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Affaire DSK : grand-messe médiatique et cacophonie socialiste
07/06/2011 16:39
Le grand rendez vous médiatique du 6 juin a crevé comme une bulle de savon. Comme prévu l'ex-patron du FMI plaide non coupable. Comme prévu sa prochaine audience est fixée au 18 juillet. Seuls imprévus de cette grand-messe, la manif des femmes de ménage et la cacophonie persistante au PS...
Ils sont venus, ils sont tous là. Les médias américains certes, mais aussi ceux du monde entier. Quand on songe que même l'Union de Reims a dépêché un envoyé spécial à New York, on imagine la concentration de journalistes devant le tribunal de la ville de New York. Tout ça pour savoir, à la micro-seconde près, ce qui est déjà martelé en boucle sur toutes les chaînes du monde depuis ce week-end : DSK persiste à plaider non coupable. La séquence n'a duré qu'une poignée de minutes. Qu'importe, les chaînes savent depuis longtemps broder autour d'un non-évènement : on interroge des spécialistes de la spécialité, on décline à l'infini la tenue vestimentaire au procès de l'accusé et de ses soutiens, on répète que pour le juge américain, le procès n'est que l'un des 100 000 traités chaque année à New York.... Bref, la saison 2 inventée par Nicolas Demorand dans son éditorial de Libération, devra attendre le 18 juillet, date de la prochaine audience.
Et puis il y a l'ambiance, l'arrivée de Dominique Strauss-Kahn sous les huées d'une centaine de femmes de chambre (« Shame on you! »). Malheureusement pour nous, malgré tous les correspondants présents, on ne sait toujours pas, en écoutant France 2 ou la plupart des autres médias qui font du direct, qui a organisé la manifestation. Il s'agit en réalité d'un syndicat des femmes de ménage, une organisation hyper-structurée, The New York Hotel Workers Union.
La confrontation entre les avocats de la plaignante et ceux de la défense ont été aussi peu développés que les débats du Tribunal. D'un côté l'avocat de la femme de chambre a déclaré que sa cliente était « une femme digne et respectable »; de l'autre, les avocats de DSK ont déclaré qu'il n'existait « pas d'élément fort montrant qu'il y a eu contrainte ».
Il ne nous restait plus qu'à retourner à nos petites affaires franco-françaises. Pour constater qu'au sein du parti socialiste, le traitement de l'affaire DSK est moins homogène que dans les médias. Elisabeth Guigou, sans doute passablement agacée, a déclaré à l'AFP qu'elle avait« autre chose à faire » qu'à regarder l'audience DSK à la télévision. De son côté, Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère proche de DSK, a également estimé sur France-Culture que « le problème de Dominique Strauss-Kahn aujourd'hui est une difficulté personnelle, il est dans une sphère privée ». Enfin, lors du point de presse du PS, Benoït Hamon a indiqué qu'il s'agissait « évidemment une journée particulière pour les socialistes ». Bon, mais qui fera la synthèse ?
Philippe Cohen - Marianne
Dessin : Louison
http://www.marianne2.fr/Affaire-DSK-grand-messe-mediatique-et-cacophonie-socialiste_a207084.html
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Dominique de Villepin : « Je veux être candidat »
07/06/2011 12:01
Dominique de Villepin était l’invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, ce dimanche en fin d’après-midi.
Il a qualifié de « sages » les propos tenus par le président du Parti radical Jean-Louis Borloo l’appelant à « réfléchir ensemble à l’avenir du pays ».
« Les propos tels que les a formulés Jean-Louis Borloo me paraissent très sages. Oui il faut dialoguer », a déclaré l’ancien premier ministre de Jacques Chirac.
Dominique de Villepin a également rappelé sa volonté de concourir lors du scrutin présidentiel de 2012: « Ma détermination reste entière. Elle est intacte. C’est pourtant clair. Je veux être candidat ».
2012 : Villepin «veut être candidat»
Un échange de courtoisies. Et plus si affinités. Dans un entretien dans Le Parisien paru dimanche, Jean-Louis Borloo avait loué les qualités de Dominique de Villepin. «J’ai été ministre de l’Emploi dans son gouvernement. Nous avons mené cette bataille ensemble. On peut se parler, on se connaît et on s’estime. Il a une dimension internationale et son discours à l’ONU a marqué», expliquait le patron des radicaux.
Au «Grand Jury-RTL-LCI-Le Figaro», dimanche soir, l’ancien premier ministre lui a rendu la politesse: «Il a été un très bon ministre dans mon gouvernement. Il a fait avancer les choses en matière de rénovation urbaine, d’emploi. Il a un véritable sens public», a souligné Villepin. Et quand Borloo envisage de «réfléchir ensemble à l’avenir du pays», Villepin trouve l’idée «très sage». «Oui, il faut dialoguer, se parler», lui répond le président de République solidaire.
Mais ne parlez pas de «ralliement» à Dominique de Villepin. «Pourquoi toujours poser les questions en termes d’hommes?» fait-il mine de s’interroger. «La question, c’est de savoir si des passerelles entre les différents responsables politiques peuvent être bâties, explique Villepin. Droite et gauche, centre compris.»
Villepin ne voit pas dans cette possible collaboration un obstacle à sa candidature à la présidentielle: «Ma détermination reste entière. Elle est intacte. C’est pourtant clair. Je veux être candidat.» Mais le moment n’est pas venu pour lui de se déclarer «parce que nous ne sommes pas dans le temps présidentiel et que les Français ne se posent pas encore la question de qui va incarner les cinq prochaines années. Ce quinquennat n’est pas fini dans les têtes», estime-t-il.
D’ici là, Villepin connaîtra le 14 septembre la décision de la cour d’appel, dans le cadre du second procès Clearstream. L’ancien premier ministre n’est pas inquiet. «J’ai l’impression d’être soucieux?, demande-t-il à ses interlocuteurs. Il y a eu un premier procès, j’ai été innocenté. Je ne peux que souhaiter que le deuxième m’apporte le même résultat.»
Pour autant, il voit toujours dans ce procès un «acharnement» contre lui. «C’est l’évidence, mais saurait-on le reprocher au ministère public?» interroge-t-il en décrivant une chaîne de responsabilités qui remonte à l’Élysée. «Suivez mon regard», invite-t-il en précisant que ses accusations à l’encontre de Nicolas Sarkozy relèvent de la poésie: «Je suis un tout petit peu poète à mes heures creuses et la poésie c’est nommer les choses», s’amuse-t-il.
Source: Le Figaro
http://www.gaullisme.fr/2011/06/06/dominique-de-villepin-candidat/
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"Le PS a embrassé très tôt la doxa néolibérale"
07/06/2011 11:48
Entretien de Jean-Pierre Chevènement au magazine l'Expansion, propos recueillis par Bernard Poulet, 6 juin 2011
Pourquoi les socialistes se sont-ils convertis au néolibéralisme peu après être arrivés au pouvoir, en 1981, se demande Jean-Pierre Chevènement dans son dernier livre, La France est-elle finie ? (Fayard, 315 pages, 19 euros). A l'approche de la présidentielle, l'ancien ministre socialiste explique pour L'Expansion les raisons de ce tournant dont ses anciens camarades ne sont jamais revenus. Au passage, il en étrille quelques-uns.
L'Expansion : Pourquoi pensez-vous que la gauche doit réévaluer l'histoire du tournant économique du début des années 80 ? Jean-Pierre Chevènement : A chaque étape, la gauche n'est repartie qu'en se mettant au clair avec elle-même. Or, en 1981, à l'instar de Christophe Colomb, la gauche française a cru découvrir les Indes - le socialisme -, et elle doit réaliser qu'elle a trouvé l'Amérique - le néolibéralisme. Même si l'environnement international n'était pas favorable, rien n'obligeait les socialistes français à opérer ce tournant néolibéral, ni à aller aussi loin : l'Acte unique européen, négocié par Roland Dumas, et la libération totale des mouvements de capitaux, y compris vis-à-vis de pays tiers, ou l'abandon de la clause d'harmonisation fiscale préalable qui figurait dans le traité de Luxembourg. Ou encore le Matif [Marché à terme international de France], créé en 1984, et la loi de libéralisation financière, en 1985. Tout cela était une manière de mettre Margaret Thatcher au coeur de la construction européenne, d'accepter d'abandonner l'Europe, pieds et poings liés, au capitalisme financier. En critiquant ces choix, je n'ignore pas l'existence du monde extérieur, mais on n'était pas obligé d'appliquer toutes les règles de la doxa néolibérale. On aurait pu maintenir quelque chose ressemblant à une économie mixte. L'Etat pouvait garder la maîtrise de quelques mécanismes de régulation essentiels. L'idéologie néolibérale a fait admettre comme vérité d'évangile que, grâce à la désintermédiation bancaire, les entreprises s'alimenteraient à plus faible coût sur les marchés financiers.
L'entrée dans une mécanique irréversible en souscrivant à toutes les dérégulations prévues par l'Acte unique, la libéralisation des mouvements de capitaux, l'interdiction des politiques industrielles et des aides d'Etat, l'introduction de la concurrence dans les services publics, tout cela, personne ne nous le demandait vraiment.
Quels ont été les motifs des architectes de cette politique ? Robert Lion et Jean Peyrelevade, qui dirigeaient alors le cabinet du Premier ministre Pierre Mauroy, Philippe Lagayette, qui était aux manettes de celui de Jacques Delors aux Finances, comme tous les hiérarques du ministère de l'Economie et des Finances, Michel Camdessus, directeur du Trésor, Renaud de La Genière, gouverneur de la Banque de France, et plus tard Jean-Claude Trichet, lui aussi à la tête du Trésor, ou Pascal Lamy, directeur de cabinet du président de la Commission européenne (1), tous croyaient fermement à la théorie de l'efficience des marchés. Ils étaient convaincus que tout ce qui était réglementation devait disparaître pour sortir de ce qu'ils appelaient l'"eurosclérose" et libérer l'économie des contraintes bureaucratiques qui l'empêchaient de se développer. Comment tant d'hommes dont je ne puis suspecter l'honnêteté ont-ils pu opérer pareille conversion ? Cette énigme doit être résolue.
C'étaient des représentants de la haute fonction publique... Haute fonction publique qui avait, pour l'essentiel, sa carte au Parti socialiste, où, il est vrai, elle était plutôt orientée "deuxième gauche". Personne parmi eux n'était résolu à mener une politique un tant soit peu volontariste. Tout s'est passé comme s'il leur fallait user la gauche au pouvoir et l'amener au "tournant libéral" que la technocratie bien-pensante avait, déjà avant 1981, imaginé pour elle. On les appelait "les rocardiens" ; en fait, ils étaient partout, et Rocard n'y était pour rien !
Tout cela a été conçu par des gens qui savaient où ils allaient et qui étaient décidés à se faire un allié de la puissance des marchés. Jacques Delors était cohérent. Il a passé consciemment un pacte avec ce qu'il appelle "les vents dominants" de la mondialisation. Très peu de gens dans l'administration, en dehors de ceux qui étaient avec moi à l'Industrie, s'opposaient à ce courant dominant, et la plupart de ceux qui avaient la charge d'appliquer le programme sur lequel François Mitterrand avait été élu, en 1981, n'y croyaient tout simplement pas. Il y avait une sorte de frénésie idéologique qui voulait que plus on libéralisait, plus on était "moderne".
Mais où était le Parti socialiste ? Le Parti socialiste était presque absent sur les questions industrielles, monétaires et de régulation, qui lui paraissaient très techniques. Il estimait qu'il s'agissait d'une parenthèse qui ne changeait pas les orientations fondamentales, à commencer par le souci prioritaire de l'emploi. Le premier secrétaire du PS d'alors, Lionel Jospin, s'est porté garant de cette continuité politique et de l'absence de tournant réel, d'autant que François Mitterrand affirmait haut et fort ne pas avoir changé d'orientation. Le Parti communiste n'intervient pas non plus en 1983. Car il ne veut pas apparaître comme le parti de la dévaluation. L'affaire ne se joue finalement qu'entre un très petit nombre d'hommes.
C'est donc Jacques Delors qui a joué le rôle clé ? Il était lié à François Mitterrand depuis les années 60. C'était un militant chrétien social, l'homme du dialogue social au cabinet de Jacques Chaban-Delmas. Je le reconnais comme un maître en idéologie. Il a toujours agi avec une bonne conscience inaltérable. Son discours pieux déconnectait parfaitement l'économique et le social, et, avec son disciple Pascal Lamy, il était sans doute convaincu que l'autorégulation des marchés tendait à favoriser la croissance. J'aime ces deux-là. Leur dogmatisme libéral sans peur et sans reproche, tout enrobé de bonne conscience chrétienne moralisante, fait plaisir à voir !
Delors jouait dans les médias le rôle de saint Sébastien, criblé de flèches par ses camarades de parti, alors qu'il organisait le désengagement de l'Etat et la désintermédiation bancaire. Mystification conceptuelle qui conduisit en fait à l'explosion des revenus financiers. Mais je ne crois pas qu'il ait bien vu monter le capitalisme financier à l'horizon de la société. A l'époque, très peu de gens avaient compris qu'on avait tourné la page de l'ère du New Deal et du keynésianisme. Ne mesurant sans doute pas ce qu'il faisait, c'est lui qui a mis en place la dérégulation sur le continent. Il a fait la politique que Margaret Thatcher et Ronald Reagan appliquaient en Angleterre et aux Etats-Unis.
Mitterrand n'y comprenait pas grand-chose, mais il souhaitait un accord européen, car il ne voulait pas que la France soit "isolée". Il raisonnait comme si elle était toujours le n° 1 en Europe. Quand il poussera à l'adoption de la monnaie unique, il ne verra pas non plus que la réunification allait faire de l'Allemagne le pays central, gouvernant l'euro comme un "mark bis".
Depuis, la conversion au néolibéralisme ne s'est plus démentie, puisque c'est Dominique Strauss-Kahn, ministre des Finances de Jospin, qui autorisera le rachat d'actions par les entreprises. Comment l'expliquer ? Dominique Strauss-Kahn a théorisé la non-intervention de l'Etat dans l'économie lors d'un séminaire tenu à Rambouillet en septembre 1999. Je fus alors le seul, avec Martine Aubry, à le contredire. Deux semaines plus tard, Lionel Jospin dira que "l'Etat ne peut pas tout faire". Ce qui se jouait, c'était l'idée que l'Etat n'avait plus rien à faire dans l'organisation de l'économie et que les décisions de structures devaient être laissées à des autorités indépendantes. Dominique Strauss-Kahn en fut le théoricien, ce qui l'amena, par exemple, à liquider les dernières participations de l'Etat dans Usinor.
Si vous lisez son rapport à Romano Prodi en 2004, il est à mes yeux proprement confondant d'irréalisme. Il propose littéralement de former une nation européenne, de faire des listes plurinationales aux élections, de créer des médias transnationaux. On y sent à l'oeuvre la volonté de gommer la nation et d'en faire disparaître les repères. Comme chez Jean Monnet, qui est quand même, dès 1943, le grand inspirateur de cette construction d'une Europe par le marché. Vision purement économiciste, où la souveraineté populaire disparaît, happée par celle de l'empire (en l'occurrence américain).
Mitterrand ne s'est-il pas servi de la construction européenne comme d'un prétexte pour cacher ses abandons ? Un prétexte, peut-être, mais aussi, chez lui, une conviction sincère. Je n'arrive d'ailleurs pas à rejeter sa vision, au moins quant à l'objectif final. L'idée que les peuples d'Europe doivent se rapprocher toujours plus me semble juste, surtout quand on est coincé comme aujourd'hui entre la Chine et les Etats-Unis. Le problème, ce sont les modalités de la construction européenne. Je ne crois pas que celle-ci impliquait un ralliement aussi complet au néolibéralisme. Pour construire une Europe "européenne", il ne fallait pas faire l'impasse sur les peuples, qui sont du ressort de la démocratie.
Pour vous, le socialisme n'a plus de sens aujourd'hui... Je n'ai jamais beaucoup cru à l'autogestion. Mais je crois en la citoyenneté. Le socialisme, aujourd'hui, ça veut dire la perfection de la république, bref, la république sociale, comme l'avait pressenti Jean Jaurès. Le socialisme comme modèle de société toute faite dans laquelle on entrerait comme on enfile ses chaussures ne me séduit pas. Je n'aime pas me gargariser de formules dont je ne comprends pas le sens. Je suis viscéralement hostile à tout millénarisme et ne me range pas dans la catégorie des socialistes utopistes. "Aller à l'idéal, oui, mais comprendre le réel", disait Jean Jaurès.
Pourquoi les socialistes n'ont-ils pas refait cette histoire ? Sans doute parce qu'ils restent prisonniers d'une confusion entre l'idée européenne et le logiciel néolibéral présent dans les traités qu'ils ont signés. Ils sont du parti du "Bien". Ils se veulent avant tout de "bons européens". L'Europe les sanctifie. Ils ne se rendent pas compte que l'Europe telle qu'ils l'ont façonnée est régie par des règles essentiellement néolibérales.
Ils ne sont pas idiots, quand même ? Non, ils ne sont pas idiots, mais ils n'osent pas penser. Et puis leur ciment, c'est leur attachement au pouvoir. Etre "européen", c'est ce qui fait leur crédibilité vis-à-vis de gens qui ne pensent pas comme eux. François Mitterrand l'avait compris d'emblée en 1972 : je fais le Programme commun, disait-il, mais je suis européen, alors vous pouvez quand même me faire confiance.
-------------- (1) Jacques Delors à partir de 1984. -------------- Source : Lexpansion.lexpress.fr
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Si les dirigeants du Parti socialiste disent comprendre la colère des « indignados » espagnols, jamais ils ne pointent du doigt celui qui a accepté que son pays connaisse les affres de l’austérité. Et
06/06/2011 18:30
Ne pas accabler le camarade Zapatero, tout en comprenant la « désespérance » (dixit Martine Aubry) du peuple espagnol, c’est le délicat exercice d’équilibriste auquel se livre le Parti socialiste depuis plusieurs jours. Ce week-end, à l’occasion de la dernière Convention nationale du PS, la Première secrétaire a en effet évoqué à deux reprises « la dissidence politique et sociale qui commence à s’éveiller en Grèce et d’une autre façon, spectaculaire et peut-être annonciatrice, en Espagne. » Mais en se gardant bien de rappeler que dans ces deux pays, ce sont bel et bien des camarades socialistes qui ont les commandes, ce sont des camarades socialistes qui ont été infoutus d’avancer des plan B et ont accepté de mettre en place des politiques d’austérité, pliant ainsi sous la pression des marchés au détriment de leurs concitoyens.
Ce lundi matin encore, à l’occasion du point presse du parti, son porte-parole, Benoît Hamon en faisait autant. Certes, le dirigeant de l’aile gauche du parti allait beaucoup plus loin dans la critique des « politiques d’austérité » : « C’est bien ça qu’organisent aujourd’hui les politiques d’austérité : le désordre social par des politiques qui abattent méthodiquement les protections collectives, remettent en cause les modèles sociaux partout en Europe et produisent de la précarité, de la pauvreté, du chômage ». Et d’ajouter : « Il est inacceptable pour les citoyens européens — et nous partageons leurs protestations et leur révolte — que les responsables politiques européens, que les responsables du G8 n’aient pas d’autres réponses au désordre des marchés financiers que la mise en œuvre du désordre social partout en Europe. » « Inacceptable », il est vrai. Mais pour savoir qui, nommément, en Espagne, est responsable de la « mise en œuvre de ces politiques d’austérité qui considèrent que pour éviter le désordre des marchés financiers, il faut organiser le désordre social », il fallait être présent au point presse précédent.
Le 23 mai dernier, Benoît Hamon tournait beaucoup moins autour du pot : « La déroute électorale de nos camarades socialistes espagnols (…) est la conséquence directe de la mise en œuvre des politiques d’austérité ». Ce jour-là, le porte-parole du PS faisait bien le lien entre « politiques d’austérité » et « camarades socialistes espagnols », mais en précisant que ces mesures-là « s’imposent aujourd’hui au gouvernement espagnol comme elles s’imposent à une grande partie des gouvernements européens, évidemment au gouvernement portugais, au gouvernement irlandais, au gouvernement grec. » Par déduction, faut-il comprendre, par exemple, que le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite s’imposait à la France ?
Il y a tout juste un an, lorsque que José Luis Zapatero avait pris le virage de l’austérité en annonçant une baisse de 5% des salaires des fonctionnaires, les responsables PS avaient été tout aussi gênés aux entournures. « Ça ne fait pas partie des mesures auxquelles on songe », assurait alors à Marianne le député du Rhône et ancien dirigent du Conseil d’analyse économique du PS Pierre-Alain Muet qui s’empressait de rappeler que « sous Jospin, les déficits [avaient] été réduits sans politique d’austérité ». Michel Sapin, le fidèle bras droit de François Hollande et ancien ministre de l’Économie de Pierre Bérégovoy, lui aussi, rejetait cette mesure du gouvernement Zapatero tout en se refusant à trop l’enfoncer au prétexte de la « particularité » et de la forme « brutale » de la crise espagnole. Il en est un, en revanche, qui à cette époque-là se montrait très virulent : « C’est une vraie saignée à destination des marchés, regrettait alors Razzy Hammadi, le secrétaire national chargé des services publics du PS proche de… Benoît Hamon, Le quidam se dira qu’il n’y a pas de différences entre la gauche et la droite. Il n’y retrouvera ni ses petits ni son pouvoir d’achat ! » Une critique prémonitoire puisqu’elle annonçait en creux la débâcle électorale de Zapatero et les siens d’il y a quelques jours.
Mais apparemment, au PS, les hauts dirigeants se refusent aujourd’hui à formuler pareille critique aussi clairement. Le Parti socialiste sait d’ailleurs très bien que, lui aussi, aura de grandes difficultés financières s’il parvient au pouvoir. Depuis des mois, ils étaient nombreux à expliquer en coulisses que la gauche devra faire avec une pénurie « d’argent public ». Un proche d’Aubry expliquait même que, dans la course à la présidentielle, « la plus grande difficulté [sera] de montrer que la rigueur fait partie du patrimoine de la gauche et qu’elle n’a rien à voir avec l’austérité ». Mais encore faudrait-il, pour parvenir à en convaincre les Français, dénoncer avec force l’austérité quand elle est mise en place par des dirigeants européens, fussent-ils des camarades…
Gérald Andrieu – Marianne
http://www.gaullisme.fr/2011/05/31/ps-zapatero/
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Présidentielle : Nicolas Dupont-Aignan en piste pour 2012
06/06/2011 17:49
« J'incite les maires à apporter leur soutien à Nicolas Dupont-Aignan. Au-delà de ses idées, c'est un moyen de permettre à la démocratie de fonctionner avec des candidats de toutes sensibilités au premier tour de scrutin », commentait mercredi Philippe Tribot, le maire de Feuges. Il ne cache pas qu'il a été « séduit » par le programme du président de « Debout la République ». Un programme que son auteur indique avoir, pour le moment, du mal à transmettre. « À Paris, sur les grands médias, je ne suis pas invité. Sauf en été lorsque certains journalistes sont en vacances. Tout simplement parce que mes convictions ne correspondent pas à leur schéma de pensée. Ils ne me trouvent pas assez européen. La seule qui trouve grâce, c'est Marine Le Pen », confie Nicolas Dupont-Aignan avant d'aller déjeuner avec quelques maires aubois. Pour l'heure, il sillonne la France en quête des cinq cents parrainages nécessaires à sa candidature au premier tour de l'élection présidentielle de 2012. Il en avait obtenu 448 en 2008, manquant de peu sa qualification. « Il y avait Villiers, et puis les gens croyaient en Sarkozy. Mais aujourd'hui, tout a changé. Les gaullistes sont écœurés. Ils ne veulent plus de Sarkozy. Aujourd'hui, les maires qui me soutiennent sont surtout divers droite, quelques divers gauche aussi, et puis des élus sans étiquette », explique-t-il.
« Je suis la seule alternative crédible »
Son credo pour cette pré-campagne, c'est l'emploi et la défense des territoires. « Je suis affolé par l'état d'abandon du monde rural. Notre campagne est sinistrée, les territoires se vident de leur substance », lance-t-il. Il parle aussi d'emploi et propose « un protectionnisme raisonnable ciblé et intelligent, sans vivre en autarcie ». Ce qui suppose « le rétablissement de droits de douanes et un rééquilibrage des échanges sous peine d'une crise politique et sociale sans précédent ». À l'inverse, il estime que les 300 000 emplois proposés par la Gauche « et financés par l'impôt sont démagogiques et sont juste une rustine pour regonfler un pneu crevé. » Aujourd'hui, il refuse de voir son pays « sombrer et la colère muée en résignation ». Il rappelle que le combat ne peut être que politique « pour ne pas laisser la rue l'emporter ». Convaincu que ses idées sont « majoritaires en France », il affirme représenter « une alternative crédible à la classe politique actuelle en fin de course ». Car celle du PS, « c'est juste de la com, mais sans projet alternatif. »
Jean-François LAVILLE
http://www.lest-eclair.fr/article/a-la-une/presidentielle-nicolas-dupont-aignan-en-piste-pour-2012
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