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Le pneu chinois à bas coût écrase le marché européen
14/01/2011 09:56
En dépit d'une fiabilité moindre, les pneus chinois sont en passe de conquérir le marché européen. Malgré le durcissement des normes européennes concernant la qualité des produits, il y a de fortes chances que les ventes de pneumatiques de l'Empire du Milieu, à un prix trois fois inférieur à leurs concurrents, poursuivent leur progression, comme l'explique Hexaconso.
2010 devrait être une année record pour l’importation de pneus chinois sur le territoire européen. Tous types de pneus confondus, elle devrait atteindre 55 millions de pneus, dont 45 millions pour voitures et utilitaires légers.
La Chine est ainsi devenue la première source de pneus importés en Europe (27 % des importations totales), devant la Corée (16 %), le Japon et les États-Unis. Parallèlement, entre 2007 et 2008, les exportations de pneumatiques européens vers la Chine n’ont progressé que de 800.000 unités, à 1,8 million.
Il faut dire que pour profiter de la croissance chinoise en la matière, les fabricants de pneus européens ont plutôt tendance à installer des usines en Chine, profitant de la main d’œuvre locale bon marché et évitant ainsi la taxe de 10 % imposée par l’Empire du Milieu aux fabricants européens qui souhaitent franchir ses barrières douanières. A l’inverse, les pneus chinois ne sont soumis qu’à une taxe de 4,5 % à leur entrée dans l’UE ! Cela, alors qu’outre-Atlantique, un décret signé en 2009 pour une durée de trois ans par Barack Obama impose des droits de douane à hauteur de 35 % (30 % la deuxième année et 25 % la troisième) aux pneus tourisme et pour utilitaires légers venant de Chine.
Et la Chine a beau avoir poussé des cris d’orfraie, dénonçant une mesure protectionniste (!!!), l’Organisation Mondiale du Commerce vient de rejeter la plainte qu’elle avait déposée.
Résultat : « Lorsque l’administration américaine a relevé ses droits de douane avec la Chine, les usines qui importaient des pneus en Europe à partir de Corée ou de Taïwan ont commencé à exporter davantage vers les États-Unis. Les Chinois, eux, ont commencé à importer davantage chez nous », explique Fazilet Cinaralp, secrétaire générale de l’Association européenne de fabricants de pneus et de caoutchouc (Etrma).
Mais si les pneus made in China rencontrent un tel succès en Europe, c’est aussi en raison de leurs prix de vente, près de trois fois moins élevés que ceux de leurs concurrents européens. Quatre points de marché ont ainsi été grignotés sur les cinq dernières années par cette offre bon marché. Mais le plus inquiétant reste à venir. Comme à leur habitude, les produits chinois pénètrent les marchés occidentaux grâce à une offre low cost, avant d’investir les segments du moyen et haut de gamme. Les pneus n’échappent pas à cette règle, et c’est désormais également sur le segment du pneu haute performance que se situe la concurrence asiatique. Et l’industrie chinoise du pneumatique fait également partie des priorités du 12ème Plan quinquennal (1.500 milliards de dollars seront investis dans l’industrie !) qui démarre en 2011, avec pour objectif de rationaliser ses quelques 500 marques de pneus.
Parallèlement, en Europe, le durcissement des normes européennes en matière d’efficacité énergétique, de freinage sur sol mouillé et d’étiquetage, est prévu pour entrer en vigueur à partir de novembre 2012. Ce qui impliquera des contraintes supplémentaires aux fabricants européens, et donc renchérira les coûts de développement et d’homologation, et donc vraisemblablement les prix de vente. Logiquement, cela devrait également empêcher les pneus non conformes d’entrer en Europe. Encore faudrait-il qu’il y ait des contrôles, que tous les pays jouent le jeu honnêtement, et fassent respecter ces règles à tout le monde…
Alors, en attendant, des organismes indépendants, tels que le TÜV en Allemagne, organisme d’homologation technique, l’association automobile suisse TCS, ou encore le magazine Autocar en Grande-Bretagne se sont penchés sur la question de la performance de ces pneus chinois face à leurs homologues européens. Le résultat est sans appel ! Les pneus low cost sont purement et simplement à éviter ! Bien sûr, lorsque la route est droite, qu’elle est sèche et qu’il n’y a pas d’obstacle, ils freinent pas trop mal ! Mais sur sol mouillé, leurs résultats sont catastrophiques. Un exemple ? Une Golf, une route humide et un test de freinage à 80 km/h : à l’endroit où la Golf s’est arrêtée avec des pneus Continental, chaussée de Linglong, la berline roule encore à 44,7 km/h !!! Or, c’est précisément lorsque les conditions ne sont pas bonnes qu’il est important (voire vital) d’avoir des pneus fiables et efficaces ! Et ne parlons pas de la longévité, qui n’est pas non plus l’atout majeur des pneus low cost.
Le constat est donc sans appel : les pneus chinois sont totalement déconseillés par tous les magazines automobiles. Alors, sachant que nous avons encore en France l’un des leaders mondiaux du pneumatique, qui, malgré quelques plans sociaux pas vraiment justifiables, emploie quand même encore plus de 20.000 personnes en France, vous voyez où je veux en venir… Et même s’il arrive que le secteur de la fabrication des pneumatiques cède lui aussi aux sirènes de la délocalisation, acheter un pneu chinois n’a jamais donné du travail à un employé de Michelin France.
Et enfin, rappelez-vous que les pneus sont des équipements de sécurité in-dis-pen-sables, et pas seulement des accessoires pour accrocher les jantes en alu. Et si besoin, il vaut mieux renoncer à la peinture métallisée ou à je ne sais quelle option pas toujours indispensable, et s’acheter des pneus dignes de ce nom !
Lire d'autres articles sur le site Hexaconso.
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Colloque de la Fondation Res Publica: Quelles perspectives pour la France en Méditerranée?
14/01/2011 09:43
Poursuite du programme de colloques de la Fondation Res Publica lundi 17 janvier à 18h à l’Institut du Monde Arabe, salle du Haut Conseil,1, rue des Fossés Saint-Bernard, Place Mohammed V, 75236 Paris Cedex 05. En voici le programme ci-dessous.
Avec la participation de :
- Jean-Yves Autexier, Membre du Conseil scientifique de la Fondation Res Publica
- Georges Corm, Ancien ministre des Finances de la République libanaise, auteur de « Le nouveau gouvernement du monde » (La Découverte, 2010)
- Alain Dejammet, Président du Conseil scientifique de la Fondation Res Publica
- Hubert Védrine, Ancien ministre des Affaires étrangères
- Henri Guaino, Conseiller spécial du Président de la République
et
- Jean-Pierre Chevènement, Président de la Fondation Res Publica
Inscrivez-vous à l'adresse électronique info@fondation-res-publica.org (Merci de préciser vos nom et coordonnées complètes). Pour consulter les travaux de la Fondation Res Publica, fondation reconnue d'utilité publique par décret du 30 décembre 2005, une seule adresse : www.fondation-res-publica.org.
http://www.chevenement.fr/
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Le monde en 2050 ? Je sais ce qu'il sera !
14/01/2011 09:34
Avez-vous entendu parler de PricewaterhouseCooper ? Non ? Eh bien, vous ne vous en porterez pas plus mal ! Il s'agit d'une société de conseil et d'audit. Jusque là, rien de très croquant à se mettre sous la dent. Jusqu'à ce que je lise cet article. Car « PWC » (pour les intimes), entend prévdire l'ordre économique mondial en 2050, alors mêmes que personne ne fut capable de prévoir l'ordre économique de 2010 correctement (certains se rappellent-ils encore qu'en 1980, on voyait l'URSS être devant les États-Unis et le Japon en première puissance mondiale ?), et encore moins la crise économique et sociale qui nous est tombée dessus en 2008...
Ainsi, on nous apprend, avec tout le sérieux qui soit, que la France ne sera plus que au onzième rang économique mondial avec 5 344 milliards de $, contre le cinquième actuellement (2 649 milliards de $), derrière le Royaume-Uni (5 628 milliards de $), actuelle sixième puissance économique mondiale avec 2 175 milliards de $, en terme de produit intérieur brut nominal (oui, parce que franchement, le PIB à parité de pouvoir d'achat, c'est vraiment n'importe quoi alors que la puissance d'un pays par rapport à un autre se compare en terme de taux de change, c'est-à-dire en PIB nominal). À noter que la banque britannique HSBC était bien plus sympathique avec nous puisqu'elle nous offrait un royal... neuvième rang... trois rangs derrière le Royaume-Uni qui, on ne sait pourquoi, parviendrait à se maintenir à son sixième rang (sauf que HSBC veut croire encore que sa chère Patrie est cinquième alors que désolé, non, vraiment désolé, mais les « froggies » sont repassés devant en 2008). De fait, j'ai bien ri en lisant l'article et j'espère que vous en ferez autant !
Ridicule, cet article l'est dès le départ, donc. Et ça ne s'arrête pas là. Actuellement, la France a presque 500 milliards de $ d'avance en terme de PIB sur sa meilleure ennemie d'Outre-Manche, laquelle est en réalité talonnée par l'Italie (2 113 milliards de $ de PIB pour nos amis transalpins). Or, qui peut croire qu'en coupant drastiquement dans les dépenses publiques, en augmentant férocement les impôts, comme le fait l'actuel cabinet conservateur de David Cameron, au point que ce soit 100 milliards d'€ de purge budgétaire que vont subir les Britanniques en trois ans, il soit possible de maintenir une croissance forte ? Il est vrai cependant que le Royaume-Uni n'a pas sur le dos le poids de l'€ sur le dos et qu'elle peut dévaluer en toute quiétude sa £...
Mais le plus drôle, c'est encore lorsque PWC nous annonce que la France va connaître en quarante ans, un accroissement démographique de seulement 0,2%, passant ainsi de 65 447 374 habitants aujourd'hui à seulement 65 578 269 en 2050. Ainsi, les voilà encore plus pessimistes que l'INSEE, laquelle ne nous prévoit que 70 millions d'habitants, quand la majorité des démographes parient sur environ 75 millions. Mais que se serait-il donc passé en France pour que nous soyons si peu nombreux alors que nous avons la plus forte démographie d'Europe (Irlande exceptée) ? Une guerre civile ? Une épidémie ? Le retour de la Peste Noire ? Mystère et boule de gomme... D'autant plus surprenant que le Royaume-Uni, on ne sait pourquoi, aurait une croissance démographique de 0,3% sur la même période, passant donc de 61 335 234 à 61 519 240 habitants. Bon, ce n'est pas bien glorieux non plus, mais chez eux, ça peut s'expliquer, puisque leur taux de fécondité n'étant que de 1,8 environ (contre 2,01 en France) il n'est pas suffisant (le taux suffisant étant de 2,1) pour renouveler les générations sans faire appel à l'immigration. Il n'empêche, qu'on m'explique comment le Royaume-Uni aurait fait pour nous mettre 800 milliards de $ (de -500 à +300) dans la vue en 40 ans, en menant une telle politique ultra-libérale et en ne parvenant pas à combler son retard démographique ? Là, aussi, il n'y a pas de réponse.
Moi aussi, je veux jouer à Madame Soleil !!!
Donc, après tout, puisque Pricemachinchouette s'amuse à jouer aux devins, pourquoi ne pourrai-je pas le faire également ? Ainsi, je vous annonce donc mes prévisions économiques pour 2050 pour les principaux pays, parce qu'il n'y a pas de raisons que je ne puisse pas, moi aussi, m'amuser à vous débiter des conneries :
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La France : elle sera devenue le premier pays européen en nombre d'habitants avec une population de 77 millions d'habitants, l'immigration n'ayant été que peu contrôlée comme dans les décennies précédentes et venant s'ajouter au solde positif des naissances. Décrochant ainsi ses voisins européens, profitant d'un PIB/habitant historiquement supérieur à celui de l'Allemagne, de la deuxième superficie maritime mondiale qui en fait le cinquième pays le plus grand du monde surface terrestre et maritime confondue, de l'abandon de l'€ en 2013 lui permettant des dévaluations compétitives fondées sur un cycle inflation-désendettement-relance des exportations, et enfin d'un modèle social pas si idiot que cela lui assurant une croissance stable aux alentours de 2,5% à partir des années 2020, elle aura repris la place qui lui sied le mieux, celle de première puissance européenne, à partir de 2042. Cependant, bien que le budget sera enfin équilibré, et le chômage stabilisé aux alentours des 6% à partir de 2035, la dette publique ne se réduira pas en dessous du stade de 75% du PIB à partir de 2044, toute politique active de réduction de celle-ci étant alors abandonnée.
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L'Allemagne : bien qu'ayant connue une embellie dans les années 2010, grâce aux lois Hartz de dérèglementation et de dumping social, l'Allemagne aura souffert d'un fort vieillissement de sa population et de sa phobie de toute politique légèrement inflationniste ou de souplesse budgétaire. Ainsi, n'ayant plus que 73 millions d'habitants, malgré l'appel à l'immigration, et un PIB/habitant inférieur à celui de sa voisine française, l'Allemagne aura dû se résoudre à devenir la deuxième puissance économique européenne. Mais l'honneur sera sauf avec une inflation limitée à 0,5% à partir de 2039, une dette publique ramenée à 60% du PIB et un équilibre budgétaire systématique dans les années 2040.
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Le Royaume-Uni : empêtré dans son idéologie néo-libérale nocive et appauvrissant l'immense majorité de la population, le Royaume-Uni sera incapable de connaître de nouveau les années florissantes de l'époque Tony Blair. Connaissant un accroissement démographique limité (63 millions d'habitants), devant entretenir une famille régnante absolument inutile mais dispendieuse, la croissance sera limitée à 2% du PIB en moyenne, les Britanniques ne pouvant plus bénéficier de l'aide de l'€ (je ne dis pas « € fort », c'est un pléonasme) après 2013 pour doper leur croissance en dévaluant la £. Le Royaume de Sa Très Gracieuse Majesté restera donc en troisième position économique au niveau européen, avec un endettement public faible à force de « thérapies de choc » (la dernière après la crise économique mondiale de 2036-2038), mais celui privé dépassant les 200% du PIB, et un chômage légèrement supérieur à celui de la France.
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L'Italie : minée par la corruption, la mafia, le berlusconisme et la mollesse de sa gauche, l'Italie ne parviendra pas à se relever dans le siècle qui s'annonce. Sa natalité catastrophique (faisant passer le pays à seulement 55 millions d'habitants) couplée à une politique anti-immigration, et à tout ce que j'ai dis encore dans la phrase d'avant (oui, je sais, c'est mal formulé), avec en plus un État-Providence en déliquescence et une dette publique monumentale de 130% du PIB (stabilisée à partir de 2046), ainsi qu'un chômage de plus de 10%, l'empêcheront de recoler au podium européen, et l'amèneront même à se faire dangereusement rattraper par l'Espagne.
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L'Espagne : bien que les Espagnols aient la drôle d'habitude de ne pas travailler quand le monde entier s'active (c'est-à-dire entre 14 heures et 17 heures), ils parviendront à accrocher l'Italie, grâce à une politique d'immigration massive (car les Espagnols ne sont pas beaucoup plus féconds que les Italiens), passant de 46 951 532 d'habitants à 53 millions, sans parvenir cependant à rattraper les trois premiers (faut pas plaisanter non plus). Leur chômage diminuera de moitié pour se situer à environ 10% et leur dette publique se stabilisera à 70% du PIB dans les années 2040, même si leur endettement privé restera problématique.
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Dans le monde autour de nous : les États-Unis déclineront au profit de l'Inde et de la Chine, abandonnant à la seconde leur première puissance économique mondiale avec la crise économique de 2036-2038, mais parvenant tout de même à empêcher la première d'être seconde (pas trop perdus ?). Le Japon, qui aura perdu 15 millions d'habitants pour passer à 111 millions d'habitants seulement, reculera en cinquième position, derrière le Brésil, nouvelle quatrième puissance mondiale, bien plus grâce à ses 250 millions d'habitants que grâce à sa productivité hors-du-commun... La Russie, elle, en n'ayant plus que 120 millions d'habitants, perdra toute chance de réintégrer le top10 économique mondial après le choc des hydrocarbures de 2041 (lié au booms des énergies alternatives) et devra se contenter de la treizième place (quelle poisse !). Enfin, la Corée du Sud que Pricemachinchouette voyait en 2000 comme la future troisième puissance mondiale en 2050 (oui, vous avez bien lu) aura presque réussi son pari en terminant... quinzième. C'est pas passé loin, comme on dit !
Ici, un tableau récapitulatif des dix premières puissances mondiales avec PIB nominal en 2050 :
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Rang
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Nations
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PIB nominal en milliards de $
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1
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Chine
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46 435
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2
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États-Unis
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43 564
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3
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Inde
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37 909
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4
|
Brésil
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10 980
|
5
|
Japon
|
8 234
|
6
|
France
|
6 744
|
7
|
Allemagne
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6 221
|
8
|
Mexique
|
5 987
|
9
|
Royaume-Uni
|
5 561
|
10
|
Indonésie
|
5 234
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Vous n'êtes pas d'accord avec moi ? Rendez-vous dans quarante ans, alors !
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Brigitte Girardin au JDD:
13/01/2011 15:38
Afin de se dégager le terrain en vue de 2012, Nicolas Sarkozy tenterait-il de se "réconcilier" avec Dominique de Villepin? C’est ce qu’avance Le Canard Enchaîné, mercredi, affirmant que Bruno Le Maire (Agriculture) et François Baroin (Budget), deux ministres proches de l’ancien bras droit de Jacques Chirac, ont été chargés par l’Elysée de jouer les "Messieurs Bons offices" dans cette délicate médiation. Mission impossible?
"Ils n’ont aucune chance de parvenir à leurs fins", tranche Brigitte Girardin, numéro 2 de République solidaire, le parti de l’ancien Premier ministre.
Le journal du Dimanche: Nicolas Sarkozy pourrait recevoir Dominique de Villepin à l’Elysée dans le cadre de ses consultations concernant la présidence française du G20 et du G8. Vous confirmez?
Brigitte Girardin: Nous avons déjà eu vent de cette information par la presse la semaine dernière et certains de vos collègues ont déjà annoncé que nous avions accepté cette invitation! La vérité, c’est qu’à ce jour, nous n’avons reçu aucune précision particulière de la part de l’Elysée. Au-delà de ça, Dominique de Villepin est un républicain et à ce titre il n’y a aucune raison qu’il ne se rende pas à l’Elysée à la rencontre de Nicolas Sarkozy. Je vous rappelle que cela avait déjà été le cas en 2008, dans le cadre de consultations au moment de la présidence française de l’Union européenne. C’est d’ailleurs la dernière fois qu’ils se sont vus.
Selon Le Canard Enchaîné, Bruno Le Maire et François Baroin auraient été chargés de préparer le terrain à une hypothétique réconciliation entre les deux hommes…
(elle coupe) La seule chose que j’ai à dire, c’est qu’ils n’ont aucune chance de parvenir à leurs fins! Les choses sont très claires: nous sommes déterminés à proposer une alternative au pays et nous travaillons actuellement sur notre projet politique. Il n’y a aucune raison que l’on se renie. Si Dominique de Villepin doit être reçu à l’Elysée, cela n’aura rien à voir avec des considérations de politique intérieure.
Il y a quelques mois, Nicolas Sarkozy avait tenté de se rapprocher de François Bayrou. Selon vous, l’Elysée cherche à opérer la même manœuvre avec Dominique de Villepin?
Je ne soupçonne rien du tout et je ne fais aucune hypothèse sur quelque manœuvre que ce soit. Cela fait des mois et des années que Dominique de Villepin n’a de cesse de dire ce qu’il pense de la politique menée par Nicolas Sarkozy. Il est vrai qu’à un moment, on aurait pu espérer que les orientations changent, mais cela n’a pas été le cas. Et ce n’est pas à quinze mois d’une élection présidentielle que le mode de gouvernement évoluera. Nous, notre préoccupation actuelle, c’est de faire entendre nos propositions, qui sont fortes. Nous espérons d’ailleurs que les médias vont un peu plus nous écouter que ces derniers mois…
Quelles sont vos relations avec l’UMP? Comptez-vous saisir la "main tendue" par Jean-François Copé en fin d’année dernière?
Il n’y a pas de main tendue: Dominique de Villepin voit Jean-François Copé régulièrement depuis 2007. Leur contact est certes amical, mais chacun défend ses convictions. Nous avons été les fondateurs de l’UMP et aujourd’hui, nous ne nous y reconnaissons plus. Nous ne défendons plus les mêmes valeurs. Il n’y a pas eu de rupture, car nous, nous restons fidèles à notre famille d’origine, la famille gaulliste. Or, celle-ci n’est plus audible au sein de l’UMP, d’où notre choix de faire entendre notre propre voix. Nous menons nos combats à l’intérieur et à l’extérieur de l’UMP. République solidaire est un mouvement qui se veut au-dessus des partis, qui va défendre une alternative à la politique de Nicolas Sarkozy en 2012. Et nous ne changerons pas de ligne, malgré toutes les rumeurs que certains font circuler dans la presse.
Quid du procès en appel qui attend Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream?
Alors là, je peux vous dire que ce procès ne nous préoccupe pas le moins du monde. Dominique de Villepin était déjà très serein en septembre 2009 (date de l’ouverture du procès en première instance, ndlr), et cela n’a pas changé aujourd’hui. Certes, cela va nous empêcher d’occuper le terrain comme nous le souhaitons une partie du mois de mai (le procès en appel s’ouvrira le 2 mai, ndlr), mais c’est tout. Cette affaire n’a jamais interféré dans notre action politique. Nous défendrons ce que nous avons à défendre, nous avons une vision et un projet, dont vous connaitrez d’ailleurs les détails très prochainement...
Source: Propos recueillis par Nicolas Moscovici
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L’Allemagne, Atlas hésitant de l’euro
13/01/2011 15:14
N’en déplaise à Jean Quatremer, un seul pays a désormais l’avenir de la monnaie unique entre ses mains. Quand il s’agira de prolonger ou pas le mécanisme de « soutien » aux créanciers des pays en difficulté, c’est Berlin qui pourra lever (ou non) le pouce.
Une Allemagne partagée
La situation actuelle montre bien que l’Allemagne a du mal à prendre une décision sur l’euro, qu’elle hésite sans doute même à soutenir la monnaie unique. En effet, Berlin n’apporte son concours que du bout des lèvres, au dernier moment et après des déclarations qui font souvent peur aux marchés (notamment sur la restructuration). Notre voisin d’outre-Rhin a refusé d’aller plus loin que le Fonds Européen, refusant l’idée de bons obligataires européens supplémentaires.
Mais d’autre part, il est vrai que l’Allemagne a fini par céder au printemps dernier et a accordé de facto un peu plus de 100 milliards d’euros au fonds européen pour prêter aux pays en difficulté. On pourrait donc en déduire que notre voisin pourrait donc contribuer davantage s’il se retrouvait de nouveau au pied du mur dans une situation où, en refusant d’être le banquier de l’Europe, il mettrait la monnaie unique au tapis. Mais ce raisonnement est sans doute à courte vue.
En effet, la décision d’Angela Merkel de contribuer au Fonds Européen a été très fraîchement accueilli et a été vue comme un putsch mené par la France avec le soutien de l’Europe du Sud, une forme d’obligation pour les vertueux Allemands d’aider les cigales du Sud, après avoir fait beaucoup d’efforts. La popularité de la chancelière a fortement baissé alors et elle est remontée en proposant des sanctions automatiques, la suspension du vote ou en refusant les euro-obligations…
Une équation à plusieurs inconnues
L’équation est compliquée pour l’Allemagne, un pays qui exporte environ 40% de son PIB. Les dévaluations de ses partenaires européens (50% de son commerce, l’essentiel de son excédent) auraient un impact très négatif sur sa croissance à court terme, même si elle pourrait compter sur ses exportations vers le reste du monde. Mais si l’Allemagne choisissait de rembourser en marks réévalués une dette en euros, alors, sa dette nationale serait instantanément réduite de 15 à 20%...
Si les considérations commerciales poussent sans doute l’Allemagne à vouloir sauver l’euro, se pose le problème du prix du sauvetage… En effet, les mécanismes évoqués dépassent largement le cadre des 100 milliards prêtés au printemps (4% du PIB). Le mécanisme des euro-obligations revient quelque part à demander à l’Allemagne de se porter en partie caution sur 5000 milliards d’euros de dettes publiques sur lesquelles elle n’apporterait que 30%.
Il y a là de quoi faire sauter plusieurs gouvernements. De même, la situation intenable de la Grèce pourrait amener Berlin à se poser la question de prêter en sachant que le remboursement est très incertain. Enfin, pour l’instant, un nouvel accord européen bute toujours sur la question des sanctions que l’Allemagne souhaiterait imposer aux pays qui ont « failli ». Il ne faut oublier également que la cour de justice de Karlsruhe a une vision très éloignée de celle qui prévaut à Bruxelles…
Au final, difficile de trancher : l’Allemagne aura-t-elle le courage politique de refermer elle-même la parenthèse de l’euro ou préférera-t-elle qu’un autre le fasse en apportant le soutien minimum pour que l’euro n’explose pas de son seul fait ? En tout cas, c’est Berlin qui a la main.
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