules avec lesquelles il a mordu les basques de Nicolas Sarkozy lundi dernier, en prime-time, devant plus de 8 millions de téléspectateurs. Depuis qu'il a crevé l'écran, le syndicaliste CGT de la fonderie morbihannaise SBFM croule sous les SMS et les mails de soutien. La France des anti-sarkozystes en a fait sa nouvelle icône, le porte-parole de ces questions qu'elle aimerait bien poser, elle aussi, au président, et que les journalistes trop sages, trop installés, trop lointains, n'osent même plus esquisser.

Le rocker au look de Bernard Lavilliers, dont il est fan, est retourné, lui se « ressourcer » auprès des camarades qui l'avaient mandaté pour bousculer le chef de l'État et porter, au-delà de la SBFM, la parole des salariés qui souffrent de la crise. Musicien et parolier d'un groupe baptisé Hasta Siempre (en hommage à la chanson contant l'épopée de Che Guevarra), Pierre Le Ménahès ne se lasse de reprendre son même numéro à succès, confirmant avoir conseillé à Nicolas Sarkozy, une fois l'émission terminée, de « s'acheter lunettes et sonotone pour mieux écouter les salariés de son pays ».

La saillie fait marrer Yvan le Bolloc'h, acteur engagé à la gauche de la gauche, venu soutenir l'année dernière les salariés de la SBFM : « Pierre ne se laisse pas endormir. Il pose très vite les enjeux, les rapports de classe. Il est tout le temps sur la défensive et désamorce les techniques de com' », salue, en expert, le duettiste de Caméra café.

Lundi dernier, sur TF1, Pierre Le Ménahès n'a pas seulement déstabilisé Nicolas Sarkozy. Par sa radicalité et son parler cash, lui qui a déchiré sa carte du PCF il y a quinze ans, a aussi renvoyé la gauche en général, et les socialistes en particulier, à leur frilosité. Et à leurs difficultés à être entendus du monde ouvrier.

LA CÔTE CÔTÉ NPA

Raison pour laquelle Le Ménahès horripile le placide président PS de la région Bretagne, Jean-Yves Le Drian (« Ce flashou, il me pompe l'air ! ») et ne sied à Bernard Thibault auquel il estime n'avoir pas de compte à rendre. Commentant la prestation de son adhérent, le secrétaire général de la CGT s'est autorisé un commentaire cinglant : « Il a fait au mieux. TF1 préfèrera toujours un syndicaliste en plateau qu'une section CGT à domicile. » D'autant plus vachard que Pierre Le Ménahès n'a accepté l'invitation qu'après en avoir discuté avec ses « copains » de la SBFM qui lui avaient demandé de passer, si possible avec le tee-shirt de la boîte, une exigence qu'a refusée TF1. Peu en cour au sein de la gauche réformiste, le syndicaliste a davantage la cote du côté du NPA. Avant l'émission, il avait d'ailleurs passé un coup de fil à Olivier Besancenot pour recueillir ses conseils. Le leader trotskiste est venu quatre fois au chevet des ouvriers de la SBFM, et les deux hommes sont devenus amis. « Mais Pierre était un peu inquiet d'une éventuelle récupération », glisse Besancenot, qui prend soin de ne pas donner l'impression que son poulain soit sous tutelle du NPA...

AU SERVICE DES « CAMARADES »

S'il n'est pas encarté dans les rangs de la formation trotskiste, Le Ménahès n'est pas pour autant un militant débutant. Tout au long de l'émission, sa rhétorique huilée et son sens de la formule l'ont prouvé. Fils d'une coiffeuse et d'un chauffeur routier, le « Che de la SBFM » s'est taillé une conscience civique au contact (rugueux) de son service militaire effectué chez les paras. Un uniforme « colonial » et des « ordres débiles » lui ont décillé les yeux. Et lorsqu'il entre en 1979, à 20 ans, à la SBFM, il n'attend pas une semaine pour adhérer à la CGT. « L'atmosphère Temps modernes de la fonderie, la pénibilité des postes, le charisme du leader syndical de l'époque Roger Prago m'ont convaincu de m'engager », raconte ce quinquagénaire, père divorcé de deux grandes filles. Très implanté dans ce qu'on appelait « la ceinture rouge de Lorient », la CGT comptait à son apogée 1 200 adhérents sur les 1 600 salariés de la fonderie ! Des effectifs divisés par trois aujourd'hui... Ce fief cégétiste n'en reste pas moins un vrai foyer actif de rébellion. « On se s'est jamais laissé marcher sur les pieds par nos dirigeants, clame Tahar Béjaoui, secrétaire de la section CGT retraités, véritable réservoir de 120 manifestants mobilisables à tout moment. Très tôt, Le Ménahès a été admiré pour son honnêteté et sa capacité à intervenir sur tout. » Lorsqu'on lui demande où il puise cette assurance, il nous dit : « Je préfère rougir deux minutes plutôt que d'avoir mal au cœur de rien dire », renchérit un collègue. Et la section CGT de la SBFM s'est longtemps montrée efficace, obtenant le retrait de plans de licenciement ou l'implantation d'une activité d'usinage à forte valeur ajoutée. « Nous avons toujours été une famille », confie Le Ménahès. Les anciens protègent les jeunes, et lorsqu'on fait la fête, on ne rentre pas avant l'aube. Tous se sont estimés trahis lorsque Renault a confié les rênes de son sous-traitant à Fiat. Rapidement, les investissements se sont taris. A l'automne 2008, lorsque le couperet est tombé sur le site caudanais, deux ans après que Fiat eut passé la main à un groupe familial (mal) baptisé Zen group, Le Ménahès, secrétaire général de la section, a fait claquer l'une de ces formules qui ont fait sa notoriété : « La SBFM ne sera pas le Metaleurop du Morbihan ! Renault doit nous réintégrer dans son groupe et augmenter ses commandes. »

Rares sont ceux qui misaient un euro sur le succès de cette mobilisation. Huit mois durant, de séquestrations de dirigeants en manifestations, les employés de SBFM, soutenus inconditionnellement par les médias et la population, ont obtenu gain de cause : le 26 janvier, Renault s'est engagé à reprendre le site et à y réinvestir 35 millions d'euros d'ici 2014. « Même les grosses brutes de l'usine pleuraient... », se souvient Le Ménahès. Et le nouveau héros de l'anti-sarkozysme n'a pas fini de continuer à griller compulsivement ses cigarettes, soucieux qu'il est de mettre sa toute fraîche notoriété acquise aux frais de TF1 au service des « camarades ». Au bout de deux heures de direct, Nicolas Sarkozy a peut-être cru un peu vite s'être débarrassé de ce nouvel opposant...
 







2012: embouteillage de candidats pour un poste sans marge de manoeuvre

10/02/2011 10:02

2012: embouteillage de candidats pour un poste sans marge de manoeuvre


L'introduction du « semestre européen », dispositif offrant à l'Union la responsabilité de cadrer la politique budgétaire des Etats membres, et donc qui retire des marges de manoeuvres aux états, se fait ironiquement alors que les prétendants commencent à entrer sur la scène des présidentielles françaises, souligne le Nouveau BRN. Et parmi eux, les « néo-souverainistes » inquiètent les commentateurs européistes.


2012, c’est demain », lançait Jean-François Copé, nouveau chef de l’UMP. « Tous en campagne », renchérit France Info, qui distille chaque matin une rubrique quotidienne ainsi nommée, annoncée par une voix orwellienne qui susurre sur quatre tons « 2012, 2012, 2012, 2012… ». France Culture avait consacré sa première « Rumeur du monde » de l’année à soupeser les chances des prétendants putatifs à la course présidentielle. Cette dernière n’est pourtant prévue que dans seize mois. Or chaque jour apporte un nouvel exemple de cette surréaliste fébrilité politico-médiatique.

Selon l’humeur, on jugera celle-ci affligeante ou risible, tant elle tranche avec ce que vit la grande masse des Français. Et l’on fera mine, demain, de s’interroger sur le fossé qui s’élargit entre le peuple et les « élites ». Cette frénésie électorale s’explique d’abord par les ambitions personnelles qui fleurissent dans les diverses écuries présidentielles.

Mais surtout, pendant que le petit théâtre des prétendants et le chœur des commentateurs tiennent sans désemparer le devant de la scène, les véritables enjeux peuvent aisément rester dans les coulisses. Stupéfiante schizophrénie : au moment où les « présidentiables » dissimulent de moins en moins leur irrépressible envie d’accéder à l’Elysée (ou d’y rester), se met en place le mécanisme dit du « semestre européen », dont le propos est précisément de retirer aux responsables nationaux toute liberté de manœuvre. Ce dispositif – lancé au prétexte de la crise – confère à l’Union européenne la responsabilité de fixer le cadre dans lequel la politique économique et sociale des Etats-membres devra étroitement s’inscrire. Au point que le président de la Commission européenne, José-Manuel Barroso, a qualifié de « révolutionnaire » cette nouvelle procédure. Un terme qu’il convient de ne pas prendre à la légère, même si « contre-révolutionnaire » eût probablement mieux convenu dès lors qu’il s’agit de voler aux peuples leur liberté de choix, « communauté de destin » oblige.

Certes, le pacte de stabilité, indissociable de la monnaie unique, ne date pas d’aujourd’hui. Mais le carcan se veut désormais bien plus opérationnel. Lors de sa présentation des exigences pour 2011, M. Barroso, a ainsi explicitement cité le renforcement des politiques de restrictions budgétaires, la poursuite du recul des âges de la retraite, de même que les réformes des marchés du travail. Encouragé par les suggestions franco-allemandes d’étendre la convergence aux domaines fiscaux et sociaux, il a également fixé l’exigence d’un « effort soutenu pour une stricte modération salariale ». Faut-il traduire ?

Dans l’émission de France Culture ci-dessus évoquée, les éminents politologues ont exprimé leur crainte de voir monter en puissance les « néo-souverainistes ». Brice Teinturier en particulier, de l’IPSOS, insistait sur cette étrange engeance qui, prise globalement, lui inspirait manifestement toutes les craintes, et dans laquelle il rangeait pêle-mêle Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et quelques autres.
 

« Néo-souverainiste » ? Le concept est pour le moins flou, et l’analyse approximative : les uns et les autres ne semblent pas (encore ?) avoir fait leur la reconquête de la souveraineté nationale, et a fortiori en avoir tiré les conséquences. Mais le propos, paradoxalement, touche juste : il pointe la réalité d’un sentiment populaire que nos experts jugent – à juste titre de leur point de vue – menaçant. L’un d’entre eux s’est en particulier effrayé de l’envie qu’aurait un nombre croissant de citoyens de « renverser la table », autrement dit de sortir du « cercle de la raison » européenne jadis évoqué par Jacques Delors. Dans ces conditions, on imagine que les acteurs de la « compétition officielle » (comme on dit à Cannes) s’efforceront de maintenir l’Europe hors du débat public.

L’actualité des prochains mois pourrait bien ne pas leur en laisser le loisir.

Lire d'autres articles du Nouveau BRN sur
son blog.
 





Sarkozy devrait faire son autocritique... les magistrats aussi!

10/02/2011 09:44

Sarkozy devrait faire son autocritique... les magistrats aussi!


Pour le blogueur associé David Desgouilles, le président de la République comme les magistrats ont des choses à se reprocher. L'un foule aux pieds les principes de la justice dont il est censé être le garant de l'indépendance, quand les autres pèchent par corporatisme et le refus de l'autocritique.

Président de la République et magistrats ont donc décidé de nous prendre à témoin. Et malgré le dégoût profond que peut inspirer cette macabre invitation, nous n’allons pas nous dérober.

A ma droite, Nicolas Sarkozy. Il n’a pas dérogé à cette désormais ancienne règle, surfer sur chaque affaire criminelle faisant la une des journaux pour la transformer en opération politicienne de bas-étage. Qu’on ne se méprenne point : n’importe quel chef d’Etat est dans son rôle en s’assurant du bon fonctionnement de la Justice ; c’est même son rôle constitutionnel. Cependant, Nicolas Sarkozy, qui oublie souvent très volontairement ses cours de droit - rappelons qu’il est avocat de formation - n’est assurément pas le mieux placé pour donner des leçons aux juges. Il suffit de rappeler qu’il fut à l’initiative de six lois en la matière pour se rendre compte que son activisme ne fut guère couronné de succès. Pis, le décalage existant entre les mâles déclarations et l’empilement législatif d’une part, les moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs fixés d’autre part, constitue une preuve accablante selon laquelle le Président de la République se trouve au premier rang des responsables qu’il a désignés à l’opinion. Vingt-mille places de prisons manquent ? Les construit-on ? Nenni, on préfère ne pas exécuter les peines d’emprisonnement inférieures à deux ans. Greffiers, juges d’applications des peines manquent dans de nombreux tribunaux pour mener à bien l’exécution des sanctions prononcées ? Embauche t-on pour autant ces personnels ? Pas davantage. Sainte RGPP, priez pour nous ! Quant à la présomption d’innocence, elle est régulièrement foulée aux pieds par le premier magistrat de France, que l’on parle, dans le désordre, de Villepin, de Meilhon ou de Colonna. Difficile, en effet, de se voir donner des leçons de responsabilité par Nicolas Sarkozy, fut-il président de la République.

A ma gauche, les magistrats. Ils sont choqués, indignés - c’est à la mode - par les propos présidentiels. Et se mettent en grève. Le lecteur ayant lu le paragraphe précédent s’attendra à ce que je prenne leur défense. Ce serait en effet logique. Et pourtant, j’ai du mal. D’abord, parce que si j’ai entendu beaucoup d’entre eux demander des moyens supplémentaires, ce n’était pas souvent pour qu’ils soient notamment affectés à la construction de nouveaux centres de détention. Ensuite, et surtout, parce qu’ils se sont souvent signalés par un corporatisme qui me semble aussi éloigné de l’intérêt général que les opérations politiciennes du Président de la République. Les responsables du fiasco judiciaire d’Outreau ont-ils été sanctionnés par leurs pairs du CSM ? Ils ont été promus. A t-on assisté à une véritable introspection de l’institution judiciaire à la suite de cette triste affaire ? Pas davantage. Nous n’y avons vu trop souvent, comme réponse, que de l’arrogance. Qu’on se souvienne que le directeur de l’Ecole Nationale de la Magistrature a dû peser de tout son poids pour qu’une promotion d’étudiants ne crée un scandale en se baptisant « Fabrice Burgaud », du nom du juge du tribunal de Boulogne-sur-Mer. Que ces étudiants-là sévissent aujourd’hui dans des tribunaux et que, par le plus grand des hasards, on puisse se trouver à être jugé par l’un d’entre eux demain, ne provoque t-il pas, dans le dos de chacun d’entre nous, un léger refroidissement ?

Entre celui qui détricote la justice, qui la fragilise cyniquement au moment où elle en a le moins besoin et ceux qui sont incapables de se remettre en question et qui ne sont pas non plus avares de pression envers la chancellerie pour punir des éditorialistes trop critiques à leur goût, je ne choisis pas.

En revanche, je m’inquiète.

Lire d'autres article de David Desgouilles sur son blog.

http://www.marianne2.fr/Sarkozy-devrait-faire-son-autocritique-les-magistrats-aussi_a202648.html






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