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Sondage: Borloo menace plus la gauche que Sarkozy
28/04/2011 09:02
Un récent sondage IFOP montrerait que Nicolas Sarkozy serait battu en 2012 par n’importe lequel des candidats PS. Mais il montre en réalité la faiblesse d'un PS et de toute une gauche qui reste abandonnée par le peuple.
C'était l’information retenue par la plupart des médias. En 2012, Nicolas Sarkozy serait battu au second tour quel que soit le candidat PS. C’est la leçon d’un sondage IFOP pour Paris Match et Europe1. En effet, face à DSK, il n’obtiendrait que 20% au premier tour contre 27% pour le socialiste, au second, il subirait une lourde défaite par 61% contre 39% au profit du patron du FMI. Contre Hollande, on obtient une égalité au 1er tour avec 21% mais au second, le chef de l’Etat serait battu avec seulement 44% des voix. Face à Martine Aubry, il arrive en tête avec 21,5% des voix contre 20% pour la socialiste (qui arrive ainsi à égalité avec Marine le Pen) mais est battu en obtenant 45% des voix au second tour. Nicolas Sarkozy bat aussi Ségolène Royal au premier tour par 21% contre 16%, l’ex-candidate arrivant en 3ème position derrière les 20% de Marine Le Pen. La Présidente du FN est d’ailleurs la seule candidate qui serait battue au second tour par le chef de l’Etat par 73 contre 27%.
Pour autant, les socialistes ne doivent pas voir la vie en rose, même si leur champion DSK se présente. Ils ont en effet de la concurrence non pas à leur gauche mais à leur droite. En fait, l’enjeu est la participation de candidats centristes, ou du moins, n’étant ni aux extrêmes, ni dans la gauche ou la droite de gouvernement. Et L’ensemble des candidats de cette mouvance obtient des scores très honnêtes et notamment pour Jean-Louis Borloo. Pour exemple, si DSK arrive en tête au premier tour, Borloo obtient 7,5%. Idem avec Hollande, Borloo monte à 8,5% , contre Aubry, son score passe à 9,5% et Royal permet à l’ex-ministre de l’Ecologie de monter à 11%. Et si Eva Joly se présente, elle obtient 5,5% au premier tour et fait perdre deux points à DSK qui tombe ainsi à 25%, Borloo obtient lui 8%.
Où est le peuple de gauche ?
On peut donc conclure qu'une partie de l’électorat de DSK est composé de proche du centre-droit de Borloo, qui préfèreront voter pour l’ex-ministre si le patron du FMI ne se présente pas. Dommage pour les concurrents de DSK qui seront beaucoup plus vulnérables à une montée de l’hypothèse Borloo. De même lorsque Borloo et même Villepin ne sont pas testés, les voix de centre-droit vont autant voire un peu plus à DSK qu’à Nicolas Sarkozy. Le socialiste passe ainsi à 30% et le chef de l’Etat à 22,5%. On en conclut donc qu’il n’y a pas que l’UMP qui a intérêt à ce que Borloo ne se présente pas, la gauche y perdrait aussi des voix.
D'ailleurs, les voix de gauche (PS, écolos, PCF et trotskistes) restent faible. Même avec l'hypothèse DSK, on obtient un total de 43,5%, 39% avec Hollande en supposant que Hulot soit classable à gauche. DSK fait certes largement mieux que Ségolène Royal en 2007 (36,44%) mais à peine plus... que Jospin en 2002 (42,89%) et un léger mieux par rapport à 1995 (40,84%). Les autres candidats PS restent dans les choux et baissent encore plus les scores de la gauche. Il est donc prématuré de parler de renouveau du PS, car lorsque que le PS gagne, cela se voit dès le premier tour, en 1988, elle totalisait 49,12% des voix.
Ce sondage dévoile au final la composition particulière de l’électorat du candidat PS qui se boboïse de plus en plus. En effet, en vue du second tour, le socialiste devra plus compter sur les voix du centre que celle de la gauche de la gauche. Car, si DSK se présente, Mélenchon obtient 5%, Besancenot 4% et Arthaud 0,5%. Il y a donc une certaine fragilité de l’électorat de gauche. Ce sondage montre bien qu'il existe tout un peuple, un électorat populaire qui a quitté le sillage des candidats socialistes, communistes ou trotskiste. Ces électeurs sont sans doute à chercher parmi les abstentionnistes ou les 20% de Marine Le Pen.
Tefy Andriamanana - Marianne
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Turquie : une sculpture menacée par le parti islamiste
28/04/2011 08:56
En Turquie, une œuvre prônant l'amitié arméno-turque, le « Monument à l'Humanité », menace d'être détruite, selon le souhait du Premier ministre, du parti islamiste, l'AKP. Après un meeting réunissant les partisans de la sculpture, un peintre turc et son assistante ont été poignardés.
Lundi dernier, à Istanbul, un meeting dont personne n’a parlé. Il réunissait des Hommes qui s’opposent depuis plusieurs mois à la destruction du « Monument à l’humanité ». Située à Kars dans l’est de la Turquie, cette statue de 30 mètres a été érigée en l’honneur de l’amitié et de la paix arméno-turque. Elle est menacée depuis que le Premier ministre, R.T. Erdogan l’a déclarée « monstrueuse ». Le maire de la ville, membre lui aussi du Parti de la justice et du développement (AKP) entend transformer ce symbole en parc.
L’ombre du génocide arménien
Cette statue commandée par l’ancien maire de Kars à l’artiste turc Mehmet Aksoy en 2006 avait, déjà à l’époque, provoqué une polémique. Kars est une ville de l’actuelle Turquie orientale et de l’ancienne Arménie occidentale, et elle abrite de nombreux vestiges islamiques du Xème siècle. C’est à cause de ces derniers qu’Erdogan a souhaité la destruction de la sculpture ; selon lui, cette « monstruosité » ne saurait côtoyer de « réelles œuvres d’art ». Et pourtant, le but de cette commande était bien de réunir culture arménienne et culture turque. Depuis le génocide arménien, dont on commémorait ce week-end les 96 ans, les rapports entre Ankara et Erevan sont extrêmement complexes. Le point de désaccord est la reconnaissance par l’état turc du génocide arménien. Si l’Union Européenne et nombre de pays l’ont officialisé, ce n’est pas le cas du gouvernement turc. « On ne peut pas parler d’un génocide contre les Arméniens » a encore déclaré le Premier ministre Erdogan, dans une interview publiée fin mars dans « Der Spiegel ». Ces propos ont déclenché un véritable tollé dans la presse turque.
Dans ce contexte, l’artiste Mehmet Askoy, estime qu’il est impossible que son œuvre soit déplacée. « Nous, les Turcs et Arméniens, sommes frères et sœurs. Il est enfin temps pour nous d’ouvrir nos cœurs les uns aux autres et de guérir nos traumatismes ». Il accuse l’AKP de ne pas supporter d’autres religions que l’islam et compare la destruction de l’édifice au « massacre » par les talibans des statues de Bouddha de la vallée de Bâmiyân en Afghanistan.
Résister jusqu’à la mort
Bedri Baykam, peintre turc de premier plan, est un des hommes qui voit dans cette destruction les dérives du gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002. A 53 ans celui qui est surnommé « l’Andy Warhol Turc » est connu pour ses prises de position en faveur de la laïcité et de la démocratie. Menacé de mort à plusieurs reprises, il continue pourtant de qualifier la politique de l’AKP d’islamisante.
Lundi, au meeting dont personne n’a parlé, il était là. Et alors qu’il en sortait, lui et son assistante ont été poignardés. Violemment. Ses jours ne sont plus en danger. La police a indiqué qu’il s’agissait certainement de l’acte d’un fanatique. On s’en doute. Bedry Baykam vient d’annoncer qu’il continuera son combat. Quoi qu’il lui en coûte. Parlons en.
Pauline Leduc - Marianne
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Un banquier de Goldman Sachs à la tête de la BCE?
28/04/2011 08:52
Nicolas Sarkozy soutient l'italien Mario Draghi pour le poste de président de la Bnaque centrale européenne, en remplacement de Jean-Claude Trichet. Mais Draghi porte un sacré boulet depuis son passage à la banque Goldman Sachs dans les années 2000.
Mario Draghi, actuel gouverneur de la banque d’Italie, passe pour être le candidat favori de l’Allemagne et de la France pour succéder en novembre prochain à Jean-Claude Trichet au poste stratégique de président de la Banque centrale européenne (BCE). Toujours prompt à trouver tout ce qui touche à la BCE admirable, Le Monde affirme même que « l’envergure internationale de M. Draghi en fait le seul candidat possible pour le poste ». Si l’on suit le « grand quotidien du soir », le match serait gagné avant d’être joué. Il est vrai que la visite de Nicolas Sarkozy a Rome avait tout du voyage d’intronisation. Le président français assure « nous ne le soutenons pas parce qu’il est Italien, mais parce que c’est un homme de qualité ». Mon œil. Sarkozy a donné un os à ronger à Berlusconi afin d’éteindre la polémique naissante outre-monts à propos de l’OPA hostile du groupe français Lactalis sur l’italien Parmalat, avec le soutien ostensible du gouvernement français, et surtout du ministre de l’Agriculture Bruno Lemaire.
Le choix initial de Paris, c’était l’Allemand Axel Weber. Pas pour ses qualités intrinsèques, puisque ce père la rigueur germanique est un épouvantail de ce côté-ci du Rhin. Mais pour donner un gage à la chancelière Angela Merkel qui engageait l’Allemagne dans le Fonds européen de stabilité financière. Le gros Axel, hostile au sauvetage de la Grèce, n’ayant pas voulu marcher dans la combine, Paris a alors poussé Christian Noyer, actuel gouverneur de la Banque de France. Mais un Français qui succède à Trichet, c’est un peu dur à faire avaler aux autres européens. Reste donc Mario Draghi… Un « Européen du Sud » (autant dire du « club Med ») accéderait enfin à un fauteuil réservé jusqu’ici aux Néerlandais, Allemands ou Français. Pour faire bonne figure, Mario Draghi multiplie depuis quelques mois les discours sur la nécessité des « réformes structurelles » et de « la lutte contre l’inflation » (inexistante…). Des propos très politiques mais qui lui correspondent : ceux qui le connaissent disent de lui qu’il est comme Axel Weber avec des kilos en moins… Le beau Mario, qui a été directeur du Trésor, et enseignât à la Banque mondiale, a néanmoins une sale tâche sur son CV. De 2001 à 2005 il fut vice-président en Europe de la banque d’affaires Goldman Sachs, qui aidé en 2001 et 2002, la Grèce à dissimuler plusieurs dizaines de milliards d’euros d’emprunts d’Etat. Mario Draghi assure qu’il n’était pas au courant. Une réponse qui laisse perplexe : soit il ment, et c’est grave pour la BCE. Soit il est incompétent, et c’est dangereux pour les finances européennes. Il peut tout aussi bien être menteur et incompétent ! On attend avec impatience ses explications devant le Parlement européen, où siègent les Grecs assez remontés contre la banque d’affaires américaine, puisque ces opérations menées en complicité avec le parti de droite au pouvoir à l'époque a conduit la Grèce tout droit dans la nasse actuelle et son cortège de chômage et de privations. Mais l’avis du Parlement Européen n’est hélas que consultatif… En cas de nomination, la BCE aurait à sa tête un homme qui a travaillé dans une banque privée, voire même un homme des banques. Ce serait une première. Jean-Claude Trichet et son prédécesseur le Néerlandais Wim Duisenberg étaient certes proches des milieux financiers, mais ils avaient fait toute leur carrière soit à l’université, soit dans la haute fonction publique soit dans les institutions internationales (FMI pour Duisenberg) où ils étaient réputés au service de l’intérêt général. Mais comme dit Le Monde, « sa connaissance des marchés en fait le meilleur candidat pour la BCE » aux yeux de « la communauté financière » ! Adoubé donc par les banquiers, Mario Draghi pourrait être désigné officiellement lors d’un conseil européen en juin prochain. Reste à savoir ce qu’en pense réellement Angela Merkel, qui, prudente, ne s’est toujours pas prononcée. Et c’est elle seule qui détient les clés de Francfort…
Hervé Nathan - Marianne
http://www.marianne2.fr/Un-banquier-de-Goldman-Sachs-a-la-tete-de-la-BCE_a205535.html
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Paquet fiscal : encore un effort…
27/04/2011 08:50
Dans sa chronique sur Radio Nova, Guillaume Duval revient sur le détricotage du paquet fiscal de 2007, qui se poursuit avec la fin du bouclier fiscal. Il ne reste plus en vigueur que la mesure la plus coûteuse et destructrice d'emploi : le subventionnement des heures supplémentaires.
La semaine dernière Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il allait supprimer le bouclier fiscal sans pour autant supprimer l'Impôt de solidarité sur la fortune comme il l'avait prévu.
Oui. En octobre dernier, Nicolas Sarkozy avait indiqué qu'il voulait supprimer à la fois l'ISF et le bouclier fiscal. Le bouclier avait été mis en place par Dominique de Villepin en 2006. En 2007 avec le « paquet fiscal », Nicolas Sarkozy l'avait rendu encore plus généreux pour les très riches. Mais depuis, ce bouclier était devenu un véritable boulet pour la majorité : en 2010, les 1169 bénéficiaires les plus aisés qui possédaient chacun plus de 16 millions d'euros de patrimoines, avaient reçu en moyenne 362 126 euros du fisc… Il y avait de quoi attraper une attaque pour la plupart des Français, surtout en période de crise. A l'approche des présidentielles de 2012, il devenait urgent de mettre fin à un tel scandale.
Oui, mais Nicolas Sarkozy voulait supprimer en même temps l'Impôt de solidarité sur la fortune…
En effet, mais il y avait un hic : le bouclier fiscal a coûté 679 millions d'euros aux finances publiques l'an dernier, alors que l'ISF leur a rapporté plus de 4 milliards d'euros. Dans le contexte actuel, il fallait trouver d'autres recettes.
Mais personne n'a trouvé la solution miracle et l'ISF sera finalement maintenu…
Et c'est une bonne chose parce que l'ISF est un bon impôt : il est utile en effet de taxer non seulement les revenus du capital, comme voulait le faire Nicolas Sarkozy, mais aussi le stock de capital. C'est un moyen d'inciter ceux qui valorisent mal ce capital, et n'en tirent donc que de faibles revenus, à le céder pour que d'autres en fassent un meilleur usage. Malheureusement, les multiples exonérations - œuvres d'art, biens professionnels - qui vidaient largement l'ISF de sens ne seront pas supprimées. Les plus grandes fortunes du pays les Bernard Arnault, les Pinault et autres resteront donc largement épargnées par cet impôt.
Il s'agit quand même d'une nouvelle remise en cause du paquet fiscal
En effet. Après l'abandon de l'exonération très coûteuse sur les intérêts d'emprunts pour l'achat d'un logement, c'est un nouveau recul sur une mesure phare du paquet fiscal. L'abandon du bouclier fiscal devrait d'ailleurs s'accompagner d'un autre recul : les possibilités de donations sans droits de succession devraient être limitées et les droits de succession relevés sur les successions les plus importantes. Cela n'annule cependant pas encore complètement les dispositions du paquet fiscal en la matière qui étaient particulièrement iniques, favorisant une société d'héritiers et de rentiers.
Il ne reste plus grand-chose des mesures de 2007…
La réforme annoncée de l'ISF allège cependant beaucoup le poids de cet impôt sur les plus aisés sans que le barème de l'impôt sur le revenu ne devienne plus progressif et sans que les revenus du capital ne soient taxés de la même façon que les revenus du travail : ils bénéficient toujours d'un régime très favorable. De plus une des mesures les plus stupides du « paquet fiscal » reste encore en vigueur : l'Etat dépense toujours 4 milliards d'euros par an pour inciter les entreprises à faire faire des heures supplémentaires plutôt qu'à embaucher des jeunes ou des chômeurs. Les 181 millions d'heures sup subventionnées réalisées au quatrième trimestre 2010 représentent l'équivalent de 370 000 emplois à temps plein… C'est totalement absurde au moment où 4,6 millions de personnes, un actif sur six, sont inscrits à Pôle emploi.
Guillaume Duval
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Prime des salariés: on commence par les boss du CAC 40 !
26/04/2011 18:52
Après l'annonce par Sarkozy d'une prime pour les salariés dont les entreprises ont augmenté leurs dividendes, Jack Dion ne se fait pas de souci pour les dirigeants ultra-primés du CAC 40 et même des entreprises publiques: leurs salaires ne se sont jamais aussi bien portés.
Il est une catégorie de Français qui n’ont pas à se demander si la prime annoncée par Nicolas Sarkozy verra ou non le jour : ce sont les patrons du CAC 40. Eux, au moins, s’en tirent très bien avec leurs salaires actuels.
D’après les chiffres publiés par Les Échos, les 40 stars de la Bourse recevront cette année 98,3 millions d’euros sous forme de salaires, soit une hausse de 24% en un an. Que les salariés ayant eu droit à une telle hausse de leurs revenus lèvent le doigt ! En moyenne, un grand patron a donc droit à un salaire de 2,46 millions par an, soit 205 000 euros par mois, autrement dit 200 fois le Smic, lequel est souvent jugé trop élevé par ces mêmes patrons (on est prié de ne pas rigoler). A ce niveau de revenu, qui ne comprend pas tous les autres menus avantages de l’élite du business, l’avenir est un long fleuve tranquille. La crise ? Quelle crise ? Il y a dans cette situation quelque chose d’ubuesque. Jamais, depuis l’Ancien Régime, la France n’aura connu une telle flambée des injustices sociales et patrimoniales. Le Tsunami de l’argent roi a balayé les valeurs d’égalité inscrites aux frontons de nos institutions. Partout règne l’esprit bling-bling, complété par la morale Fouquet’s. L’arrogance des puissants et des nantis exhale un véritable mépris de caste. Mais dès qu’il s’agit de mettre en cause le moindre de ces privilèges d’un autre temps, on entend monter le célèbre cri poussé par Francis Blanche dans le film de Georges Lautner : « Touche pas au grisbi, salope ! ». Ainsi il aura suffi que le PS propose le plafonnement de la rémunération des dirigeants d’entreprises dont l’Etat est actionnaire pour émouvoir le traditionnel chœur des pleureuses. La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, s’est déclarée absolument opposée à une telle mesure, avec le raisonnement suivant : « Pourquoi y aurait-il deux poids et deux mesures pour les dirigeants des entreprises, d’un côté des "low cost" ceux du secteur public, et de l’autre ceux qui ne sont pas plafonnés, ceux du secteur privé ? ». Passons sur les salaires « low cost », qui restent cependant à des niveaux qui feraient fantasmer n’importe quel cheminot, quand bien même pourrait-il faire voyager gratuitement sa femme, sa fille, son grand-mère, sa grand-mère et sa tante de Province. Mais Christine Lagarde n’a pas tort de souligner qu’il n’y a aucune raison de faire un sort particulier aux patrons des seules entreprises publiques.
La bonne solution, en fait, consisterait à édicter un salaire maximum pour tout le monde, ou à instituer une réforme fiscale permettant d’en finir avec des inégalités de revenus qui minent l’esprit même du pacte républicain. Après tout, c’est ce qu’avait fait Roosevelt à l’époque du « New Deal », et l’on ne sache pas que cela ait mis l’Amérique à feu et à sang. Simplement, il faut avoir une vertu qui se fait rare, et qui s’appelle le courage. La France aurait besoin d’une nouvelle nuit du 4 août – cette nuit qui fait tant peur au secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, afin d’en finir avec des privilèges d’un autre temps. Tant que l’on persistera à nier cette nécessité impérieuse, tant que régnera l’oligarchie des Princes de la finance, avec ses dividendes, ses stock options, ses retraites chapeaux et autres babioles, tout discours sur un quelconque partage des sacrifices sera inaudible.
Jack Dion - Marianne
http://www.marianne2.fr/Prime-des-salaries-on-commence-par-les-boss-du-CAC-40-_a205511.html
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