Rassemblement des Gaullistes Républicains et Sociaux

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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Villepin: sans troupes ni projet, à quoi joue-t-il ?

20/06/2011 17:20

Villepin: sans troupes ni projet, à quoi joue-t-il ?


Ce dimanche 19 juin, la convention nationale de République solidaire a réuni 250 personnes, deux parlementaires, deux anciens ministres et un Dominique de Villepin passionné. Bref, rien qui ressemble de près ou de loin à un parti politique en ordre de bataille pour l'élection présidentielle.

Ce 19 juin 2010, Dominique de Villepin lançait son mouvement en grande pompe à la halle Freyssinet . Un an plus tard, jour pour jour, c'est à la Maison de l'Amérique latine que l'ex-Premier ministre reçoit les cadres de son parti, réunis pour la convention nationale de République solidaire. Du choix du lieu au nombre de participants en passant par son projet présidentiel, le pire ennemi de Sarkozy est apparu plus isolé que jamais. Ce qui ne l'a pas empêché de prononcer un discours enflammé, truffé d'incohérences, à la limite du mystique. Villepin a la foi, et c'est visiblement son dernier soutien.

Lieu symbolique

Selon Le Nouvel Observateur, devant l'évanouissement de ses troupes, Villepin le mégalo aurait renoncé au palais des Congrès et opté pour un lieu de taille plus modeste. 
Avec la maison de l'Amérique latine, les équipes villepinistes espéraient sans doute justifier le choix du lieu par la symbolique. En octobre 2009, le leader de RS avait déjà pris ses quartiers dans ce bâtiment du boulevard Saint-Germain le temps d'une soirée. Près d'un millier de personnes  s'étaient alors bousculées pour écouter son discours.
Ce 19 juin 2011, dans le jardin de la Maison de l'Amérique latine, seules 250 personnes accueillent l'ancien occupant de Matignon. Cruelle comparaison.

Troupes minimalistes

A la tribune, Brigitte Girardin tente de faire bonne figure, aidée dans sa tâche par Azouz Begag, Marc Bernier, député de Mayenne, et Jean-Pierre Grand, député de l'Hérault. « Le chemin vers 2012 va être difficile, les obstacles ne manqueront pas, reconnaît la secrétaire général du mouvement. La meilleure réponse aux attaques c'est le sourire ! » Pas certain que cela suffise… 
Mais où sont donc passés les parlementaires villepinistes ? François Goulard, soutien historique de l'ex-Premier ministre manque à l'appel. L'annonce d'un rapprochement possible avec Jean-Louis Borloo aurait-il refroidi les plus fidèles supporters de Dominique de Villepin ?

Projet léger

Pour rassurer ses troupes qui doutent, Villepin se lance dans un discours animé. Après avoir énoncé les deux devoirs de son parti, « le devoir de rassemblement à la base de la reconquête de la France et le devoir d'alternative », le possible candidat se félicite des nombreuses « mains tendues » par les autres candidats, preuves, selon lui, de l'intérêt porté à son mouvement. « Réjouissons-nous de ces mains tendues à RS qui n'a pas d'autres ambitions que celle de servir les Français. » La phrase est applaudie, pourtant, elle recèle une bonne dose d'ambiguité. Servir les Français en se présentant en 2012, servir les Français en ralliant un autre candidat, ou servir les Français en négociant carrément un poste avec Sarkozy ? Evidemment, Villepin se garde bien de le préciser.

Puis vient le temps des propositions. Baroques. « Je propose qu'au lendemain de l'élection, le projet présidentiel devienne réalité par référendum. » Dans ces conditions, à quoi bon se déplacer pour élire un président ? 
Villepin plaide également pour une gouvernance resserrée, « 10 ministres au lieu de 30 », la création d'un conseil territorial qui réunirait les présidents des « huit régions métropolitaines », le lancement d'un conseil national stratégique destiné à aider les PME, et la fin du cumul des mandats, exigence classique mais toujours utile quand on n'a rien à proposer… 
Villepin annonce ensuite fièrement que son projet présidentiel comporte deux idées phares : la citoyenneté et l'égalité. Hormis le « revenu citoyen » de 850 euros qui a tant fait hurler au sein même de République solidaire, difficile de dire ce que renferment ces « idées phares ».

Après 45 minutes de discours, l'ex-Premier ministre conclut : « Nous sommes un mouvement capable de nous remettre en question. » Une formule pour préparer au retrait ?
Laureline Dupont - Marianne
 
 






Quand Aphatie se lâche, l'économie devient simple, très simple...

20/06/2011 13:23

Quand Aphatie se lâche, l'économie devient simple, très simple...


L'éditorialiste de RTL et de Canal+ s'en prend à un article de Marianne2 sur le protectionnisme. La polémique n'est peut-être pas aussi inutile qu'il le pense...

Jean-Michel Aphatie se montre volontiers favorable au débat public, et on ne peut que l’encourager sur cette voie. Dans son dernier billet de blog (que voici), il s’en prend à un article présentant les résultats d’un sondage Ifop sur le protectionnisme. Par cette apostrophe, qui me concerne un peu, puisque je l'ai assimilé à ces éditorialistes qui récusent tout politique économique alternative, et notamment le protectionnisme : « Sur lequel de mes écrits, de mes propos, de mes billets sur ce blog, Philippe Cohen s’appuie-t-il pour me prêter cette position « légère » à propos du protectionnisme? Sans doute aucun. » Non, cher Jean-Michel Aphatie, il ne faut pas chercher trop loin pour lire votre opposition au protectionnisme, évidente pour qui vous lit attentivement. Voyons cela de plus près.

Je m’explique. Vous dites : « Qu’est-ce qui plombe fondamentalement la compétitivité de l’industrie comme des services en France ? Le poids de la dépense publique. Retour au problème précédent. Nous ne dépensons pas. Nous gaspillons. A structure comparable, voire supérieure, l’Allemagne dépense 1/3 de moins que nous. Résultat d’une étude de l’institut privé Thomas More. Ne vous inquiétez pas, il se trouvera toujours de belles personnes pour vous dire que l’étude est nulle. »
Donc, ce que vous dites en substance dans ce paragraphe – qui fait suite à une longue litanie sur les déficits chroniques depuis 1979, sur l'incroyable niveau des prélèvements obligatoires en France, etc. –, c'est que, pour vous, une seule chose plombe l’industrie française: « le poids de la dépense publique ». Et qui vous écoute sait que cette idée revient sans cesse dans vos interviews. Il y aurait la dépense publique (ou son corollaire la dette), rien qu’elle, et rien d'autre. Rien sur les termes de l’échange entre notre pays et le reste du monde. Rien sur le dumping allemand, qui depuis qu'il est pratiqué outre-Rhin, au milieu des années 2000, place notre pays, mais en réalité toute l’Europe devant le fait accompli d’une
quasi-dévaluation de 15% du coût du travail. Rien non plus sur la différence démographique entre les deux pays : une nation dont le taux de fécondité est de 2 enfants par femme doit faire face à d’innombrables dépenses (crèches, écoles, collèges, universités, etc) qui sont épargnées à un pays comme l’Allemagne dont le taux de fécondation est de 1,3. En somme, si l’on veut absolument que la France rejoigne les performances économiques de l’Allemagne, on pourrait choisir d’euthanasier sa jeunesse !

Voilà justement un point qui devrait interpeler Jean-Michel Aphatie : les deux pays les plus performants à l’exportation – la Chine et l’Allemagne – sont justement ceux qui vivent une crise démographique majeure, avec un déséquilibre entre les générations qui va leur éclater à la figure dans les années qui viennent. Or, leur politique agressive, qui permet à leur économie de se développer au détriment des autres grâce à des dumpings monétaires et/ou sociaux, est une façon de constituer des réserves pour affronter ces temps difficiles et inévitables, quand le rapport entre actifs et inactifs aura basculé en faveur des inactifs. Mais c'est une politique de gribouille puisque, en plongeant tous leurs partenaires dans le déficit commercial et public, la Chine et l'Allemagne précipitent une baisse de la demande qui finira forcément par enrayer leur croissance. Les économistes raisonnables le savent : la croissance mondiale ne peut pas supporter durablement un déséquillibre trop fort entre pays exportateurs et pays importateurs.

La dette de la France est un vrai problème qu’il nous faut affronter. Les dépenses publiques, comme Jean-Michel Aphatie le souligne, ne sont pas toujours légitimes, loin de là. Mais on voit bien en Grèce et dans toute l’Europe du Sud qu’une politique économique restrictive rend les pays qui la pratiquent encore plus inaptes à réduire leur déficit : les plans de rigueur adoptés voici trois ans n’ont pas réduit les déficits publics, et c’est bien cela qui inquiète les agences de notation et les marchés. Des gens aussi « rigolos » que l’économiste américain Paul Krugman, ancien conseiller de Bill Clinton, écrivent que « l’austérité est une chimère ». Jean-Michel Aphatie pourra trouver une bonne traduction de son dernier article sur ce thème dans le supplément du Figaro (il est d’ailleurs significatif que ce soit un journal conservateur et non de gauche, qui relaie ce genre de thèse).

La conclusion de tout ceci est simple : quelqu’un qui, comme Jean-Michel Aphatie, résume toute analyse économique à la question de la dette et du déficit publics est de fait opposé au protectionnisme puisqu’il nie tous les autres paramètres de l'action économique: la compétitivité et ses causes, l'équilibre ou déséquilibre des échanges, le poids de la monnaie dans les échanges commerciaux, etc.

 

L'institut Thomas More, des études objectives ?

Quand Aphatie se lâche, l'économie devient simple, très simple...
À l'appui de son argumentation, Jean-Michel Aphatie cite une étude de l’institut Thomas More. Par une volonté de provocation, il insinue qu’il se trouvera des « belles personnes » pour affirmer que cette étude serait nulle. Loin de moi ce dénigrement, il ne faut jamais sous-estimer ses adversaires. Car il n’est pas inintéressant de savoir deux ou trois choses sur cet institut. Il a pris le nom du philosophe libéral anglais Thomas More, qui fut condamné à mort pour avoir refusé au XVIe siècle le schisme anglican du roi Henri VIII. Schisme qui s’accompagnât au passage de ce que la France mit en place à la révolution : la nationalisation des biens de l’Église catholique… Voilà pour le patronage [1].

L'état-major de l'institut installé à Bruxelles donne bien sa couleur économique. Son délégué général, Jean-Thomas Lesueur, pour ne citer que son principal animateur, a fait ses premières armes à l’Institut Montaigne. Quant aux textes, très nombreux, de ce think-tank, ils révèlent son caractère très libéral, au sens économique du terme. Le protectionnisme y est notamment dénoncé dans de multiples textes de Paul Goldschmidt. L’ancien administrateur de Goldman Sachs International et ancien directeur à la Commission européenne, membre de l’Advisory Board de l’Institut Thomas More, explique ainsi : « La classe politique a l’immense responsabilité de résister à la tentation du repli identitaire et au protectionnisme qui marqueraient la fin de la prospérité et du rayonnement de l’Europe ».

Cité le plus souvent par les tenants du libre échange [2], l'institut tient ses chiffres aux meilleures sources : Eurostat, l'« Insee » de l'Union européenne. En 2007, selon les chiffres donnés par l'institut Thomas More, la France dépense 52,3% de son PIB contre 43,7% pour l’Allemagne. De fait, la France dépense plus que l’Allemagne mais si l’indicateur des dépenses publiques n’est pas le plus utilisé dans les comparaison internationales, c’est qu’il ne dit pas grand-chose. Le tiers de dépenses supplémentaires identifiées par l’institut indique l’intensité de la place de l’État dans l’économie, plus forte en France qu’en Allemagne, pas sa gabegie.
Il peut encore varier par exemple dans des pays où l’État est actionnaire. Dès lors, ses revenus, issus des dividendes qui ne sont pas des impôts, peuvent être dépensés. Les revenus de la propriété (notamment ceux des entreprises publiques) constituent ainsi 10 milliards de recettes pour les administrations publiques françaises. C’est pourquoi certains économistes jugent la comparaison des taux de prélèvements  plus pertinente que celle concernant les dépenses publiques. Et là, les chiffres sont moins impressionnants, même sans tenir compte de la différence de situation démographique et des dépenses qu'elle génère. Selon le même Eurostat, la France prélève 43,2% du PIB contre… 39,4% pour l’Allemagne pour la même année 2007 de référence.
Ces 2,8% de différence donnent-ils  de l’eau au moulin de l'institut Thomas More ? Même pas. Tout comme l’OCDE le concède, la Cour des comptes rappelle que « la dépense publique de protection sociale atteint en France 2 points de PIB de plus qu’en Allemagne (21,8 % du PIB contre 19,8 % en 2008). Plusieurs éléments expliquent cette différence, notamment les champs respectifs de la protection sociale dans les deux pays. Toutes choses égales par ailleurs, la différence du champ de la protection sociale entre les deux pays pourrait donc expliquer jusqu’à 2 points de l’écart de prélèvements obligatoires entre la France et l’Allemagne » [3]. Ainsi sont exclues dans les dépenses de santé et sociales en Allemagne, celles qui transitent par les Églises et l’impôt d’église perçu par l’État, sur la base du « don », donc officiellement non obligatoires, sauf pour qui ceux qui souhaitent baptiser leurs enfants, se marier et être enterrés religieusement (de l’ordre de 10 % des impôts sur le revenu). Voilà qui ramène la différence à 0,8 % de PIB.
L’essentiel de cette différence vient du poids de l’armée : la France consacre 1,8% du PIB à sa Défense, quand l’Allemagne n’en dépense que 1%. Voilà le 0,8% de différence manquant (un oubli étonnant pour cet institut, où on ne compte pas les amis du complexe militaro-industriel: par exemple, Charles Millon ou Marwan Lahoud (EADS) siègent à son conseil d'administration). 

Reste la méthode. Loin d'être attentif à ses adversaires rhétoriques, Jean-Michel Aphatie disqualifie par avance – et de quelle manière – toute discussion critique d'une étude. Drôle de comportement pour qui prétend aimer le débat! En multipliant les insultes à mon endroit, Jean-Michel Aphatie indique à ses lecteurs qu'il ne souhaite pas même prendre le temps de critiquer sur le fond ce que j’écris car ça n’en vaut pas la peine. Je lui retournerais bien le compliment. Mais enfin, ce mépris ne mène pas bien loin.
Il est un éditorialiste influent, il dispose de l’une des émissions les plus écoutées en France, l'interview de 7h50 sur RTL et participe chaque jour également à une émission de Canal+ très regardée. C’est ce qui lui donne tant d’importance (et parfois, hélas, de morgue). C’est aussi ce qui lui donne une sacrée responsabilité. Voilà justement ce que je voulais souligner : il ne se prétend pas journaliste économique, mais cette humilité est une habileté. Car, comme Monsieur Jourdain, il fait de l'économie sans qu'il n'en sût rien, la pire économie qui soit, celle du prétendu bon sens, qui vous exonère des argumentations trop sophistiquées. La France dépense trop, dit-il en substance. Eh bien, que l’État soit géré comme un ménage ou une entreprise (et encore, dans sa version capitalisme familial) ; qu'il ne s'endette jamais, etc. Jean-Michel Aphatie explique très bien le côté lacunaire de ses arguments : « Nommer les choses permet d’avancer plus vite. C’est pas que nous soyons pressés, c’est juste que le temps passe trop vite pour s’ennuyer avec ces contournements qui ne sont que des couardises. »
Le couard salue bien bas le grand éditorialiste.
 
Philippe Cohen - Marianne

[1] Canonisé en 1935, il est le saint patron des responsables de gouvernement et des personnalités politiques depuis 2001.
[2] « Dessine-moi un Etat », in Les Echos du 24/05 par Jean-Francis Pécresse, ainsi que par le think tank libéral Ifrap.
[3] In « Les prélèvements fiscaux et sociaux en France et en Allemagne », mars 2011, Cour des comptes. Page 46
 






Le FN rejoint l'«apéro saucisson», version 2011

20/06/2011 13:17

Le FN rejoint l'«apéro saucisson», version 2011


A l'occasion de l'anniversaire de l'appel du 18 juin, les organisateurs du controversé « apéro saucisson-pinard » ont remis le couvert. Cette année une délégation du Front national de la jeunesse a rejoint Riposte laïque, tandis que le Bloc identitaire est resté à la maison.

Un appel à revisiter les standards de la chanson française sur les Champs-Elysées pour la commémoration du 18 juin 1940 ? A première vue, rien de bien méchant. Tout juste une initiative un peu chauvine. Au menu : Sardou, Brel, Piaf, Trenet… Sans oublier le « Chant des Partisans » et la « Marseillaise ».  Et pour le décor : quelques drapeaux et des macarons bleu blanc rouge accrochés à la boutonnière, un ou deux bonnets phrygiens en prime… 

Mais derrière le dress code tricolore et le karaoké géant se cachent le site militant Riposte Laïque et l'association Résistance Républicaine de Pierre Cassen et Chritine Tasin - ces ultra laïcs qui avaient déjà été à l’origine du controversé « apéro saucisson-pinard », il y a tout juste un an. L’évènement qui devait se tenir rue Myrha dans le quartier de la Goutte d'or (19ème) - connue pour être investie par des prières de rue, faute de place dans la Mosquée voisine - avait alors été interdit par la préfecture de police avant d'échouer place de l’Etoile. 
Cette fois, le thème a été choisi avec minutie : « chanter l’amour de la France ». Pas de quoi mettre en émoi la préfecture de police. Pourtant, pas de doute possible, lorsque les badauds – tantôt interloqués tantôt choqués - sortent du métro à la station Charles-de-Gaulle-Etoile, le slogan affiché est sans équivoque : « Non à l’islamisation de la France ». Et ce n’est pas le cordon de sécurité que forme le service d’ordre aux crânes rasés convié pour l’occasion qui va nous convaincre du contraire.

Une nouvelle provocation à peine voilée

Depuis un an, le vocabulaire de combats de ces « ultra-laïcs » est bien rodé. Ils s’estiment en résistance contre un nouveau fascisme : l’Islam. Et considèrent comme des « collabos » tous ceux qui les privent de leur liberté d’expression, à savoir pêle-mêle les « islamistes », les « gauchistes » ou encore les associations qui les poursuivent en justice (comme le MRAP ou la LDH). Ils dénoncent le port du voile, le Quick Halal et les subventions pour la construction des mosquées.
« Ils essayent de faire passer ça pour une gentille chorale, mais c’est un meeting politique », s’insurge Fabrice Moulin, élu du parti radical de gauche du XIIe qui a demandé l’interdiction du rassemblement. Pour lui, le fait qu’Oskar Freysinger, - le Suisse du parti UDC (Union démocratique du centre) à l’origine de la votation sur l’interdiction des minarets - soit sur la liste des invités en est une preuve flagrante. Et d’ajouter : « c'est un détournement de la résistance et de la commémoration de l’appel du 18 juin du général de Gaulle par des gens dont la prose laïque a dérivée ».
« Ce n’est qu’une nouvelle provocation qui euphémise un discours raciste et xénophobe », acquiesce Alexis Corbière. Pourtant, cette fois-ci, l’élu du parti de gauche du XIIe n’a quant à lui pas jugé bon d’appeler à une interdiction de la manifestation comme il l’avait fait lors des « Assises contre l’islamisation de la France » de février dernier – autre événement-phare organisé par la mouvance ultra laïque. « Cela n’aurait été que prêter le flanc à des gens qui n’attendent que cela de se présenter en victimes. »

« Dénoncer au risque de faire de la publicité ou se taire au risque de banaliser », voilà l’éternel dilemme pour Fabrice Moulin. Qui doit constater que les élus et les associations coutumiers du fait n’ont majoritairement pas réagi à cette nouvelle manifestation, qui passera encore une fois assez inaperçue, sauf pour une poignée de touristes qui auront été attirés par les drapeaux flottants au vent au dessus de la centaine de personnes réunie en face de l’ambassade du Qatar près de l’Arc-de-Triomphe. 

Le Bloc Identitaire absent, la jeunesse FN s’invite
Curieusement, le Bloc identitaire (BI), inséparable de Riposte Laïque et Résistance Républicaine depuis l'« apéro saucisson-pinard », n'a pas pris part officellement à la fête.  Pour rassurer leurs fidèles, presque «inquiets » de cette absence, Chritine Tasin et Pierre Cassen se sont fendus d'une petite mise au point préalable. Non, ils ne sont « pas fâchés » avec les Identitaires. C'est juste que ces derniers ont eu beaucoup à faire avec leur propre manifestation : la « marche aux cochons » du 15 mai à Lyon, et qu'ils ne partagent pas cette « tradition républicaine et jacobine ».

Joint par Marianne2, Fabrice Robert, président du BI, a confirmé cette explication en invoquant un problème de timing : « J'ai trop tardé à répondre » à leur invitation. Mais il a surtout rappelé que chanter l'amour de la France en bleu blanc rouge,  ce n'était pas trop « leur tasse de thé ». « Nous ne sommes pas habitués à ce genre, ce n'est pas ce qui nous intéresse », insiste-t-il. Et Christine Tasin de confirmer : « Ce n’était pas assez provocateur pour le Bloc Identitaire ».
A contrario, une poignée de jeunes du Front national avaient trouvé cette initiative à leur goût, alors que Marine Le Pen, en campagne interne pour la présidence du FN, avait pris soin l'an dernier de rester à l'écart de l'opération apéro-saucisson. Alignés avec des drapeaux bleu blanc rouge en face de la sortie du métro, ils ont tenté de dérouler une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Vive la France libre, Vive la République », avant que les organisateurs le leur interdisent. Raison invoqué : « Un motif administratif ». Pas de banderoles, que des drapeaux tricolores. C’était pourtant bien « marqué sur le prospectus », sermonne un militant de Résistance Républicaine.Ce couac montre combien les ultra laïcs peinent à véhiculer un discours sans équivoque. Au générique de fin, au moment où Christine Tasin remercie les différents acteurs (Union gaulliste, Ligue du droit des femmes, etc...) qui ont soutenu l'opération, Oskar Freysinger - clairvoyant  -  murmure à l'un de ses voisins :  « Il va falloir fédérer toutes ces chapelles ! »
Chloé Demoulin - Marianne
 





France Soir : Dupont-Aignan, un "indigné" à Athènes

16/06/2011 16:36

France Soir : Dupont-Aignan, un


Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République (DLR) est mercredi 15 juin à Athènes « afin de soutenir la révolte grecque et de proposer une autre voie pour le retour de la croissance en Europe ». FranceSoir.fr a pu le contacter alors qu’il se rendait à la rencontre des « indignés » athéniens. Plus combatif que jamais contre la monnaie unique, il n’hésite pas à parler de « dictature de l’Europe » face à la nécessaire restructuration de la dette grecque.

France-Soir : Vous êtes à Athènes, quelle est la situation ?

Nicolas Dupont-Aignan : C’est une révolte grave et violente, profonde et sans précédent. Je peux vous dire que les grecs sont vent debout face aux mesures imposées par le couple formé par le Fonds monétaire international (FMI) et l’Union européenne (UE). Ce plan est choquant parce que l’on met ce pays à genoux et qu’ils ne pourront jamais rembourser ! Ces créances, ce sont les contribuables européens qui vont les payer ! C’est scandaleux cette saignée ! Le pays est entouré de médecins dignes des comédies de Molière. Le malade est moribond mais on continue la saignée, c’est ahurissant. En réalité l’UE ne défend dans cet affaire qu’un seul intérêt, celui des banques.

« Il faut sortir du dogme de l’euro qui détruit l’Europe »

F.-S. Vous défendez depuis longtemps la thèse d’une sortie de l’euro, la Grèce doit-elle quitter le dispositif de la monnaie unique ?

N. D.-A. Je défends depuis longtemps cette thèse de la sortie de l’euro, c’est vrai. Pour autant je ne me réjouis pas du malheur des autres. Mais oui, évidemment, la Grèce doit sortir de l’euro. Tout de suite. C’est une question de vie ou de mort pour elle. Il faut sortir du dogme de l’euro qui détruit l’Europe. Si la Grèce ne quitte pas l’euro les conséquences vont être terribles : tout ce qui sera européen sera rejeté. Et l’on peut craindre que cela entraîne des bouleversements géopolitiques lourds de conséquences pour l’Europe. « Qui trop embrasse, mal étreint » pourrait-on dire. La volonté de Bruxelles de sortir la Grèce de sa crise risque d’entraîner l’Europe entière dans un cycle inquiétant pour la démocratie car ce sont les extrêmes qui sortiront vainqueurs.

« Bruxelles est en train d’assassiner la liberté d’un peuple. »

La réalité c’est que Bruxelles est en train d’assassiner la liberté d’un peuple. La vérité c’est que l’on est en train d’assassiner la démocratie. Et cela uniquement au nom de principes et de dogmes qui n’ont plus cours. Le problème c’est que nous sommes entrée dans un cycle dont ne connaissons pas l’issue... Nous faisons face à une crise multiple : monétaire, financière, économique et sociale. Comme rien ne s’arrange, la suite logique est la crise profonde de la démocratie grecque et cet aspect est le plus inquiétant. Parce qu’il n’y a pas de solution politique à cela puisque les politiques actuels « modérés » sont ceux qui sont responsables de cette situation et qu’ils sont corrompus par le système économique. Alors qui reste-t-il ? L’extrême-gauche et l’extrême-droite... La seule façon de s’en sortir, encore une fois, c’est de quitter l’euro et de trouver pour autant une autre forme de solidarité économique européenne.

F.-S. La France doit-elle quitter la zone euro ?

N. D.-A. C’est une question de bon sens. Veut-on voir ce qui se passe en Grèce se produire en France, oui ou non ? Si nous n’en sortons pas, dans deux ou trois ans, le même phénomène se produira ici, chez nous.

« Coopérer ensemble sans souffrir ensemble »

F.-S. Ne craignez-vous pas de détruire le projet européen ?

N. D.-A. Non ! On peut coopérer ensemble sans souffrir ensemble et l’on doit ouvrir le débat sur cette question. C’est indispensable. Regardez ce qui se passe. L’Espagne, l’Italie, la Grèce sont en train de crever sur pied avec cette politique monétaire européenne. Pour s’en sortir il faut retrouver nos monnaies nationales. C’est non seulement possible mais c’est la seule solution.

F.-S. Les trois principales banques françaises sont sous la menace d’une dégradation de leur note. Ne pensez-vous pas que la France risque de payer très cher ce choix politique de quitter l’euro ?

N. D.-A. Vous rigolez ? Nous payons déjà très cher ! La France paye mais c’est le contribuable français qui paye pour cette crise ! Pas les banques ! On a payé 17 milliards d’euros pour « sauver » la Grèce. On ne reverra jamais cet argent. 17 milliards lâchés en une nuit, comme ça, alors que cela représente l’argent de la réforme des retraites.

F.-S. Qui doit payer selon vous ?

N. D.-A. La question c’est peut-on continuer à accepter de payer pour les responsables de cette crise ? Ce sont les banques qui doivent payer puisqu’elles sont responsables. Il faut en finir avec ce régime de l’irresponsabilité de la finance. Les banques ont l’argent pour payer. Cette année, elles ont encore distribuées 2 milliards de bonus à leurs traders alors que l’Etat les a aidé lors de la crise. C’est facile, quand on gagne c’est pour les traders, quand on perd c’est pour le contribuable.

F.-S. Quel candidat allez-vous être à la présidentielle de 2012 ?

N. D.-A. Nicolas Sarkozy n’a rien compris à ce qui se produit actuellement. Il soutient les banques et obéit aux banques. Il vit dans un monde coupé des réalités, celui de l’économie fictive. Ma volonté c’est d’être le candidat de l’économie réelle, d’une France souveraine, et je le serai.

Article de France Soir

http://www.debout-la-republique.fr/France-Soir-Dupont-Aignan-un.html






L’Europe réhabilite la théorie de la « souveraineté limitée » de Brejnev

16/06/2011 15:41

L’Europe réhabilite la théorie de la « souveraineté limitée » de Brejnev


Entre le plan de privatisation massif imposé à la Grèce, et Jean-Claude Trichet qui vient de proposer la création d'un « ministère des Finances de l'Union », l'Europe tenterait-elle de réinstaurer le principe de souveraineté limitée inspiré par Brejnev?

un des derniers chefs de l’Union Soviétique moribonde, Leonid Brejnev, avait théorisé la notion de « souveraineté limitée ». Selon cette conception, les alliés de l’URSS devaient accepter sa tout puissance et donc passer sous sa coupe quand Moscou le jugeait nécessaire. A l’époque, les défenseurs des droits de l’homme avaient dénoncé cette conception pour le moins étrange des rapports entre pays, quand bien même serait-ils alliés.
 
L’URSS est morte, mais les partisans de la « souveraineté limitée » sont toujours à l’action, sauf qu’ils officient dans la partie ouest de l’Europe, sans émouvoir outre mesure les habituels défenseurs de la liberté.
 
Il suffit, pour s’en convaincre, de méditer la leçon grecque. Comme prévu, la médication imposée à Athènes (l’austérité à marche forcée), loin de régler le problème du déficit, n’a fait que l’aggraver en tuant la consommation dans l’œuf. Mais la « troïka » diabolique, qui rassemble le FMI, l’UE et la BCE, qui pense plus au sort des banques qu’à celui des Grecs, ne veut pas entendre parler de restructuration de la dette grecque.
 
La troïka a donc exigé de la Grèce un plan de privatisation massif livrant tous les domaines à la curée générale. Elle a même exigé la création d’une commission « indépendante » formée de représentants du FMI et de l’UE qui aura pour mission de vérifier sur place l’application concrète du plan décidé, au nez et à la barbe du  gouvernement Papandréou, réduit au rôle de factotum.

La Grèce va ainsi se retrouver dans une situation rappelant celle du Kosovo du temps où ce dernier était placé sous tutelle de l’ONU, avec Bernard Kouchner comme gouverneur. En Grèce, le haut gouverneur de fait sinon de droit sera Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale, secondé par Jean-Claude Juncker, président du forum des ministres des Finances de la zone euro.

Cela tombe bien puisque ce même Trichet a profité de la remise du prix Charlemagne, qui lui a été décerné voici quelques jours, pour expliquer qu’il fallait instaurer au plus vite un « ministère des finances de l’Union » qui aurait tous les pouvoirs sur les pays membres de ladite Union. On voudrait alimenter la colère des « indignés » que l’on ne s’y prendrait pas autrement.
 
L’exemple du Portugal atteste de la même dérive. Quelques heures avant les récentes élections qui ont conduit à la déroute du parti socialiste,  l’AFP publiait une dépêche titrée : « Les Portugais votent avec le plan d’aide UE-FMI pour programme ». C’était une manière assez brutale de dire que si les citoyens de ce pays pouvaient voter pour qui ils voulaient, le résultat, à l’arrivée, serait le même. Le nouveau gouvernement, quel qu’il soit, devrait appliquer une médication conçue ailleurs.  D’ailleurs Le Monde faisait le même constat, sans s’en offusquer : « Le Portugal s’apprête à choisir ceux qui lui feront boire la potion amère de l’austérité  ».
 
Les électeurs portugais n’ont pas tout à fait oublié qu’ils avaient le choix entre la peste et le choléra, puisque 40% d’entre eux sont restés chez eux, ce qui est un record historique. Ceux qui se sont déplacés ont viré les sortants, comme il est de coutume en ce genre de circonstance. Ils ont troqué les socialistes pour la droite tout en laissant l’extrême gauche à son isolement doctrinaire et son absence de crédibilité.
Maintenant commencent les choses sérieuses : la mise en musique du programme d’austérité décidée par la « troïka ». En fait, les élections n’auront pas servi à décider d’un choix de société, ni même à savoir comment sortir le pays du marasme où il s’enfonce, mais à savoir qui était le mieux placé pour expédier les affaires courantes, sachant que l’essentiel se décide ailleurs qu’à Lisbonne.
 
Il fut un temps où existait le suffrage censitaire, réservé aux privilégiés. Voilà le temps du suffrage subsidiaire, réservé au choix d’une équipe n’ayant aucune marge de manœuvre. A ce rythme, on pourrait tout aussi bien supprimer les élections et se contenter de faire tourner les deux partis dominants, qui se repasseraient les rênes comme on change de pilote dans un avion dès lors que la destination finale est connue d’avance et la route déterminée avant le départ. Pour fabriquer des anti-Européens fanatiques, la méthode est imparable.
  
Ce n’est qu’un signe de plus vers une fuite en avant dans une Europe des marchés où les citoyens sont mis devant le fait accompli par des organismes bureaucratiques n’ayant jamais à affronter le suffrage universel. A défaut de pouvoir convaincre les peuples de la justesse des politiques appliquées (et pour cause) l’élite de la finance opte pour une voie qui vide la démocratie représentative de son contenu – quitte à hurler au « populisme » à la moindre occasion. Cela peut réserver des réveils brutaux. 

Jack Dion - Marianne







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