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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Pendant l'affaire DSK, les plans sociaux continuent !

07/07/2011 08:17

Pendant l'affaire DSK, les plans sociaux continuent !


Selon des données de la Dares, 1180 plans sociaux ont été déclarés par les entreprises, pour l'année 2010. Pour l'année en cours, les chiffres officiels ne sont pas encore tombés... Mais Eugène, du blog économique et social, en a déjà répertorié, avec ses propres moyens, forcément modestes, 79 pour le premier semestre, soit environ 13 500 licenciements. Edifiant.

 

Nous sommes mi-2011 l’actualité sociale est tristement abondante, si bien que l’on se croirait en 2008 ! Dommage que ce bilan soit si mauvais pour le gouvernement. Il faudra s’en rappeler en 2012…
Pourtant cette fois-ci la majorité des plans n’ont qu’une seule origine : apporter plus de rentabilité a l’entreprise. C’est comme si la crise de 2008 avait donné le départ pour le lancement décomplexé de toute sorte de plans sociaux que les dirigeants n’osaient pas lancer avant. Avant il y avait un status-quo : on licenciait peu ou le plus légèrement possible et à l’abri des regards. La rareté des plans risquait d’amener les projecteurs sur l’opération. Depuis la crise, tout le monde délocalise et licencie à tout va, ça devient banal. Qu’on se le dise, si l’employé ne valait rien, considéré comme un simple outil de production, avant la crise, les dirigeants, par pudeur, faisaient semblant du contraire. Maintenant que la crise nous a habituées aux annonces de plans sociaux, c’est officiel nous serons tous pressés comme des citrons, car c’est ce que nous sommes : une source de bénéfices qu’il faut éliminer si elle est trop faible. Je ne parle même pas du cas ou cette source n’est pas rentable du tout… De plus, l’état, l’administration et les entreprises publiques ne se gênent plus : en 2010 La Poste aurait supprimé 11 694 emplois…

Cette compression du personnel va de pair avec le stress de ceux qui restent. Entre peur d’y passer, stress du survivant et travail interminable pour compenser celui de ceux qui sont partis : les suicides et le malêtre explosent ! Pour le plus grand bien du portemonnaie des actionnaires…

Dans ce cadre, je vous encourage a suivre le cas de Sodimédical : la justice a jugé qu’une société parfaitement rentable et en croissance ne pouvait faire de plan social. Il était temps que la justice (qui est censée servir l’Homme) considère l’Homme comme un Homme et non plus comme un simple outil de travail suffisamment rentable ou non.

 


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Sodimédical : La justice annule le Plan Social... par canal32-wizdeo
 
Voici un petit florilège des plans sociaux de 2011 (du plus récent de juin 2011 au plus ancien de janvier 2011) :
  • La Baleine, CSME (Gard) : La production du sel La Baleine est transférée en Italie, 190 emplois supprimés.
  • SeaFrance: Nouveau plan social, on ne sait pas encore combien d’emplois seront touchés.
  • Carrefour : L’entreprise a entrepris d’externaliser ses SAV depuis 2006 et pousse au départ les salariés de ses SAV. Depuis 2006 c’est près de 600 emplois qui disparaissent.
  • Schneider Electric (Caen) : Une partie de la production sera délocalisée en Chine soit 42 emplois supprimés d’ici 2012 sur 124. Pourtant, les carnets de commandes sont repli. Déjà en 2009 l’entreprise avait supprimé le service Recherche et développement et le service commercial, soit 80 emplois.
  • Aréas Assurances : La mutuelle d’assurances Aréas envisagerait la mise en place d’un plan social impliquant 128 salariés.
  • ABB (Saint-Ouen-l’Aumône) : un nouveau plan social se prépare après la suppression en 2009 de 434 emplois. 0 % des effectifs.
  • Plastitube (Bayonne): le plan social qui prévoyait 47 départs sur 127 sera réduit, on ne sait pas encore de combien.
  • TUI, Nouvelles Frontières : un plan social de 150 à 200 emplois se prépare.
  • MBF Technologies (Jura): L’équipementier automobile, filiale du groupe Arche, supprimerait 199 emplois sur 450. Raison: Baisse des commandes de leur donneur d’ordre PSA et Renault.
  • Photowatt (Bourgoin-Jallieu, Isère): ATS l’actuel propriétaire de la seule usine de fabrication de panneau solaire en France à décidé de vendre. C’est déjà 166 postes en CDI et 135 intérimaires qui vont être supprimés. Déjà en février un plan social avait supprimé 196 postes et 136 intérimaires sur les 670 employés du site. L'usine ses produits environ 15 % plus chers que ceux de ses concurrents sans pour autant avoir réussi à en améliorer le rendement.
  • Biscottes Pasquier (Ponts-de-Cé) : 11 emplois supprimés dans une fermeture du site, la production sera regroupée sur un nouveau site à Brissac.
  • Cooper Sécurité, Luminox (Riom) : délocalisation d’une partie de la production en Roumanie et suppression de 24 postes.
  • Spérian (Plaintel) : Suite à de grosses difficultés depuis l'arrêt du contrat avec l'État pour la lutte contre la grippe H1N1, l'entreprise spécialisée dans la fabrication de masques vient d'entamer un plan social : 19 départs volontaires et 20 licenciements sur 130 salariés.
  • PSA (Sochaux) risque de délocaliser ses amortisseurs. 600 emplois menacés. Ce projet d’externalisation de la production des amortisseurs de la future T9, et la fermeture inévitable de l’unité Mécanique de Montbéliard en 2013. La CGT dénonce qu’ il s’agirait d’arrêter la fabrication de tous les amortisseurs en interne chez PSA Peugeot-Citroën. La fabrication serait déficitaire et la direction a trouvé 20 % moins cher ailleurs. Une décision difficile à expliquer quand 257 millions d’euros de dividendes ont été distribués aux actionnaires en mai 2011.
  • Blanche Porte, groupe 3-Suisses (Roubaix) : Le projet de mutualisation des des trois sites de logistique entre 3 Suisse, Blanche Porte et Becquet (spécialisé dans le linge de maison) et la suppression de 21,5 jours de RTT, le passage à une organisation par équipes horaires, le travail un samedi sur deux, le blocage des rémunérations, le gel de l'ancienneté, etc. S'ajoute à cela un plan de sauvegarde de l'emploi : ce sont 30 emplois qui sont visés, dans les services marketing et achats du siège.
  • Quelle, groupe 3-Suisses (Lille) : racheté en mars 2010 par le groupe trois-Suisses, Quelle continue a perdre de l’argent. Une réduction de moitié des effectifs est évoqué.
  • Rapid Staples (Lutzelbourg): après le rachat en mars 2010 par le groupe Esselte, une partie de la production sera délocalisée vers des pays à bas couts et 43 emplois devraient être supprimés suite à ce plan sur les 63 existants.
  • Gefco : L’entreprise de transport et de logistique, filiale de PSA, a annoncé 232 postes supprimés d’ici à fin 2011. La direction a fait valoir des difficultés économiques et plus spécifiquement les pertes engendrées par l'activité messagerie, déficitaire à hauteur de 20 millions d'euros en 2010.
  • Vachette (Chaource): l’entreprise de serrure à un projet de délocalisation/externalisation en république tchèque.
  • Journaux du Midi (Midi libre à Montpellier, l’indépendant à Perpignan et Centre Presse à Rodez) : 200 emplois supprimés.
  • Techni bureau (Normandie): Le fabricant de mobilier de bureau détruit 47 emplois.
  • Siemens Health Services (SHS) va supprimer un tiers de ses effectifs et s’apprête à vendre son activité d’édition de systèmes d’information hospitaliers (SIH) destinés aux établissements de santé privés, tandis qu’un partenariat industriel devrait être conclu prochainement afin de poursuivre les développements des SIH conçus pour les hôpitaux publics. Suppression de 47 postes, dont 27 départs volontaires.
  • American Express Voyage d’Affaires : nouveau plan social de 72 personnes avec délocalisation en Roumanie ou en Inde.
  • Babybottes (Sauvagnon): le fabricant de chaussures annonce un troisième plan social de 20 personnes (sur 82). La raison: un déficit de 400 000 euros sur les prévisions 2010-2011.
  • M-Real (Alizay): L’usine de papier risque de fermer si un repreneur n’est pas trouvé rapidement. L’usine est déficitaire depuis longtemps et il y a déjà eu deux plans sociaux depuis 2006.
  • 3 Suisses : 100 licenciements et 100 départs volontaires dans un plan de modernisation (ou cela s’appelle aussi comme cela maintenant…). Les syndicats parlent de 500 postes supprimés finalement. L’entreprise en est à son troisième PSE en trois ans…
  • STGV-Thévenet (Montreuil): l’entreprise de transport en redressement judiciaire procède à 54 licenciements.
  • JPM (Moulins): 129 licenciements dans un PSE.
  • Schneider Electric (Grenoble): délocalisation des ses services administratifs en Pologne retardés à cause d’une décision de justice. 35 personnes sont concernées.
  • Les services de maternité et de pédiatrie d'Hospitalor (Saint-Avold) seront définitivement fermés au 1er juillet. 85 suppressions de postes.
  • Savoye SA: 33 licenciements sur 250 salariés, le transfert des salariés de Genlis et la fermeture d’un établissement (Genlis).
  • La Redoute (Mouscron): 94 postes liquidés .
  • Fagor-Brandt: délocalisation progressive jusqu’en 2014 vers la Pologne : la direction a expliqué aux ouvriers français qu’ils coutent quatre fois plus chères qu’un ouvrier polonais et que ce type d’industrie n’a plus d’avenir à Lyon.
  • Liotard (Tours): 89 postes supprimés chez ce fabricant de bonbonnes de gaz.
  • Air France (Montreuil): après la publication d'un résultat net de prés d'un milliard d'euros, le groupe annonce la délocalisation de ses centres d’appels et de son service client vers Blue Connect à Prague. Les syndicats dénoncent qu’en plus Blue Connect est connu pour utiliser principalement des étudiants européens stagiaires…
  • Porcher (Ardenne): devenu Ideal Standard, l’usine de Revin et de Dole ferment leurs portes. Principale cause : la dégradation du marché. Le plan social se monte à 35 millions d’euros. 148 salariés au chômage.
  • Institut Pasteur (Lille): 48 postes supprimés dans l’analyse de l’eau. La Trésorerie déficiente en est la cause principale.
  • Noos (câblo-opérateur): 800 postes supprimés.
  • Tabur Blanc, Cahors (grossiste du groupe Monsieur Bricolage) : 11 postes supprimés sur 45. Pourtant, Monsieur Bricolage vient de racheter l'enseigne Briconaute, justifiant ainsi sa bonne santé financière.
  • Caterpillar (Grenoble et Echirolle): 600 salariés licenciés au lieu de 733 suite à un accord sur l’aménagement du temps de travail.
  • Kannad (balises de détresse): 16 emplois supprimés suite à la reprise de l’entreprise par le groupe Orolia en 2009 et à la baisse des marchés.
  • Usine Henkel (Louviers): 86 salariés supprimés suite à la fermeture de l’usine du groupe allemand (absorbeurs d'humidité, les mastics, les revêtements d'étanchéité). Pourtant, l’usine avait été récompensée pour sa performance industrielle en 2008, seule usine française récompensée par le Trophée des meilleures usines européennes ! La fermeture est faite au profit du site de Saint-Étienne et de l’Allemagne.
  • Dane-Elec : Après 20 millions de pertes sur l’exercice 2010, une centaine de postes sont supprimés
  • Aérospace (Reims): reprise de l’entreprise par Novaé Technology, 116 postes supprimés (sur 460) et une firme historique sinistrée.
  • Suforem (à Villeneuve): placés en redressement judiciaire, 27 postes seront supprimés dans un premier temps sur 70 permanents et 85 saisonniers.
  • Séréna : L’entreprise de services à la personne Séréna (Angers), supprime 21 emplois. Un plan social qui fait suite à celui de 2009 de 64 postes sur l’ensemble des sites nationaux. À répéter à ceux qui nous disent que l’avenir de la franco c’est les services…
  • Luxat : Fabricant de chaussures de mi haut de gamme, une offre de reprise de l’entreprise par un acteur national de la maroquinerie de luxe impliquerait 30 suppressions de postes sur 83 dans un premier temps. Une délocalisation en Tunisie est en vue.
  • La Redoute : les sites de Dottignies et Estaimpuis, un plan social est en cours et le personnel est en grève.
     
  • ALCAN SOFTAL: un plan social est prévu sur le site de Ham dans la Somme. 100 emplois sur 207 seront supprimés. Suite à des pertes financières importantes ces dernières années, le site à été vendu en janvier par un fonds de pension américain…
     
  • Ambrell (à Soultz): Cette société de commercialisation de fours à induction pour l’industrie est délocalisée vers la Hollande.
     
  • Matra MS: 43 suppressions de poste sur 126 à Romorantin.
     
  • ABBOTT: nouveau plan social supprimant 201 emplois (sur 2000) au siège de la filiale française du laboratoire américain.
     
  • SES (Sécurité Et Signalisation): une centaine de licenciements et la fermeture des sites de Potey (nord) et Chaudun (Aisne)
     
  • Alstom: Suppression de 4000 postes dont une partie en France (non précisée) d’ici à mars 2012 dans la fabrication de turbines.
     
  • Alombard (filiale du groupe Schneider Electric située à St Pryvé St Mesmin), fermeture du site en 2012 (137 personnes). Selon la CFTC la fermeture ne serait motivée que pour des raisons de profit.
     
  • Cooper (équipementier automobile): fermeture de l'une de ses usines en Seine-Maritime pour cause de fusion avec Barre-Thomas. 316 postes supprimés.
     
  • Les transports Laperrière: La fermeture de l’entreprise entraine 25 suppressions d’emploi.
     
  • VP Transports : Risque de délocalisation de l’entreprise. Un projet de reprise par les salariés et l’ancien patron est proposé.
     
  • Sagem à Dinan: un plan social sera annoncé le 31 mars. Aucune idée du nombre de personnes touchées.
     
  • Sanofi Aventis a informé son comité d’entreprise le 6 janvier un plan social concernant les visiteurs médicaux et les fonctions support: 916 emplois supprimés et 80 postes créés. Sanofi Aventis a réalisé en 2010 des bénéfices records, il y avait déjà eu un plan en 2008.
     
  • Les Editions Atlas suppriment 39 postes qui vont agrandir le plan social de 2009 qui supprimait 60 salariés. À l’époque, la direction justifiait cette décision par une perte de 7 millions d’euros, mais avait finalement enregistré un bénéfice de plus de 2 millions et demi. Cette année un résultat net de plus de 8 M€ est prévu.
     
  • Photowatt (panneaux solaires) annonce la suppression de 95 emplois principalement dans la partie assemblage, mais affirme recruter dans la partie commerciale. Finalement, fin février c’est 331 emplois sur 670 qui seront supprimés et une création de 100 postes de commerciaux. Photowatt, fleuron mondial, est la seule société en France à maitriser les principales étapes de la filière photovoltaïque, du silicium jusqu'aux panneaux, ce qui aurait été un bon investissement pour le FSI, hélas. Après une grève de trois jours, il a été obtenu une prime de départ de 15 000 euros et 125 euros par mois d’ancienneté. Une enveloppe de 300 000 euros a été réservée pour des reconversions éventuelles.
     
  • Sperian protection qui avait fait le bonheur des investisseurs durant l’épidémie de H1N1 annonce un plan social. La crise passée, les commandes sont en baisse de 80 %. 43 personnes supprimées.
     
  • Ducros Express confirme un plan social de 736 emplois, dont 561 secs, sur 3100 salariés. Le sort de Ducros Express a été scellé lors de la cession en juillet 2010 de DHL Express au groupe Caravelle spécialisé dans les entreprises déficitaires. Fin janvier le plan social est réduit de 200 emplois.
     
  • Fralib (groupe Unilever) : 182 départs dans un plan social puis fermeture du site de Gémenos. L’usine étant la seule en France a fabriqué les thés Lipton et les infusions Éléphant, maintenant ces produits seront importés de Belgique et Pologne ! Les salariés ont demandé de l’aide à l’état pour les aider à reprendre l’activité (via le FSI par exemple), il ne s’est rien passé. Ils se sont donc reportés sur YourBizProject. Le 11 février le TGI annule le plan social pour cause “d’irrégularités manifestes”. En conséquence, Fralib ne pourra licencier durant 6 mois et revoir son plan social.
     
  • Albéa, pas de plan social, mais 40 départs volontaires demandés. La raison : regroupement de deux sites français et des rumeurs de délocalisation en Pologne.
     
  • Panavi (viennoiseries) ferme, son propriétaire, le groupe Belge Vandemoortele refusent d’investir pour remettre aux normes l’usine.
     
  • Wattiez (Escautpont, Nord, filiale de Spie Batignoles) est sous le coup d’un plan de sauvegarde de l’emploi de 44 personnes sur 58 salarié.
     
  • Richard-Ducros (métallurgie) pourrait supprimer 200 des 300 emplois de son usine d’Alès. L’entreprise avait été rachetée en novembre par le groupe de BTP Fayat malgré (d’après la direction) 4 audits indiquant une situation financière délicate. Pourtant, ces audits n’ont jamais été rendus publics.
     
  • Olibet (Biscuits, Sud): Fermeture fortement possible en 2011.
     
  • Enseignement: dans la région Est c’est 841 suppressions de postes qui sont programmées pour 2011
     
  • Pôle emploi: 1800 suppressions de postes cette année ! Alors que le taux de chômage est au plus haut et ne baisse pas vraiment… Lorsqu’on sait que déjà en 2010 les conseillers de Pôle Emploi n’avaient pas le temps de s’occuper des chômeurs, c’est incompréhensible…
     
  • Sealynx (Auomobile, Eure): sont plan social est suspendu jusqu’au 15 février 2011 au moins. Le plan concernait 257 emplois sur 736.
     
  • Novasep (pharmacie , 300 millions d’euros de CA) annonce un nouveau plan social de 150 personnes. Le groupe Novasep avait été repris en janvier 2007 par son management, Gilde Buyout Partners, Banexi et BNP Paribas.
     
  • T-Systems (Télécom, Toulouse) annonce 30 licenciements (informaticiens). 80 autres suppressions à venir. La société est déficitaire depuis des années, mais l’origine de ces pertes n’est pas établie d’après les syndicats.
     
  • Eurand (pharmacie, Nogent-sur-Oise) va fermer et c’est 28 salariés qui disparaissent. Le groupe Eurand a vu ses bénéfices exploser en 2009.
     
  • Le Joint Français (Groupe Hutchinson, filiale de Total, Saint-Brieux) va réduire ses effectifs. L’activité est rentable, mais par souci d’encore plus de rentabilité l’entreprise va produire en Roumanie. 25 emplois sont menacés.
     
  • Aunde (Équipements automobiles) 49 licenciements sur plusieurs sites en France.
     
  • Sodimédical (Plancy-l'Abbaye) voit son plan social annulé par la justice : la justice estime que la situation économique de l’entreprise étant très bonne, il ne peut y avoir de plan social, car cela reviendrait a une fraude de la législation sociale française. Pourtant, la direction persiste, car les salaires de janvier (pourtant un mois travaillé) n’ont pas été versés. Travailler gratuitement ? Sodimédical l’a inventé ! La décision du tribunal pourrait faire jurisprudence.
     
  • Usine First-Ford de Blanquefort: 338 suppressions de postes sur 1500. L’usine, reprise par Ford en janvier, se voit condamnée à terme à avoir moins de 1000 emplois d’après le groupe Ford.
     
  • Becquet, groupe Trois-Suisses : 150 suppressions de postes. Si le groupe va mal, sa filiale Becquet se porte bien mais subit les conséquences de cette situation.
     
Triste monde. N’oubliez jamais : nous sommes tous de la chair à actionnaire ! Chair qui vaut de moins en moins cher (sans jeu de mots). Qu’on se le dise !
Quelques rares bonnes nouvelles sont tout de même à signaler:

  • Norbert Dentressangle: retrait du plan social de 23 personnes pour le site de Thiant
  • JB Martin: Un peu plus d'un an après le plan social et la fermeture de la fabrication, la transformation de son ancien atelier en plateforme logistique est faite. 70 salariés y travaillent.
     
  • Success-story de relocalisation pour le vélo pliant Mobiky qui est made in Normandie
     
  • Toyota Valencienne annonce 1000 embauches
     
  • Pour le groupe papetier français Hamelin, la délocalisation de production n'est pas à l'ordre du jour, comme en témoigne l'annonce de la création d'une toute nouvelle usine située dans l'agglomération caennaise.
     
  • 79 emplois créés sur l’ancien site de Nexans (Ardenne) grâce à l’installation de l’entreprise Maréchalle pesage métrologie et d'Industrie graphique de Chauny.
     
  • Plan social de Viveo annulé par la cour d’appel. L’entreprise de logiciels bancaires ne licenciera pas 64 salariés comme prévu suite à son rachat par un groupe concurrent.
     
  • Ferro inaugure une nouvelle unité de production à Saint-Dizier

 

Blog économique et social - Blogueur associé

     





Immigration, justice : Sarkozy perd aussi à droite

06/07/2011 08:09

Immigration, justice : Sarkozy perd aussi à droite


L'échappée de Borloo s'est faite contre le cours droitier du Président. Mais voilà qu'à la droite de l’UMP, on proteste contre les prises de positions jugées trop timorées du parti sur l’immigration ou la sécurité. A un an de la présidentielle, les députés de la Droite populaire veulent peser dans les débats internes.

Coup de chaud à l’UMP. Lionnel Luca, député du collectif de la Droite populaire, a quitté son poste de secrétaire national chargé de l’immigration. Motif ? Il craint un recentrage de son parti sur ces sujets. Il cite notamment le cas de la binationalité, son collectif étant partisan de sa suppression. « Autant il est normal que des citoyens européens puissent avoir une double nationalité, autant on peut s’étonner que ceux qui ont été colonisés veuillent à tout prix conserver la nationalité de leur colonisateur », a-t-il déclaré au Figaro. Les propositions de Claude Goasguen à ce sujet ont été mises au placard, car jugées trop polémiques. Luca affirme également qu’il n’a pas été associé à la préparation de la convention sur l’immigration que l’UMP organisera le 7 juillet.
Ce n’est pas le premier clash entre les députés de la Droite populaire et l’UMP. Ces derniers croyaient pourtant avoir trouvé une bonne oreille au plus, ils sont régulièrement reçus par Nicolas Sarkozy et apprécient beaucoup Claude Guéant. Déjà, la suppression des panneaux signalisant les radars automatiques avait entrainé la colère du collectif, obligeant le gouvernement à proposer une solution alternative. Récemment, un de leurs amendements permettant aux victimes de faire appel aux assises en cas d’acquittement de l’accusé a été rejeté par les députés à la demande du gouvernement. Cet amendement était pourtant porté par Jean-Paul Garraud, secrétaire national à la Justice. 
Malgré ces divisions, l’Elysée sait que ces députés de la Droite populaire sont à choyer. Sur l’immigration ou la sécurité, ils expriment des positions trop à droite pour être défendues par les hautes instances de l’UMP mais indispensables pour récupérer un électoral tenté par le FN. Lors du remaniement, Thierry Mariani, un des fondateurs de la Droite populaire, est d’ailleurs passé du rang de secrétaire d’Etat  celui de Ministre des transports.

Contradictions

Cette stratégie sera-t-elle tenable ? Car d’un autre côté, Sarkozy cherche aussi à soigner l’aile gauche de sa majorité, le centre-droit de Borloo et Morin essayant de montrer ses muscles. Et c’est sur les questions de société que Sarkozy et les borlooistes se divisent le plus. 

L’ex-ministre de l’Ecologie a notamment dénoncé ces « phrases de Claude Guéant qui sont difficiles à entendre » sur les résultats scolaires des enfants d’immigrés. Pour lui, « nous sommes tous des enfants d’immigrés, seule la date d’arrivée change ». Rama Yade, icône de la « diversité » et pressentie comme sa porte-parole, est aussi offensive sur le sujet estimant que « les Français sont suffisamment intelligents pour ne pas leur faire croire que tous leurs problèmes viennent des immigrés ».
Les deux flotteurs de la majorité ont bien évidemment 2012 en tête. Chacun veut peser sur le programme, la composition du futur gouvernement, promouvoir son clan. Sur Libération.fr, Philippe Meunier, député de la Droite populaire, avertit l’Elysée : « Ça fait des mois que je tire la sonnette d'alarme et demande à l'UMP de faire toute la place à notre sensibilité. (…) S'il s'agit de présenter un projet centriste en 2012, c'est Borloo qu'il faut aller voir ».

A l’inverse, à gauche de la majorité, on critique une stratégie qui ne viserait qu’ à courir après Marine le Pen. L’été dernier, alors qu’il était encore ministre, Hervé Morin avait fortement critiqué la politique vis à vis des Roms. Le discours de Grenoble est d’ailleurs souvent cité en exemple par les proches de Borloo ou Morin comme point de rupture dans la majorité. Au Sénat, le groupe Union centriste avait réussi à supprimer la déchéance de la nationalité du projet de loi sur l’immigration, mesure lancée à Grenoble. Bref, pour éviter les clash, Nicolas Sarkozy cherche à donner des gages à chacun. Quitte à se montrer contradictoire. Mais ça ne sera pas la première fois.
Tefy Andriamanana - Marianne
 
Dessin : Louison






35 h et heures sup, deux cagnotes potentielles

05/07/2011 16:11

35 h et heures sup, deux cagnotes potentielles


Le rapport parlementaire bipartisan sur les heures sup dresse un réquisitoire contre ce second volet du Tepa. Mis en place pour contourner l’obstacle des 35 h, ce dispositif n’est qu’un simple effet d’aubaine pour un coût de 4,5 milliards d’euros. Pour Jean Mallot (PS), le coauteur du rapport, les 13 milliards d’euros que coûtent les RTT ne sont pas plus justifiés.


ême sans faire appel au sens banlieusard du terme, la double peine ca peut faire mal.  C’est le cas des 35 heures pour les finances publiques. Après avoir puisé dans la poche gauche de l’Etat via les mesures RTT d’Aubry, 55% des 21,1 milliards d’euros que totalise le programme de baisse de charges, les entreprises ont ensuite tapé dans la poche droite. Seconde partie de la fameuse loi Tepa de Nicolas Sarkozy, après le bouclier fiscal, la mise en place des « heures supplémentaires » a défiscalisé d’impôts sur le revenu et exonéré  de cotisations patronales et salariales ces heures réalisée au delà de la durée légale de 35h. Coût : 4,5 milliards d’euros en plus. Bref l’hémorragie totale avoisine 17 milliards d’euros. « Un point de PIB, 5,5 % du budget de l’etat, pour deux mesures inefficaces en terme de croissance et de compétitivités pour le pays. Et qui sont financées par de la dette», s’énerve Jean Mallot. Le député PS de l’Allier est consignataire avec Jean-Pierre Gorges (UMP) d’un rapport assassin sur le dispositif « heures supplémentaires » remis jeudi 30 juin dernier. 

Incapable de prendre le contrepied de la politique pourtant vilipendée toute la campagne durant, le chef de l’Etat n’a pas abrogé les 35h. De même que le bouclier contourne l’ISF, il a esquivé la question de la fin des RTT en ajoutant à une politique publique de baisse du temps de travail, une politique de hausse de ce même temps de travail. Bref l’Etat paye deux fois….pour rien ou pas grand chose. La Cour des comptes a largement critiqué l’efficacité des baisses de charges. Les magistrats pointent ainsi son champ considéré comme trop large. Il s’applique de 1 à 1,6 SMIC, quand placer la borne supérieure à 1,3 redonnerait au dispositif sa vocation : aider les métiers à faible valeur ajouté, et économiserait au passage 7 milliards. Autre proposition : limiter l’exonération aux entreprises de moins de 20  salariés. Surtout comme le rappelle Jean Mallot « Depuis 1998, la progression de la productivité a largement compensé le cout du passage aux 35 heures. Les aides aux entreprises, justifiées alors, n’ont plus de raison d’être. ». Traduction: entre la rigueur salariale, la réorganisation imposée, et le progrès technique, cela fait belle lurette que les entreprises ont digéré le choc du passage aux 35h. Quant au dispositif « heures sup », le rapport montre que ce n’et que « pure effet d’aubaine ». « Tous nos interlocuteurs, y compris le Medef, ont reconnu que la mesure n'avait pas produit d'heures supplémentaires "supplémentaires"», poursuit le député, qui se dit en parfait accord avec son coauteur. 

La poche droite, comme la poche gauche financent donc à raison de 17 milliards par an des politiques dont l‘efficacité économique, comme l’opportunité politiques sont proches de zéro. Si le prochain gouvernement cherche des sous pour se donner des marges d'action, « par exemple les 300 000 emplois d’avenir que propose le PS », suggère Jean Mallot, il sait désormais où les trouver. 

 

Emmanuel Lévy - Marianne






Démondialisation: Le Monde vous laisse choisir: absurde ou réac ?

05/07/2011 16:05

Démondialisation: Le Monde vous laisse choisir: absurde ou réac ?


Deux jours de suite Le Monde consacre deux articles à la démondialisation.
- "Absurde démondialisation" est paru le jeudi 30 juin dans les pages Débats du quotidien du soir.
- Et "La démondialisation est un concept réactionnaire" était dans les kiosques le lendemain, le 1er juillet.
Quel honneur pour un concept qui ne représente que 4 % à 7 % des intentions de vote au primaire socialiste. Pourquoi ?

Le mieux pour comprendre est encore l’analyse de texte. En ces temps de baccalauréat une méthode s’impose celle du commentaire composé. Elle servira de plan à cette petite dissertation. 
 

1 Un auteur ou des auteurs ? 

Qui sont ces auteurs ? Sont-ils deux, comme nous le fait croire le quotidien du soir, ou simplement le bégaiement d’un même milieu ? La biographie du signataire du premier article induit une certaine proximité entre les deux auteurs. Zaki Laïdi a été le conseiller spécial de Pascal Lamy, l’interviewé du second article.  Ceci explique sûrement la similitude des deux textes.


2 Les suites du « Non » à l’Europe  

Pourquoi deux articles alors ? Un seul aurait largement suffit. 

On peut penser qu’il s’agit d’un manque de coordination entre les différentes rubriques du Monde… ce qui serait regrettable pour notre quotidien de référence. Mais Le Monde vit des moments difficiles, la clause de cession ; 14 % des 250 journalistes ont décidé de quitter le quotidien. 

Mais l’explication est plus sûrement historique. L’époque est ingrate pour les élites médiatiques françaises et les lobbyistes qui ont le sentiment de perdre leur pouvoir d’influence. Il leur faut doubler les discours pour se rassurer d’être bien compris par les lecteurs. L’échec de la ratification du traité européen les a marqués.


3 Un genre inventé par Serge July

Ce type d’article doit beaucoup à cette situation. Le plus remarquable, et peut être le premier du genre est celui de Serge July le lendemain de la victoire du « non ». A partir de cette date la méfiance, voir la haine, à l’encontre du peuple s’exprime librement. A partir de cette date le populisme devient une insulte. « Un désastre général et une épidémie de populisme qui emportent tout sur leur passage, la construction européenne, l’élargissement, les élites, la régulation du libéralisme, le réformisme, l’internationalisme, même la générosité ».

4 «La pédagogie râpeuse»

Cet éditorial a créé un nouveau genre littéraire : la pédagogie râpeuse, l’injonction doublée d’anathèmes. Elle emprunte plus aux enfants de troupe qu’à la méthode Montessori. Le lecteur infantilisé doit suivre une démonstration cul de sac. Le rythme est ternaire : « une, deux, trois ».

  • Le premier temps est invariant. Il apaise, incite le lecteur à continuer. Zaki Laïdi dans Absurde démondialisation, compatit : « L’ouverture des marchés n’est pas socialement neutre... Les perdants sont souvent les travailleurs non qualifiés des secteurs à faible valeur ajoutée faisant appel à une forte main-d’œuvre substituable ». C’est un sédatif.
  •  La suite est plus musclée. Il n’y a pas d’alternative, est un vieux concept efficace. Depuis Thatcher il a fait ses preuves. « Cette réalité rend de plus en plus difficiles, voire quasiment impossibles, des mesures de protection dans un secteur ».
  •  La conclusion agrège mépris et insulte. Le débat sur la mondialisation est « très franco-français » dédaigne l’ignorant patron de l’OMC (heureusement son clone, un peu plus au fait de la réalité, nous rappelle que 60 % des Américains sont favorables à des restrictions commerciales). Les deux textes utilisent également l’invective : « la démondialisation est un concept réactionnaire », l’autre plus subtile fait référence au Front National : « refusons la préférence nationale économique ».    

5 Pédagogie ou émotion (comment séduire la plèbe). 

Les deux auteurs jouent sur des registres différents. Cela explique peut-être ces deux textes. Zaki Laïdi la joue pédagogue. Plan équilibré, progression didactique assumée jusqu’à la comparaison finale : démondialisation = FN. Le « moine » de l’OMC joue sur un autre registre. Il tente de faire vibrer l’émotion. Il tente de nous faire croire qu’il défend la concorde entre les nations. La posture est très confortable, mais évidemment fausse.

6 Drôle d’oubli ?

Le patron de l’Organisation Mondiale du Commerce ne peut pas ignorer qu’en dehors de quelques milliardaires de Shanghai, les premiers bénéficiaires de cette mondialisation sont les multinationales. Ce sont les premières à profiter des paradis fiscaux et de l’exploitation des ouvriers chinois. 

Tiens ! Aucun de nos auteurs ne parlent des paradis fiscaux. Incompétence ou oubli volontaire ? 
 
Bertrand Rothé
 
dessin : Louison







Pourquoi Lagarde est partie au FMI l'esprit tranquille...

04/07/2011 08:22

Pourquoi Lagarde est partie au FMI l'esprit tranquille...


Malgré sa mise en cause dans l’affaire Tapie, Christine Lagarde a été nommée à tête du FMI. En effet, le départ en retard du procureur Jean-Louis Nadal de la Cour de Cassation pourrait bien favoriser une issue positive pour l’ex-ministre. D'où sa nomination, moins «risquée» qu'il y parait...

De Bercy au FMI. Mardi, Christine Lagarde est devenu la nouvelle directrice générale du FMI en remplacement de Dominique Strauss-Kahn. Si Martine Aubry a accueilli avec bienveillance sa candidature, on est en droit de s’étonner sur la pertinence de nommer l’ex-ministre des Finances à la tête de l’institution financière, vu les casseroles qu’elle traîne.
En effet, un référé de la Cour des comptes, document révélé par Marianne2 en février, a dénoncé les « dysfonctionnements » dans le choix par Christine Lagarde d'une procédure d’arbitrage  pour trancher le litige financier entre Bernard Tapie et le CDR (qui gère les actifs « pourris » du Crédit Lyonnais). Arbitrage qui a permis à l’homme d’affaires de récolter 220 millions d’euros… venant de l’Etat. Suite à cela, le 10 mai, le procureur général de la Cour de cassation Jean-Louis Nadal a décidé de saisir la Cour de Justice de la République en vue d’une procédure pour « abus d’autorité » contre l'ex-ministre des Finances.
Cette affaire n’a pas empêché l’Elysée de soutenir la candidature Lagarde récoltant même des soutiens à gauche. De l’inconscience ? A moins qu’en haut lieu, on ait confiance sur l’issue de la procédure… Tout est une question de calendrier. En effet, Jean-Louis Nadal, pièce maitresse du dossier, est parti ce jeudi à la retraite. Et pour l’heure, aucun remplaçant n’a été désigné.

Procédure retardée ?
Reste à savoir si cette vacance va profiter à Lagarde. Le 8 juillet, la commission des requêtes de la CJR va décider si une enquête doit être ouverte sur le cas Lagarde en vue d’un éventuel procès. Si tel est le cas, la commission devra alors transmettre le dossier au procureur général de la Cour de cassation qui saisira alors la commission d’instruction. 
Mais le 8 juillet, Nadal sera déjà parti et sans successeur pour passer la main aux magistrats instructeurs. Au ministère de la Justice, on nous assure qu’ « il n’y aura pas de vacance du poste, un intérim est prévu ». Intérim assuré par Cécile Petit, plus ancienne des premiers avocats généraux, les adjoints de Nadal, comme indiqué par la loi. L'enquête contre Lagarde sera-t-elle bloquée pour autant ? « Aucun commentaire », répond-t-on à la Chancellerie.
Et jusqu’à quand durera cette période d’intérim ? Car, pour l’heure, aucun magistrat n'est sorti du chapeau. Quatre noms circulent   cependant pour remplacer Nadal. Cécile Petit, l'intérimaire, Gilbert Azibert, autre premier avocat général à la Cour de cassation et ex-secrétaire général du ministère de la Justice, François Falletti, procureur général de Paris et le favori Jean-Claude Marin, procureur de Paris. Le CSM, qui devra donner son avis, en est encore au stade des auditions. Puis le Ministère de la Justice proposera un nom, le CSM se prononcera une nouvelle fois et le lauréat sera nommé en Conseil des Ministres.
Résultat, compte tenu des vacances, le remplaçant de Nadal ne devrait pas être en poste avant la fin de l’été selon Le Figaro. Au ministère de la Justice, « on n’a pas de nom, pas de calendrier » pour cette promotion. Le départ de Nadal était pourtant prévu depuis longtemps. Mais il est vrai que l’on est pas pressé de nommer celui qui devra crucifier (ou non) Christine Lagarde.
Un proche de Sarkozy promu ?
Quand bien même le nouveau procureur général serait nommé rapidement, l’Elysée a toujours de quoi se rassurer. Jean-Claude Marin, le favori, a toujours été vu comme un proche du chef de l’Etat. C’est lui qui représentait le ministère public face à Dominique de Villepin lors du procès Clearstream, est devenu, à ce titre la bête noire de l’ex-Premier ministre. En cas de procès, c’est aussi lui qui représentera de nouveau le ministère public face à Lagarde.
Et l’ex-ministre peut s’estimer heureuse d’avoir échappé à Nadal. Ce dernier, s’il n’a pas la verve politique des juges Marc Trévidic ou Serge Portelli, a souvent montré sa totale indépendance à l’égard du pouvoir exécutif. L’année dernière, lors de ses vœux à la Cour de cassation, il a critiqué la réforme (avortée) de la procédure pénale. C’est lui qui la lancé la procédure contre Woerth devant la CJR pour l'affaire de l'hippodrome de Compiègne. En janvier dernier, se sachant sur le départ, il avait prononcé un discours incendiaire contre la politique pénale du chef de Nicolas Sarkozy. En juin, il publiait dans Le Monde une tribune appelant à la création d’un poste de « procureur général de la Nation » à la tête des parquets de France et « indépendant du pouvoir politique ». Une réforme qui couperait le lien entre le ministère de la Justice et les procureurs. 
Des prises de positions qui ont été brandies par Christine Lagarde pour décrédibiliser Nadal pointant son « hostilité à l'égard du chef de l'Etat ». Pour elle, la saisine de Nadal est « factuellement, pour certains aspects, fausse et juridiquement très curieusement fondée ». Avec Jean-Claude Marin nommé à la Cour de Cassation, Lagarde et l’Elysée auront certainement l’esprit plus tranquille. Ce ne sera pas le cas de la Justice.
Tefy Andriamanana - Marianne
 
Dessin : Louison






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