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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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La fin de l'euro n'est pas la fin de l'Europe

18/07/2011 21:55

La fin de l'euro n'est pas la fin de l'Europe


Pour l'économiste américain Mark Weisbrot, alors que l'existence même de l'euro est remise en question, il existe une différence fondamentale entre la monnaie unique et l'Union européenne : la première est le fruit d'une politique très à droite, la seconde émane d'un projet profondément solidaire

L'euro atteint des tréfonds face au franc suisse. Quant aux taux d’intérêt sur les emprunts italiens et espagnols, ils ont crevé le plafond. Ce dernier épisode en date dans la crise de la zone euro s’explique par la peur de voir l’Italie touchée à son tour. Avec une économie de 2 000 milliards de dollars [1400 milliards d'euros] et 2 450 milliards de dollars de dette [1700 milliards d'euros], l’Italie est trop puissante pour qu’on la laisse mordre la poussière. D’où l’inquiétude des autorités européennes.
Aujourd’hui, rien ne justifie que l’on redoute une hausse des taux d’intérêts de l’Italie au point de mettre en danger sa solvabilité. Cela n’empêche pas les marchés financiers de réagir de façon irrationnelle et d’attiser ces craintes : à force de prophétiser le pire, on finira par le provoquer. Sachant que les autorités européennes ne parviennent même pas à s’entendre sur les moyens de gérer la dette grecque — une économie six fois moins importante que l’Italie —, il n’y a guère de raison d’avoir confiance dans leur capacité à répondre à une crise plus grave.

L'UE peut prospérer sans l'euro

Les économies plus fragiles de la zone euro, la Grèce, le Portugal, l’Irlande et l’Espagne, sont déjà confrontées à des années de châtiment économique, en particulier un niveau de chômage extrêmement élevé (16 %, 12 %, 14 % et 21 % respectivement). Puisque tous ces malheurs que nous nous infligeons n’ont d’autre objectif que de sauver l’euro, on est en droit de se demander si la monnaie unique mérite d’être sauvée.

Tout comme on est en droit de se poser cette question du point de vue de la majorité des Européens qui travaillent pour assurer leur subsistance — autrement dit, d’un point de vue de gauche.

On entend souvent que l’union monétaire, qui englobe aujourd’hui 17 pays, doit être maintenue au nom du projet européen. Et de citer des idéaux dignes d’intérêt comme la solidarité européenne, le besoin de mettre en place des critères communs dans le domaine des droits de l’homme et de la cohésion sociale, de rejeter le nationalisme d’extrême droite et, bien sûr, l’intégration économique et politique indissociable d’une telle évolution.

Mais ce serait confondre l’union monétaire, ou la zone euro, avec l’Union Européenne elle-même. Ainsi, le Danemark, la Suède et le Royaume-Uni sont membres de l’UE, mais ils ne font pas partie de l’union monétaire. Il n’y a aucune raison pour que le projet européen ne puisse se poursuivre, et l’UE prospérer, sans l’euro.

Un projet ouvertement de droite

Et tout porte à espérer que cela pourrait se produire. Le problème, c’est que l’union monétaire, contrairement à l’UE elle-même, est un projet ouvertement de droite. Cela n’était peut-être pas évident à son lancement, mais ça l’est aujourd’hui, douloureusement de surcroît, alors que les économies moins robustes de la zone euro se voient infliger une punition jusqu’à alors réservée aux pays à faibles et moyens revenus tombés entre les griffes du Fonds monétaire international et de ses gouverneurs issus du G7.

Au lieu de tenter de sortir de la récession à l’aide de stimuli fiscaux et/ou monétaires, comme l’ont fait la plupart des gouvernements de la planète en 2009, ces Etats sont contraints de faire le contraire, et le coût social en est terrible.

Les humiliations se succèdent : les privatisations en Grèce ou la "réforme du marché du travail" en Espagne ; les effets régressifs des mesures prises sur la répartition des revenus et des richesses ; et la diminution et l’affaiblissement de l’Etat-providence, tandis que les banques sont renflouées aux frais du contribuable — autant de mesures qui trahissent sans ambiguïté le programme de droite des autorités européennes, et qui prouvent qu’elles tentent de tirer parti de la crise pour imposer une orientation à droite de la politique.

La nature de droite de l’union monétaire a été institutionnalisée dès son lancement. Les règles limitant la dette publique à 60 % du PIB et les déficits budgétaires annuels à 3 % du PIB, bien que violées dans la pratique, sont inutilement contraignantes en période de récession et de fort taux de chômage.

Autre indicateur sinistre, le mandat de la Banque Centrale Européenne, qui est censé ne se charger que de l’inflation et absolument pas de l’emploi. La Réserve fédérale américaine, par exemple, est une institution conservatrice, mais au moins, la loi exige d’elle qu’elle se préoccupe de l’emploi autant que de l’inflation.

Et la Fed, en dépit de l’incompétence dont elle a fait preuve puisqu’elle n’a pas su identifier une bulle immobilière de 8 000 milliards de dollars [5600 milliards d'euros], laquelle a fait plonger l’économie américaine, s’est avérée plus souple face à la récession et à une reprise faible, créant plus de 2 000 milliards de dollars [1400 milliards d'euros] dans le cadre d’une politique monétaire expansionniste. En comparaison, les extrémistes aux commandes de la Banque Centrale Européenne ont relevé les taux d’intérêt depuis avril, en dépit d’un chômage digne d’une dépression dans les économies les moins solides de la zone euro.

A en croire certains économistes et observateurs politiques, ce dont a besoin la zone euro, pour fonctionner, c’est d’une union fiscale, avec davantage de coordination au niveau des politiques budgétaires. Mais la politique fiscale de droite est contre-productive, on le voit bien, et le resterait même si elle était mieux coordonnée. D’autres économistes, dont l’auteur de ces lignes, soutiennent que les grandes différences entre Etats-membres en termes de productivité constituent un obstacle majeur à une union monétaire. Mais même si l’on parvenait à surmonter ces problèmes, tant que la zone euro serait un projet de droite, elle ne mériterait pas que l’on se donne du mal pour elle.

Quiconque s'oppose à cette politique est "réactionnaire"

Avant son avènement, l’intégration économique européenne était d’une autre nature. L’Union Européenne s’efforçait somme toute de tirer les économies les moins puissantes vers le haut tout en protégeant les pays vulnérables. Mais les autorités européennes se sont avérées impitoyables au sein de leur union monétaire.

L’idée qu’il faille sauver l’euro au nom de la solidarité européenne joue également sur la vision simpliste que l’on a de la résistance des contribuables, dans des pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande, face à la nécessité de "renflouer" la Grèce. S’il est indéniable que cette résistance repose en partie sur des préjugés nationalistes — souvent attisés par les médias —, elle ne se résume pas à cela. Beaucoup d’Européens n’apprécient pas de payer l’addition pour renflouer des banques européennes qui ont consenti des prêts toxiques.

Et les autorités de l’UE ne sont pas en train "d’aider" la Grèce, pas plus que les Etats-Unis et l’Otan "n’aident" l’Afghanistan, pour évoquer un débat comparable, où quiconque s’oppose à une politique destructrice est traité de "réactionnaire" et "d’isolationniste".

Manifestement, une grande partie de la gauche européenne n’est pas consciente de la nature conservatrice des institutions, des autorités, et surtout des politiques macro-économiques, auxquelles elle fait face dans la zone euro.

Cela s’inscrit dans un problème plus général, lié au fait que dans le monde entier, le public ne comprend pas la politique macro-économique. Ce qui a permis à des banques centrales de droite de mettre en œuvre des politiques destructrices, parfois même sous des gouvernements de gauche. Cette incompréhension, à laquelle s’ajoute l’absence d’intervention démocratique, peut contribuer à expliquer le paradoxe qui fait que l’Europe aujourd’hui applique une politique macro-économique plus à droite que les Etats-Unis, bien que disposant de syndicats beaucoup plus puissants et d’autres bases institutionnelles favorables à une politique économique plus orientée à gauche.

Mark Weisbrot - économiste

The Guardian Londres

http://www.presseurop.eu/fr/content/article/773711-l-euro-la-fin-dun-reve-neoliberal

http://www.marianne2.fr/La-fin-de-l-euro-n-est-pas-la-fin-de-l-Europe_a208461.html








Le Gardasil, vaccin anti-cancer, nouveau scandale sanitaire ?

18/07/2011 21:47

Le Gardasil, vaccin anti-cancer, nouveau scandale sanitaire ?


Depuis sa commercialisation en 2006, le Gardasil du laboratoire Sanofi-Pasteur MSD fait polémique. Deux jeunes femmes se disent victimes d’effets secondaires graves liés à ce vaccin. Elles ont déposé une demande d’indemnisation.

Après le Mediator, le Gardasil ? Arrivé sur le marché en novembre 2006, le vaccin destiné à lutter contre le cancer du col de l’utérus se retrouve une nouvelle fois sur la sellette. Deux jeunes filles de 16 et 20 ans estiment que ce médicament a provoqué chez elles de redoutables effets indésirables. Elles ont d’ailleurs déposé une demande d’indemnisation auprès de la Commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CRCI) de Lyon la semaine passée.
Le Gardasil a-t-il effectivement provoqué les crises de paralysie intempestives, les maux de tête et les douleurs au ventre dont se plaignent les jeunes femmes ? « Il n’est pas exclu que le vaccin soit responsable de ces effets secondaires », note Jean-Pierre Spinosa, gynécologue-obstétricien en Suisse, co-auteur de « La piqûre de trop ? »*.

Comme souvent dans le domaine du médicament, le lien de cause à effet est difficile à prouver. Reste que depuis sa mise sur le marché, le Gardasil ne cesse d’être remis en cause. Début juillet, Philippe de Chazournes, médecin à Saint-Denis-de-La-Réunion et président de
l’association de médecins Med’Océan, s’interrogeait dans une lettre ouverte au ministre de la Santé, Xavier Bertrand : « L’efficacité du vaccin Gardasil est-elle démontrée ? Le vaccin Gardasil est-il véritablement sans danger ? La balance bénéfice/risque est-elle suffisante pour maintenir son remboursement ? »


Le Gardasil, vaccin anti-cancer, nouveau scandale sanitaire ?
Un questionnement d’autant plus important qu’en l’espace de 5 ans, près d’1,5 million de jeunes femmes âgées de 13 à 26 ans ont reçu au moins une dose de ce vaccin, remboursé à hauteur de 65% par la Sécurité sociale… alors même que la preuve de son efficacité n’a toujours pas été donnée. « Les études cliniques du Gardasil n’ont pas été réalisées dans les règles de l’art », assure le docteur Spinosa. « Normalement, pour évaluer son innocuité, on compare un traitement à un placebo. Or, dans le cas de ce vaccin et dans la très grande majorité des études, le « placebo » utilisé n’était pas autre chose que l’adjuvant du vaccin ». L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a inscrit le Gardasil sur sa liste des médicaments sous surveillance post-crise du Mediator. Près de 1.700 notifications d’effets secondaires ont été recueillis par les autorités sanitaires concernant ce vaccin « contre le cancer du col de l’utérus ».

« Parler de vaccin contre le cancer du col de l’utérus, c’est un abus de langage », rappelle Philippe de Chazournes. « Il s’agit d’un vaccin contre certains papillomavirus humains pouvant être à l’origine de cancer ». Reste qu’en terme de communication, vaccin contre le cancer, c’est beaucoup plus efficace. Le labo l’a bien compris. Il y a encore peu, des campagnes de promotion de la vaccination envahissaient les écrans télé et les pages des magazines. « Si vous êtes parents d’une adolescente, vous savez sans doute que l’année de ses 14 ans est un rendez-vous important : celui de la vaccination contre le cancer du col de l’utérus », vante une publicité sur papier glacé. « J’ai fait vacciner mes enfants contre la polio, la coqueluche, la tuberculose, le tétanos… sans me poser de question : ce sont des mesures de prévention nécessaires… La vaccination contre le cancer du col de l’utérus en fait partie », témoigne, sur la réclame, un certain Christophe, 40 ans, père d’une ado de 14 ans.
Plus haut, c’est une autre maman qui se réjouit : « pouvoir se protéger contre ce cancer est une chance ». Un peu plus bas, et en plus petits caractères, la même maman rappelle qu’il faut bien sûr faire des frottis de dépistage régulièrement… « Le danger, c’est que les jeunes femmes vaccinées ne voudront peut-être plus aller faire ces frottis », s’inquiète Philippe de Chazournes. Depuis les années 1980, le nombre de nouveaux cas et la mortalité liée au cancer du col de l’utérus est en baisse continue. « La seule et unique mesure de prévention associée à cette baisse régulière est le dépistage régulier par un frottis cervico-utérin », rappelle le médecin. La méthode demeure la plus sûre pour traquer les cellules cancéreuses. Mais elle fait sans doute moins les affaires de Sanofi-Pasteur MSD : chaque dose de Gardasil est vendue plus de 120 euros. Sachant qu’il est recommandé d’en recevoir au moins 2 ou 3, le calcul est vite fait. Un bon business qui pourrait devenir encore plus important : la firme tenterait d’étendre la vaccination… aux garçons.

Clotilde Cadu - Marianne

* Catherine Riva, Jean-Pierre Spinosa « La piqûre de trop ? Pourquoi vaccine-t-on les jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus ? », éditions Xenia







Fillon sauve l'Union de la gauche

18/07/2011 21:43

Fillon sauve l'Union de la gauche


On n'est pas là pour voir le défilé, a chanté Eva Joly, provoquant une attaque dérisoire du Premier ministre. Dont le principal effet est d'avoir ressoudé une gauche que les propos de la candidate écologique avaient gêné au plus haut point...

ls étaient bien embêtés, les Aubry, Hollande, et même Mélenchon après la sortie d'Eva Joly sur le 14 juillet. Sans parler de Ségolène Royal, qui avait proposé de mobiliser l'armée à des fins d'éducation ou de rééducation... Zapper le défilé au lendemain de la mort de 7 soldats français, comparer l'armée française à celle de la Corée du Nord, voilà qui était quelque peu gênant pour ceux qui se préparent à exhumer l'union de la gauche. La proposition était non seulement incongrue dans le contexte des conflits en Afghanistan et en Lybie (qu'Eva Joly a soutenus ). On en était là, à naviguer entre les silences gênés et les réserves d'usage, lorsque François Fillon a saisi la ball(trapp ?) au bond avec sa saillie sur « cette dame (qui, ndlr) n’a pas une culture très ancienne de la tradition française, de l’Histoire française et des valeurs françaises ».

Très logiquement, l'ensemble des chefs de la gauche a embrayé et les réserves ou les moues gênées se sont transformées vite fait en une solidarité sans failles. Et Boby Lapointe (On n'est pas là pour se faire engueuler, on est là pour voir le défilé) s'efface devant le poète enterré à Sète. Là haut sur son petit nuage, Georges Brassens, qui ne pouvait deviner l'existence de Dieu, doit avoir chaud au coeur : le 14 juillet 2011 a été l'occasion d'un hommage inattendu à
l'une de ses chansons les plus connues...

Les propos du Premier ministre ont immédiatement été mis en rapport avec la binationalité d'Eva Joly. Pire, le Premier ministre a donné l'impression - même si ce n'est pas forcément ce qu'il a voulu dire - qu'il consacrait l'existence, en quelque sorte, de deux catégories de Français, les plus anciens capables de transmettre son histoire et les plus récents qui la comprendraient mal. Or, on trouve évidemment des Français dits « de souche » insensibles à l'histoire de France autant que des étrangers pénétrés de notre sensibilité nationale.

En tout cas, cette passe d'armes nous a replongés illico dans le fameux débat foireux sur l'identité nationale dont chacun a été pourtant bien content de se débarrasser, à droite comme à gauche. Gardons-nous bien d'y revenir sur le fond : l'identité nationale est un vrai sujet, car la France de 2011 n'est pas celle de 1960, et cette évolution comporte de nombreuses conséquences dont il faudrait discuter. Mais pas dans les termes où elle a été
posé par Nicolas Sarkozy voici dix-huit mois, pas davantage que dans le climat recréé par la polémique actuelle.

Si nous évitons donc un débat de fond, que restera-t-il de la polémique enclenchée par l'intervention du premier ministre à part de donner le sentiment que nous vivons une campagne présidentielle dans laquelle les « torrents de merde » succèdent aux boules puantes, ainsi que le titre Marianne cette semaine ? Une magnifique courte-échelle à l'Union de la gauche et à la campagne d'Eva Joly. D'abord parce que François Fillon dispense le PS et le Front de gauche de s'expliquer sur ce qui les distingue d'Eva Joly et des courants pacifistes qui constituent le fond de sauce d'Europe Ecologie-Les Verts. Ensuite parce que la saillie de Fillon installe la candidate écologique à la une des médias pour en faire à la fois la victime et la principale bénéficiaire de l'opération. Je suis sûr que, de son Fort de Brégançon, le Président doit fulminer contre un Premier ministre auquel il ne peut cependant rien dire : n'est-ce pas lui qui, à Grenoble voici un an commencé à gratter les allumettes de la grande discorde ?

Philippe Cohen - Marianne

http://www.marianne2.fr/Fillon-sauve-l-Union-de-la-gauche_a208627.html






La proposition de Madame Joly est une insulte

17/07/2011 19:43

La proposition de Madame Joly est une insulte


La proposition de Madame Joly de remplacer le défilé militaire du 14 Juillet par une « grande parade » est une insulte à notre pays, à ceux qui se battent pour lui, à ceux qui lui ont donné leur vie.

Chaque jour, nos soldats se battent, non pas par instinct guerrier, mais pour défendre les valeurs de la Liberté, protéger les Français, affirmer la place de la France dans le monde. Ils le font au péril de leur vie. La mort tragique de 6 militaires en Afghanistan cette semaine nous le rappelle cruellement.

L’armée, pilier de notre République, contribue à préserver l’indépendance nationale, à maintenir l’équilibre du monde, à le rendre plus juste contre les dérives extrémistes et la loi du plus fort.

Le 14 Juillet est un rendez-vous incontournable pour que la Nation lui exprime son soutien, sa gratitude et sa reconnaissance.

http://www.bourguignat.fr/2011/07/15/la-proposition-de-madame-joly-est-une-insulte/

 






Sainte Josette

17/07/2011 19:31

Sainte Josette


Qui veut encore se faire prof ? Peu de monde, malgré le caractère attractif du salaire (1350 euros net en débutant à Bac + 5), le caractère reposant du métier, la considération universelle qu'il inspire, à une époque où, comme chacun sait, l'être l'emporte toujours sur l'avoir et la Bibliothèque de France sur le Fouquet's…

Cette année, la carence de candidats a amené à l’oral, dans certaines matières, moins de postulants qu’il n’y avait de postes. Aucune raison que ces survivants-là fussent globalement meilleurs que ceux des années précédentes. Il a donc fallu des tours de passe-passe, des notes relevées à la louche, l’indulgence des jurys et parfois une cécité volontaire pour qualifier les nouveaux Certifiés — en dehors de ceux qui le méritaient vraiment.

Du coup, bon nombre de jurys ont refusé de remplir la totalité des postes mis au concours (1). Au total, un petit millier sont laissés en jachère. La gabegie, oui, la chienlit, non.

Résultat, certains des refusés menacent de porter plainte, oubliant qu’aucun règlement n’a jamais stipulé que les jurys devaient affecter tous les postes mis au concours. Dans les années 60-70, la défense du niveau amenait souvent les jurys à qualifier moins d’entrants que de postes. Mais ce sont sans doute les mêmes qui prônent 100% de réussite au Bac, et qui trouvent que 86% est une infamie hyper-sélective. Egalitarisme bien compris commence par soi-même.

Le SNES, jamais en retard d’une démagogie, proteste hautement (2) et voudrait que l’on fasse profs des malheureux dépourvus de toute compétence — chair à canon pour le recrutement syndical, probablement. Au lieu de s’indigner, comme le fait par ailleurs le SNALC (3), du double bind, la double contrainte des jurys : accepter le plus grand nombre, quitte à descendre le niveau de recrutement plus bas que les pâquerettes, ou refuser cette mascarade, et autoriser du coup le ministère à nommer à la rentrée aux postes non pourvus des vacataires exfiltrés de Pôle Emploi, compétents par inadvertance, mais lâchés comme les autres dans la cage aux fauves. Avec en poche une Licence qui ne vaut pas tripette — grâces soient rendues aux universitaires qui persistent, sous prétexte qu’ils font de la Recherche, à ne pas former décemment les étudiants qui voudraient exercer le plus beau métier du monde… Oui, honte à eux, qui n’ont pas voulu comprendre, depuis quinze ans, que la perte de substance au collège et au lycée, qui est le fait de programmes irréalistes et d’une idéologie pédagogique mortifère, leur promettait des générations d’étudiants en échec permanent. Et que la perte de substance dans les trois premières années de fac, qui est cette fois de leur fait exclusif, nous garantit, à nous, et à nos enfants, une pleine génération de frustrés, que l’on aura menés au bord de l’eau sans les laisser boire, titulaires de diplômes dont la reconnaissance sera aléatoire, et des enseignants qui, sauf miracle individuel, seront à la peine ou à la ramasse…

Il n’en fallait pas plus pour que Josette Théophile (4), Directrice des Ressources Humaines des deux ministères de l’Education et de l’Enseignement Supérieur, pavoise. Et avoue, avec la naïveté et l’arrogance qui sont, depuis quelques années, l’apanage des grandes incompétences de la rue de Grenelle, que tout va très bien, Madame la Marquise. Le nombre de postes, dit-elle, excédait les besoins : « Nous avions anticipé les choses et surcalibré le nombre de postes offerts : sur les 978, environ 300 ne correspondent pas à des besoins des académies ». Admirable prévoyance ! Avec 16 000 suppressions de postes par an depuis trois ans et une architecture du « nouveau lycée » qui sacrifie hardiment les savoirs sur l’autel de la rigueur budgétaire, je veux bien croire qu’on ait de moins en moins besoin de profs — contre toute logique, et toute évidence. En tout état de cause on compensera les manques avec des vacataires, qui ont une Licence attribuée par les universitaires (voir plus haut…) et sont donc en mesure d’enseigner : à cette aune, qu’avons-nous encore besoin de concours ?

D’ailleurs, c’est prévu. Le CAPES interne n’est déjà plus disciplinaire, c’est une Validation des Acquis de l’Expérience. Vous avez été Gentil Animateur au Club Med ? Qualifié comme prof de maths — ou de Lettres, au choix. L’agrégation est une survivance d’un passé discriminant — supprimons-la, nous ferons plaisir au SGEN et aux comptables, pseudo-libertaires et vrais libéraux main dans la main — ou pire. Les concours nationaux sont impossibles à gérer — d’ailleurs, les incidents se multiplient, par pur hasard bien sûr, depuis quelques années : autant les supprimer, comme le suggère le rapport Grosperrin (5), et permettre aux chefs d’établissement, bons juges en toutes matières, de recruter eux-mêmes leurs enseignants sur des « postes à profil »… Il ne sera plus nécessaire d’être compétent dans une quelconque discipline, mais on aura le petit doigt sur la couture du pantalon pédagogique. L’ignorance, c’est la force, et l’enseignement de l’ignorance, ça ne date pas d’hier, comme disaient Orwell, Jean-Claude Michéa — et ma pomme.

La Poste ne marche plus : en vingt ans de libéralisation forcée, on a détruit un outil performant qu’on avait mis cinq siècles — depuis François Ier — à mettre au point. L’hôpital prend l’eau — nous avions le meilleur système de santé du monde, nous serons bientôt aussi mal en point que les Américains. L’Ecole était une réussite, et permettait à de nombreux enfants déshérités de devenir à leur tour héritiers : elle a été vidée de son contenu, mise à l’encan, livrée dans un premier temps aux pédagos, qui ont été les soutiers des bouchers libéraux — mais les uns et les autres mettront leurs enfants dans les quelques établissements, privés ou publics, que l’on gardera comme fabriques d’élites auto-reproduites. Nous nous sommes battus contre tous ceux, de droite et de gauche, qui sous les prétextes les plus divers ont ruiné le système français. Un combat perdu (6), sauf si nous arrivons à faire comprendre aux candidats crédibles à la future élection que leur avenir électoral passe par une remise en forme d’un Etat centralisé, seul capable de s’opposer aux forces centrifuges qui aujourd’hui épuisent les forces de la France — et sa patience.

Jean-Paul Brighelli

 

(1) http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/07/12/des-cent...

(2) http://www.snes.edu/petitions/?petition=22

(3) http://www.snalc.fr/affiche_article.php?actu=1&id=626...

(4) Voir son portrait par Natacha Polony il y a deux ans, lors de sa nomination : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/12/15/01016-... La même dame a ouvert le chantier de l'évaluation et de la réorientation des enseignants malheureux dans leur fonction, et a traité 44 demandes sur les 80 000 qui se sont manifestées. (http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/02/08...). Bravo. Elle a en outre permis au ministère de dépenser 6,02 millions d’euros en communication en 2010, dont 350 000 pour la conférence sur les rythmes scolaires, et 120 000 pour les « états généraux » sur la sécurité à l’Ecole. Des frais indispensables en cette époque de vaches maigres. Encore bravo.

(5) http://www.vousnousils.fr/2011/06/29/une-mission-parlemen... Bien sûr, ledit rapport a été immédiatement récusé par le ministère. Et les enseignants, tout contents d’avoir — sans batailler — remporté une telle victoire, accepteront plus facilement une refonte complète des concours, dans le sens d’une évaluation des capacités pédagogiques et lèche-cultistes, si essentielles dans l’Ecole de demain mise en place aujourd’hui.

(6) Ce que constatent conjointement Sauver les Lettres et Reconstruire l’école, en montrant la continuité d’une même pensée, de la loi Haby aux réformes Chatel : http://www.sauv.net/tractdecent.php






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