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Sans-papiers inexpulsables : Guéant gère les ratés de Guéant
04/04/2011 12:24
Certains pays sont plutôt récalcitrants à accueillir leurs sans-papiers expulsés. Claude Guéant a décidé de leur forcer la main. Mais ce problème existe et s’est même aggravé depuis des années, sans que ni lui, ni Nicolas Sarkozy ne puissent y changer quelque chose.
A l’Elysée, on ne doit pas être fièr de ce chiffre : en 2009, 75% des décisions d’expulsions n’ont pas été exécutées. Une des premières raisons est que dans 34% de ces non-expulsions, le pays d’origine n’a pas délivré dans les temps un laissez-passer consulaire (LPC) permettant à l’étranger sans passeport de rentrer au pays, du fait d’un retard, d’une carence de l’administration, voire d’un refus pur et simple de l'Etat d'origine. Comme son nom l’indique, ce document doit être délivré par un consulat du pays d’origine. Mais si la procédure retard ou échoue, le sans-papier a le temps de sortir du centre de rétention, libéré par le juge des libertés et de la détention (qui est saisi au bout de 2 puis de 17 jours de rétention) ou tout simplement du fait de la fin de la durée légale de rétention (32 jours actuellement).
Et en 2009, seules 31% des demandes de laissez-passer consulaires ont été satisfaites par les pays d’origine dans les temps requis, pour le premier semestre 2010, ce taux est de 33,2%. Un chiffre inacceptable pour Claude Guéant. En attendant le vote de la future loi sur l’immigration, il souhaite accélérer la cadence pour remplir son objectif de 28 000 expulsions pour 2011. Pour ce faire, le ministre a d’ores et déjà annoncé, la semaine dernière, des « mesures de pression » sur les pays « qui ont un taux de délivrance inférieur à la moyenne » de 2009. Le ministère de l’Intérieur, joint par Marianne2, n’a pas pu nous détailler les mesures prévues.
Claude Guéant a pourtant intérêt à faire des annonces vu le passif du gouvernement. En 2010, son prédécesseur Brice Hortefeux avait rempli à la dernière minute son objectif de 28 000 expulsions. Selon le ministère de l’Intérieur, ce sont 28 026 expulsions ont été effectivement exécutées cette année-là. On espère pour le ministre que les 27 en trop ne reviendront pas prochainement sur le sol français. En revanche, le nombre total de décisions d’expulsions qu’elles aient été exécutées ou non ne nous a pas été communiqué. Et dans la loi sur l'immigration, d'autres mesures sont prévues pour remplir les quotas comme l'extension de de la durée légale de rétention à 45 jours et le report de la première intervention du JLD à cinq jours (retoquée par les sénateurs pour l'instant) .
Sarkozy en parlait... en 2006
Cela dit, le problème d'absence de laissez-passer consulaires n'est pas nouveau et il s’est même aggravé ces dernières années. Ce taux de délivrance des LPC était de 42,1% en 2006 puis est tombé à 36,1% en 2007 et à 32,3% en 2008. En juillet 2006, quand le ministre de l’Intérieur était un certain Nicolas Sarkozy et son directeur de cabinet, un certain Claude Guéant, le problème était d'ailleurs déjà posé.
A cette époque, le futur chef de l'Etat lançait : « A ma demande, le ministre des Affaires étrangères a engagé la procédure permettant de sanctionner les pays non coopératifs en matière de délivrance de laissez-passer, en limitant le nombre de visas de court séjour que la France délivre à leurs ressortissants ». Mais rendons grâce à la droite, ce taux de délivrance était encore plus faible sous Jospin (32,8% en 2000, 28,2% en 2001, 26,9% en 2002).
Pour forcer la main des pays d’origine, outre le chantage aux visas, il existe une autre piste : l’argent. Selon un article de Libération de 2006, à l’époque de l’envolée du ministre Sarkozy, des chèques pour « frais de dossier » seraient adressés au pays d’origine du sans-papier : 30 euros pour un Albanais, 98 euros pour un ressortissant de la République démocratique du Congo. Autre solution : mettre le paquet sur les retours volontaires, histoire de montrer qu'il ne s'agit pas d'expulsions de force et ainsi essayer de ménager la susceptibilité des pays d'origine. D'ailleurs, les principaux pays d'origine des bénéficiaires (Chine, Irak, Russie, Algérie, Afghanistan) de l'aide au retour volontaire font partie des pays les moins coopératifs en matière de délivrance des LPC.
Et la liste des « mauvais élèves » est longue. En 2006, Nicolas Sarkozy citait la Serbie, la Guinée, le Soudan, le Cameroun, le Pakistan, la Géorgie, la Biélorussie et l'Egypte comme pays récalcitrants. Dans un rapport sur le budget 2011 de l’immigration, le député UMP Philippe Cochet détaille une autre liste plus fournie : Afghanistan, Angola, Arménie, Bangladesh, Cap-Vert, Chine, Congo, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Egypte, Gabon, Haïti, Inde, Irak, Mali, Mauritanie, Pakistan, Russie, Sénégal, Tunisie et Vietnam. Pour l’Irak et l’Afghanistan, le refus est quasiment devenu une règle, notamment au vu de la situation politique sur place. En décembre 2009, Paris avait essayé de passer outre en tenant d’attribuer des « laissez-passer européens » à des Afghans, une pratique condamnée par la Cour d’appel de Douai.
Inertie diplomatique
A l’inverse, certains pays font figure de « bons élèves », bien qu’inégaux. La Turquie avait satisfait 78% des demandes de laissez-passer en 2006, 56% en 2008. Pour l’Algérie, on a un taux de 62,7% en 2006 et de 48,4% en 2008. Et outre la performance de l’administration, les relations diplomatiques et accords entre les Etats comptent aussi dans la délivrance de ces LPC. Pour exemple, les négociations sur le sujet avec le Mali (qui accordait 19,2% des LPC demandés en 2008) n'ont toujours pas abouti. Il est vrai que les revenus de la diaspora malienne transférés au pays sont une ressource non négligeable. De même, pour la Chine ou la Russie, il est évident que Paris n’a pas forcément envie (ou les moyens) de jouer les gros bras face à Pékin ou Moscou sur un sujet aussi sensible.
Cette inégalité de traitement peut entraîner des problèmes kafkaïens pour les autorités. En effet, des sans-papiers bien informés cherchent à se faire passer pour un ressortissant d'un pays peu coopératif, afin d'échapper à l'expulsion. « Dans les couloirs des centres de rétention, il se dit par exemple qu’il vaut mieux se prétendre soudanais ou camerounais pour les uns, irakien ou égyptien pour les autres car les consulats de ces pays ont la réputation de ne pas délivrer de laissez-passer », écrivait déjà en 2004 le chercheur Alexis Spire dans la revue Plein Droit du Gisti.
Au final, la baisse des effectifs de police, l’incompétence juridique et l’inertie diplomatique du gouvernement rendent difficile l’atteinte des objectifs annoncés en matière de migrations. Une certaine naïveté émane alors de Claude Guéant quand il se plaint des expulsions pour janvier 2011 par rapport à janvier 2010 : « 1822 éloignements ont été réalisés, soit une baisse de 8,5% par rapport à l'année dernière ». Il oublie qu'en tant que directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, puis secrétaire général de l’Elysée et enfin ministre de l’Intérieur, il a été au cœur de la politique migratoire et est donc comptable des ratés de ce dossier y compris la non-délivrance de ces fameux laissez-passer. Proposer de régler demain les problèmes que l’on a pas réglé hier, voilà une belle ambition pour 2012.
Tefy Andriamanana - Marianne
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Nicolas Dupont-Aignan : « Dans tous les cas, je serai candidat en 2012 ! »
04/04/2011 07:55
Nicolas Dupont-Aignan : « Marine Le Pen est une bonne candidate de premier tour et une très mauvaise candidate de second tour »
Nicolas Dupont-Aignan, comment réagissez-vous au projet de « large union des patriotes » de Paul-Marie Coûteaux, du Front national à Debout la République en passant par le Mouvement pour la France et le Rassemblement pour l’indépendance de la France ?
Paul-Marie Coûteaux méconnaît le calendrier électoral. Il n’a pas compris que l’élection présidentielle a lieu avant les élections législatives. Sa proposition est donc nulle et non avenue sauf à ce qu’il soutienne Marine Le Pen au premier tour. L’élection présidentielle doit être le choix d’un projet et d’une personne et après, en fonction du projet et de la personne, en toute transparence, la question de « l’union » peut être posée. Pas pour l’instant. Et puis, il faudrait savoir de quoi on parle : du projet apparent de Marine Le Pen ou du Front national avec Bruno Gollnisch ? Personne ne le sait. Il y a beaucoup de contradictions entre des changements réels de discours et la réalité du projet du mouvement, que ce soit en matière d’immigration ou en matière d’économie… Dans tous les cas, je serai candidat en 2012 !
Paul-Marie Coûteaux espère dans nos colonnes que vous aurez « le courage de prendre en compte la réalité ». Que lui répondez-vous ?
Que son projet ne correspond à aucune réalité. Des millions d’abstentionnistes n’en peuvent plus du système UMPS et ne veulent pas pour autant voter Marine Le Pen à cause de ses ambiguïtés et de ses contradictions. Je leur propose d’oeuvrer pour le rassemblement des Français et le redressement de la France.
« Ma capacité de rassemblement est plus importante que celle de Marine Le Pen »

Redresser la France, c’est aussi le programme de Marine Le Pen…
Je ne souhaite pas le faire dans la division et dans l’anathème. Marine Le Pen est une bonne candidate de premier tour et une très mauvaise candidate de second tour. Face à elle, la gauche est certaine de l’emporter. Est-ce que vous souhaitez ce retour de la gauche au pouvoir ? Je souhaite planter mon arbre droit et ne participerait pas au jeu des supputations. De plus, le conseil national de Debout la République a unanimement approuvé ma candidature à l’élection présidentielle. Les Français décideront. Mais je pense que ma capacité de rassemblement est plus importante que celle de Marine Le Pen. Face à DSK, Marine Le Pen perdra. Mais Nicolas Dupont-Aignan face à DSK ?
Les sondages vous donnent beaucoup moins que Marine Le Pen au premier tour…
C’est normal, je ne suis pas l’instrument d’un système. Marine Le Pen est utilisée, sans qu’elle s’en rende compte, par le PS et par l’UMP pour exterminer toutes les offres politiques. Mais je ne tiens pas à critiquer Marine Le Pen car elle vulgarise des thèmes de campagne qui sont les miens. Elle n’est pas mon adversaire. Je pense par contre que les 55% de Français qui ont dit « non » au traité établissant une constitution pour l’Europe comme les 40% de Français qui se prononcent pour un retour au franc doivent avoir le choix…
Les sondages vous concernant ne sont pas très encourageants pour le moment…
Les sondages sont une photographie de l’opinion publique à un moment précis. Si j’étais invité dans les mêmes émissions que Marine Le Pen, je serais beaucoup plus haut. Laissons du temps au temps !
Prévoyez-vous des surprises lors de l’élection présidentielle de 2012 ?
C’est certain, ne serait-ce que moi. Les Français n’en peuvent plus du système actuel et Marine Le Pen, malgré son talent et toute son énergie, ne peut pas rassembler tout le monde. Une vague colossale va déferler contre l’UMP, aujourd’hui en situation catastrophique, et le PS, en état de délabrement total.
Eric Martin
http://www.ndf.fr/la-une/03-04-2011/nicolas-dupont-aignan-marine-le-pen-est-une-bonne-candidate-de-premier-tour-et-une-tres-mauvaise-candidate-de-second-tour
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Asnières, Gennevilliers: quand la gauche découvre la sécurité et les couvre-feux
01/04/2011 07:55
Les maires d’Asnières et de Gennevilliers ont imposé un couvre-feu pendant deux semaines suite à la mort d’un jeune et des rixes entre bandes rivales. Preuve qu'au delà de la rue de Solférino, l’angélisme libertaire est bel et bien passé de mode.
Imaginez deux villes de banlieue parisienne où les maires UMP imposent un couvre-feu aux mineurs des quartiers sensibles pendant deux semaines. Imaginez ces mêmes quartiers encadrés par les gros bras de la police et des parents devant payer des amendes quand leurs enfants ont violé le couvre-feu. Dans une telle situation, le PS et la gauche en général auraient poussé des cris d’orfraie, les maires auraient été comparé à on ne sait quel dictateur, les éléments les plus à droite de l'UMP auraient applaudi leurs collègues. Sauf que les villes en question, Asnières et Gennevilliers, sont dirigées par des maires... de gauche. En l'occurrence, un maire socialiste, Sébastien Pietrasanta, pour Asnières et un maire communiste, Jacques Bourgoin, pour Gennevilliers. Preuve que l'angélisme n'est pas forcément dans leur camp : « Ce qui m’agace, c’est le procès en incompétence sur la sécurité envers les élus de gauche », s’indigne Sébastien Pietrasanta, joint par Marianne2.
Tout est parti de l’agression mortelle de Samy, 15 ans, originaire d’Asnières, dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 mars. Ce crime aurait été commis dans le cadre d’une rivalité entre la cité des Courtilles à Asnières et la cité du Luth à Gennevilliers. Mais les motifs de cette haine semblent inconnues. « Personne ne sait, ça a toujours existé », rapporte Stéphane Pietrasanta. Dès le lendemain, un jeune de 22 ans est passé à tabac et frappé à l’arme blanche, le mardi soir, un jeune de 17 ans est poignardé. A la limite entre Asnières et Gennevilliers, des groupes des deux villes s’affronteront violemment cherchant à régler leur compte. Résultat, le mercredi 16, les maires d’Asnières et Gennevilliers, en concertation avec le préfet des Hauts-de-Seine Patrick Strzoda, imposent un couvre-feu pour tous les mineurs non accompagnés de 20h à 6h dans les quartiers limitrophes de leurs deux communes. Il a été prolongé le 23 mars pour une semaine et s’est terminé mercredi matin.
Bilan : 9 interpellations de mineurs n’ayant pas respecté le couvre-feu, selon la préfecture des Hauts-de-Seine. Tous ont été ramené à leurs parents qui ont écopé d’une amende de 38 euros. Sans compter les interpellations dans le cadre des affrontements, rien de moins qu’une quarantaine quelques jours après la mort de Samy. Mais le maire d’Asnières dément tout phénomène de bandes organisées : « Ce sont des individus pris dans un effet de groupe qui entraîne des rivalités ». Pour maintenir l’ordre, 150 policiers, dont deux compagnies de CRS, en tenue ont été déployés, plus 49 policiers en civil. Ce dispositif policier pourrait être maintenu jusqu’à la fin du mois. Mais Sébastien Pietrasanta affirme d’ailleurs que si, en 10 ans, la population de sa ville a augmenté de 10 000 habitants, les effectifs de police ont baissé de 30%. De même, une antenne de la police a été supprimée en 2006 près de la station de métro « Asnières-Les Courtilles », un des principaux points de tension.
Reponsabilité des parents ?
Pour autant, d’autres mesures non policières ont été promises par le gouvernement. Jeannette Bourgrab, secrétaire d’Etat à la Jeunesse, a annoncé un dispositif de soutien aux « décrocheurs scolaires », ces jeunes sortis du système scolaire à 16 ans, sans aucun diplôme. Certains rétorqueront que certains délinquants n’ont pas encore la fin de l’obligation scolaire, d’autres voient déjà l’insuffisance d'une mesure basée sur l'assistance. Notamment Sébastien Pietrasanta : « Je le dis en tant que socialo, on ne peut pas tout attendre de l’Etat, des associations ou des collectivités locales, il faut aussi responsabiliser les parents (…) les parents sont le premier cercle ».
C’est l’éternel dilemme. La délinquance des mineurs est-elle une faille de la société (de l’Ecole, de l’ascenseur social...) ou une faille des parents ? A l’heure où le PS n’est pas encore sorti de la culture de l’excuse et où la droite a permis le retrait des allocations familiales en cas d’absentéisme, la question est hautement politique. « Il y a des parents démissionaires qui pensent que leur enfant est le roi mais il y en a aussi qui me disent ‘on y arrive plus’ », commente Sébastien Pietrasanta. Pour autant, le maire PS d'Asnières est critique sur le retrait des allocations familiales : « Il ne faut pas pénaliser les familles, les frères et les sœurs qui ne sont pas concernés ».
La Loppsi allait dans le même sens de responsabilisation des parents, elle prévoyait une amende pouvant aller jusqu’à 450 euros pour les parents d’enfants violant un couvre-feu imposé par le préfet aux moins de 13 ans. Mais le Conseil Constitutionnel a censuré la mesure estimant qu’elle instaure une « présomption irréfragable de culpabilité », c’est-à-dire qu’elle présume, sans autre forme de procès, que les parents ont délibérément laissé leur enfant violer le couvre-feu. La mesure qui a donc été appliquée à Asnières et Gennevilliers pourrait donc être faillible juridiquement. Mais le maire d’Asnières défend quand même le principe de l’amende : « S’il n’y a pas de moyens coercitifs, c’est une mesure tape-à-l’œil ».
Réponses de gauche
Pourtant, en décembre 2009, lorsque le maire UMP de Nice Christian Estrosi avait instauré un couvre-feu le soir pour les moins de 13 ans, la gauche était au premier rang pour critiquer la mesure. Pour Benoît Hamon, porte-parole du PS, ce n’était que « des mesures dont on sait très bien que l'effet est marginal mais qui ont une vocation symbolique dans un climat entretenu par le gouvernement qui considère aujourd'hui que, pour essayer d'agréger l'électorat de la droite la plus dure autour de lui, il faut durcir le ton ». Un mois plutôt, lorsque Brice Hortefeux, encore ministre de l’Intérieur, avait proposé l’instauration d'un couvre-feu pour les mineurs délinquants de moins de 13 ans, le PS s’était également opposé à l'idée parlant d’ « annonces démagogiques, inapplicables, et stigmatisantes pour la jeunesse ».
Car au PS, l’opposition entre une ligne « sécuritaire » et une ligne « libertaire » est aussi et surtout une opposition entre élus pragmatiques et cadres adoptants des postures politiques. La vidéosurveillance est l’exemple type. Si des maires de gauche sont partisans, mais avec des limitations, du dispositif, la position nationale du PS a fluctué entre opposition frontale et réponse de Normand. Sur le couvre-feu, le maire RPR d’Orléans Serge Grouard avait créé la polémique en 2001 en interdisant la circulation des moins de 13 ans dans certains quartiers de la ville. Si le PS s’était alors opposé à cette mesure, certains socialistes avaient approuvé la mesure notamment Marie-Noëlle Lienemann, à l’époque secrétaire d’Etat au Logement : « J'adhère à l'idée de ramener chez eux des gamins qui ont moins de 13 ans, voire moins de 15 ans, car cette démarche place les parents devant leurs responsabilités ». Ségolène Royal, à l’époque ministre déléguée à l’Enfance, s’était également montée conciliante : « Si cette interdiction nocturne s'accompagne d'une politique de responsabilisation des parents, pourquoi pas ? ». L'idée de responsabilisation des parents n'est pas nouvelle.
« Il y a parfois un décalage entre les grands discours et les actions locales », admet Sébastien Pietrasanta mais il ajoute que « le PS a évolué sur la sécurité grâce aux élus locaux, des élus qui agissent de manière pragmatique ». Sur ce plan, s'il est bien entendu normal de critiquer les réponses apportées par Guéant et Sarkozy sur la sécurité, il serait absurde de nier la question. L'insécurité est une réalité, sans doute instrumentalisée par certains, mais qui touche les classes populaires en premier lieu et qui mérite en cela une réponse de gauche. Et elles existent déjà au plan local.
Tefy Andriamanana - Marianne
Photo : AFP
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Exclusif: affaire Tapie. Des fonctionnaires soupçonnés de falsification!
01/04/2011 07:44
Le rapport de la cour des comptes sur l'affaire Tapie que Marianne a pu consulter est accablant. La Commission des Finances de l'Assemblée s'appréte à le rendre public. Pour toucher ses millions Tapie aurait profité d'un faux en écriture de la part de hauts fonctionnaires. Une falsification qui pourrait être télécommandée depuis Bercy.
Nouveaux rebondissements dans l’affaire Adidas qui oppose Bernard Tapie au Crédit Lyonnais. Suite à la décision rocambolesque d’un tribunal d’arbitrage l’homme d’affaire est reparti avec un chèque de 260 millions d’euros. Marianne a pu consulter un rapport explosif de la première chambre de la Cour des comptes. Nos confrères du Nouvel Obs en ont déjà fait mention. Ils ont révélé, dans leur édition du 24 mars, que deux hauts fonctionnaires Jean-François Rocchi, le président du CDR, l’établissement public en charge des dettes du Crédit Lyonnais, et Bernard Scemama, le président de l'EPFR, qui chapote le CDR, étaient renvoyés devant la cour de discipline budgétaire. L’affaire devait donc être grave. Elle l’est bien puisque Marianne peut aujourd’hui donner le motif de l’accusation: falsification.
Si le mot n’est pas inscrit en toute lettre dans le document, les magistrats ne disent rien d’autres avec leurs pincettes légendaires. « Le compromis est signé le 16 novembre 2007. Sa version diffère de celle approuvée par le Conseil d’administration (NDLR : du CDR) du 2 octobre sur un point important tenant à la qualification de la demande d’indemnisation des époux Tapie. »
Kesako ? L’explication vient plus loin. Le compromis est la base sur laquelle le CDR, était prêt à passer un deal avec les époux Tapie. Ce texte a été voté lors d’un conseil d’administration du 2 octobre. Dans sa version initiale, note la cour, il est ainsi rédigé :
«Les parties b (NDLR : CDR et EPFR) limitent le montant de l’ensemble leurs (NDLR : des époux Tapie) demandes d’indemnisation à 50 millions d’euros. »
Mais, comme « la rédaction (…) a été remplacée » ce qui donne dans sa version modifiée :
« Les parties b limitent le montant de l’ensemble leurs demandes d’indemnisation, d’un préjudice moral, à 50 millions d’euros. »
Autrement dit, quelqu’un aurait ajouté les mots « d’un préjudice moral ». Ce qui n’est plus du tout la même chose….puisque l’on passe d’un plafond sur le montant global engageant l’Etat, à une limite sur le seul préjudice moral, une des nombreuses demandes des époux Tapie…. La Cour des comptes rappelle la volonté de limiter les traces. En effet, après avoir distribué aux cinq autres administrateurs du CDR un projet de compromis, François Rocchi, le président du CDR, a ramassé les copies, comme le note malicieusement les magistrats : « un projet de délibération est remis aux administrateurs, il est restitué en fin de réunion »
C’est le principal des multiples « cafouillages » que note la cour, et qui constitue, sans doute, le chapitre le plus important du rapport qui en compte 5. Il s’intitule d’ailleurs : « De nombreux dysfonctionnements affectent les processus décisionnels impliquant le CDR et l’EPFR. » Pudique, les autres chapitres évoquent des points déjà abordés par Marianne de l’affaire : « III./Le compromis d’arbitrage présente des risques », « IV./ La validité juridique du recours a l’arbitrage est incertaine », « V./ Un recours en annulation de la sentence arbitrale n’était pas à exclure. »
Marianne avait déjà évoqué les doutes de la cours des comptes sur la procédure choisie par le CDR. En lieu et place de la justice ordinaire, l’organe en charge des dettes du Crédit Lyonnais avait préféré se placer dans les mains d’un tribunal arbitral. Mais après enquête des magistrats de la rue Cambon, le scandale est bien plus important. Non seulement, les administrateurs de cet établissement public n’avaient pas le droit d’aller à l’arbitrage sans un vote de l’Assemblée nationale, mais ceux-ci semblent avoir de plus avoir été manipulés.
Décidemment, Bernard Tapie, pour obtenir ses 260 millions d’euros, aura bénéficié d’un incroyable enchainement de maladresses, de cafouillages, et autres dysfonctionnements, dont chacun pris individuellement étonne mais qui pris ensemble font finalement système.
La balle est à présent dans le camp de Jean-François Bénard. C’est à lui, le procureur général qui excerce le ministère public près de la cour des comptes, qu’on été déféré les deux fonctionnaires. Ils sont lestés d’un épais dossier, mais ont pour eux les ordres de missions de Christine Lagarde, la ministre de l’économie. Bonne nouvelle : Jean-François Bénard est totalement indépendant. Mauvaise nouvelle, il ne rend de compte à personne et peut très bien classer l’affaire, sans pour cela avoir à se justifier auprès de qui que se soit.
Emmanuel Lévy - Marianne
http://www.marianne2.fr/Exclusif-affaire-Tapie-Des-fonctionnaires-soupconnes-de-falsification_a204490.html
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Sur RTL, le député de l’Essonne a incité ses camarades à aborder des sujets jusque là sensibles, comme l’immigration et la « ghettoïsation ethnique », et à apporter leurs propres réponses.
31/03/2011 13:46
Sur RTL, le député de l’Essonne a incité ses camarades à aborder des sujets jusque là sensibles, comme l’immigration et la « ghettoïsation ethnique », et à apporter leurs propres réponses.
Qui a dit : « Je pense que la question de la maîtrise des flux migratoires est une question qui reste importante, qui taraude la société française et que le sentiment qu'il y ait une sorte d'invasion rampante ». Marine Le Pen ? Claude Guéant ? Non, Julien Dray, député PS et co-fondateur de SOS Racisme. Invité sur RTL, mardi matin, il a minoré les scores de son parti aux cantonales parlant d’une simple « vaguelette rose ». Pour lui, le PS n’a pas pu faire un gros score parce qu’il « n'aborde pas les vraies questions » arguant que les socialistes doivent montrer qu’ils sont capables « de maîtriser, de réguler, d'organiser ces flux migratoires ».
Mais le député est allé plus loin en dénonçant « la ghettoïsation ethnique de la société française ». Manuel Valls, maire PS d’Evry, avait déjà entraîné une polémique en juin 2009 en souhaitant qu’il y ait plus « de whites, de blancos » dans sa ville. Il est vrai que suggérer que l'on croise de moins en moins de blancs dans certains quartiers peut prêter à caution. Pour autant, refuser d'évoquer le déclin de la mixité et les dérives communautaristes qui peuvent en découler serait suicidaire pour tout républicain.
Frilosité
Car lorsqu’on parle des quartiers populaires, on parle surtout de ghettoïsation sociale et non ethnique en oubliant qu’on croise aussi (et surtout) des pauvres dans les mondes rural et péri-urbain, espaces qui connaissent une plus grande pénurie en service public. Ce petit arrangement avec la vérité témoigne d’une certaine frilosité dans la classe politique. Pour Julien Dray, cette attitude risque d’être contre-productive : « Moi je pense qu'une société qui cache, qui refuse les débats, c'est une société qui me donne le sentiment qu'elle a peur. Et donc à partir de là, ceux qui exploitent ces peurs sont en situation favorable ».
Pourtant, pour Jean-Michel Aphatie, les propos de Julien Dray qui évoque le « sentiment d’invasion rampante » en France pourraient être assimilés à ceux de Claude Guéant qui disait que « les Français à force d'immigration incontrôlée ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux ». « Je les emploie à juste titre parce que c'est comme ça que c'est ressenti. Cela ne veut pas dire que je partage ces opinions-là », se justifie le député. Sur la laïcité, il fait preuve du même réalisme : « Le problème, ce n'est pas d'aller discuter d'une religion et donc de donner le sentiment qu'on la stigmatise. Le problème c'est de redéfinir des règles communes, y compris sur les pratiques religieuses qui interpellent aujourd'hui dans notre pays ».
Réponses différentes
Car si le député de l’Essonne ne s’interdit pas de poser la question de l’immigration ou de la religion, ses réponses sont différentes de celle du ministre de l’Intérieur (et de celle de la direction PS au passage). « Soit on dit : ça n'existe pas tout ça ; et à ce moment-là, on se rassure et on pense que l'antisarkozysme va nous faire gagner les élections présidentielles. Soit on dit : ça existe mais à partir de là, on apporte nos réponses », explique Julien Dray. Il appelle en cela à une certaine unité républicaine : « Le problème qu'il y a c'est que nous ne sommes capables de dépasser ce métissage pour redéfinir la France nouvelle, pour donner le sentiment qu'il y a un projet commun ».
Toutefois, le naturel revient au galop et le député dénonce le fait qu’« il n'y ait pas assez de conseillers généraux issus de l'immigration qui ont été élus ce week-end ». Mais s’il souhaite, à très juste titre, éviter la ghettoïsation ethnique, promouvoir des noirs et des maghrébins parce qu’ils sont noirs et maghrébins paraît contradictoire.
Malgré cela, l’objectif reste le même. Et le député socialiste place son débat dans la perspective des primaires : « Celui qui va répondre à ces questions-là, qui va les aborder de front, et bien c'est celui qui gagnera ». Mais ce n’est pas la première fois que Dray tient ce discours et il prêche toujours dans le désert.
Tefy Andriamanana - Marianne
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