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Brigitte Girardin, invité d'Axel de Tarlé dans C à dire sur France 5
25/02/2011 09:16
Brigitte Girardin, secrétaire générale de République Solidaire, était l'invitée d'Axel de Tarlé dans C à dire, jeudi en fin d'après-midi sur France 5.
Vous pouvez revoir l'émission en cliquant ici.
Sur la durée de la rencontre entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy
"Vous savez, l'importance des sujets internationaux en ce moment mérite quand même qu'on s'attarde un petit peu sur les grands dossiers internationaux et les grands enjeux internationaux qui sont devant nous aujourd'hui. Donc je crois que ce tour d'horizon qui a duré effectivement une heure et demie était nécessaire."
Sur le départ de Dominique de Villepin de l'UMP
"Attendez, remettons quand même les choses au point ! Nous étions à Lyon il y a deux jours et un étudiant de l'Ecole de Management de Lyon lui a posé la question: "mais pourquoi avez-vous donc encore votre carte de l'UMP?" Et là, il a fait cette mise au point qui s'est faite de façon tout à fait naturelle et spontanée, en disant: "je ne renouvellerai pas", expliquant pourquoi il avait renouvelé en 2010. (...)
Moi, je ne suis pas à jour de cotisation depuis quelques temps déjà. Donc je pense ne plus y être, effectivement. Mais chacun est libre à République Solidaire d'avoir sa carte à l'UMP."
Sur les députés membres de République Solidaire
"Il y en a une dizaine qu'on voit régulièrement. Et puis, il y en a d'autres qui nous soutiennent également sans apparaître forcément. Mais vous savez, République Solidaire est un parti de rassemblement qui se situe au-dessus des clivages partisans. Et nous avons à République Solidaire des gens qui viennent de tous les horizons politiques, qui ont parfois la carte d'autres partis, que ce soit de l'UMP, que ce soit du Modem, que ce soit de partis de gauche ou de partis centristes. Chacun arrive avec son identité, avec son passé et se retrouve autour des valeurs que nous défendons."
Sur un possible soutien à Dominique Strauss-Kahn au second tour de la présidentielle
"On n'est pas dans ces combines politiciennes. (...) C'est un enjeu qui est suffisamment important. Dès le début, nous avons clairement indiqué que nous voulons proposer en 2012 une alternative, des propositions. Et d'ailleurs dans quelques jours, fin mars - début avril, Dominique de Villepin aura l'occasion de présenter les grandes lignes de son projet qui sera ensuite précisé avant l'été."
Sur les dérives droitières de l'UMP
"Sur cette affaire de carte de l'UMP, il faut bien voir que, en 2010, on a espéré que l'UMP arrêterait ses dérives droitières. (...) Souvenez-vous de tout ce qui s'est passé cet été, entre le débat sur l'identité nationale, ensuite le discours de Grenoble, la question des Roms... Dominique de Villepin avait mis en garde, avait fait entendre sa voix. Il avait pensé à cette époque-là qu'il fallait mener le combat à l'extérieur de l'UMP et à l'intérieur. D'où son renouvellement de cotisation pour faire entendre cette voix gaulliste à l'intérieur de l'UMP, un UMP que nous avions d'ailleurs fondé avec Jacques Chirac.
Bon, aujourd'hui, il faut quand même être logique et cohérent. Aujourd'hui, après toutes ces erreurs, on voit bien que le résultat a été d'obtenir un Front National à 20% (je pense pas que c'était quand même l'objectif poursuivi). Malgré toutes ces erreurs, on s'aperçoit aujourd'hui qu'on nous ressert une autre forme de débat sur l'identité nationale, avec un débat sur l'Islam. (...)
Ecoutez, en tout cas, nous, ça nous pose des problèmes ! On ne se sent plus à l'aise dans un parti qui flirte avec les thèses du Front National. Donc, Dominique de Villepin a mis en garde contre ce risque de division des Français."
Sur le besoin de rassemblement des Français
"Nous, nous disons qu'au moment où tout le monde souffre dans ce pays, il est plus que temps de rassembler les Français et de ne pas ostraciser, stigmatiser les uns ou les autres, que ce soit la communauté musulmane, que ce soient les Roms ou alors que ce soient les catégories de fonctionnaires: on a vu hier les magistrats, aujourd'hui les diplomates. Il arrive un moment où ce n'est plus possible ! On ne peut pas continuer comme ça !
Donc on dit: "voilà, on ne peut pas poursuivre ce chemin commun avec un parti qui s'est éloigné des valeurs gaullistes que nous défendons et qui défend des positions qui sont tellement en décalage par rapport à ce que ressentent les Français." Est-ce que la priorité des Français, est-ce que c'est de débattre de l'Islam? Je crois que la priorité des Français aujourd'hui, c'est l'emploi. (...) Les Français ont envie aujourd'hui qu'on réponde à leurs difficultés. Regardez toutes les enquêtes d'opinion: la véritable préoccupation des Français aujourd'hui, c'est l'emploi !"
Sur l'affaire Clearstream
"Tout le monde sait que cette affaire a été une grande souffrance pour Dominique de Villepin. Mais il a dit aussi très clairement qu'il avait tourné la page. Il a été relaxé par le Tribunal. Il a tourné la page. (...)
Il a dit clairement qu'il avait tourné la page et quand il a rencontré aujourd'hui Nicolas Sarkozy, il a dit aussi très clairement qu'il n'avait pas d'opposition personnelle partisane à son égard. Je crois que maintenant, nous, ce qui nous intéresse et ce pour quoi nous déployons beaucoup d'énergie avec beaucoup de détermination, c'est de présenter aux Français des propositions alternatives et nous sommes mobilisés sur cet objectif."
Sur les ex-soutiens de Dominique de Villepin entrés au gouvernement
"Encore une fois, on ne choisit pas les parlementaires qui décident de nous soutenir à un moment. L'essentiel, c'est d'être au contact des Français, d'aller à leur rencontre. (...)
Notre équipe, ce sont les Français et vous savez, est-ce que vous connaissez beaucoup de partis politiques qui sont capables un samedi après-midi du mois de juin de réunir 6.000 militants qui viennent à leurs frais (on n'affrète pas les bus pour les faire venir)? Vous savez, notre force militante, aujourd'hui, c'est 25.000 personnes et ce sont tous des bénévoles. Et nous sommes très fiers d'avoir ce parti qui réunit des gens qui sont en attente de cette alternative."
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/02/25/1809-brigitte-girardin-invite-d-axel-de-tarle-dans-c-a-dire-sur-france-5
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La révolte du quai d'Orsay
24/02/2011 18:40
Dans une tribune publiée mardi dans Le Monde, un collectif d'une quarantaine de diplomates livre une analyse très critique de la politique étrangère de la France. Les Marly dénonçent autant l'absence de vision politique à long terme que l'amateurisme et le style désordonné de la diplomatie sarkoziste. Une charge virulente mais anonyme qui fait dire à droite que la campagne a commencé.
Après les officiers rebelles du groupe Surcouf qui dénonçaient l’imposture du livre Blanc de la défense, la montée en température des juges, c’est au tour des diplomates de se faire entendre. Le feu couvait sous la cendre.
Depuis la réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN, la nomination de l’ectoplasmique Kouchner, sans compter le mépris affiché de Sarkozy pour cette administration truffée d’aristocrates encore sensibles à un certain sens de l’honneur, le quai d’Orsay naviguait à vue.
Le collectif « Marly », un luxueux café situé au Louvre où se réunissait un groupe de diplomates en activité ou à la retraite pour évoquer la politique extérieure de la France, s’est décidé à tremper, anonymement, la plume dans la plaie de la politique étrangère improvisée du président de la République. Ambassades sacrifiées, diplomates insultés, nominations précipitées, consignes contradictoires. Leur diagnostic est clair. Trop peut-être: l'influence de la France dans le monde est en recul. «À l'encontre des annonces claironnées depuis trois ans, l'Europe est impuissante, l'Afrique nous échappe, la Méditerranée nous boude, la Chine nous a domptés et Washington nous ignore !» écrivent les auteurs.
Faisant un parallèle avec la récente mise en cause des magistrats dans l'affaire Laetitia, les diplomates regrettent que : «Quand les événements sont contrariants pour les mises en scène présidentielles, les corps d'Etat sont alors désignés comme responsables».
Aucune vision diplomatique à long terme
Journaliste au Nouvel Observateur, Vincent Jauvert propose sur son blog le témoignage d’un des membres du collectif : « Nous nous sommes retrouvés le 9 février dans le musée du Louvre, au café Marly (d'où le nom de notre groupe). Nous étions une demi-douzaine. Nous avons rédigé un premier texte, puis nous l'avons fait discrètement circuler. Au total, une trentaine de personnes (dont une vingtaine de diplomates toujours en activité) ont apporté leur touche à cette tribune ».
Plusieurs éléments auraient motivé cette tribune collective : « le sentiment d'un vide sidéral après la révolution égyptienne, les fuites organisées par l'Elysée contre l'ambassadeur en Tunisie, Pierre Ménat. Puis il y a eu la nomination de Boris Boillon à Tunis. Nous avions appris que Michèle Alliot-Marie avait proposé le nom d'un diplomate aguerri, l'actuel ambassadeur à Tripoli, François Gouyette. Mais l'Elysée a préféré envoyer ce jeune homme impulsif et immature Enfin et surtout il y a le style désordonné, amateur, de la diplomatie sarkoziste, obsédée par les coups. Il n'y a aucune vision à long terme».
Au passage, la tribune insiste sur l'absence de ligne politique, la France et l’Europe inexistants sur la conférence de Copenhague, l’Union pour la Méditerranée en échec, sans parler de la gestion calamiteuse du dossier Florence Cassez ou encore les réseaux d’intérêts privés, ces visiteurs du soir écoutés par le pouvoir et l’influence de Claude Guéant et Henri Guaino.
Ancien ambassadeur, auteur du livre Les voies de la diplomatie Charles Crettien souscrit à la quasi-totalité des critiques formulées par le collectif : « Tout ce plaidoyer est vrai. Je serais même beaucoup plus sévère au niveau des conséquences commerciales, industrielles, culturelles.Il faut redonner un vrai rôle aux diplomates de carrière et ne pas les mettre sous l’autorité d’un pouvoir politique capricieux. Jean-David Levitte qui prétend tout savoir de la Chine, à Washington, en passant par le Moyen-Orient ne sait pas tout. Le quai d’Orsay est un ramassis de compétences mais ce métier que j’ai adoré est aujourd’hui bafoué. Cette administration est en lambeau. La seule chose qui me gêne est l’anonymat, sans doute que ceux qui sont en activité ont peur de sanctions de la part de la brave dame qui se prétend Ministre des affaires étrangères » tranche-t-il.
Un ministère des affaires étrangères en vacance depuis 4 ans
Côté politiques, la tribune fait des remous. Membre de la commission des affaires étrangères, le député PRG Paul Giaccobi dénonce une forme « d’arrogance mal placée » et juge « inadmissible que des fonctionnaires expriment publiquement des critiques à l'égard du gouvernement », au nom d'une conception de l'administration vouée au silence. Le député raconte néanmoins sur son blog : « J'ai auditionné M. Boillon avec mes collègues de la commission des affaires étrangères lorsqu'il était ambassadeur en Irak. Il nous a paru plutôt compétent, intelligent mais manquant de recul et de maturité. Il n'est pas capable d'exercer une fonction diplomatique dès lors qu'il perd le contrôle de lui-même pour si peu. Il doit donc être remplacé sans délai et muté vers un service d'étude et d'analyse qui lui évite de rencontrer la presse ou des personnalités étrangères. Après les quatre ans de vacances du poste de ministre des affaires étrangères puisque Bernard Kouchner n'a jamais exercé cette fonction, nous nous trouvons confronté à une situation qui pour d'autres raisons est aussi celle d'une vacance ».
Deux anciens « locataires » du quai d’Orsay ont commenté le texte des « Marly ». Hubert Védrine qui a évoqué un collectif d’une quarantaine d’ambassadeurs estime qu’ils sont « autant de droite que de gauche. Cela traduit une exaspération professionnelle de la part d'un Corps qui est un des grands Corps de l'Etat, qui a gardé le sens de l'Etat, sur lequel il est facile de taper. C'est une attitude habituelle en France de taper sur le réseau diplomatique alors qu'on a bien de la chance pour 1% du budget de l'Etat. On a bien de la chance d'avoir un réseau mondial diplomatique, consulaire, culturel alors que nous sommes au début d'une époque qui serait une grosse bagarre multipolaire et qu'on a absolument besoin de ça » a expliqué l’ancien Ministre des affaires étrangères de Lionel Jospin qui, pour sa part, comprend le souci de protestation d’une diplomatie marginalisée et méprisée.
De l'autre côté de l'échiquier politique, Villepin a apporté son soutien aux diplomates : « Je vois notre diplomatie avec inquiétude connaître l'effacement alors même que les évènements dans le monde arabe, de l'autre côté de la Méditerranée, donne raison aux analyses de la diplomatie française. Et je connais aujourd'hui la frustration de ceux qui servent cette diplomatie française, de ne pas pouvoir donner tout ce qu'ils ont à donner ». Etonnant tout de même de la part d’un ancien Ministre des affaires étrangères qui, en 2002, estimait que « deux tiers des ambassadeurs étaient des incapables » d’après les propos rapportés par un haut fonctionnaire dans Les Cents semaines. Villepin vu du Quai, un ouvrage rédigé par un diplomate sous le pseudonyme de Jean Saint Iran.
Une charge à visée politicienne ?
Ancien Ministre de la coopération, Bernard Debré a jugé « vraisemblable qu’il faille tirer les leçons de ce qui s’est passé. On ne peut pas continuer à avoir une politique étrangère aussi affaiblie. C’est Michèle Alliot-Marie, c’est la cellule étrangère de l’Elysée. Le Mexique est une puissance importante, on ne peut pas se permettre d’avoir une relation aussi désastreuse, quelle que soit la culpabilité ou l’innocence de Florence Cassez. Notre ambassadeur en Tunisie n’a pas été d’une grande délicatesse. Devant la donne qui va complètement changer sur le contour méditerranéen, il faut une révision drastique de la politique française».
Du côté du quai d'Orsay ou encore de Henri Guaino, on évoque une charge « essentiellement politique » : « derrière cette petite tribune anonyme, il y a plus de politique que de diplomatie. Michèle Alliot-Marie a une vision pour le quai d’Orsay, elle veut en faire un outil plus performant d’aide à la décision du président de la République, faire du quai d’Orsay un pôle d’influence avec des capacités de prospective. On a conscience qu’il faut être davantage sur le terrain, se rapprocher de la société civile, travailler en réseau, simplifier la remontée des informations» commente-t-on dans l’entourage de la Ministre.
Manœuvre politicienne ou inquiétude corporatiste ? Les deux, mon capitaine ! Evidemment que la tribune des « Marly » fleure bon l’anti sarkozysme, parfois trop systématique et l’anonymat ne plaide pour la cause des « aristos » du quai dans un milieu où l’introspection et l'auto-critique ne sont pas des exercices très pratiqués.
En revanche, il n’est plus à démontrer la capacité supérieure que possède Sarkozy à se faire honnir de « ses » administrations tant il les traite par le mépris.
Sans compter qu’en bâillonnant le Quai d’Orsay et en substituant les relations personnelles aux relations internationales, l’Elysée a fini par discréditer la diplomatie française. Deuxième pays le plus présent en nombre d’ambassades dans le monde, présente au conseil de sécurité de l’ONU, la France dispose encore, malgré les cures d’amaigrissement répétées que subit le MAE, de réels moyens de faire entendre au niveau international une petite musique diplomatique différente dans la tradition gaullienne. Pourtant, il n’en est rien. Alors qu’une intense réflexion stratégique se révèlerait prioritaire, la France a fait le choix de faire tourner ses moulins à vents diplomatiques, préservant un réseau conséquent d’outils pour mieux s’aligner sur le plus puissant et se résigner à un suivisme moutonnier. Un alignement onéreux et inefficace pour se faire toujours plus inaudible tant ses messages –quand il en existe- se trouvent brouillés par des querelles intestines et des polémiques stériles.
Régis Soubrouillard - Marianne
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Mexique : 50 universitaires interpellent Sarkozy
24/02/2011 09:44
Le fiasco diplomatique entre la France et le Mexique provoqué par l'intervention du Président de la République en réaction au refus d'extrader Florence Cassez, fait des vagues dans les milieux intellectuels concernés par les relations franco-mexicaines. Marianne2 publie la lettre ouverte qui circule actuellement dans les facs et les centres de recherche.
En réaction à la malheureuse « Affaire Florence Cassez », condamnée à 60 ans de détention dans une geôle mexicaine, le ton est monté rapido et crescendo entre Paris et Mexico, au mépris de tous les usages de la diplomatie. Ce fiasco, qui a fait par ricochet une victime collatérale - l’Année du Mexique - menace en outre sévèrement les chances de Florence Cassez de purger un jour sa peine en France. Voici le texte d’une lettre ouverte, rédigée par plusieurs dizaines d’universitaires français spécialistes du Mexique, en réaction à la décision du président de la République française de dédier l'Année du Mexique à Florence Cassez. Ce texte, qui circule largement dans les milieux académiques français, continue à recueillir des signatures.
Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy
La décision de la justice mexicaine concernant le jugement de Florence Cassez a déclenché depuis quelques jours en France une série de réactions de la part du gouvernement, des partis politiques et des médias qui viennent d’aboutir à un énorme fiasco. Nous avons assisté à une montée en puissance de prises de position, depuis la déclaration de la ministre des Affaires étrangères refusant de participer aux manifestations prévues pour l’Année du Mexique en France et l’appel de Martine Aubry demandant aux collectivités locales socialistes de boycotter ces mêmes manifestations et d’annuler celles qui dépendent d’elles. Le 14 février, en dédiant l’année du Mexique en France à Florence Cassez, Nicolas Sarkozy a pris une lourde responsabilité. On ne peut demander à des artistes, des écrivains et des scientifiques français, aussi bien que mexicains, d’accepter d’être utilisés comme moyen de pression dans des affaires qui relèvent de la justice et de la diplomatie. Ce n’est pas acceptable pour nous français, pas plus que pour nos collègues mexicains. C’est un mélange des genres inadmissible qui a débouché sur la décision, logique, du gouvernement mexicain de se retirer.
L'année du Mexique est un événement destiné à mieux faire connaître ce pays. En aucun cas, elle ne peut être instrumentalisée par les gouvernements comme moyen de pression sur une affaire qui relève du pouvoir judiciaire mexicain et de la diplomatie française. Nous réaffirmons notre attachement aux relations scientifiques, culturelles et humaines avec des partenaires qui nous ont toujours accueilli avec respect, attention et amitié et dont beaucoup d'entre eux ont choisi de faire leurs études en France et de travailler ensuite avec nous.
Nous demandons au président de la République française de revenir sur sa décision de dédier l’Année du Mexique en France à Florence Cassez et réaffirmons notre amitié au Mexique. Danièle Dehouve, directeur de recherche CNRS, directeur d’études EPHE Marie-France Fauvet-Berthelot, Musée de l’Homme Alain Musset, directeur d’études EHESS Françoise Lestage, Professeur Université Paris-Diderot Marguerite Bey, IEDES-Université Paris I Claude Bataillon, CNRS Jean Rivelois, IRD Helios Figuerola, EREA Gregory Pereira, CNRS Olivia Kindl, El Colegio de San Luis, Mexique Joëlle Chassin, Professeur Université Paris III Julie Devineau, sociologue Anne-Marie Vié-Wohrer, Ecole du Louvre/EPHE Patrick Menget, directeur d’études EPHE Anne-Marie Losonczy, directeur d’études EPHE Marie-France Prévôt Schapira, Professeur Université Paris 8-Creda Anath Ariel de Vidas, CNRS-EHESS Gilles Bataillon, directeur d’études EHESS François Lartigue, CIESAS, Mexique Danielle Zaslavsky, El Colegio de Mexico, Mexique Marc Thouvenot, directeur de recherches CNRS Eliane Daphy, ethnologue, ingénieure CNRS Valentina Vapnarsky, directrice du Centre EREA-CNRS Karine Tinat, professeur chercheur, El Colegio de México, Mexique Michel Tibon-Cornillot, EHESS Irène Bellier, directrice du Laboratoire Anthropologie des Institutions et des Organisations Sociales-EHESS Claude Stresser-Péan, ethnologue Serge Gruzinski, directeur de recherches CNRS, Directeur d’Etudes EHESS David Robichaux, professeur, Universidad Iberoamericana, Mexique Brigitte Faugère, professeur, Université Paris I Philippe Macaire, anthropologue Martine Dauzier, professeur Université Paris Est Créteil Hélène Rivière d’Arc, CNRS Guilhem Olivier, UNAM-IIH, Mexique John Landaburu, directeur de recherches CNRS Charlotte Arnauld, directeur de recherches CNRS Bernard Vincent, directeur d’études EHESS Sophie Fisher, EHESS Patrice Melé, professeur Université de Tours Jean Meyer, CIDE, Mexique Claudia Cirelli, UMR CITERES-Université de Tours Chantal Cramaussel, El Colegio de Michoacán, Mexique Isabelle Rousseau, Professeur, El Colegio de México-CERI Sciences Po Paris Pascal Mongne, Cours Arts des Amériques, Ecole du Louvre Nadia Prévost Urkidi, Université du Havre Nicolas Ellison, EHESS, Toulouse Eric Taladoire, Professeur, Université Paris I Kali Argyriadis, IRD-CIESAS Mexique Maria Eugenia Cossio-Zavala, professeur, Université Paris III Annick Lempérière, Université Paris I
Anne Dastakian - Marianne
Photo : Florence Cassez - Capture d'écran - Dailymotion - europe.fr
http://www.marianne2.fr/Mexique-50-universitaires-interpellent-Sarkozy_a203123.html
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Sondages de l'Elysée: Buisson débouté, en attendant le recours d'Anticor
23/02/2011 15:48
Avant MAM et la Tunisie, avant même l’affaire Woerth-Bettencourt, il y avait eu l’affaire des sondages de l’Elysée. Un des personnages clef de cette affaire, Patrick Buisson, le conseiller ès enquêtes d'opinion du chef de l’Etat, avait vu ses pratiques mises en cause par le professeur de sciences politiques Alain Garrigou. Buisson avait alors décidé de l’attaquer en diffamation. Il a été débouté… Et pour couronner le tout, une information judiciaire le visant vient d'être ouverte!
La décision de justice est passée à la trappe médiatique. Et pourtant, la 17e chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris a débouté Patrick Buisson, le docteur ès sondages de Nicolas Sarkozy, qui avait engagé une action en diffamation contre l’universitaire, Alain Garrigou. Petit rappel des faits : à l’été 2009, un rapport de la Cour des comptes avait dévoilé l’existence d’un mystérieux cabinet servant d’intermédiaire entre les sondeurs et l’Elysée. Ce cabinet, Publifact (comme le révéla Marianne), dirigé par Buisson, avait ainsi perçu 1,5 million d’euros de la Présidence et ce, sans qu’il ne soit jamais fait usage de la procédure pourtant obligatoire d’appel d’offre. Plus intriguant encore, les magistrats de la Cour des comptes notaient que « sur les 35 études diverses facturées en 2008 [par Publifact], au moins 15 d’entre elles avaient également fait l’objet de publications dans la presse. » Dans une interview à Libération fin 2009, Alain Garrigou, professeur de sciences politiques et membre de l’Observatoire des sondages, s’était interrogé : « Soit [Buisson] est un escroc, soit c’est un petit soldat qui constitue un trésor de guerre pour payer des sondages durant la prochaine campagne électorale sans que ce soit visible dans les comptes de campagne du futur candidat Sarkozy. » Si les juges ont relevé le caractère diffamatoire de ces propos, ils ont néanmoins estimé qu’Alain Garrigou était de « bonne foi » et qu’il était même « légitime » de lui donner la parole étant donné l’« importante polémique, tant sur la gestion des deniers publics que sur l’utilisation des sondages comme arme politique » qui « était née (…) à la suite de la publication le 15 juillet 2009 du rapport de la Cour des comptes. » Alain Garrigou dit voir aujourd’hui dans cette décision de justice « une victoire d’étape » dans son combat contre « l’addiction » aux sondages dont sont atteints responsables politiques et journalistes. Une « addiction » qui devrait malheureusement prendre une tournure plus pathologique encore, la présidentielle approchant…
Mais les choses avancent : on apprenait hier qu’une information judiciaire venait d’être ouverte suite à la plainte avec constitution de partie civile déposée par l’association Anticor pour « favoritisme ». Une action qui vise évidemment le cabinet Publifact d'un certain Patrick Buisson. Si du côté de l'association anti-corruption on se réjouit de cette nouvelle, on craint malgré tout que le Parquet ne s'oppose à l'ouverture d'une enquête et ne saisisse la chambre de l'instruction de la Cour d'appel.
Et pour cause : le Parquet avait déjà classé sans suite une première plainte d'Anticor estimant de façon ubuesque que l'immunité du chef de l'Etat pouvait « s'étendre aux actes effectués au nom de la présidence de la République par ses collaborateurs ». En somme, puisque la convention liant l'Elysée au cabinet Publifact avait été signée par l'ex-directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon, la justice n'aurait pas lieu de s'y intéresser ! Un raisonnement qui avait « étonné » — le mot est faible — l'avocat-blogueur Maître Eolas : « Puisqu'ils bénéficient de l'immunité quand ils violent le code des marchés publics, je ne vois pas pourquoi ils ne bénéficieraient pas de la même immunité s'ils violaient le code pénal, expliquait-il alors à Marianne, Evidemment, je n'ai aucun soupçon sur Nicolas Sarkozy, mais s'il décidait de faire abattre Martine Aubry, le tueur serait aussi un collaborateur du Président puisqu'il exécuterait directement ses instructions. Il devrait donc, en toute logique, bénéficier de la même immunité. »
L'affaire pourrait donc se poursuivre devant la Cour de cassation, le lieu idéal finalement pour se pencher sur le principe d'immunité du chef de l'Etat étendu à ses collaborateurs...
Gérald Andrieu - Marianne
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Attention, Trichet n'est pas jouer: € = 14 millions d'emplois ou 2,5 millions de chômeurs?
23/02/2011 09:44
Pour faire la pub de l'euro, Jean-Claude Trichet prétend que, depuis la création de la monnaie unique, la zone euro, dans sa configuration originelle (11 pays) a créé 14 millions d'emplois. Sauf que sur la même période, la population active s'est accrue de 16,5 millions. Conclusion: grâce à l'euro, il y a donc 2,5 millions de chômeurs supplémentaires ?
"Depuis la création de l’euro, en zone euro, 14 millions d’emplois ont été créés (...) sur la même période, seuls 7,8 millions d'emplois ont été créés aux Etats-unis », expliquait Jean-Claude Trichet, encore dimanche 20 février sur Europe1.
L’argument choc du gouverneur de la Banque centrale européenne vise à paralyser ceux qui mettent en cause les vertus de la monnaie unique, dont il est le fidèle gardien. Bref : l’Euro, ca crée des emplois, donc c’est bon. Outre que la création de l’emploi ne figure –malheureusement- pas dans les missions de la BCE, et qu’à ce titre, l’institut d’émission ne considère l’évolution de l’emploi que comme un produit et pas un objectif de sa politique monétaire, l’argument est-il recevable ? La réponse est: non. Jean-Claude Trichet compare le niveau d’emploi de la Zone à celui des Etats-Unis, une économie de taille équivalente. Ces deux chiffres sont vrais, cette appréciation pour autant qu’elle ait un sens, n’est cependant pas la bonne. Car chaque zone a sa propre dynamique.
Alors, à quelle aune apprécier les 14 millions d’emplois créés dans la zone euro (l’historique, celle à 11 pays), sinon à celle de l’évolution de sa population active. Voilà qui donne un tout autre tableau. Entre 1999 et 2010, la population active de l’UEM à 11 pays a progressé de…16,5 millions de personnes. Autrement dit, parodiant Jean-Claude Trichet, il serait tout aussi juste de dire, que l’euro a produit 2,5 millions de chômeurs de plus depuis sa création.
Durant les 11 ans d’existence de l’euros, quels ont été ces fameux emplois créés ? Notre deuxième graphique donne une première indication. En 1999 un employé sur 6,5 était à temps partiel, dix ans plus tard cette part passe à 1 sur 5, soit 8,5 millions de salariés supplémentaires. Résultat : sur les 14 millions de nouveaux jobs, 60 % d’entre eux étaient à temps partiel…
Sans doute, une bonne manière d’éviter d’augmenter les salaires « la dernière bêtise à faire », selon le gouverneur de la Banque centrale européenne.
Emmanuel Lévy - Marianne
http://www.marianne2.fr/Attention-Trichet-n-est-pas-jouer-14-millions-d-emplois-ou-25-millions-de-chomeurs_a203108.html
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