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Sondages: pour JD Levy (Harris Interactive), le commanditaire doit être transparent
03/03/2011 18:05
Les patrons d'instituts de sondages s'affolent du projet de loi visant à encadrer plus sévèrement le travail d'une profession qui a profité du discrédit des politiques et des journalistes pour conquérir l'espace du débat public. Alors que monte en puissance un lobbying intense contre une réforme jugée «liberticide», notamment animé par le coprésident d'Ipsos Jean-Marc Lech auprès du gouvernement, Jean-Daniel Lévy (Harris Interactive) défend sa profession.
Marianne: Vous criez au scandale parce qu'une proposition de loi — présentés la sénateurs Jean-Pierre Sueur (PS) et Hugues Portelli (UMP) et votée à l'unanimité— s'avise de remettre sondages et sondeurs à leur place, celle d'indicateurs neutres de l'état de l'opinion. Quelle légitimité avez-vous pour revendiquer de continuer à façonner l'opinion ? Jean-Daniel Lévy (JDL): Harris Interactive ne crie pas au scandale. Et nous ne croyons pas que les sondages «façonnent» l’opinion. Un certain nombre de buts poursuivis par la loi sont appréciables : ceux appelant à une garantie de fiabilité et d’indépendance des sondages et des instituts et ce avec une commission des sondages aux pouvoirs étendus. En revanche, à Harris Interactive, nous ne sommes pas favorables à la publication des données brutes, des marges d’erreur et de l’instauration d’un délai de 24h00 entre la fin d’une enquête et sa publication. Si l'on considère que le travail des instituts, notre travail, est contrôlé par des experts connaissant les spécificités de notre métier dans ce cas, ne créons pas de confusions supplémentaires en publiant non seulement les données brutes mais également des marges d'erreur. Chaque sondage doit nécessairement s'accompagner d'une prise de parole de l'institut « accompagnant » les chiffres en fournissant du sens. Instaurer, par ailleurs, un délai de 24 heures entre la fin d'une étude et sa publication rendrait caduc toute enquête « à chaud ». Ce qui serait dommage. La pratique des « redressements » a été dévoyée, dans le passé, au profit d'un ou plusieurs candidats, mais elle est nécessaire. Pourquoi l'exposition de cette technique professionnelle vous gêne-t-elle ? JDL: En parlant de dévoiement on sous-entend manipulation. Nous ne sommes pas opposés à un contrôle, au contraire. La commission des sondages composée de membres du conseil d'État, de la cour de cassation, de la cour des comptes et de personnalités qualifiées en matière de sondages a déjà actuellement en sa possession une notice concernant l’ensemble des données relatives aux enquêtes d’intentions de vote. Celle-ci dresse non seulement un état précis des conditions d’établissement des intentions de vote mais rappelle les conditions méthodologiques de recueil de l’information. Et cette commission peut, de la sorte, contrôler le travail des instituts. Le contrôle du travail des instituts est nécessaire, mais si la loi devait être votée, nous risquerions de créer un débat permanent et stérile, non plus sur les résultats mais sur les méthodes. Si la loi est votée en l'état, les journaux ne pourront plus évoquer un sondage sans stipuler l'identité du commanditaire et de l'acheteur. Pourquoi défendez-vous le droit à la manipulation ? JDL: Je ne crois pas que le moindre institut s’oppose à cette disposition. Il est évident que le nom du client mentionné sur la fiche technique doit être celui du commanditaire – et du payeur - de l’enquête.
Une personne « gratifiée » pour répondre à un sondage politique est-elle dans le même état d'esprit qu'un citoyen ?
JDL: L’idéal de démocratie devrait amener les citoyens à participer sans le moindre stimulus. Aujourd’hui, on remarque que certaines catégories de population répondent plus facilement si elles entrevoient une forme de gratification potentielle ou envisageable. L’enjeu est évidemment de faire en sorte que le stimulus ne soit pas l’unique motivation à répondre à une enquête. A Harris Interactive nous avons, après avoir effectué des recherches, opté pour la participation à une sorte de loterie. Il s'agit là de la stimulation ayant le moindre impact social. La probabilité de "gain", reste extrêmement faible. Tant qu’à la fin des questionnaires un nombre conséquent d’interviewés nous remercierons de leur avoir « donné la parole », nous pourrons considérer que « l’appât du gain » n’a pas porté atteinte à la sincérité des réponses.
Marianne2
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Réfugiés de Libye: l'UPM ça eut payé
03/03/2011 17:59
Alors que les réfugiés continuent à affluer par milliers à la frontière tunisienne, l'afflux de migrants en Europe est considéré comme un vrai risque par l'Italie et la France qui tentent tant bien que mal de mobiliser une Union européenne désemparée face à l'ampleur du problème. Aucune décision n'a encore été prise. Paris a tout juste obtenu l'organisation d'un sommet extraordinaire de l'UE le 11 mars.
Théâtre d’un mouvement de contestations et de manifestations sans précédent à l’encontre du régime, alors que l’opposition se rapproche de Tripoli, la Libye n’a jamais été aussi proche du chaos. La ligue libyenne des droits de l'homme avance le chiffre de 6.000 morts dont 3.000 à Tripoli.
Outre la situation diplomatique et politique, la situation économique, la question migratoire apparaît désormais prioritaire. La situation à la frontière entre la Libye et la Tunisie a atteint un niveau critique après le passage de 70.000 à 75.000 personnes ayant fui les répressions depuis le 20 février.
Une foule venant de Libye s'étendant « sur des kilomètres et des kilomètres à perte de vue » se presse à la frontière tunisienne, a déclaré mercredi une porte-parole du HCR, qui a lancé un nouvel appel pour que des « centaines d'avions soient affrétés » afin d'évacuer les gens. Environ 40.000 personnes, notamment des Egyptiens, attendent aujourd'hui à la frontière côté libyen, selon le HCR. Des centaines de milliers de personnes devraient suivre.
Un flux qui ne semble pas près de se tarir. « Un camp de réfugiés est en cours de construction à la frontière entre la Tunisie et la Libye, afin de faire face aux déplacements de population», indique Triangle GH, une ONG lyonnaise arrivée sur place le 2 mars.
Exemple de la tension qui règne : des gardes-frontières tunisiens ont tiré en l'air mardi pour tenter de contrôler une foule de personnes souhaitant traverser la frontière et ainsi échapper à la violence.
200.000 à 300.000 réfufiés selon Laurent Wauquiez
Outre la « bombe humanitaire » que recouvre cet afflux de réfugiés, Rashad Abdu, économiste égyptien à l’Université du Caire n’a pas manqué de souligner les millions de dollars en transferts de fonds que supposerait le retour chez eux de milliers de travailleurs égyptiens en Libye. Sans compter que « les émigrés rentrés au pays risquent de se retrouver au chômage ».
Selon le ministère du Travail égyptien, 1,5 million d’Égyptiens travaillent et vivent en Libye. Ils envoient environ 1,5 milliards de livres égyptiennes (254 millions de dollars) par an au pays.
Et l’Europe n’est pas épargnée, loin s’en faut. Outre les milliers de migrants tunisiens qui voguent dans les eaux internationales puis échouent en Italie en espérant atteindre la France, le Ministre des affaires européennes Laurent Wauquiez a estimé aujourd'hui que l'afflux de migrants en provenance de Libye était « un vrai risque pour l'Europe qui ne doit pas être sous-estimé », assurant que la France était sur la même position que l'Italie. « La Libye, c'est l'entonnoir de l'Afrique. Des pays comme le Liberia, la Somalie, l'Erythrée ont des flux d'immigration illégale qui passent par la Libye. C'est un vrai risque pour l'Europe qui ne doit pas être sous-estimé. Il faut défendre de façon européenne nos frontières et on ne peut pas accueillir des flux d'immigration illégaux que l'Europe n'est pas capable d'intégrer. Ce dont on parle, ce n'est pas quelques dizaines de milliers d'immigrants illégaux qui pourraient arriver en Europe, c'est potentiellement 200 à 300.000 personnes qui sur l'année pourraient chercher à franchir la Méditerranée en direction de l'Europe », a averti le ministre sur France Info.
Malgré des estimations très divergentes, on estime que la Libye abriterait entre 1,5 et 2 millions de candidats au départ. Véritable risque que le Guide libyen n’a cessé d’alimenter quémandant 5 milliards d’euros à l’UE lors d’une visite en Italie au cours de l’été 2010 pour « stopper » l’immigration clandestine aux frontières de son pays et éviter que l’Europe « ne devienne noire ».
Frontex: un dispositif européen embryonnaire
Face à ces nouveaux et soudains flux migratoires, l’UE paraît bien désemparée.
En première ligne, l’Italie demande à ses partenaires européens de l'aider à partager le fardeau de l'accueil des réfugiés. Mais la France et l’Italie ne sont pas l’Europe. Plusieurs des membres de l’UE, notamment l'Allemagne, la Suède et l'Autriche, ont opposé une fin de non-recevoir, estimant qu'il était trop tôt pour évoquer un tel scénario.
Incapables de s’unir et de parler d’une seule voix, comme à chaque crise d’envergure, l’Union européenne montre encore une fois toutes ses limites : chacun ses frontières et pas question de payer pour les autres. Rien que de très normal après tout, les Etats membres sont maîtres de la surveillance de leurs frontières et libres d'accepter ou non des demandeurs d'asile.
L’UE avait bien créée, en 2004, l’agence de gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures, répondant au doux nom de Frontex. Outre son patronyme aux sonorités spongieuses, l’arrivée de 5000 boat people tunisiens sur l’ile italienne de Lampedusa a suffi à mettre au jour la fragilité du dispositif européen. Malgré son renforcement, l’agence Frontex, dotée d’un budget de 80 millions d’euros, reste embryonnaire, ne dispose d’aucun moyen propre et doit s’en remettre aux Etats membres pour la logistique.
De l'union européenne, à l'union pour la Méditerranée, une succession de machins inefficaces
Incapables de percevoir les signaux d’une révolution, d’échafauder des scénarios anticipatoires, divisée sur les risques d’immigration, mal préparée, l’UE pare donc au plus pressé et ses dirigeants semblent bien en peine. A ce jour, outre des déclarations formelles, dans l’incertitude aucune véritable décision n’a été prise.
La France a ainsi beau jeu d’affirmer que l’Union pour la Méditerranée, co-présidée par Sarkozy et…Moubarak , était un projet prémonitoire et se justifie pleinement pour aider les nouvelles démocraties arabes, faire face aux vagues d’immigration prévisibles et empêcher une éventuelle recrudescence d’attentats terroristes. Là aussi beaucoup de bonne volonté mais rien à voir avec son projet initial…
Appuyé par la plupart des autocrates aujourd’hui déboulonnés, l’UPM a fait l’objet de blocages importants au sein de l’Union Européenne. Si sa relance fait désormais l’unanimité, reste à savoir quoi faire de ce nouveau « machin ».
Régis Soubrouillard - Marianne
http://www.marianne2.fr/Refugies-de-Libye-l-UPM-ca-eut-paye_a203392.html
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L'Arabie Saoudite ne bouge pas... pour l'instant
03/03/2011 09:44
Première nation exportatrice de pétrole au monde, considérée comme l'un des pays les plus rétrogrades du monde, la pétromonarchie saoudienne contient tant bien que mal les prémices de la révolte qui gronde, à coups de milliards de pétro-dollars distribués pour apaiser les tensions sociales alors que le marché de l'or noir est de plus en plus tendu.
En visite en Arabie Saoudite le 12 février dernier, alors que Moubarak s’apprêtait à quitter son trône d'Egypte, François Fillon évoquait « l’accélération de l’histoire » avec ses interlocuteurs saoudiens assez réticents au processus démocratique en cours.
Outre que d’héberger dans de somptueuses villas nombre de dictateurs déchus -ainsi de Ben Ali qui aurait quitté récemment son somptueux Palais pour une destination inconnue- tel un club med des despotes, la pétromonarchie tente encore de jouer son rôle de pôle de « stabilité » régional. Le 1er mars, l’Arabie Saoudite envoyait 30 chars à Bahreïn, théâtre de manifestations antigouvernementales depuis plusieurs jours, selon le journal égyptien Al-Masry Al-Youm. Des milliers de Bahreïnis ont défilé dimanche à Manama réclamant la chute du régime de la dynastie sunnite des Al-Khalifa, au lendemain de l'annonce d'un remaniement ministériel que l'opposition a jugé insuffisante. De son côté, le président Barack Obama a manifesté dimanche l'appui des Etats-Unis au « dialogue national » proposé par le roi de Bahreïn à l'opposition, en précisant que celui-ci devrait être « sans exclusion, non partisan et répondre aux aspirations » du peuple.
Au Yémen aussi, l’un des pays les plus pauvres de la région où la moitié de la population vit avec moins de 2 dollars par jour, les sit-in et les manifestations se sont poursuivies malgré les morts et les promesses, en particulier celles du président Saleh d’abandonner ses projets de présidence à vie ou de succession dynastique avec son fils. Après des morts à Aden la semaine dernière, mardi soir, la capitale Sanaa a enregistré ses premiers morts lors d’une attaque de contre-manifestants. Le pouvoir a visiblement recruté des hommes de main dans le milieu tribal où le port d’armes est autant une tradition qu’un moyen de subsistance. Ici aussi, depuis l’arrivée au pouvoir en 1978 du président Saleh, le Yémen (du Nord avant la réunification) a toujours pu compter sur le soutien musclé de l’Arabie Saoudite. Il bénéficie aussi de l’appui militaire américain dans le cadre de la lutte affichée par le régime Saleh contre les terroristes issus d’al-Qaïda qu’il a toutefois fort bien su ménager aussi pour garantir son pouvoir. Au Bahreïn où la Ve Flotte américaine a son quartier général, les relations avec les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne fixent sans doute des limites à la répression.
Reste que si l’Arabie Saoudite soutient militairement ses voisins pour mieux contenir les mouvements de subversion, la pétromonarchie est-elle même gagnée par la contestation.
La mobilisation des intellectuels
Une centaine d'intellectuels ont signé une lettre dans laquelle ils lancent un appel à des réformes politiques et sociales dans le royaume dirigé par la famille Al-Saoud. Dans le document publié sur Internet, les signataires réclament l'instauration d'une « monarchie constitutionnelle », la « séparation des pouvoirs » et l'adoption d'une Constitution .
Les intellectuels réclament également « l'élection au suffrage universel » du Majlis al-Choura [le Conseil consultatif], dont les membres sont désignés. Ils réclament également le droit de vote et d'éligibilité pour les femmes.
Sur le plan social, l'appel demande en outre « d'accorder aux femmes le droit au travail, à l'éducation, à la propriété et à la participation à la vie publique ».
Avant l'appel des intellectuels, un site Internet intitulé « mon État » a été lancé dans lequel des demandes de réformes ont été adressées au roi Abdallah. De nombreuses personnalités connues au pays participent au site.
Une misère sociale masquée à coups de milliards de pétro dollars
Considéré comme l’un des pays les plus rétrogrades de la région, l’Arabie Saoudite n’est pas la Tunisie. Premier exportateur de pétrole au monde, le roi Abdallah a les moyens de calmer, à coup de milliards, les tempêtes sociales qui couvent : 36 milliards de dollars d'aides décidées la semaine dernière. L’arbre des abondantes réserves d’or noir cache pourtant une forêt de misère sociale. Près de 40% des 20-24 ans sont au chômage. Le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté a augmenté dans l'un des États les plus riches du monde arabe. Le népotisme est de moins en moins toléré, la corruption sur les multiples contrats d’armement dénoncée.
Reste une inconnue, à l’heure où la Libye pourrait cesser d’exporter du pétrole pour des raisons de sécurité, comme l’a annoncé le numéro 2 de l’ambassade de Libye à l’ONU, alors qu’en l'Irak, un attentat a gravement endommagé l'une des unités de la plus grande raffinerie pétrolière du pays, ajoutés aux troubles dans la plupart des pays du Golfe fournisseurs de pétrole, l’Arabie Saoudite apparaît comme un recours et se mobilise pour dissiper les craintes d'un nouveau choc pétrolier. Le pays a annoncé vendredi dernier avoir augmenté sa production de pétrole de plus de 700 000 barils par jour, pour atteindre neuf millions de barils par jour. Autant d’arguments qui pourraient inciter Washington à se montrer beaucoup plus prudent avec l’Arabie Saoudite, privilégiant la garantie des approvisionnements en matières premières à la démocratie.
Régis Soubrouillard - Marianne |
http://www.marianne2.fr/L-Arabie-Saoudite-ne-bouge-pas-pour-l-instant_a203375.html
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Cantonales : comment Guéant pourra gonfler les scores de l'UMP
03/03/2011 09:27
Plusieurs candidats encartés UMP refusent de s'afficher sous cette étiquette de peur d'être assimilés à un pouvoir impopulaire. Pourtant, ils seront probablement comptés dans les scores nationaux de l'UMP au plan national. Tout dépendra de l'humeur de Claude Guéant. Grosse magouille en vue?
Claude Guéant n'est pas que ministre de la Police. En tant que ministre de l'Intérieur, il aura également en charge l'organisation des élections, cantonales d'abord, présidentielle ensuite. Dans ce cadre, il sera chargé d'annoncer les scores officiels au plan national. Ces chiffres auront une importance plus que capitale : ce sera le dernier scrutin au suffrage universel direct avant 2012 (il y aura également des sénatoriales à l'automne). Chaque parti devra donc montrer ses muscles avant l'élection suprême.
Sauf que les cantonales sont un scrutin local et à l'UMP, certains tiennent bien à le signaler. Pour preuve, comme lors des élections régionales, plusieurs candidats membres du Mouvement populaire, surtout des sortants, ont tout simplement fait disparaître le logo du parti de leur matériel de campagne. On peut dire que c'est leur droit et que cette initiative est même louable si des électeurs ont envie de voter pour l'entretien des routes ou l'équipement informatique des collèges et pas pour le bouclier fiscal ou la déchéance de nationalité.
Il y aura donc des candidats « Ensemble pour la Sarthe » ou « Union pour la Loire ». L'UMP rétorque que les socialistes feraient de même avec des intitulés à vocation locale. De son côté, LeFigaro.fr a noté que les candidats de gauche dans la Loire ou la Savoie avaient aussi pris une bannière de ce genre avec Loire ou Savoie « pour tous ». Les exemples choisis par nos confrères sont toutefois mal choisis, les Savoyards affichent quand même le logo du PS sur leur site. De même, les candidats de la Loire se revendiquent de la « gauche démocrate et socialiste » et annoncent même la venue de Martine Aubry à Saint-Etienne le 9 mars.
Dilemme
De plus, au moment de se déclarer en préfecture, nombre de candidats UMP sortants se sont déclarés tout simplement « majorité départementale » à la préfecture, par exemple dans la Sarthe ou dans l'Aveyron. Dans le Tarn (département à gauche), Olivier Brault, pourtant secrétaire départemental de l'UMP, s'est déclaré « autres ». En Ariège (département également à gauche), Gérald Sgobbo, pourtant soutenu par l'UMP, se revendique lui « sans étiquette ».
Au delà de la querelle sémantique, ce non-affichage va poser un problème politique. Des candidats membres de l'UMP, soutenus ne serait-ce que politiquement par l'UMP, mais ne se revendiquant pas de ce parti vont pourtant lui offrir leurs voix en plan national. En effet, le ministère de l'Intérieur effectue pour toutes le France un décompte des voix des candidats issus de tel ou tel parti quelque soit le nombre de cantons où le parti se présente. Il effectue pour cela un classement avec ses propres nuances à partir des étiquettes revendiquées par les candidats. D'où l'enjeu : une organisation politique pour pouvoir montrer ses muscles le dimanche soir aura donc besoin d'avoir beaucoup de candidats sous sa bannière pour gonfler ses scores. C'est ainsi que le Front national, comme l'a raconté Marianne2.fr, a remué ciel et terre pour atteindre le chiffre de 1 500 candidats.
Le ministère de l'Intérieur a trois catégories pour les mouvances de la droite et du centre : UMP, « Majorité présidentielle » et « divers droite ». Les dissidents ont donc l'embarras du choix. D'autant plus qu'en 2008, lors des précédentes cantonales, l'Intérieur avait retenu la nuance « Majorité-Nouveau Centre », un peu plus restrictive que « Majorité présidentielle ».
Ce qui pose donc un dilemme. Est-il normal que les candidats locaux puissent cacher que leur score pourra être récupéré par l'UMP au niveau national ? D'un autre côté, le ministère de l'Intérieur doit-il prendre en compte l'appartenance partisane de départ des candidats et les compter dans les voix UMP qu'ils s'en revendiquent ou non ou alors, pousser la démarche jusqu'au bout et compter à part, ceux qui souhaitent être à part ? Un beau casse-tête politique pour Claude Guéant.
Tefy Andriamanana - Marianne
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Ce qu'il faut savoir sur le revenu citoyen de Dominique de Villepin
03/03/2011 09:15
L'ex-Premier ministre propose de verser 850 euros par mois aux plus démunis pour leur offrir une "vie digne et libre". Combien de personnes sont concernées? Pour quel coût? Qui va payer? Les réponses de L'Expansion.
850 euros garantis à tous les Français: telle est la proposition - de campagne ? - faite par Dominique de Villepin. Dans le jargon de l'ex-Premier ministre, ce revenu minimum s'appellerait "revenu citoyen". Car la contrepartie serait de mener en parallèle une activité dans la vie de la cité, au sens latin du terme. Explications.
Que propose exactement Dominique de Villepin?
Dans un entretien au Monde daté du 27 février, puis dans une tribune à Libération publiée le 1er mars, le président du mouvement politique République Solidaire prône la création d'un "revenu citoyen". "Il s'agirait d'un revenu garanti à tous, de l'ordre de 850 euros", détaille l'ancien Premier ministre. "Ce revenu serait dégressif jusqu'à un niveau de vie médian, autour de 1500 euros", poursuit Dominique de Villepin. En clair: seuls en bénéficieraient les Français dont le revenu est inférieur à 1500 euros par mois; ceux qui n'ont aucun revenu toucheraient 850 euros, ceux qui gagnent le smic (soit 1365 euros bruts pour 35 heures hebdomadaires) percevraient un complément de 150 euros.
Quelles en seraient les contreparties?
S'engager moralement à avoir une activité, définie par le travail bien sûr mais aussi le bénévolat associatif, l'engagement politique ou syndical voire même la création artistique. C'est là où Dominique de Villepin s'inscrit réellement en rupture avec la politique de Nicolas Sarkozy, puisqu'il ne s'agit pas de rémunérer exclusivement l'utilité économique (favoriser le retour à l'emploi avec la RSA) mais aussi l'utilité sociale et sociétale des individus.
Combien de personnes seraient concernées?
La moitié des Français avaient un niveau de revenu inférieur à 1580 euros par moi en 2008 (niveau de vie médian), selon l'Insee. Soit environ 32 millions d'habitants. Ce chiffre prend en compte les enfants, or le revenu citoyen de Dominique de Villepin ne s'adresse qu'aux majeurs. Les jeunes de moins de 18 ans sont environ 15 millions aujourd'hui. Combien font partie de la population vivant avec moins de 1580 euros par mois? Il n'existe pas de statistiques précises. Ce qui est certain, c'est que 8 millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté, c'est-à-dire avec moins de 950 euros par mois. Ceux-là sont les premiers concernés par le revenu citoyen. Entre 8 et 32 millions, la cible de ce dispositif est donc très large. Ce qui rend périlleux son financement.
Comment le financer?
Dominique de Villepin ne chiffre pas le coût de sa proposition et reste évasif sur les moyens de la financer. Selon nos calculs, en fonction du nombre de bénéficiaires, le revenu citoyen pourrait coûter entre 80 et 300 milliards d'euros par an. Il sera financé, selon l'ex-Premier ministre, par "un redéploiement d'aides existantes, par des économies de frais d'administration d'aides existantes et par des hausses ciblées d'impôts, TVA et tranches supérieures de l'impôt sur le revenu." Suffisant? En 2009, le montant des prestations sociales reçues par les ménages a atteint près de 600 milliards d'euros. Plus des deux tiers de cette somme sont concentrés dans les branches maladie et vieillesse de la protection sociale. On image mal Dominique de Villepin prôner la fin du remboursement des consultations chez le médecin ou une baisse des retraites pour financer son revenu citoyen. Il semble également délicat de toucher aux prestations maternité-famille (54 milliards d'euros) ou à celles du logement (16 milliards). Restent les prestations liées à l'emploi (36 milliards d'euros) et à la pauvreté et l'exclusion (11 milliards), mais cela impliquerait de revoir tout le système de l'assurance chômage. Quant à la TVA, augmenter son taux (actuellement à 19,6%) d'un à deux points rapporterait entre 6,5 et 12 milliards d'euros de recettes supplémentaires par an. Le compte n'y est donc pas.
Villepin a-t-il viré à gauche?
A priori, l'idée d'un revenu garanti à tous pour éliminer la pauvreté semble plutôt de gauche: il s'agit en effet de créer une énième allocation dans un pays qui redistribue déjà un tiers de son PIB en prestations sociales. L'idée est d'ailleurs défendue par les mouvements altermondialistes. Les Verts en avaient fait un thème de campagne pour la présidentielle de 2007. Mais il est aussi défendu par une partie de la droite. Il y a quelques années, Christine Boutin avait iansi mis au coeur du débat l'idée d'un "dividende universel". En fait, le concept d'allocation universelle (rebaptisée "revenu citoyen" par Dominique de Villepin) est défendu par des économistes de tous bords, des libéraux aux altermondialistes. Pour le philosophe libéral américain John Rawls, cette allocation est la bonne articulation entre liberté individuelle et la solidarité sociale. Le principal atout du concept d'allocation universelle est en effet de supprimer d'une part les effets de trappe à inactivité souvent critiqués dans les mécanismes d'indemnisation chômage, et d'autre part de ne pas restreindre la liberté de ne pas avoir de travail rémunéré, tout en ne stigmatisant pas les bénéficiaires de l'allocation. Bref, selon Hugues Serraf, journaliste pour le nouveau site d'informations Atlantico.fr, plutôt classé à droite, Dominique de Villepin est un "libéral de gauche".
Source: L'Expansion
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/03/03/1815-ce-qu-il-faut-savoir-sur-le-revenu-citoyen-de-dominique-de-villepin
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