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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Nucléaire : Henri Proglio est-il un intouchable de la République ?

26/04/2011 18:48

Nucléaire : Henri Proglio est-il un intouchable de la République ?


Nous publions ci-dessous le point de vue d'un haut fonctionnaire ayant œuvré dans le nucléaire qui s'étonne de la mansuétude dont bénéficie le patron d'EDF de la part de l'Elysée après ses médiocres performances à la tête de l'entreprise.


On a écrit ça et là, y compris dans Marianne, que la catastrophe nucléaire de Fukushima a peut-être sauvé le fauteuil d'Anne Lauvergeon à la tête d'Areva. Pour des raisons technologiques. Dans le différent qui opposait Anne Lauvergeon à Henri Proglio, la question de la sécurité était essentielle : alors que le patron d'EDF passait alliance avec la Chine pour produire et commercialiser des centrales « low cost », Anne Lauvergeon et les dirigeants d'Areva prônaient de leur côté les EPR, plus coûteux mais aussi plus sécures. Depuis Fukushima, même les dirigeants chinois ont révisé leur doctrine. Et ce sont les techniciens d'Areva, et non ceux d'EDF, qui ont été appelés à la rescousse par les autorités japonaises.

Le point de vue que nous publions ci-dessous a été écrit par un haut fonctionnaire français qui a longtemps travaillé dans la filière nucléaire. Il n'est pas neutre, mais nous paraît décrire de façon assez réaliste l'imbroglio qui règne dans la filière nucléaire française.

L'auteur décrit la liste impressionnante des bévues du patron d'EDF. Il est vrai qu'entre la volonté de cumuler les salaires d'EDF et de Veolia, l'annonce intempestive d'augmentations du prix de l'électricité et ses choix industriels aventureux, c'est peu dire qu'Henri Proglio mérite peu la promotion à laquelle il aspire de devenir le chef de file du nucléaire français. Ce serait bien, d'ailleurs, la première fois que ce secteur ne serait pas dirigé par un ingénieur.

Mais le haut fonctionnaire va plus loin encore : il subodorre  des intérêts croisés qui uniraient trois personnages de la République : Claude Guéant, Henri Proglio et Alexandre Djouhri, un homme d'affaires lié aux grands contrats internationaux.
 
Le Président acceptera-t-il de reconnaître que le PDG d'EDF n'a pas forcément la qualification requise pour diriger la filière nucléaire française ? Est-il capable de s'adapter au nouveau contexte créé par la catastrophe japonaise,
comme il avait du réviser sa doctrine sur le crédit hypothécaire, qu'il voulait importer en France juste avant la crise des subprime ? La réponse avant la fin juin, date butoir pour le renouvellement du mandat d'Anne Lauvergeon.
 

Proglio : chiraquien hier, sarkozyste aujourd'hui, strauss-kahnien demain ?


Parmi les milliers de disparus du Japon, il est le seul à n'être ni victime ni à se plaindre : Henri Proglio a disparu des écrans mais c'est lui qui l'a bien voulu et il ne semble pas plus mal s'en porter bien au contraire ! L'indulgence de Nicolas Sarkozy, dont ce n'est pas pourtant le trait de caractère dominant, a une nouvelle fois l'occasion de se manifester à son endroit.

Tout aurait du faire du patron d'EDF l'une des personnalités les plus visibles ces dernières semaines dans le débat sur l'énergie, le nucléaire, sa place, sa sécurité et son avenir. N'est-ce pas Proglio qui dirige l'un des tout premiers parcs de centrales du monde ? N'est-ce pas lui qui ambitionne de contrôler toute la filière nucléaire française ? N'est-ce pas lui qui, pour ce faire, tente de mettre la main sur Areva en intriguant pour faire débarquer « atomic » Anne Lauvergeon et la faire remplacer par l'un de ses propres affidés ?

Oui, tout aurait pu faire de Proglio l'une des personnalités les plus actives pour faire face à la tempête médiatique sur le nucléaire. Pourtant, au cours de ces semaines décisives, l'aspirant chef de file du nucléaire s'est en tout et pour tout contenté de deux apparitions médiocres et sans relief qui n'ont laissé aucune trace dans les esprits. A l'inverse, les autres grands acteurs du nucléaire sont allés au charbon pour tenter d'expliquer, de rassurer et de préserver l'avenir de la filière : Agnès Buzyn, pour l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, Bernard Bigot pour le Commissariat à l'Energie atomique, Anne Lauvergeon pour Areva, ou André-Claude Lacoste pour l'Autorité de Sûreté Nucléaire ont tous arpenté studios et plateaux, avec des bonheurs divers mais en tout cas courageusement. Proglio point...

Lors d'une réunion particulièrement musclée à Bruxelles avec un commissaire allemand à l'énergie, alors que tous les patrons des compagnies d'électricité étaient là, Gérard Mestrallet, le patron de GDF-Suez a été stupéfait de ne trouver qu'un vague sous-fifre pour représenter EDF, qui possède tout de même le premier part européen de centrales. Comme l'a dit un jour le même Mestrallet à propos des ambitions de Proglio sur le nucléaire, « pour être capitaine il faut d'abord avoir l'esprit d'équipe ». En fait, le capitanat version Proglio, c'est le modèle de l'équipe de France de foot à Kysna : on ne descend même pas du car quand cela chauffe trop !
Le plus étrange de tout cela est que Proglio ne se soit pas attiré les foudres du président de la République en restant ainsi aux abris à un moment pourtant aussi décisif. A trois reprises déjà, Sarkozy avait protégé de manière surprenante cet ancien chiraquien converti de la 25ème heure. 
A sa nomination à EDF, lorsqu'il a été présenté comme « le plus grand industriel de France » alors qu'il est en réalité un spécialiste des services et plus particulièrement des négociations avec les collectivités territoriales pour arracher des concessions de service public, ce qui n'a rien à voir avec l'industrie. 
En 2010, lorsqu'en pleines élections régionales il avait tenté de cumuler ses fonctions (et les rémunérations afférentes bien sûr) à EDF et à Véolia, ce qui avait déclenché un légitime émoi, qui l'a obligé à y renoncer mais ne l'a pas empêché de « jouer la montre » le temps nécessaire pour pouvoir toucher sa retraite chapeau de Véolia. 
Il y a quelques semaines encore, entre les deux tours des élections cantonales, lorsqu'il a demandé que les tarifs d'EDF augmentent de 30 % dans les quatre ans. Une provocation impunie alors que son prédécesseur à EDF, Pierre Gadonneix, avait été débarqué pour avoir demandé 20 % de hausse en cinq ans... 
Trois bévues majeures qui, donc, auraient déjà du provoquer l'ire du petit Jupiter de l'Elysée. Mais non. Proglio place le pouvoir en mauvaise posture, Proglio contribue à des déroutes électorales, Proglio se met aux abonnés absents quand il faudrait défendre la politique énergétique de la France... Mais Proglio reste impuni. 
Il faudra bien un jour comprendre quels intérêts croisés aboutissent à cette étrange impunité. Ceux qui relient Proglio, Claude Guéant et Alexandre Djouhri, un homme d'affaires spécialisé dans... les contrats internationaux, y compris d'armement ? Ceux qui unissent l'actuel président d'EDF et l'un de ses prédécesseurs, François Roussely ?
Roussely et Proglio, c'est une vieille histoire, une alliance nouée au début des années 2000 autour de l'idée de rapprocher les deux entreprises qu'ils présidaient, réciproquement EDF et Véolia. Les deux compères avaient mis en commun leurs réseaux et s'étaient même partagés les postes. L'affaire ayant capoté, les deux ont continué à s'entraider. La commission Roussely, chargée d'un rapport sur l'organisation de la filière nucléaire française est composée pour plus de la moitié d'amis d'EDF ou de Véolia, donc de Proglio. Les risques de ne pas avoir un rapport aux goûts de celui-ci sont d'autant plus faibles que le rapporteur est choisi par EDF et que, dans le même temps, Roussely qui s'est reconverti dans la banque d'affaires, bénéficie d'un mandat permanent de Proglio qui lui rapporte beaucoup d'argent ! Etrange confusion entre intérêts publics et intérêts privés... 
Comme Proglio vient du chiraquisme, Roussely est issu de la gauche. Ce qui est peut-être l'annonce de l'épisode suivant des obscures tribulations d'Henri Proglio : on le croyait naguère chiraquien grand teint, il se montre sarkozyste plein pot depuis qu'il est passé sur les fonds baptismaux du Fouquet's, rien ne devrait donc l'empêcher, demain, de se révéler finalement strauss-kahnien de toujours...
Philippe Cohen - Marianne
 






Marine Le Pen « l'ouvrière » ...

26/04/2011 08:36

Marine Le Pen « l'ouvrière » ...


Maurice Szafran revient sur le sondage Ifop pour le JDD qui montre que 36% des ouvriers voteraient pour Marine Le Pen en 2012, loin devant le PS et l'UMP. Et de rappeler à ces deux formations, et notamment au Président Nicolas Sarkozy, leurs responsabilités dans ce fort vote FN dans les « couches populaires ».


Dans Le Nouvel Observateur, son directeur Laurent Joffrin et notre consœur Ariane Chemin (qui, depuis, a rejoint Le Monde) s'étaient raillés de nous. Marianne, selon eux, consacrait trop peu d'efforts à dénoncer Marine Le Pen, préférant s'en prendre à Nicolas Sarkozy et au parti socialiste. Nous n'avons évidemment pas manqué, ici et ailleurs, de répondre à ce mauvais procès qui ne manquait pas d'arrière-pensées notamment commerciales, mais qu'importe. Ce débat ne manquait en effet ni d'intérêt ni de hauteur.
Nous estimions en effet - et nous estimons toujours - que l'apparente irrésistible progression du Front National (confirmée de sondage en sondage) ne valait que par le symptôme affiché : la double tragédie (c'est ainsi que nous l'avions récemment encore exprimé sur la couverture de Marianne) qui frappe l'UMP et le PS : la rupture de la droite sarkozyste avec une série de valeurs républicaines faisant ainsi le jeu de la fringante Marine Le Pen; l'incapacité décidément chronique de la social-démocratie de s'adresser à ce qu'une facilité de langage baptise les « couches populaires ». Et voilà malheureusement - nous aurions préféré ô combien nous tromper, nous égarer... - qu'un sondage de l'IFOP pour Le Journal du Dimanche confirme pour l'essentiel notre analyse.
Une question et trois chiffres: pour qui voteraient les ouvriers au premier tour de l'élection présidentielle 2012 ? Marine Le Pen, 36%; Dominique Strauss-Kahn, 17%; Nicolas Sarkozy, 15%. DSK+Sarkozy = moins que la chef du Front National. Un désastre !
Alors répétons, radotons même, puisqu’il le faut...
Depuis le discours de Grenoble le 31 juillet 2010, le président de la République, son gouvernement et sa majorité ont repris à leur compte une série de thèses identitaires jusque-là défendues par le seul Front national. Nicolas Sarkozy ne s'est pas brutalement, à 56 ans, « fascisé » ; il n'est pas davantage devenu raciste ou xénophobe ; la chasse aux immigrés a tout pour lui faire, en principe et par principe, horreur. Mais, sans vergogne aucune, sans retenue morale ou idéologique, il s'est mis en posture de chasse électorale. Rattraper les électeurs frontistes ex-sarkozystes cuvée 2007, ces fameuses catégories populaires, les ouvriers notamment, désormais en fuite vers le lepénisme new-look incarné par la fille-présidente. Les rattraper à tout prix, ces électeurs, en s'imaginant les séduire par une tentative de lepénisme à peine soft. Or, ce sondage Ifop/JDD rappelle une nouvelle fois que cette tentative semble vouée à l'échec, que le simili lepénisme ne sert pour l'instant à rien, que cet électorat-là, pourchassé par le président-candidat, ne croit plus aux promesses sécuritaro-sociales de Nicolas Sarkozy. La stratégie de Grenoble ? Aujourd’hui, un échec sur toute la ligne, une nouvelle fois confirmé par cette étude d'opinion.
Mais voilà que la position de la gauche socialiste, à deux points près, n'est guère plus reluisante. Gauche bourgeoise, gauche DSK, gauche Aubry incapable elle aussi de parler au « peuple », de lui ouvrir des perspectives, de lui rendre l'espoir en une vie meilleure. C'est en cela, c'est pour cela que nous sommes sévères - certains estiment que nous le sommes trop - avec les sociaux-démocrates de la rue de Solférino, ces petits-bourgeois de gauche qui ne savent décidément s'adresser qu'à leurs pairs petits-bourgeois eux aussi. Ce sera d'ailleurs peut-être suffisant pour vaincre Nicolas Sarkozy. Mais pour gouverner et mobiliser la France ?
Ce sondage, convenons-en, est terrifiant. Non pas seulement parce qu'il dessine une inéluctable progression électorale de Marine Le Pen et du Front National; mais parce qu'il confirme qu'une France en voie de déclassement estime qu'en se retournant vers le FN, elle défie l'autre France, celle de l'UMP et du PS. On peut trouver ce comportement scandaleux, consternant, débile. Il faudra pourtant en tenir compte. Sinon...
Maurice Szafran - Marianne
 





«Appel du 21 avril»: la candidature unique à gauche est-elle la solution?

22/04/2011 07:21

«Appel du 21 avril»: la candidature unique à gauche est-elle la solution?


Neuf ans après le « séisme » du 21 avril 2002, le PS ne semble pas à l'abri de revivre le même scénario. Faut-il pour autant rationaliser l'offre politique à gauche et présenter un candidat unique ? C'est ce que prône le collectif derrière « l'appel du 21 avril », qui déplore « 15 ans d'alternance »...


La gauche a-t-elle tiré les leçons du 21 avril 2002 ? On se rappelle la phrase désormais célèbre de Lionel Jospin à l’approche du premier tour de l’élection présidentielle de 2002, l’ancien Premier ministre considérant qu’il ne fallait « pas tout attendre de l’Etat ». Une phrase qui pouvait être interprétée de mille et une façons, mais qu’on ne lui pardonnera pas et qui restera ancrée dans les esprits comme un terrible aveu d’échec de la gauche face à la machinerie broyeuse de la mondialisation.

Évidemment, l’impuissance de la gauche face à ce sentiment d’abandon, cette gauche qui voulait d’abord « changer la vie » en 1981, puis qui en 2002 en était rendue à « l'Etat ne peut pas tout », était cruelle. Elle n’avait pas su convaincre lors de cette présidentielle marquée par une forte abstention. Le deuxième tour était de toute façon connu d’avance : le Premier ministre sortant affronterait une deuxième fois le Président sortant, et risquait bien de l’emporter. Mais à 20h, sursaut de frayeur : la sanction des urnes avait porté Le Pen père au deuxième tour. Un traumatisme électoral à même de provoquer la fameuse « quinzaine anti Le Pen » de l’entre deux tours : un défilé non stop de la gauche « anti-raciste » pour en appeler à faire bloc contre une très hypothétique victoire du Front national.
 
Mais la gauche a-t-elle su entamer une autocritique ? Pas certain, la défaite de la gauche, c’était forcément la faute des autres ! Les abstentionnistes, la montée en épingle de faits divers dramatiques (l’affaire « Papy Voise »), et même celle… du troisième homme annoncé, Jean-Pierre Chevènement, finalement arrivé en cinquième position avec 5,33% des voix. Mais à ce compte-là, pourquoi ne pas accuser Christiane Taubira ? Après tout, ses 2,32% des voix étaient virtuellement suffisants pour faire passer Jospin devant Le Pen ! Mais la gauche dans son ensemble, y compris le PCF de Robert Hue, avait laissé filer dramatiquement une bonne partie de son électorat populaire… 
Un PS toujours fragmenté

Et voilà qu’en ce jour d’anniversaire du 21 avril, 9 ans après, on s’active à gauche. Pour mettre en avant le programme ? Pas suffisamment en tout cas : à sa sortie, sa durée de vie sous les projecteurs a été de quelques jours, après quoi ce socle commun à l’usage du ou de la futur(e) candidat(e) désigné(e) est pour l’instant retourné au placard médiatique.

L’attention n’est même pas fixée sur une personnalité forte et polarisante : c’était pourtant le phénomène « gagnant » en 2007 puisque Ségolène Royal était parvenue à rassembler assez largement, un pied dans le parti, un pied en dehors, en s’affranchissant tant bien que mal de l’image d’apparatchik dont elle aurait pu souffrir. Cela n'aura certes pas suffi à transformer l'essai contre Nicolas Sarkozy au deuxième tour, mais le tour de force de Royal aura été d'impulser une dynamique nouvelle au PS en s'affranchissant de son statut d'éléphant de la Mitterrandie et de la gauche plurielle.

Mais pour l'instant, le PS est loin d'être en ordre de bataille. Hollande rassure et s'affiche partout, Montebourg peine à sortir sa « démondialisation » de la confidentialité, Royal « bosse » et (re)commence à sortir de l’ombre alors que sa rivale Aubry pourrait être la candidate naturelle du parti, en tant que Première secrétaire. Et puis il y a bien sûr DSK, le directeur du FMI, candidat encore fantôme qui enregistre ses premières chutes dans les sondages. La récente accalmie médiatique autour du directeur du FMI y est-elle pour quelque chose, sa candidature n'étant toujours à l'heure actuelle qu'une hypothèse ? Du reste, peut-être les électeurs de gauche -
à qui l'on a assené quotidiennement que DSK était l'unique espoir de battre Sarkozy - commencent-ils à se lasser de l'absence de l'homme providentiel.

Face à l'incertitude, faut-il pour autant en appeler rallier toute la gauche sous la bannière d'un seul candidat ?

Un appel contreproductif ?

Que signifie cet « appel du 21 avril », lancé entre autres par le président de Terra Nova Olivier Ferrand, le patron de la radio Génération 88.2 Bruno Laforestrie et la présidente du MJS Laurianne Deniaud ? Ils avancent l'idée d'un « pacte générationnel », faisant écho au « pacte écologique » que Nicolas Hulot avait proposé aux candidats de 2007 de signer. A l'époque, il s'agissait en signant ce pacte de s'acquitter d'un droit de péage pour être labellisé candidat « écolo-compatible » à la présidentielle. Le « pacte générationnel » de l'appel du 21 avril proclame « la nécessité d'une double alternance : politique bien sûr, mais aussi culturelle et générationnelle » et prévient la vieille garde : « Ils n'auront pas nos voix sans nos idées. »

L'initiative est louable dans le sens où elle interpelle sur ce possible hold-up du FN sur les couches de la société qui devraient, sociologiquement, constituer l'électorat de la gauche. Un hold-up idéologique qui interroge sur la pertinence des candidats dits « de gauche » : l'appellation n'est-elle plus qu'une abstraction, qu'un label déconnecté de la réalité ou a-t-elle encore une vraie consistance idéologique ? 

Le texte intégral du « pacte générationnel », trouvable sur leur site, rend un diagnostic difficilement contestable de l'état du pays. Rien toutefois sur l'insécurité, le rôle de l'État, la remise en cause des effets pervers de la mondialisation. Le pacte générationnel porte surtout sur l'idée qu'il faut renouer le lien entre les générations, et n'a pas vocation à remplacer le programme socialiste, mais plus à y figurer en annexe. L'appel aurait pu ressembler à une déclaration de Premier secrétaire du PS si l'on n'y trouvait - vers la fin du texte - cette critique isolée :

« Les partis de pouvoir à gauche, et particulièrement le Parti socialiste, ont failli ainsi à leur devoir de représentation de la société française. S'ils avaient été exemplaires, et si la composition du groupe socialiste à l'assemblée était radicalement différente de celle de l'UMP, nous aurions pu nous projeter, nous aurions pu essayer le mercredi à la télévision de trouver des gens qui nous ressemblent. » Une pique visant à acter l'indépendance du collectif, même si l'on sait que certains signataires « vedettes » de l'appel, nommés plus haut, sont proches des caciques du PS.
 
Plus surprenant, l'appel qui se voulait « générationnel » s'achève finalement ainsi : « (...) Nous appelons tous les partis de gauche à travailler ensemble sur une plateforme commune visant la désignation d'un candidat unitaire dès le 1er tour, grâce à des primaires ouvertes. » Pourquoi finalement faire une telle déclaration ? En appeler à unir la gauche autour d'une seule candidature (comprendre, une seule candidature PS) comme un vaccin préventif contre un nouveau 21 avril ne risque-t-il pas au contraire de réitérer les erreurs de 2002 et d'empêcher le PS, grâce à la concurrence de ses alliés naturels, de proposer un projet plus audacieux pour la gauche ? Ce parti pris du moindre risque électoral pour assurer une alternance confortable, face à un Sarkozy supposé déjà battu, n'est-elle pas dangereuse ?

D'ailleurs, Daniel Cohn-Bendit, eurodéputé d'Europe Écologie, qui se trouvait hier en début de journée dans la liste des signataires,
a depuis démenti avoir signé l'appel du 21 avril, visiblement en raison de l'appel à une candidature unique de la gauche. Une démarche étonnante alors que l'eurodéputé avait déjà fait savoir depuis un certain temps que si le risque d'un 21 avril « à l'endroit » s'amplifiait, il faudrait selon lui songer à ne pas présenter de candidat écologiste dans un an. Il a sur ce point été rejoint par sa camarade Eva Joly qui elle, estime que cette candidature unique « appauvrirait notre débat démocratique ». 

Faut-il choisir LE candidat unique de gauche qui est le plus à même, selon les sondages, de faire gagner la gauche, au lieu de « s'éparpiller » ? La gauche a-t-elle plus besoin de propositions fortes ou d'une candidature unique qui lui servirait de talisman antilepéniste ? Faut-il à terme aller de plus en plus vers un système bipartite à l'américaine, entre démocrates et républicains, et où le FN serait l'équivalent des Tea Parties ? On pourra cependant arguer que le candidat unique émanerait du vote des militants de gauche, et qu'il n'y a aucune évidence à ce que Dominique Strauss-Kahn soit ce candidat. Mais peut-on écarter d'un revers de main la pression du « vote utile » sur les attitudes de vote dans de telles circonstances ?

Pire que le bipartisme, l'effet pervers de la candidature unique serait de prêter le flanc à la vieille antienne du FN : « l'UMPS », soit la dénonciation de la collusion supposée du système. Dans un premier tour resserré où subsisterait un candidat de gauche, un candidat de droite, et Marine Le Pen, peut-on prendre le risque de laisser Marine Le Pen devenir la seule candidature radicale et alternative revendiquée ?     

C'est pourtant cet appauvrissement du politique que semblent craindre les membres du collectif, qui se déclarent « déçus par le jeu des alternances politiques des 15 dernières années qui [leur] laissent un sentiment de malaise et d'inachevé ». Il ne s'agit pas de verser dans le procès d'intention à l'égard des auteurs de l'appel du 21 avril, appuyés dans leur démarche par la
tribune parue hier dans Libération, en faveur de « primaires pour toute la gauche ». Seulement, en appelant à une candidature unitaire qui pourrait bien ne profiter qu'au PS, ne seraient-ils alors pas en train de promouvoir ce qu'ils dénoncent ?


Maxime Bellec - Marianne





NDA fait l’éloge de la frontière

21/04/2011 08:46

NDA fait l’éloge de la frontière


NDA était l’invité de la matinale sur Radio Classique et i-télé ce mardi 19 avril. Il a fait - face à Olivier Besancenot - la démonstration que la frontière n’était pas le repli sur soi, mais bien au contraire la condition sine qua non de la liberté des peuples et de la protection de notre modèle social.

Dupont-Aignan, Olivier Besancenot et la... par dlrtv

 

http://www.debout-la-republique.fr/NDA-fait-l-eloge-de-la-frontiere.html






Les jeunes centristes rejouent «Génial, mes parents divorcent»!

21/04/2011 07:27

Les jeunes centristes rejouent «Génial, mes parents divorcent»!


Alors que les multiples leaders centristes semblent incapables de s’unir au sein d’une seule et même formation, leurs homologues juniors s’apprêtent à se réunir mercredi 20 avril pour lancer leur premier débat commun et réfléchir au « destin politique » de la famille centriste. Le rassemblement du centre pourrait-il se concrétiser grâce aux jeunes ?


Hervé Morin refuse tout dialogue avec François Bayrou, certains, au Nouveau centre, le désapprouvent. Pendant ce temps, les Jeunes centristes organisent un débat commun avec les jeunes démocrates et les Jeunes radicaux sur le thème « Famille politique à la recherche de son destin ».
Jean-Louis Borloo quitte l’UMP, les membres du Parti radical valoisien tergiversent. Pendant ce temps, les jeunes radicaux se réunissent, votent à l’unanimité et un mois avant leurs aînés la rupture avec la majorité présidentielle
François Bayrou affirme vouloir se tenir « le plus loin possible de ce panier de crabes » . Pendant ce temps, les Jeunes démocrates échangent, discutent avec leurs homologues centristes.
Les juniors du centre réussiraient-ils mieux que les seniors à unir leurs forces ? 
Un débat commun qui réunirait autour de la table François Bayrou, Hervé Morin et Jean-Louis Borloo ? L’idée a tout du scénario de politique-fiction. Lassés du manque, voire de l’absence, de dialogue et de concertation de leurs aînés, Daniel Leca, président des Jeunes radicaux, Jérémy Coste, chef de file des Jeunes centristes, et François-Xavier Pénicaud, responsable des Jeunes démocrates ont décidé de se réunir pour échanger et « faire émerger une nouvelle génération de centristes », selon les mots de Coste. « Il faut que notre famille politique se rassemble pour pouvoir peser et être un jour majoritaire. » Et tant pis si leurs parents politiques ont choisi de faire éclater la cellule familiale UDF quelques années plus tôt ; eux, prétendent vouloir recoller les morceaux.
Vierges de tout contentieux, les trois leaders des mouvements jeunes acceptent volontiers de se parler et affirment mettre un point d’honneur à « garder le contact ».  « On écrit sur une page griffonnée par nos aînés, reconnaît Daniel Leca. Mais nous les jeunes, on discute, on accentue le débat. » Un avis partagé par son homologue du Nouveau centre : « Entre nous, il n’y a pas de problématique d’ego et de mandat. Si nos aînés refusent de se parler c’est parce qu’ils ne sont pas d’accord sur la stratégie à suivre pour 2012, mais il ne s’agit pas de désaccords idéologiques. Nous, on veut mettre en lien toutes les familles du centre. »
Première étape en 2008. Les présidents de l’époque officialisent leur dialogue en participant ensemble à un débat sur l’Europe réunissant les jeunes militants des trois formations. « En l’absence total des aînés », précise-t-on côté jeunes. Comprendre : les centristes juniors oeuvrent au rassemblement pendant que les seniors se tirent dans les pattes. Réalité ou posture ?
Comme pour crédibiliser leur volonté d’unité, Leca, Coste et Pénicaud ont décidé de lancer les « débats de la confluence ». Le premier a lieu ce mercredi 20 avril, sous le parrainage de Jean-Louis Bourlanges, ancien député européen et vice-président de l’UDF. 
Le thème ? Une question d’actualité (centriste) : « Famille politique à la recherche de son destin ». De quoi animer la soirée. Et pour le responsable des Jeunes centristes, le centre n’a qu’un seul destin : « Se rassembler pour peser et être, un jour, majoritaire. On a réussi à transformer l’essai en 1974 avec l’élection de Valéry Giscard d’Estaing, il faut réitérer. » « C’est l’occasion pour nos militants de se rencontrer, souligne de son côté le chef des Jeunes radicaux. On ne va pas rester cloisonner alors qu’on se rejoint sur le fond, ça n’a pas de sens. » 
A les entendre donc, il semblerait que les jeunes du centre soient en passe de réussir l’impensable : rassembler leurs parents désunis. Mais à peine érigée, la façade si lisse de la maison centriste version junior se craquelle déjà. « Pour les démocrates, il est difficile de travailler avec les radicaux valoisiens », admet Jérémy Coste. Et vice versa. A tel point que les Jeunes radicaux et les Jeunes centristes s’apprêtent à lancer, début juin, leur propre confédération des centres, à l’instar de leurs aînés. Les jeunes de l’Alliance centriste et de la Gauche moderne devraient également y participer. Et les Jeunes démocrates ? « Ils veulent soutenir François Bayrou et on les respecte, assure Coste. Mais je dois reconnaître que je suis déçu qu’ils ne prennent pas part à ce mouvement. » Chef de fil des jeunes du Modem, François-Xavier Pénicaud, quant à lui, dit « regretter qu’ils aient voulu montrer leur zèle à Morin et Borloo en les imitant ». 
Les conflits des grands rejaillissent inévitablement sur les petits. « Si ils envoient le message fort qu’ils ne soutiendront pas le candidat de l’UMP au second tour, nous pourrions nous réunir, mais vous savez bien qu’ils ne sont pas prêts à le faire », ajoute le président de Jeunes démocrates. Malgré sa bonne volonté affichée, la jeunesse centriste bute sur les mêmes difficultés et les mêmes désaccords que ses aînés. Du président des Jeunes radicaux, en passant par celui des Jeunes centristes ou des Jeunes démocrates, chacun refuse de prendre le risque de se désolidariser de son leader. Une place de choix dans un parti ne s'obtient pas en désavouant l'action de son chef...
Seul espoir : l'après 2012. « Le vrai enjeu est l’après présidentielle, il faudra rebattre un certain nombre de cartes », assure Daniel Leca. La reconfiguration du centre pourrait-elle s'accompagner de la création d'un seul mouvement de jeunes centristes ? « Après 2012, mon souhait est qu’on arrive à travailler avec les jeunes démocrates, affirme Coste. Il s’agira de reconstruire, d’exister, mon souhait le plus profond est qu’on arrive à rassembler toute cette famille. » Et justement : « Mercredi, on pose les premières fondations pour l'après 2012 », jubile le patron du Nouveau centre jeunesse. Un enthousiasme aussitôt relativisé par son collègue du Modem : « On organise un débat ce soir, je ne sais pas s'il y en aura d'autre. » 
 
Laureline Dupont - Marianne
 





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