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Vanneste: «La laïcité n'est pas un sujet prioritaire»
08/03/2011 13:28
Christian Vanneste prenant position contre le débat sur l'islam, la nouvelle peut surprendre. Mais cette réaction révèle en filigranes la déroute électorale à laquelle se prépare un Sarkozy de moins en moins capable de s'emparer de thèmes de campagne pertinents.
Ce débat n'est pas un bon débat. » Passée presque inaperçue, la phrase de Christian Vanneste en dit pourtant long sur le bourbier dans lequel a décidé de s’empêtrer l’UMP. En annonçant la tenue d’une convention sur le multiculturalisme, devenue au fil des heures « débat sur l’islam » puis « débat sur la laïcité », Jean-François Copé a réussi à diviser en un temps record sa famille politique. Alain Juppé, Gérard Larcher, Patrick Devedjian… Nombreux sont ceux qui s’inquiètent à droite du déroulement et des conséquences d’un tel débat. Mais la réaction du député du Nord, membre du collectif de la Droite populaire, paraît plus inattendue.
En pleine torpeur estivale, 35 députés UMP, emmenés par Thierry Mariani, créent le collectif de la Droite populaire. Objectif ? Revenir aux « fondamentaux » de la droite pour faire barrage au FN. A cette époque, Marine Le Pen n’a pas encore pris les rênes du parti d’extrême-droite et la menace frontiste commence à peine à poindre. Pourtant, la Droite populaire tire le signal d’alarme et supplie le chef de l’Etat d’opérer un virage à droite toute.
Quelques mois plus tard, la fille de Jean-Marie Le Pen grimpe dans les sondages et l’UMP, prise de panique, lance sur ses talons un groupe de travail composé de Marc-Philippe Daubresse, Thierry Mariani et Catherine Vautrin. Chargé de réfléchir aux stratégies à déployer pour contrer le FN (et accessoirement le PS), la mission vient de rendre son rapport, classé confidentiel par Copé et Sarkozy.
Et pour cette fameuse commission, quoi de plus efficace pour contrer le FN que d'organiser un débat sur l’islam ? L'immigration, le chômage ? Oubliés ! Pour l'UMP, la lutte contre le Front se gagnera sur le terrain de la religion. Un raccourci qui fait grincer des dents Christian Vanneste. « C’est un sujet intéressant sur le plan philosophique mais ce n’est pas un débat prioritaire politiquement, observe le député contacté par Marianne2. C’est un travail qui doit se faire à très long terme et loin des échéances électorales. »
Si même la Droite populaire voit en ce débat une basse manœuvre électoraliste sans intérêt idéologique, Sarkozy a du souci à se faire. Mais le chef de l’Etat reste droit dans ses bottes, persuadé que « la question de l’islam inquiète » et que c’est en ouvrant ce débat qu’il pourra s’exprimer sur ce sujet. Vanneste craint au contraire que l’UMP « marche sur le fil du rasoir ». « A force de poser la question du halal dans les cantines, du voile à l’école (ndlr : Christian Vanneste a voté contre la loi interdisant le port du voile à l’école en 2004), nous risquons de finir par paraître anti-musulmans. »
Deuxième risque : en organisant un débat sur la laïcité des mois après que Marine Le Pen se soit emparée du sujet de l'islam, Sarkozy endosse le costume peu glorieux de suiveur. « La laïcité n’est pas un sujet prioritaire », répète Vanneste. Réclamant toujours le retour aux fondamentaux cher au collectif de la Droite populaire, le député plaide pour un recentrage du débat : « Trois sujets inquiètent les Français aujourd’hui : le chômage, la montée de la violence et l’immigration. » En prenant position contre ce débat, Vanneste met en exergue une question essentielle : à force de vouloir concurrencer le Front pour siphonner un électorat acquis à sa cause en 2007, Sarkozy ne risque-t-il pas de rebuter l’électorat populaire pour qui la laïcité, l’islam, passent après les ennuis du quotidien ?
Laureline Dupont - Marianne
Photo : (Christian Vanneste - Wikimedia commons - cc)
http://www.marianne2.fr/Vanneste-La-laicite-n-est-pas-un-sujet-prioritaire_a203631.html
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Sondages: la gauche aussi impuissante que la droite face à Marine Le Pen
08/03/2011 12:20
Le nouveau sondage Harris Interactive pour Le Parisien donne Marine Le Pen en tête du premier tour quel que soit son adversaire socialiste : une claque pour la gauche, qui apparaît incapable de profiter de la chute du sarkozysme.
DSK ne sera pas, apparemment, le sauveur de la gauche, en tout cas pas avant qu'il ne se soit déclaré. Le deuxième volet du sondage Harris Interactive-Le Parisien, risque de décevoir tous ceux qui voyaient en Dominique Strauss-Kahn l'homme providentiel d'un Parti socialiste en perte de vitesse depuis maintenant une décennie. Quel que soit le candidat PS (François Hollande ou Dominique Strauss-Kahn), Marine Le Pen arriverait en tête du premier de tour de l'élection présidentielle avec 24 % des voix si celle-ci avait lieu demain, selon le sondage Harris Interactive pour Le Parisien.
Nous avons déjà rappelé qu'un sondage n'est pas une élection. Les commentateurs et observateurs les plus avisés de la vie politique militent pour la plus grande prudence interprétative, l'élection présidentielle n'ayant lieu que dans un peu plus d'un an. Rappelons également que la chef frontiste est aujourd'hui la seule à avoir entamé sa campagne électorale car la seule candidate officiellement déclarée. Bref, beaucoup de paramètres peuvent changer d'ici le mois de mai 2012 et inverser les tendances que dessinent aujourd'hui les sondages.
Mais ce nouveau sondage jette malgré tout un pavé dans la marre des partis de gouvernement. Alors que la Ve République avait habitué ses électeurs à une alternance mécanique droite/gauche en fonction du contexte économique et social ou des ratés du pouvoir en place, l'étude Harris Interactive met en lumière l'épuisement des forces politiques traditionnelles. Les électeurs semblent out autant lassés par l'incapacité de la Présidence Sarkozy à affronter la mondialisation que par l'absence de réponse claire du PS sur le même sujet. Que signifie le vote Marine Le Pen ? Un vote d'adhésion à un programme de rupture avec toutes les politiques menées à droite comme à gauche depuis vingt ans ? Ou bien un moyen de dire aux partis de gouvernement : ralbol, proposez-nous autre chose ? Nous n'en savons pas grand chose encore même si l'on subodore que la vérité doit combiner ces deux types de réactions.
Autre enseignement de ce sondage : la gauche ne profite pas de l'effondrement du sarkozysme révélé par l'enquête. Alors que le chef de l'Etat persiste et signe avec 21% d'intentions de vote quel que soit son adversaire socialiste, l'opposition ne tire absolument pas profit de la chute sondagière du président. DSK a beau atteindre les 23% d'intentions de vote, soient deux points de plus que Sarkozy, il ne parvient pas à devancer la patronne du FN. Quant à François Hollande, il obtient le score le plus faible des candidats socialistes testés, avec seulement 20 %. Le problème n'est donc plus la personnalité du candidat, mais bien la politique menée par une gauche qui ne séduit plus, même par défaut. Incapable d'apporter des réponses satisfaisantes à la crise actuelle, le PS ne représente plus le changement réclamé par l'opinion. Peu importe l'homme qui porte le message socialiste, c'est la substance du message socialiste qui ne satisfait plus.
Ce sondage pourrait avoir une conséquence positive : faire l'effet d'un électrochoc à la gauche, et, au delà, à l'opposition toute entière. Si celle-ci s'emparait, enfin, des questions qui préoccupent les Français (chômage, insécurité, délocalisations...) elle pourrait peut-être occuper une large partie du boulevard ouvert par l'UMP et le PS à Marine Le Pen. On peut toujours rêver, et il le faut bien à un an de l'échéance...
Laureline Dupont - Marianne
Photos : (Marine Le Pen - capture d'écran - Dailymotion - rtl-fr)
http://www.marianne2.fr/Sondages-la-gauche-aussi-impuissante-que-la-droite-face-a-Marine-Le-Pen_a203635.html
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Sondage Harris : le Parisien persiste et signe
08/03/2011 09:35
Le quotidien assume son sondage plaçant la présidente du FN en tête du premier tour. Il publiera néanmoins une deuxième version de son étude.
Dernière heure : nous apprenons que le nouveau sondage Harris interactive-Le Parisien confirme les résultats de la première étude publiée samedi : Marine Le Pen arrive en tête quel que soit le candidat de gauche, y compris DSK. Un nouvel article est en préparation sur cette nouvelle information qui va poser beaucoup de questions à gauche.Le Parisien a-t-il voulu faire un joli coup de pub ? Son sondage paru hier plaçant Marine Le Pen en tête du premier tour a fait couler beaucoup d’encre. Et comme par hasard, il est publié le jour où le JDD sortait sa nouvelle formule avec une interview du Colonel Kadhafi. Le Parisien a-t-il voulu contre-attaquer ? « Trois fois non », répond Nicolas Charbonneau, rédacteur en chef du journal, joint par Marianne2. « On n’est pas dans la surveillance permanente de nos confrères », explique-t-il. L'idée du sondage est née « en fin de semaine dernière » suite à la proposition de Jean-Daniel Lévy, directeur du département opinion de Harris Interactive, selon Nicolas Charbonneau. L'étude n'a donc pas été commandée par le quotidien. Par qui alors ? L'institut ne veut pas répondre à cette question et la législation ne l'y oblige pas pour le moment. C'est dommage car le soupçon pourrait se porter contre ceux des candidats que ce sondage favorise, DSK et Sarkozy.De même que nous ne saurons pas de combien le score de Marine Le Pen a été redressé, puisque, là encore, le gouvernement s'oppose au projet de loi qui prévoit la publication des scores bruts.
Problème. La plupart des instituts de sondages testent les hypothèses d’une candidature DSK, Royal ou Hollande en plus de celle d’Aubry à la présidentielle, le PS devant encore choisir son candidat via ses fameuses primaires. Et mettre DSK à la place d’Aubry aurait pu tout changer, vu que ce dernier obtient de meilleurs scores dans les sondages.
Pourquoi ne pas avoir testé DSK ?Or, Harris Interactive n’a testé que l’hypothèse Aubry, contrairement à ses concurrents. « Au moment, où le sondage a été lancé, cela ne nous a pas été proposé », répond Nicolas Charbonneau qui renvoie au choix de l'institut de sondages. Les justifications de la méthode apportées par Harris (Martine Aubry est la candidate légitime du PS), ne tiennent pas la route : ni Villepin ni Sarkozy ne sont des candidats déclarés ou officiels. Les responsables du quotidien ne pouvaient-ils proposer d'autres hypothèses de candidats à gauche ou bien refuser de publier une étude aussi partielle ?
A posteriori, on ne peut que se poser la question puisque l'Institut et le quotidien vont publier mardi matin une nouvelle étude similaire mais testant cette fois les hypothèses DSK et Hollande comme l’a révélé LeMonde.fr. « Ça vaut le coup de vérifier si le choix de François Hollande ou de DSK peuvent influer sur l’ordre d’arrivée au premier tour », a précisé Jean-Daniel Lévy au Parisien, qui publiera ces nouveaux résultats. Mais pas Royal ? « Elle est très loin dans les enquêtes d’opinion », s’est justifié le sondeur. Contacté par Marianne2, Jean-Daniel Lévy n'a pas encore répondu à nos questions.
Dans ce contexte, le titre de Une « Marine le Pen en tête du 1er tour » était-il justifié, sachant qu’une candidature DSK pouvait tout basculer ? Pour Nicolas Charbonneau, oui. « A un instant T, avec toutes les précautions d’usage (…), elle est en tête du premier tour », explique-t-il. Demain, elle risque d'être derrière DSK, et chacun sera soulagé. Pour combien de temps ?
Tefy Andriamanana - Marianne
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"Il est des circonstances où le devoir doit parler"
08/03/2011 09:27
Entretien de Jean-Pierre Chevènement à Nord Eclair, lundi 7 mars 2011.
Nord Eclair: Quel est le message principal que vous souhaitez adresser aux étudiants de l'Edhec ? Jean-Pierre Chevènement: J'ai répondu à leur invitation pour présenter mon livre, La France est-elle finie ? (Fayard). Cet ouvrage est une réflexion sur quarante années de vie politique française ainsi qu'une plongée rétrospective dans le XXe siècle français, qui fut catastrophique et précipita notre pays dans une crise nationale de longue durée. Mais à travers une relecture de cette période, je souhaite avant tout « armer » nos concitoyens pour le XXIe siècle, afin de leur rendre la confiance sans laquelle aucune nation ne peut construire son avenir.
Vous vous montrez, comme toujours, très critique sur la politique européenne... L'Union européenne s'est construite à partir d'un concept de marché et en acceptant, dans les années 1980 la dérégulation néo-libérale. Mon livre est une réflexion sur la manière de redresser l'Europe aujourd'hui, notamment en s'affranchissant de la dictature des marchés financiers, ou en modifiant les règles de fonctionnement de l'euro, ou encore en trouvant un moyen de s'en sortir à moindre frais en cas d'effondrement de la zone euro, que l'on ne peut pas exclure. L'Europe, pour devenir acteur de son propre destin, doit pouvoir résister à la domination conjointe des États-Unis et de la Chine. L'euro aujourd'hui est une variable d'ajustement entre le dollar et le yuan chinois.
Souhaitez-vous défendre vos idées lors de la prochaine élection présidentielle ? Il faut qu'émerge une politique alternative par rapport à celle proposée par Nicolas Sarkozy ou prônée par les candidats socialistes potentiels également prisonniers de la logique des marchés financiers et d'un européisme à courte vue. L'élection présidentielle constitue la seule occasion dans notre système institutionnel de peser véritablement dans le débat politique. Reste à savoir si les Français attendent réellement une vision alternative et s'il existe un espace politique pour cela. Je ne suis pas obsédé par l'idée de devenir président de la République. Cette idée n'a pas gouverné ma vie. Mais il est des circonstances où le devoir doit parler.
Aujourd'hui, vous pensez donc très sérieusement être candidat ? Oui, très sérieusement.
Qu'est-ce qui vous sépare des candidats potentiels du PS ? La plupart des candidats ne sont pas encore déclarés. Martine Aubry est une femme sincère que je respecte. Mais j'entends dire qu'elle se retirera si Dominique Strauss-Kahn était candidat. Cela pose un vrai problème d'orientation politique.
DSK représente-t-il à vos yeux la défense du néolibéralisme ? Je le connais bien, j'ai siégé dans le même gouvernement que lui. Je connais aussi les idées qu'il professe : il est pour l'État aux abonnés absents. J'ai lu également ses écrits, notamment son rapport de 2004 au président de la Commission européenne, Romano Prodi sur les perspectives de l'Europe. Vision totalement irréaliste. J'espère qu'il aura changé de point de vue en 2012. Je souhaite qu'il trouve son chemin de Damas !
Vous vous êtes singularisé à gauche par l'opposition à l'Europe et la défense du principe républicain. Aujourd'hui, la crise de l'euro et la reprise du thème républicain par l'ensemble des formations de gauche confèrent à vos positions une réelle actualité... Je ne suis pas contre l'Europe, il faudrait dissiper cette idée. Je suis contre la manière dont elle a été faite avec la dérégulation de l'économie comme moteur. Je suis également très préoccupé par l'érosion de notre base industrielle, avec des conséquences directes sur notre modèle social. Je ne suis pas anti-européen, mais je refuse que toutes les directives de Bruxelles aient pour seuls soucis la concurrence, l'ouverture des marchés et la fin des services publics. L'euro est une monnaie surévaluée qui contribue à notre désindustrialisation. Je suis pour une Europe des nations, pas une Europe qui se fait sans elles, voire contre elles. Concernant le modèle républicain, je vois effectivement que les socialistes et les Verts parlent désormais d'« intérêt général » et de « République ». Mais il faudrait que ce discours se traduise de manière concrète, car la République comporte des exigences fortes en matière d'école, de sécurité, de civisme et donc de patriotisme. La réaffirmation de l'identité de la France est nécessaire au redressement de l'Europe, dans l'intérêt de l'Europe et de l'Allemagne elle-même, dont la politique rigoriste à courte vue nous conduit dans le mur.
Propos recueillis par Martin Leprince ----- Source : Nord Eclair
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Marine Le Pen, et maintenant?
07/03/2011 18:26
Maurice Szafran revient sur le sondage plaçant Marine Le Pen en tête du second tour. Selon lui, l'incohérence du Président a facilité ce résultat et il en appelle désormais à une véritable opposition.
Ce désormais fameux sondage Harris Interactive - Marine Le Pen en tête devant Nicolas Sarkozy et Martine Aubry au premier tour de l'élection présidentielle ne nous surprend malheureusement pas. Dans Marianne et sur Marianne2 nous avions évoqué cette hypothèse à plusieurs reprises depuis quelques mois. Nous n'en tirons a posteriori aucun motif de fierté, bien au contraire. Simplement de l'angoisse et un sens de la responsabilité encore plus aigüe.
1. La panique du camp sarkozyste.
Nul observateur ou acteur de la scène politique française - aussi critique soit-il envers Nicolas Sarkozy - n'a été en mesure d'anticiper cette chute sans fond ni fin. Sans fond? Jusqu'où? Sans fin? Jusqu'à quand ? Cette double interrogation est légitime car il n'existe plus la moindre logique, la moindre cohérence sarkozyste.
Comment en effet ne pas être stupéfait quand on s'arrête un moment sur la période, sur le comportement politique du président de la République et son n'importe quoi stratégique ? Donc, courir après Marine Le Pen ; donc, jouer avec les musulmans de France, leur intégration dans la société française, les problèmes spécifiques posés par leur religion l'islam ; donc, faire semblant - puisque la présidente du Front National insiste sur ce point - de débattre de la laïcité et des adaptations nécessaires. Résultat ? Marine Le Pen progresse d'un sondage l'autre à la plus grande stupéfaction de la droite UMP incapable pour l'instant de la moindre réaction. Autre « cadeau » fait à Marine Le Pen : le double discours économico-social, l'incapacité à la cohérence. Le président des riches, toujours et encore, renonçant certes au bouclier fiscal, mais ruinant cet « effort » en se trémoussant autour de l'ISF, sa suppression, son évolution... A dire vrai, les Français n'y comprennent rien et cela, une fois encore, renforce Marine Le Pen. Il n'est plus un membre de l'UMP qui n'en soit conscient. Cette lucidité et cette trouille de perdre, de tout perdre, resteront-elles sans conséquence dans les mois qui viennent? Rien n'est moins sûr. Il faudra évidemment observer les comportements d'Alain Juppé, de Jean-Louis Borloo, de Jean--François Copé et de Dominique de Villepin. Accepteront-ils, y compris jusque la défaite, l'autorité de Nicolas Sarkozy? Rien n'est moins sûr.
2. Le cas Aubry. Ne serait-il pas honnête, indispensable même, que la première secrétaire du Parti Socialiste convienne qu'elle n'est sans doute pas en mesure de gagner l'élection présidentielle ; que son éventuelle candidature est dangereuse pour l'opposition républicaine ; qu'elle pourrait se retrouver au premier tour derrière Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen ; qu'en conscience, il lui est interdit de courir, de nous faire courir, ce double risque ? De Martine Aubry, nous attendons désormais ce geste et cette parole-là.
Cela nous contraint-il pour autant à soutenir d'ores et déjà Dominique Strauss-Kahn ? Pas forcément. Cela nous oblige simplement à exiger un comportement, une démarche, celle de la constitution d'un véritable arc d'opposition, contraignant DSK, Bayrou, Cohn-Bendit et Hulot, Mélenchon et d'autres à se parler, à construire, sinon une maison commune, du moins un avenir commun.
Sinon, il est probable que le cauchemar Sarkozy-Le Pen prenne forme.
Maurice Szafran - Marianne
http://www.marianne2.fr/Marine-Le-Pen-et-maintenant_a203619.html
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