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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Exclusif (et scandaleux): Total ne paiera pas d'impôts en France

16/03/2011 18:21

Exclusif (et scandaleux): Total ne paiera pas d'impôts en France


Des milliards de bénéfices distribués aux actionnaires, mais pas un sou de profits réalisés en France, et probablement pas un euro d’impôt. En 2009, malgré 32 milliards d’euros de chiffre d’affaires, Total a perdu 207 millions d’euros dans l’Hexagone. Rebelote en 2010. Selon nos informations, la plus grosse entreprise tricolore est encore dans le rouge.

Un euro cinquante. Quand ce n’est pas 1,80 euros qu’il faut sortir aux caisses des stations services pour s’offrir un litre d’essence. Le prix du précieux liquide renoue avec son niveau record de 2008 pour le plus grand malheur des automobilistes français. Mais pas celui de Total. A l’unisson des autres multinationales du CAC 40, le pétrolier a annoncé d’excellents résultats : 10,6 milliards d’euros sur 82 milliards réalisés par les 40 stars.

Mais le malheur des Français pourrait bien se transformer en exaspération quand ils mettront en balance ces fabuleux résultats (distribués à plus de 50% aux actionnaires) avec le montant du chèque effectué par Total au Trésor. Enfin pas tant le montant, un des secrets les mieux gardés de la République, que le signe + ou - qui le précède. Car celui-ci est vraisemblablement négatif. Autrement dit, par la magie d'une optimisation fiscale totalement asservie aux desideratas des grands groupes, Total ne devrait pas d'argent à l’Etat au titre de l'impôt sur les sociétés (IS). Situation que le groupe n'a jamais démentie.
La plaquette « Total en France. Contribution économique et sociale », dans sa version 2009, mentionne une perte de 207 millions d’euros dans l’Hexagone pour un chiffre d’affaires de 32 milliards d’euros… quand les résultats du groupe atteignaient cette année-là 7,6 milliards d’euros. Rebelote cette année, puisque selon nos informations, Total serait encore en perte dans l’Hexagone. Ce que confirme, à Marianne, un porte-parole « Nous avons fini l'année 2010 sur un léger mieux par rapport à 2009 pour nos activités en France. Notre résultat y sera proche de zéro, légèrement négatif ». Conséquence mécanique: pour la seconde année consécutive, le groupe pétrolier ne devrait donc pas un sou au fisc. 
Si on comprend aisément que Christophe de Margerie, le patron de Total, peine à partager ce malaise, il est cependant plus étonnant qu’il ne le comprenne pas, ou pire, qu’il s’en moque : « Le pétrole, certes, augmente mais pas plus qu'en Allemagne, en Grande-Bretagne ou ailleurs, je ne pense pas que dans ces pays-là, on parle tous les matins de ça, il doit y avoir quelque chose de particulier chez nous. »
Sans doute, les Français digèrent-ils mal la faible participation de leur champion national à « l’entretien de la force publique », comme le définit la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen. Ladite force publique protège les stations service, aménage le sol sur lequel roulent les poids lourds Total, entre autres services rendus par la collectivité à la prospérité de ce grand groupe. 
Lors de la présentation du rapport annuel de la Cour des comptes aux députés, certains parlementaires s’étaient émus de ce que cinq entreprises françaises, dont Total, profitent du « bénéfice mondial consolidé », une niche de luxe. Réponse de François Baroin : les en priver, les conduiraient à se délocaliser. La parade du ministre du Budget n’aura convaincu personne. Pas même Michel Bouvard, député UMP de Savoie : « 302 millions d’euros (NDLR: montant de la niche), ce qui, à raison de cinq entreprises multinationales, fait à peu près 60 millions pour chacune. J’ai peine à croire, compte tenu du bénéfice dégagé par ces entreprises et de l’impôt qu’elles acquittent, qu’elles trouvent intérêt à déménager leur siège social à l’étranger pour 60 millions. »
Chiche ?

Emmanuel Lévy - Marianne
 





Libye: la semaine de trop...

16/03/2011 09:25

Libye: la semaine de trop...


Kadhafi vacillait sur son trône. L'histoire avait choisi son camp. C'était une question de jours. Une simple formalité. A une semaine près. Juste le temps que la communauté internationale et l'Union européenne ne tergiverse. Suffisant pour le Guide ne regonfle le moral de ses gardes révolutionnaires et recrute encore quelques mercenaires pour regagner une à une les villes perdues.


L'affaire était pliée. C’était une question de jours. Kadhafi devait choisir : un point de chute discret, les tribunaux ou la mort. Le Guide est tenace, il a choisi de se battre. Profitant des atermoiements de la communauté internationale et de l’incapacité de l’UE à s’accorder sur une politique étrangère et de sécurité commune efficace en situation d’urgence, Kadhafi regagne le terrain perdu.
Et la crise libyenne ressemble chaque jour un peu plus à une guerre civile. Confronté à un mouvement d’insurrection mal armé, mal équipé et peu soutenu, Kadhafi jugé illégitime par les Etats-Unis, l’Europe et la Ligue arabe a perdu le soutien de Moscou. Pourtant, ce qu'elle gagne en reconnaissance politique, l’opposition le perd sur le terrain.

Condamné politiquement, le « Guide » avance sur Benghazi, pas tant grâce au soutien de son armée régulière, que par celui indéfectible des troupes d’élite de la garde révolutionnaire et le renfort de nombreux mercenaires venus des pays africains riverains.

Originaires, entre autres, du Tchad, de Mauritanie, du Soudan, de Somalie, du Zimbabwe ou encore du Liberia, il s’agirait pour la plupart d’anciens combattants de rebellions africaines financées par le « Guide » dès son arrivée au pouvoir en 1969. Des Kényans, Ethiopiens et Burkinabès feraient également partie de leurs contingents. Leur nombre est estimé à 6000 par la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), d’autres comme l’ONG Human Rights Solidarity l’évalue à 30000.

Des gardes révolutionnaires armés et fidèles au Guide

Selon Afrik.com, « les mercenaires seraient, pour partie, issus de la « Légion islamique ». Une armée inspirée de la Légion étrangère française, et reflétant le rêve de Mouammar Kadhafi de créer des Etats-Unis d’Afrique et d’en devenir le leader ». Tous grassement payés au « manifestant abattu ». Certains médias anglo-saxons évoquent 1000 dollars par victime, d’où ces scènes effroyables de rebelles abattus froidement pour faire du chiffre, à quoi s’ajoute une solde de 1000 dollars par semaine.  

Selon un spécialiste du Moyen-Orient de
la revue américaine de défense Jane’s, c’est le corps des gardes révolutionnaires, « une unité paramilitaire forte de 3.000 hommes qui fait la force de Kadhafi et nous sommes persuadés qu'ils se battent en ce moment. Ils ont accès à toute une série d'armes, dont des chars de combat, des hélicoptères et des véhicules de transport de troupes blindés » explique Dave Hartwell.

Connus sous le nom de Liwa Haris Al-Jamahiriya, ces hommes viennent de la région de Sirte, le fief de Mouammar Kadhafi. «Très proches du régime, ils sont triés sur le volet et leur principale mission consiste à  protéger Kadhafi et sa famille ».

De nombreuses troupes issus de l’armée régulière auraient fait défection, Kadhafi pourrait s’appuyer sur 10 à 15.000 combattants sur les 45.000 dénombrés avant la rébellion.

Pour Kadhafi, Sarkozy est un fou

Le Guide dispose néanmoins de la brigade Khamis, un deuxième bataillon d'élite commandé par Khamis Kadhafi, le plus jeune fils du dirigeant libyen. La brigade Khamis serait la mieux équipée de Libye, les véhicules les plus récents dont disposent les forces gouvernementales sont des chars de fabrication soviétique fabriqués au début des années 70, les T72.

« Il a ainsi accès en théorie à 260 de ces engins, mais on ne sait pas très bien combien sont complètement opérationnels », souligne Hartwell. Si beaucoup d’inconnues demeurent sur la qualité de l’armement libyen, celui dont les jours étaient comptés il y a une semaine s’est refait une belle santé, récupérant les zones pétrolières, lançant des raids aériens sur Ajdabiah, l’un des derniers fiefs insurgés avant de s’emparer de la route qui mène à Benghazi, bastion des rebelles dans l'est de la Libye. Un retournement de tendance en Libye qui n'augure rien de bon pour les autres pays de la région encore en lutte ou ceux tout justes sortis de la dictature et qui tentent, vaille que vaille, de construire des régimes démocratiques.   

Réduit à un constat d’impuissance, Alain Juppé reconnaissait mardi au micro d’Europe 1 que la communauté internationale avait laissé passer sa chance : « Si nous avions utilisé la force militaire la semaine dernière pour neutraliser un certain nombre de pistes d'aviation et les quelques dizaines d'avions dont ils disposent, peut-être que le renversement qui se produit en défaveur de l'opposition ne se serait pas produit. Mais c'est le passé ». Avec des « si » l’Europe aurait échafaudé depuis des années une politique de défense commune, éternel mirage -rien à voir avec les avions...- qui disparaît à chaque confrontation avec la réalité. Beaucoup d'effets d'annonces, autant de pantalonnades.    

Pendant que le monde tergiverse, Kadhafi fanfaronne, menace et nargue ses vieux amis qui lui vendaient des armes et le recevaient comme un roi il y a quelques mois. Sarkozy en tête : « C'est mon ami, mais je crois qu'il est devenu fou. Il souffre d'une maladie psychique. C'est ce que dit son entourage. Ses collaborateurs disent qu'il souffre d'une maladie psychique », a déclaré Le Guide dans une interview qui devait être diffusée mardi par la chaîne allemande RTL. A la déroute stratégique, vient s’ajouter désormais le caractère complètement ubuesque de la situation.

Régis Soubrouillard - Marianne

 

Photo: Un membre des forces d'insurrection libyenne (cc flickr B.R.Q.)

http://www.marianne2.fr/Libye-la-semaine-de-trop_a203901.html






Vidéosurveillance : Claude Guéant fait son cinéma

16/03/2011 09:15

Vidéosurveillance : Claude Guéant fait son cinéma


Le ministre de l’Intérieur a annoncé 45 000 caméras dans la rue d’ici la fin de l’année. MAM en pourtant annonçait 60 000 pour… 2009. Annoncés comme la solution face à l’insécurité, ce dispositif coûteux masque mal le recul de l'Etat dans ce domaine.

Pour Nicolas Sarkozy, c’était LA solution contre la délinquance. La vidéosurveillance (ou vidéoprotection, c’est selon) était annoncée comme un remède miracle par l’Elysée. Il avait encore prônée cette solution en février dans « Paroles de Français ». Récemment, à l’Assemblée nationale, Claude Guéant a annoncé un objectif de 45 000 caméras de rue d’ici la fin de l’année. Il y en a 35 000 actuellement de ce type. A Orléans, en février, Nicolas Sarkozy parlait d’un objectif de 60 000 d’ici 2012. A Paris, ville socialiste, le nombre de ces caméras devrait bientôt passer à 1000. Sans compter les caméras dans les transports publics et dans les grands magasins par exemple. Mais, hormis les sociétés privées, personne n’y trouve son compte. Ni les élus, ni les victimes de la délinquance.

Car
l’inefficacité de la vidéosurveillance a maintes fois été souligné. Y compris au Royaume-Uni, pays souvent cité en exemple. Et le dispositif est surtout compliqué à mettre en place. Pour preuve, l’objectif de 60 000 caméras annoncées pour 2010 par le chef de l’Etat avait déjà été promis pour… 2009 par Michèle Alliot-Marie, alors ministre de l’Intérieur en 2007. « C’était moins un objectif qu’un horizon », répond le ministère de l’Intérieur à Marianne2. Mais, pour le cabinet, « on ne peut pas dire que ce soit du retard ». Il en reste que lorsque le ministre annonce un tel chiffre, cela ne veut pas dire que 10 000 caméras vont effectivement être installées d’ici la fin de l’année. En effet, ces caméras urbaines sont sous la responsabilité des communes à travers des Centres de surveillance urbaine, en lien avec la police nationale. Les objectifs annoncés par la Place Beauvau sont donc dépendants de la bonne volonté des maires. Les promesses de Guéant n’engagent donc que lui.

« La gouvernance réelle de la vidéosurveillance appartient encore aux élus (…) Seul le Maire peut installer des caméras », rappelle Emilie Thérouin, adjointe Europe Ecologie au Maire d’Amiens à la sécurité, contactée par Marianne2. Car derrière, il y a souvent un blocage politique. Quoique le PS ait toujours eu
une position ambiguë sur le sujet. Au plan national, la rue de Solférino tente tant bien que mal de ménager la chèvre libertaire et le chou sécuritaire. Le parti tergiverse sur l’endroit où les placer : uniquement dans les transports publics ou dans tous les lieux publics. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë assume lui clairement de truffer la capitale de caméras. Pourtant, le ministère de l’Intérieur a conscience de marcher sur des œufs, surtout que ce sont les maires qui vont payer la facture au final. « Avec le recul, les maires commencent à comprendre que cela coûte cher », commente Emilie Thérouin.

 

Solférino entre la chèvre libertaire et le chou sécuritaire

 

Car, évidemment, le principal blocage reste financier. Et un maire peut difficilement accepter de sortir le carnet de chèques pour des caméras à l’efficacité discutable alors que 4000 postes de policiers ont déjà été supprimés depuis 2007. Sans compter les fermetures de commissariats ou d’escadrons de gendarmerie mobile. Promouvoir la vidéosurveillance ne relève pas que de l’amour de la technologie mais d’une volonté de faire peser sur les maires les contraintes budgétaires de l’Etat. Pourtant, ce dernier aide les communes à s’équiper.

Cette aide passe notamment par le
Fonds interministériel de prévention de la délinquance. En 2011, il devrait consacrer 30 millions d’euros à cette politique comme en 2010, selon le ministère de l’Intérieur. Un programme exceptionnel de 20 millions d'euros a également été mis en place en 2010. Le FIPD peut financer jusqu'à 50% d'un plan d’installation de caméras. Et ce point est particulièrement sensible, si les autres volets financés par le FIDP sont gérés localement par le Préfet, le volet vidéosurveillance est géré directement par la Place Beauvau.

« Il y a tout un travail de pédagogie, cela prend du temps », explique le cabinet de Claude Guéant qui estime que les 45 000 caméras en 2011 restent un « objectif raisonnable ». Le problème que certains maires n’ont pas envie de servir d’alibis au discours gouvernemental. « Le FIPD est là pour faire la promotion d’une politique aveugle », déplore de son côté Emilie Thérouin. L’élue note également une évolution des arguments pour vendre le dispositif aux élus :  « On a un discours plus élaboré, on parle des effets sur l’élucidation des infractions» plutôt que sur leur prévention.  D'ailleurs, les « sources policières » et les procureurs ne se privent jamais de communiquer lorsqu’un délinquant a été arrêté
grâce à la vidéosurveillance. Ce fut notamment le cas du voleur du portable.. d’Olivier Besancenot. A croire que certaines fuites n’arrivent pas par hasard.

Recul de l'Etat

Mais il est vrai que l’argument de l’aide à la répression des crimes fait plus mouche que l’argument de la dissuasion. Les opposants à la vidéosurveillance pouvant toujours rétorquer que les délinquants se font que se déplacer vers des lieux non surveillés. Pour autant, malgré ces nouveaux éléments de langage, les maires peuvent avoir des réticences à jouer les supplétifs de la police judiciaire. « Ce n’est pas le boulot du Maire d’aider les enquêtes », dénonce Emilie Therouin. Dans sa ville, la police nationale réquisitionne trois ou quatre fois par mois les images de la vidéosurveillance. A Boulogne-Billancourt, il y a eu 17 réquisitions .. en trois ans.

La vidéosurveillance est donc un vecteur par lequel les municipalités sont amenées à collaborer plus étroitement avec la police nationale. Des éléments qui vont dans le sens d’un certain recul de l’Etat dans ce domaine.
Les sociétés de vigiles prennent de plus en plus d’importance. Le gouvernement souhaitait aussi, à travers la Loppsi, que les policiers municipaux puissent procéder à des contrôles d’identités. Mais le Conseil Constitutionnel a censuré cette disposition. Il a également censuré la disposition permettant aux entreprises privées de surveiller les rues aux alentours de leurs bâtiments. Les Sages estiment en effet qu’il s'agit là d' « une délégation à ces personnes de tâches inhérentes à l'exercice par l'État de ses missions de souveraineté » et méconnaît ainsi «les exigences constitutionnelles liées à la protection de la liberté individuelle et de la vie privée».

Il y a en revanche des maires bien plus coopératifs. Comme Pierre-Christophe Baguet, maire UMP de Boulogne-Billancourt. Sa ville, pas forcément la plus criminogène d’Île-de-France, est actuellement équipée de 35 caméras de voie publique et bientôt de 45 d’ici 2012. Récemment,
la Chambre régionale des comptes avait attaqué son dispositif trop cher, trop subventionné et peu efficace. Avec notamment un point noir : 5 caméras, installées par l’ancien maire UMP Jean-Jacques Fourcade (et rival de Baguet), n’ont jamais fonctionné. La Ville a pourtant déboursé 124 156,98 euros pour leur installation.
 

Financement mal orienté

Joint par Marianne2, Pierre-Christophe Baguet renvoie la balle à son prédécesseur. Il affirme que c’est Jean-Jacques Fourcade qui a sorti le chèque pour un dispositif inactif : « Je n’ai jamais payé pour des caméras ne marchant pas », explique Pierre-Christophe Baguet.  Mais alors pourquoi ne pas avoir réparé ces caméras ? « Il s’agit d’une technologie obsolète et l’alimentation n’est pas adaptée », répond l’édile parlant d'« opérations malheureuses » de la précédente majorité. Il ajoute : « On aurait dépensé beaucoup trop d’argent en les rénovant, maintenant on est dans un nouveau dispositif ».

Et si l’Etat, à travers le FIPD, finance les nouvelles caméras, il ne finance pas l’entretien de l’existant note Emilie Thérouin. Pire, trop faible, ce financement public est de plus mal orienté.  Car, le FIPD finance les caméras sur la voie publique, pas dans les transports en commun. Pourtant, même des élus de gauche critiques envers les caméras de voie publique, sont ouverts à des caméras dans ces endroits clos. Il est possible d’échapper à l'objectif en prenant une rue adjacente mais pas de descendre d’un bus en marche. Emilie Thérouin se dit elle « extrêmement pragmatique » sur le sujet. Pour l'élue, « la vidéosurveillance, dans des espaces complexes comme une rue, c’est débile mais dans un espace clos, c’est envisageable ». Les objectifs annoncés par Guéant semblent donc relever du pur affichage. Mais, pour le gouvernement, les seules caméras qui comptent en matière de sécurité, ce sont celles de TF1.
Tefy Andriamanana - Marianne
 
 






Emmanuel Todd sur le programme du Front national

15/03/2011 18:10

Emmanuel Todd sur le programme du Front national


http://blogrepublicain.hautetfort.com/




Japon: foire d'empoigne politique sur le nucléaire français

15/03/2011 17:45

Japon: foire d'empoigne politique sur le nucléaire français


Alors que la situation s'aggrave au Japon, les personnalités politiques françaises s'affrontent sur la question du nucléaire. Avec pour certains, les élections cantonales dans le viseur.

le gouvernement reconnait la catastrophe, mais garde le cap

Après avoir dénoncé le « catastrophisme » de l'opposition, en particulier des écologistes, les membres du gouvernement infléchissent leur position alors que le risque de catastrophe nucléaire est devenu très important. Le ministre de l'Industrie et de l'Énergie Éric Besson a « posé un genou à terre » ce matin face à Jean-Michel Aphatie sur RTL : « On est sur le chemin (de la catastrophe nucléaire), l'explosion très forte du réacteur 3 a provoqué des dégâts matériels et touché les forces sur place, comme les pompiers. » Mais quand Aphatie demande au ministre si cela n'induit pas une remise en cause de la sûreté de l'énergie nucléaire, Besson reste ferme. Le drame japonais vient de ce que la zone touchée est « extrêmement sismique », et que malgré « les précautions immenses qui ont été prises, le pire peut arriver ». 

Pourtant, la décision d'Angela Merkel de suspendre la durée de vie de ses centrales lundi, que rappelle Aphatie, semble embarrasser le ministre, qui défend « l'exigence de sûreté » française, « toutes les précautions possibles » étant prises. En bref, en France nous devons éviter le radicalisme - ou le débat ? - car nos centrales sont plutôt à l'abri des risques sismiques que connait le Japon. C'était peu ou prou la position de Nathalie Kosciuzko-Morizet lundi matin sur Europe 1, qui pouvait encore tant bien que mal se défendre en arguant que « nous n'avons pas assez d'informations » sur la catastrophe nucléaire japonaise.
 

les écolos veulent donner le la

 

Côté écolo, on se défend de tout catastrophisme, de toute indécence, mais le militantisme anti-nucléaire reste ferme. Alors qu'Eric Besson avançait ce matin que « le lobby pro-nucléaire était un mythe absolu », Dominique Voynet, chez Daniel Cohen sur France Inter, prouvait que celui des militants pour la sortie du nucléaire était très actif. Réagissant sur la sortie de Ségolène Royal qui estimait l'attitude des écologistes « indécente », l'ancienne ministre de l'Ecologie avançait au contraire que les écolos avaient « recadré la discussion quand certains journalistes parlaient d'explosion nucléaire », preuve de leur professionnalisme et de leur tempérance.

Voynet met toutefois de l'eau dans le vin de sa famille politique, ayant compris que
l'activisme à chaud d'Europe-Ecologie sur les dangers du nucléaire risquait de les discréditer. « Je ne sais pas, je suis dans l'incertitude et cette catastrophe va rebattre les cartes », concède-t-elle. Une attitude plus mesurée que celle qui consistait à appeler « a minima à un référendum » sur la question, comme le fait Nicolas Hulot.

 

«l'indécence» des écolos contre «l'audit» du PS

La rupture est en tout cas consommée entre les écolos et le PS, et dessine un clivage net qui pourrait servir d'argument électoral lors des prochaines élections cantonales, ou au moment des présidentielles. Europe Ecologie-Les Verts pourrait très bien désigner le PS comme un suppôt inavoué du nucléaire et de ses dangers. Lundi, Benoit Hamon refusait de trancher en faveur d'une sortie sans autre forme de procès du nucléaire. Ce matin, Royal demandait à la classe politique « un délai de décence et de respect » nécessaire avant l'entame d'un débat sur le nucléaire - un débat que Royal ne veut surtout pas avant les cantonales. C'était aussi le cas de Martine Aubry face à Raphaëlle Duchemin de France Info, qui à chaque occurrence du mot « nucléaire » ou presque, y répondait par le mot d' « audit ». Une façon d'exister entre une « sortie du nucléaire du jour au lendemain » proposée par les écolos - quand le PS table sur environ 25 ans de sortie progressive - et « les propos lénifiants du gouvernement » que réfute Martine Aubry.

Et pendant ce temps-là, Thierry Breton - ancien ministre de l'Economie et patron d'Atos Origin (entreprise qui
revendique des activités dans le nucléaire ) - se livrait sur RMC à un éloge vibrant du peuple japonais. « Voilà un peuple qui inspire le respect, un peuple qui est au combat, un peuple qui doute, et un peuple qui se relèvera car c’est son histoire » : les auditeurs de RMC ont probablement eu du mal à réprimer une petite larme. D'autant plus lorsque l'appel de Nathalie Kosciuzko-Morizet, au milieu de l'entretien, vient très sérieusement interrompre les violons et annoncer une réunion de crise, la situation s'étant, comme on le sait, aggravée. Le risque de dé-confinement n'est pas exclus, et l'ancien ministre, en réponse au ton grave de NKM, loue ces « héros de l'ombre » du nucléaire japonais.
  
Tout juste à la fin de l'interview a-t-il concédé qu'il fallait un débat... « à froid ». On a connu Bourdin, qui est resté assez spectateur, plus incisif. Il faut toutefois reconnaître que sur ce point, Breton a raison, et que tout débat qui sera mené dans les jours à suivre aurait tout à gagner à être dépassionné. Et d'éviter une regrettable foire d'empoigne électorale.
Maxime Bellec - Marianne
 






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